Chapitre 4 : Le contact

Il y a des jours où il ne se passe rien, d’autres qui se ressemblent et il y a ceux qui sortent du lot. Bref, on est dans la merde.

J'étais assis dans la soute du SCS d’Antoine, j'étais seul. Cela faisait plus d’une heure ou deux que le voyage durait, je n'étais pas vraiment sûr. Par curiosité, je jetai un regard par un des hublots. Je remarquai qu’il faisait nuit. Alors soit le temps passait lentement, soit une journée était déjà passée. La précédente mission avait duré toute une journée, je m'étais pas rendu compte. Et dire que j’avais pas mangé un vrai repas, juste des barres énergétiques.

J’avais les mains croisées sur ma tête qui était baissée. Je commençai à être stressé et pensif. J’essayais de faire le vide dans ma tête, mais j’y arrivais pas. J’avais essayé de dormir, mais rien n’y faisait, c'était toujours pour la même raison. Je levai ma tête et je l’appuyai sur la paroi derrière moi. Je regardai le plafond, je soupirai et je dis :

“Putain, j’ai vraiment pas envie de faire cette mission. Mais pourquoi j’ai tiré ?” Je mis ma main sur mon visage. En même temps, quand j’avais tiré sur les trois Alphas, ce que j’avais vu là-bas aurait dû me faire tilter, il y avait des détails. J’aurais dû les tuer, ça aurait été plus simple, j’aurais été en prison. Je m’en foutais un peu des espèces.

Mais bon ce qui était fait était fait, maintenant c’était à moi de réparer cette erreur. En plus, c’était pas que ma faute. Pourquoi le colonel ne venait pas avec moi ? Sérieux, c'était toujours pour moi les missions comme celles-ci... Non, c'était ma faute, j’aurais dû être plus attentif.

D’un coup, j'entendis Antoine hurler du cockpit, j’eus un léger sursaut:

“Commandant, on arrive dans moins de sept minutes et trente secondes.” Pas trop tôt, aller plus vite, terminer plus vite et peut-être je mangerais un bon repas. Je me levai et j’allai voir Antoine. Effectivement, on s'approchait d’une ville, mais qu’est-ce que c’était ce truc enfin, cette ville ? Euh, ouah, j’avais jamais vu une ville comme ça, bref je regardai Antoine et je lui dis :

“C’est quoi cette ville ? (Antoine me regardait bizarrement) Je dis pas que c’est moche, mais c’est quand même spécial.” Il se mit à regarder la ville est dit :

“Moi j’aime bien, il y a un immense château, du style Europe féodale/Moyen Âge, et c’est sur un flanc d'une montagne. En cas d’attaque, c’est facile à défendre. Le château est très coloré, avec du blanc, des toits qui semblent être en or, et du violet enfin je crois, avec l’obscurité je vois pas trop. Il y a plusieurs tours, une cascade qui en tombe. D'après moi, il y a de grandes chances que ce soit la capitale. Franchement, j’aime bien. Et vous ?”

Je pouvais voir du coin de l’œil qu’il me jeta un regard et je pouvais voir aussi un sourire narquois. Je regardai la ville, pour ma part, je trouvais pas cette ville tellement belle, j’avoue que je suis un peu difficile en architecture. Après plusieurs instants à la regarder, je lui répondis :

“Franchement, c’est vrai que cette ville serait facile à défendre, mais sinon sans plus. J’ai qu’une envie, c’est de finir cette mission et le plus vite possible serait le mieux.” Antoine haussa ses épaules, comme s’il voulait dire OK.

Où alors, c’est qu’il s’en foutait de ma réponse. Pourquoi il m’avait posé cette question s’il s’en foutait ? C’est pas tout, je me dirigeai vers la soute, mais quelque chose me tilta, je fronçai mes sourcils, et je questionnai Antoine :

“Petite question : comment on sait que les Alphas sont dans cette ville ? Et est-ce que vous le savez au moins ?”

Antoine me regarda et il me répondit avec un peu d’humour :

“Vous avez posé deux questions (je le regardai d’un air blasé). Mais sinon, non je sais pas comment, mais je sais peut-être comment. (Il leva son index vers le ciel) Je pense que vous avez compris.” D’accord, c’était clair, mais je savais pas combien on avait de satellites autour de cette planète.

D’ailleurs, je me demandais pourquoi avec tous ces satellites, on ne savait pas grand-chose de ces espèces, c’est pas très rentable ou alors ils servent à autre chose, à quoi alors ? Je posai ma question à Antoine :

“Tiens, juste pour savoir, d'après vous à quoi servent tous les satellites ? Je croyais qu’ils s’en servaient pour observer les espèces, mais là, j’ai des doutes.” Antoine soupira et dit :

“Effectivement, d'après moi. Ils sont plus utilisés à détecter des ressources que pour l’observation des espèces même si je pense qu’il y a certains satellites qui sont faits pour ça. Ceci n’est que mon avis.” C’est vrai que notre mission principale ici était de récolter des ressources sous le nez des espèces donc pour l'observation, c’était pas vraiment nécessaire, on le faisait juste au cas où. Je soufflai puis Antoine reprit la parole :

“Sinon juste pour vous dire qu’on arrive dans deux minutes. Préparez-vous, je vous dépose sur ce toit là (il y pointa son doigt), ça doit être celui du palais enfin je présume.”

Et c’est parti, je commençais à partir quand d’un coup, une grosse turbulence secoua le SCS. Je perdis l'équilibre et je tombai sur mon coccyx. Mais cela ne dura pas longtemps, juste quelques secondes, je me levai et m'exclamai :

“Aïe, bordel, même avec l'augmentation, j’ai mal. Antoine, il s’est passé quoi ?” Antoine vérifiait ses instruments et il prononça paniqué :

“Mais, c'était quoi ce truc, bordel. J’en ai marre de cette planète, il se passe des trucs que je pige pas et ça m'énerve. En tout cas, c’est fini, j'espère. (Il se tourna vers moi et il me sourit) Bon sur ce, préparez-vous, je vous pose dans moins d’une minute.” Quelques secondes plus tard, j'étais devant une des portes latérales du SCS. Je vérifiai que j’avais tout pris, des antidotes dans une de mes poches, des chargeurs pour mon fusil, encore pour mon plus grand malheur des barres énergétiques, de l’eau, et mon fusil. Tout ça, ça rentrait dans ma tenue. Enfin, sauf mon fusil que je tenais devant moi. Je respirais calmement et enfin Antoine ouvrit la porte et je sautai sur le toit, mais avant de sauter je crus entendre un “Bonne chance”.

Quand j'atterris sur le toit, je fis une roulade pour amortir la chute. Je pointai mon arme pour être prêt, je regardai autour de moi. Je ne voyais personne, je mis ma main sur l’oreille pour activer la radio et je prononçai :

“Ici le Commandant Copin, je suis arrivé à destination, petite question, je peux savoir où elles sont avec précision ? Parce que sinon ça va durer des jours.” J’attendis pas longtemps pour avoir une réponse, le colonel communiqua :

“Très bien reçu, je vous envoie ça à votre tenue, il suffit de regarder l'écran de votre tenue.”

Je regardai mon écran, super la chance me souriait. Elles étaient dans le même bâtiment que moi, mais à un autre étage. Maintenant, je devais trouver un moyen de descendre. Ah, c'était pas mal en regardant dans les divers systèmes, je remarquai que l'écran de la tenue m’indiquait aussi les formes de vie des espèces, bordel pourquoi on me l’avait pas dit plus tôt ? Je regardai sur le toit s’il y avait pas un moyen de descendre. Quelques minutes de recherche plus tard, je trouvai enfin un moyen de descendre sans trop de risques, il y avait un petit balcon à environ deux mètres. J'entrepris la descente et quelques mètres plus bas j'étais sur le petit balcon.

Je me dirigeai vers la fenêtre et je regardai si elle était ouverte. Par miracle, elle était ouverte. Sérieux, les espèces ne faisaient pas gaffe, tant mieux pour moi. J’allais quand même faire gaffe, la mission n’était pas terminée et ça pourrait vite dégénérer. J’activai le camouflage, et sur le reflet de la fenêtre je me vis disparaître, au moins je savais que ça marchait.

J’ouvris la fenêtre, je rentrai dans le bâtiment et comme prévu, il y avait personne. La pièce où j'étais rentré par effraction ressemblait à une bibliothèque, enfin j’étais pas vraiment sûr, bon en même temps des meubles avec des livres, elles savaient lire, première nouvelle.

Je jetai un regard sur mon écran, et je voyais que les Alphas étaient à l'extrémité de ma position. Pourquoi je vérifiais ça après que je sois rentré ? Quelques secondes plus tard, je me dirigeai vers la porte de la pièce, je l’ouvris doucement. La porte donnait dans un grand couloir, je regardai de gauche à droite s'il y avait personne et il n’y avait personne, je m'avançai donc vers la direction des Alphas. Il n’y avait pas beaucoup de personnes dans ce bâtiment ou palais.

Pendant ma balade, j’avais rencontré quelques gardes, mais ils n'étaient pas un danger. Je m’étais aussi arrêté pas mal de fois pour recharger la tenue, c’était son seul défaut. Pour ne pas être vu, je me cachais derrière des rideaux. Il y en avait partout des rideaux, incroyable. En tout cas, j'étais tout proche de l’objectif, il y avait environ une dizaine de mètres à faire. Je regardai mon écran quand j’entendis au loin des personnes parlaient et venaient dans ma direction. Je pointai mon arme au cas où. Ça semblait discuter, je n’arrivais pas à comprendre grand-chose au début, mais plus ça se rapprochait de moi, mieux j’entendais.

J’entendis une des voix dire :

“Alors je résume la situation, des trucs qui tombent du ciel à côté de AppleLoosa, et proche du royaume de Cristal, on a récupéré celui tombé proche de AppleLoosa, mais pas celui du royaume de Cristal.” Royaume de Cristal, qu'est-ce que c'était que ça ?

Une autre voix continua la discussion :

“Oui, je suis perplexe. Le truc récupéré proche de AppleLoosa a disparu d’un coup, en plus quelques minutes après qu’on vienne vérifier avec (je pouvais entendre de la peine dans la voix) Twilight. Je savais qu’il allait se passer quelque chose, mon Pinkie sens ne me trompe jamais.” J’avais déjà entendu cette voix, c'était sans doute le poney rose de la grange. Coïncidence, c'était quand même gros. Une voix bien plus calme reprit :

“Ne dis pas ça Pinkie, tu pouvais pas savoir ce qui allait se passer.” Est-ce que c'était bientôt fini ? Je commençais à en avoir marre. J’entendis une autre personne intervenir avec une voix plus rude, mais féminine :

“Et puis, on a retrouvé ceux qui avaient pris le truc dans le royaume de Cristal. Puis Celestia, Luna et Twilight se sont endormies sans aucune raison, mais qu'est-ce qui s’est passé ?” Moi je savais ce qui c’était passé. Je fis un sourire narquois. Pendant quelques instants, il y avait un silence de mort, puis une autre voix continua :

“Mais qu’est-ce qui se passe voyons ? Vous croyez que c’est un coup de nos ennemis ?”

Je sais pas qui sont vos ennemis, mais non, c’est pas eux, maintenant cassez-vous bordel de merde.

Une autre voix parla :

“Je ne sais pas. Allez courage les filles, on doit trouver un moyen de réveiller les princesses et Twilight. Allons voir Zecora, elle trouvera sans doute un remède.” Allez y voir, cette Zecora. Si seulement elles savaient. Attends, est-ce que j’avais bien entendu ? Les Alphas sont des princesses ? Ça serait à confirmer si c’était le cas qu’elles étaient des princesses.

J’entendis, et vis sur mon écran qu’elles partaient mais elles furent arrêtées par un autre groupe qui arrivait. Une voix plus masculine s’exclama :

“Est-ce que vous allez bien ? Vous avez repéré quelque chose de suspect ? Est-ce qu'elles vont bien ?” Mais putain, c'était qui celui-là ? Il semblait être paniqué par quelque chose.

L’une des voix répondit calmement :

“Oui ça va bien et non on a rien repéré de suspect. Par contre, Celestia, Luna et Twilight ne se sont pas réveillées pour l’instant et on pense que ça s’aggrave. Pourquoi toutes ces questions Shining ? Tu as l’air stressé ?” Merde, leur état s’aggravait, c’était pas bon, la voix masculine répondit :

“C’est juste que quelque chose a traversé mon bouclier il y a quelques minutes de cela. Je l’ai pas encore dit à Cadance. Elle est déjà inquiète pour les autres, je veux pas trop l'inquiéter plus qu’autre chose et j’ai peur pour les autres.”

Et c’est reparti pour un silence de la mort. Attends quoi ? Un bouclier ? Ça serait pas la cause des turbulences quand nous étions arrivés ? Et c’est qui cette Cadance ? Une autre voix reprit la discussion :

“Tu veux qu’on t’aide à chercher, enfin certaines vu que d’autres vont aller chez Zecora et à la bibliothèque pour trouver une solution, d’ailleurs Spike, surveille Twilight et les autres.” Puis quelques secondes plus tard, le groupe partait.

Bah dis donc, c’était pas trop tôt, je sortis de ma cachette. J’avais pas trop compris, mais ça me concernait en rien. Par contre ce que je savais, c’était qu’il y avait quelque chose nommé “Spike” qui se trouvait proche des Alphas, enfin princesses, je me suis compris. Peut-être un animal de compagnie ? J’activai quand même le mode d’invisibilité et je rejoignais les Alphas au plus vite.

Il m’avait pas fallu très longtemps pour rejoindre mon objectif. J’arrivai devant une porte, je regardai autour de moi, et je me cachai au minimum. Je regardais l'écran, et effectivement, c'était bien cette porte mon objectif. Toujours avec le mode d’invisibilité, j'ouvris la porte, en pointant mon arme au cas où. La pièce était une chambre, il y avait trois lits. Je regardais autour de moi, et il y avait personne, rien que je considérais comme dangereux à part les trois Alphas, ce n’était qu’un détail.

Je fermai la porte et j’enlevai le mode d’invisibilité, et je dis par radio :

“C’est bon, j’y suis enfin arrivé. Je vais administrer l’antidote. À vous.” En attendant une réponse du QG, je décidai de vérifier la pièce. Les espèces de tout à l’heure disaient qu’il y avait quelqu’un, mais je ne remarquai rien au premier coup d’oeil. J'étais toujours en train de fouiller la pièce, j’avais regardé derrière les rideaux, sous les meubles, et sous deux lits. Je m’approchai du dernier lit, je me penchai pour y regarder puis le colonel me déclara :

“Très bien, reçu. Il y a personne dans le coin, mais faites vite quand même.” J’entendis un bruit, je scrutai la pièce et je jetai un regard sous le dernier lit. Je ne savais pas de quoi elles parlaient, je devais faire gaffe. Je pris un antidote et qui se trouvait dans la tenue. Je me dirigeai vers l’Alpha blanche et je lui injectai d’un coup sec dans le cou. Je savais pas du tout si ça allait marcher ce truc. Au suivant, je pris un autre antidote et je l’injectai dans le cou de l’Alpha bleu foncé. Pendant que je faisais l’injection, j’entendai de nouveau un bruit, je me retournai et je ne vis encore rien, je dis à haute voix :

“Mais c’est quoi ce délire ? Je deviens fou. Je dois vite finir.” Je retournai à mon occupation d'injecter des antidotes, j’étais un peu trop paranoïaque sur ce coup-là. Je me mis au niveau de la troisième Alpha et la dernière. Tiens, c’était bien cette Twilight que j’avais vue dans la grange. Je pris l’antidote et je l'injectai encore dans son cou.

D’un coup, la porte s’ouvrit et je vis un truc sortir en courant, je me précipitai pour voir ce qui était sorti. Mais qu'est ce que c'était que ce truc ? Ça ressemblait à rien que j’avais vu, bon en même temps, c'était un Nouveau Monde. Avec plus d’attention, je vis que ça ressemblait à une sorte de lézard violet, vert. Ça devait pas être une menace, il avait peut-être eu peur de moi, sauf que quelques instants plus tard. Cette chose se mit à crier fort, très fort :

“Rarity, Pinkie, Fluttershy, Rainbow Dash, AppleJack, à l’aide !!” Putain de merde, j'étais surpris, je brandis vite mon arme, et je me mis à lui tirer dessus. J’arrivais pas à le toucher. Bordel, cette chose devait être ce fameux Spike, et moi qui croyais que c'était un animal de compagnie. Ils avaient dû bien se cacher pour pas que je le repère. Je m’étais fait avoir, il avait dû se déplacer de lit en lit en toute discrétion, donc le bruit c'était lui.

En attendant, le lézard continuait de hurler, et il allait vite ramener des troupes ici. Je devais partir et vite. Je fermai vite la porte, je poussai le lit de la Twilight et je le mis contre la porte, ça allait un peu les ralentir. Je devais trouver une solution, je regardai l'écran de ma tenue. Bon sang, je pouvais pas activer l’invisibilité, manque d'énergie comme par hasard, saleté de tenue. Je regardai vite fait autour de moi pour tenter de quitter cette pièce, un moyen rapide et sans être vu. Il y avait deux fenêtres, je me dirigeai vers la plus proche.

J’entendis des bruits de pas s’approcher de la porte et des voix aussi. Quelques secondes plus tard, ils tentaient d’ouvrir la porte. J’avais pas attendu qu’ils arrivent à la porte pour m'éclipser, j’avais pu ouvrir la fenêtre et j’avais escaladé le rebord.

J’avais une super belle vue, avec un beau ciel étoilé, mais j'étais coincé. Je contactai le QG :

“Ici le commandant Copin, j’ai un léger souci, j’ai bien rempli ma mission principale. Mais je crois que je me suis fait repérer. Je demande une extraction.” J’entendais qu’il y avait du raffut dans la pièce, je savais pas s’il avait pu rentrer. Mais hors de question d’aller vérifier. Puis, je recevais une réponse du QG :

“Ici QG, nous avons bien reçu votre message commandant, le colonel veut savoir ce que vous voulez dire par “je crois que je me suis fait repérer”.” Je mis du temps à répondre, puis d’un coup. J'entendis quelque chose, je crois qu’ils ont fait péter la porte. J’entendais des voix, elles étaient nettes. Je soupirai et enfin je répondis :

“Ici le commandant Copin, désolé pour l’attente, mais il se passe des choses inquiétantes. Pour résumer, il y avait une sorte de lézard violet et vert qui a donné l’alerte.” En attendant une réponse, je devais bouger de ce rebord. Si une des espèces dans la pièce avait l’idée de jeter un oeil par la fenêtre, il allait me voir direct. Je regardai si je pouvais attendre le toit, il fallait juste tendre ses bras et faire de l’escalade.

Après cette escapade, j'étais arrivé sur le toit et en plus sans aucune fatigue. Je reçus enfin une transmission :

“Copin, c’est le colonel, vous vous foutez de ma gueule ? Un lézard violet et vert. C’est une blague ? Pourquoi à chaque fois qu’on vous envoie en mission, vous compliquez les choses ?” Je n’en savais foutrement rien et d’un air blasé. Je repris contact :

“Oui un lézard violet et vert. Pour répondre à vos questions. J’en sais rien mon colonel, vous pouvez m'envoyer un transport et ne me demandez pas où je suis, je sais très bien que vous m’observez.” D’un coup, il me semblait voir quelque chose qui était parti de la fenêtre de la pièce des Alphas et s'était envolé. Ça devait pas être trop important, enfin j'espère. Je devais faire gaffe puis le colonel me contacta :

“Restez où vous êtes, on vous récupère. Le plus important, c’est que les Alphas soient guéries.” Je m'assis lourdement et j’attendis qu’on vienne me chercher en regardant autour de moi, si aucune menace n’arrivait.

J’observais la cité depuis environ une dizaine de minutes puis d’un coup, je sentis un frisson dans mon dos, je jetai un regard derrière moi. Je vis une pégase bleue qui s’approchait de moi et qui me regardait avec insistance. Je me levai brusquement et je murmurai :

“Merde, c’est pas bon” et je pointai mon arme vers la pégase. Elle semblait s’en foutre complètement. Elle pointa son sabot vers moi et hurla :

“J'ai trouvé quelque chose, il est sur le toit !” Quelques instants plus tard, une pégase jaune se mit derrière moi. Je me tournai vers elle, elle semblait être plus craintif puis j’entendis une voix qui venait de la fenêtre, la pégase jaune regarda en direction de la fenêtre :

“Alors, il y a bien quelque chose sur le toit, Fluttershy ?” Donc la Fluttershy fit un signe de la tête. La même voix poursuivit :

“Très bien, je préviens Cadance, en attendant surveillez bien cette chose.”

Et merde, j’avais pas trop envie de rester ici, j’entendis le colonel me parler :

“On dirait que vous êtes dans de beaux draps, félicitation commandant. Vous venez de mettre en échec toute une opération qui durait depuis 7 ans. (Il soupira) On pourra pas vous prendre sur le toit, c’est certain. Donc échappez-vous de cette ville pour qu’on vous récupère plus loin, on va vous guider, mais la première chose que vous allez faire, c’est de sauter du toit.” Mais il était fou ? Il y avait environ dix mètres même un peu plus, j’allais mourir. En attendant, les deux pégases me surveillaient toujours et d’autres pégases commençaient à venir aussi.

Je voulus lui répondre et l'insulter, mais avant que je le fasse, le colonel me coupa :

“Non, ne répondez pas, ils pourraient se douter de quelque chose. Bon maintenant sautez, vous en avez rien à foutre, vous êtes un augmenté !” Oui certes, j’étais un augmenté, mais j’avais jamais sauté de cette hauteur-là, en plus j’étais même pas sûr si ça allait marcher. Par contre, J’allais pas rester toute ma vie sur ce toit. Je respirai un coup, j’avais pas trop le choix de toute façon. Je me mis en face de la pégase jaune, Fluttershy je crois. Je rangeai mon arme.

Avant que je saute, une voix différente parla :

“Les filles, elles se réveillent, elles sont hors de danger !” La pégase jaune regarda encore vers la fenêtre puis regarda derrière moi et elle dit :

“Rainbow, la princesse Cadance est là.” Je regardai derrière elle et je vis une Alpha rose venir vite à cet endroit. Super, il y en avait combien de ces trucs ? Bon autant y aller maintenant, je me précipitai vers le rebord et je me mis à sauter. La pégase jaune couina.

Ça allait faire très mal, je le sentais très mal, je me préparais au choc. Quelques secondes plus tard, dans un bruit épouvantable, j'atterrissais sur mes jambes. Je résistai à la chute, mais je fracassai un peu le sol, j’avais fait un petit trou dans le sol aussi et j’avais soulevé de la poussière. Super, j’avais résisté à la chute. Au moins je saurais pour la prochaine fois. Je commençai à partir mais j’avais un peu la tête qui tournait, c'était tout à fait normal. Tant mieux qu’il y avait de la poussière, j'étais un peu caché. Je mis du temps à me remettre de ma chute, j’entendis la voix du colonel me dire :

“Joli saut, commandant, maintenant cassez-vous.” J’entendis aussi une voix que j’avais jamais entendue :

“Non, pourquoi cette chose a fait ça ? Retrouvez-le, espérons qu’il soit en vie.”

Je me mis à courir vers la ville, je sortis du nuage de poussière et j’entendis la voix de la pégase jaune :

“Le voilà, mais comment il a résisté à ce saut ? Il n’a pas d’aile.” Quelques secondes, je voyais la pégase bleue me survoler. Je courais aussi vite que possible, c'était quand même pratique les jambes cybernétiques, j’allais plus vite et j’avais moins de fatigue. J’avais découvert quelque chose, ça résistait aussi aux chutes. Bref, je rentrai dans cette ville pour me dissimuler. C’est parti pour la partie de cache-cache.

J'étais dans cette ville depuis une quarantaine de minutes environ, j'étais passé de cachette en cachette pour le moment. J'étais dans une petite ruelle sombre, caché derrière une planche de bois. Je mangeais une barre énergétique avant de continuer. J’en avais marre de manger cette merde.

De plus cette pause servait à recharger ma tenue, j’avais un peu trop utilisé le mode d’invisibilité. Mais bon, je devais quitter cette ville le plus vite possible, il allait bientôt faire jour et j’en avais un peu marre.

Je reprenais une autre barre quand j’entendis proche de moi une voix que je connaissais s'exclamer :

“Princess Celestia, Princess Luna, Princesse Twilight, nous sommes contentes de vous revoir, est-ce que vous allez bien ?” Ça confirmait que les Alphas sont des princesses, j’étais dans la merde si les chefs apprenaient ça, ils allaient me tuer, formidable. Puis j’entendis une voix, je la reconnaissais pas, mais elle était très douce et calme, elle prononça :

“Oui nous allons bien, ne vous inquiétez pas pour nous mes petits poneys. On nous a expliqué ce qui s'était passé. Avez-vous retrouvé cette chose ?” J’attendais une réponse, mais la même voix douce et calme reprit :

“Bien, continuez les recherches, nous devons avoir des réponses.” Je soupirai puis d’un coup, après une quarantaine de minutes de silence, le colonel reprit contact :

“Commandant, ça devient tendu. J’ai parlé avec le haut commandement. Je vous dis pas comment ils étaient ravis d’entendre les nouvelles. Ils ont décidé de vous envoyer des renforts, cinq équipes pour être plus précis.”

Il reprit quelques secondes plus tard :

“Bref maintenant, on se cache plus, et on se prépare à une possible guerre. Ça devrait aller vite. Vous en attendant, essayez de pas vous faire choper et essayez de sortir de cette ville. Cela nous arrangera. Nous serons là dans trente-cinq minutes, sans le camouflage des SCS, ça devrait être plus rapide.” Super, c’est génial donc je devais continuer le cache-cache pendant encore trente-cinq minutes. (Cela m'exaspérait au plus haut point, vivement que cette histoire se finisse.) Je souris, en faite c’est pas si terrible que ça. J’ai connu bien pire, mais c'était différent. D’un coup, la planche en bois commença à se soulever.

Je vis que c'était le même poney rose bonbon, je crois qu’elle s’appelait Pinkie machin chose. Par chance, non... plutôt par réflexe, j’avais activé l’invisibilité. Ce fut juste, deux secondes de plus, elle m’aurait repéré. Je suppliai que ça ne tombe pas en panne. Elle regarda attentivement où j'étais. Elle révéla :

“Non, il est pas là, j’avais cru pourtant ! (Elle fit une tête étrange) Normalement je me trompe jamais alors pourquoi je me trompe ?” Je devais bouger et vite, j’avais eu de la chance que l’invisibilité marchait correctement, mais ça serait pas du tout le temps le cas. Je pense que je dois prendre de la hauteur, donc monter sur les toits.

Le poney rose bonbon partit en sautillant. Ça devait pas être très pratique pour se déplacer. J’attendais qu’elle parte, mon prochain objectif était de monter sur le toit. Je regardai où je pouvais y accéder, c'était assez simple même trop simple pour moi. Je m’éloignai un peu du mur et quand je considérai que j'étais bien. Je m’élançai, je sautai, je m’appuyai contre le mur sans trop de difficulté. Je pris le rebord du toit et je me montai sur le toit. C'était beaucoup trop simple. Ah le saut amélioré, ça c'était cool. Sur le toit, je regardais aux alentours. Cette ville était quand même assez grande. Je vérifiai aussi, s’il avait pas de pégase qui venait dans ma direction.

Quelques instants plus tard, je voyais une grande porte qui semblait donner sur l'extérieur, voilà c'était mon objectif. Je devais juste faire gaffe à pas faire d’erreur, évidemment je devais faire gaffe aux batteries de la tenue. Elle descendait lentement. C’est parti, je passe en mode infiltration, ça fait super longtemps que j’ai pas fait cela, il est fort probable que je fasse des erreurs.

20 minutes plus tard.

J’y étais presque arrivé, pendant vingt minutes, j’étais passé de toit en toit, de ruelle en ruelle, de cachette en cachette et enfin j’y voyais le bout. Évidemment, j’avais eu des difficultés, j’avais vu une des Alphas, la noire. Il y avait plusieurs pégases, et d’autres pégases mais différents avec elle. Je dois l’avouer que j’avais eu un peu peur quand j'étais sur le toit, mais grâce à l'obscurité et la tenue, j’avais réussi à m'échapper de cette difficulté. J’avais eu de la chance, pourvu que ça allait continuer.

J'étais caché dans une petite ruelle sombre. Il me restait encore quelques toits à traverser puis une place assez grande, d’après que j’avais pue voir. Après ça, quelques mètres après la grande place, il y avait la sortie. Facile, j’avais fait le plus compliqué. Je montai de nouveau sur un toit, et je commençai à me diriger vers la place et plus important vers la sortie. Il me restait quelques mètres avant d’attendre le dernier toit, quand tout à coup, un pégase qui venait derrière moi et que j’avais pas vu arriver après avoir monté sur le toit se posa à côté de moi. Je ne bougeais plus, je retenais ma respiration. Il resta là quelques instants à observer les alentours, s’il savait que j'étais proche de lui... Je pouvais le tuer, très facilement, mais j'étais pas ici pour ça. Quelques minutes plus tard, il repartit.

Pff, j’avais eu chaud, une seconde de plus et il m'avait percuté, ça se serait passé autrement pour lui. Je recommençai à marcher, puis j’entendis que le toit craquait, je me penchai et j’examinai le toit. Je remarquais qu’il était un abîmé. J’avais pas vraiment fait gaffe à ce problème, mais sans augmentation, il aurait pas eu de souci, mais j’en ai donc ça me rend plus lourd. Je devais faire vite et prudemment. J’espère que ça va résister à mon poids. Au moment où je marchai, le toit commença à craquer puis d’un coup, le toit s'effondra sous moi. Bon, moi je tombai aussi, ainsi soient faites les lois de la gravité. Dans un bruit fracassant, je m’écrasai violemment contre un sol.

Putain, contrairement à cette chute, j’avais atterri sur mon dos et même avec ces putains d’augmentations, j’avais mal. Sinon à part ça, avec ma chute et le fracas que j’avais faits, si elles n’étaient pas sourdes. Je devais avoir du monde autour de cette maison prochainement. Je me levai sans trop de difficulté. Après ça, je regardai où j’avais pu tomber, bon à première vue, j'étais tombé dans une chambre. Je regardai si j’avais pas de blessure. Après vérification aucune blessure, ma tenue m’avait protégé.

Ça devait être une chambre, mon premier regard, je pouvais voir un miroir. Tiens, il y avait un miroir, et je pouvais me voir. Je mis du temps à comprendre, oh putain. Je regardais mon écran, et je voyais qu’il y avait des putains de dysfonctionnements sur de nombreux modules dont le plus important en ce moment.

Rhhaaa ça me gonfle, donc un choc de dix mètres, il y a pas de soucis, mais une chute de moins de trois mètres, ça pète tout, c’est super...

J'entendis des sabots s’approcher du trou au plafond puis une petite voix sortir en direction du lit dans un coin :

“Maman, Papa, c’est vous ?“ Puis après, j'entendis du bruit derrière la porte, ça semblait monter des escaliers. Maintenant c’est sûr, j’étais dans la merde. Je me précipitai vers la porte pour la coincer, puis je mis ma main sur l'oreille pour communiquer vers le QG et je parlai en chuchotant en espérant que ça marche :

“Ici le commandant Copin, j’ai de gros soucis, ma tenue est cassée et je crois que je me suis fait chopper alors (avec plus de ton) vous pouvez vite me récupérer ?”

La même petite voix reprit, mais cette fois en hurlant :

“Papa, maman, je crois qu’il y a quelqu’un dans ma chambre !” Non c’est juste ton imagination, rendors-toi. Je voulais lui dire ça. Mais je n’avais pas pu, la porte que je retenais commença à bouger fortement et une voix féminine parla derrière :

“Nous sommes là, chérie. Ne t'inquiète pas, il faut juste que papa arrive à casser la porte.” Je lui donne bien du courage. Puis une voix venant du haut par le trou, cette voix prononça :

“Nous sommes les wonderbolts, il a-t-il quelqu’un de blessé ?” OK, c’était quoi ça ?

Bon je résume la situation, j’ai des parents derrière une porte et qui essayent de rentrer pour secourir leur enfant, logique. Puis il y a un truc qui s'appelle un wonderbolt, je sais pas ce que c’est qui est en haut, je sais même pas combien ils sont. Non, franchement je vois pas comment la situation pourrait être pire. Et même si je le sais, je le dirais pas. La voix qui venait du lit s’exclama en hurlant de nouveau :

“Papa, Maman, j’ai peur, à l’aide !” Mais ta gueule, en plus c'était de plus en plus dur de contenir la porte. La même voix d’en haut parla :

“On est là, nous arrivons bientôt !” Je soupirai, ras le bol, le cul, la casquette.

…

Je devais sortir de cette situation, la porte commençait de plus en plus à se briser. Je voyais une fenêtre proche de moi, enfin à deux mètres de moi. Je pouvais voir à travers une place. Je pouvais détruire le mur facilement, mais il y avait un risque et je pouvais pas mettre en danger les espèces, en plus peut-être que la structure était fragilisée et que je pourrais faire écrouler la maison. La seule solution était de sauter par la fenêtre. Je me tenais prêt, et d’un coup, je m'élançai vers la fenêtre. Au même moment, du coin de mon œil droit, je pouvais voir deux silhouettes rentrer par le toit et la porte se brisa. Pour ma part, je me jetai par la fenêtre.

J'atterris encore sur le sol, mais c'était cette fois-ci sur mon bras droit, j’avais un peu moins mal. Je me levai, aucune blessure, au moins j’ai pas ses soucis. Je regardai autour de moi, pour l’instant il y avait personne. Avec un peu de difficulté, je pris mon arme, j'espérais qu’il était pas cassé.

Ça faisait quand même ma troisième chute, j'avançai la tête baissée, la main sur mon arme vers la sortie puis au milieu de la place, j’entendis une voix que j’avais déjà entendue me hurler dessus :

“Halte, ne bouger plus !” Je levai ma tête, et je voyais l’Alpha, ou la princesse blanche. Bref, elle était en face de moi, et à environ cinq mètres, elle se posa à terre. Ouah, même étant une autre espèce, elle dégageait une telle prestance ! Mais c'est pas ça qui allait m'arrêter, j’avais qu’à changer de direction, je me tournai vers la droite et l'Alpha bleu foncé me barra le chemin en se posant aussi. Repli alors, mais non. Après quelques pas, l'Alpha rose me barra aussi le chemin puis à ma gauche l'Alpha violette se posa aussi, elles étendirent leurs ailes. Pff, comme si j’allais avoir peur de ça. Je devais quand même faire gaffe. Je me retournai vers l'Alpha blanche qui me regarda aussi. Puis d’autres espèces arrivèrent pour m'encercler, ça semblait être des gardes. Même d’en haut au cas où je pouvais voler. Je pris mon arme et je me préparai à me battre.

L'Alpha blanche me regarda, je tendis mon arme vers elle, elle prit la parole :

“Nous ne vous voulons aucun mal.” Mouais, j’en étais peu convaincu, elle me regarda plus attentivement. Puis elle prononça :

“Non, c'est impossible, ce n'est juste qu'une légende de conte...” De quoi elle parlait ?

“Bah pour vous aussi, enfin certaines, j’en fais pas tout un plat.” Elle regarda l’Alpha bleu foncé. Celle-ci acquiesça et prit la parole :

“Oui, c’est bien ce que je pense, grande sœur.” Mais de quoi elles parlaient ? En tout cas, je savais qu’il y avait un lien entre elles.

Sinon, je faisais quoi ? J'étais complètement entouré d'espèces. Je pourrais tenter un assaut frontal, mais je sais pas pourquoi je sentais que ça allait pas marcher. Sinon, je pouvais voir si le problème de la tenue s'était réparé de lui-même, on ne sait jamais. D’un coup d’oeil discret, je regardai l'écran. Après vérification, et par des appuis frénétiques sur l’option invisibilité, j’en avais déduit que non... Je les fixai de nouveau. Elles me regardaient bizarrement puis cette Alpha bleu foncé s'exclama :

“Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous venez faire ici ? Pourquoi ? Depuis combien de temps vous êtes ici ? Est-ce que vous êtes seul ? Où vous êtes caché ? Est-ce que vous êtes un ennemi ou un ami ? Est-ce que vous êtes un changeling ? Répondez-nous, maintenant !”

Je soupirai et je me tournai vers elle et je fis un sourire narquois, je lui répondis franchement :

“Ne comptez pas sur moi pour répondre.” Merde, pourquoi j’ai ouvert ma bouche, ils m’avaient dit aucun contact. Je savais même pas ce que c’était un changeling. Par contre, je pouvais voir qu’elle avait eu un choc en entendant ma voix, je crois qu’elle s’attendait pas que je puisse la comprendre et encore moi parler la même langue.

Je jetai un regard aux autres Alphas et aussi derrière elles, elles aussi étaient surprises. Quand même ceci était assez étrange quand on y pense. Je m'étais pas vraiment posé la question. Je demanderais ça aux scientifiques plus tard.

L'Alpha blanche prit de nouveau la parole :

“Vous parlez notre langue ? Étrange, comment ?” Maintenant qu’elles savaient que je pouvais répondre, elles allaient continuer de me poser des questions. C’était une grosse erreur que j’avais faite, il faut que j’essaye de la jouer diplomatique tout en restant sur mes gardes. Enfin essayer de jouer la diplomatie vu que j’ai jamais essayé d’en faire. Je voulus répondre, mais la voix du colonel parla par la radio, mais ça grésillait dans mes oreilles, c’était tellement insupportable que j’avais dû mettre ma main par réflexe. Mais c'était complètement con, c'était pire. Et en plus j’avais rien entendu. Quelques instants plus tard, il recommençait, mais là c'était nettement mieux, au moins cela défonçait moins mes oreilles, il disait :

“Je répète, nous arrivons dans moins de deux minutes, restez où vous êtes. Le QG m’a mis au courant de votre situation. Je tiens à dire que vous êtes vraiment un incompétent, commandant (comme si c'était simple cette mission, connard). Mais en même temps, ça devait bien arriver un jour. J’aurais juste préféré que ça soit quelqu’un d’autre. Bref, ne tentez rien d’hostile contre eux, et soyez diplomate, essayer du moins. Et ne répondez pas à ce message.” Je soupirai, deux minutes, c’est très long quand même.

Tout le monde me fixa bizarrement, en même temps, quelque chose qui met sa main sur son crâne, c’était pas courant. Puis d’un coup, une pégase sortit de la masse, avec une vitesse assez impressionnante et se mit face à mon visage. Un peu trop proche de mon point de vue, je me rendis compte que c'était la même pégase bleue qui m’avait trouvé sur le toit. Elle me regarda avec un regard agressif. Je fronçai les sourcils, puis l’Alpha violette s’exclama :

“Rainbow Dash, non, il est peut-être dangereux !” Je jetai d’un léger coup d’œil vers l’Alpha violette puis je regardai de nouveau la pégase en face de moi.

Qui me jetait toujours le même regard. Au moins, je sais qu’elle s'appelait Rainbow Dash. Toujours en me regardant fixement, elle prononça :

“Tu as intérêt à répondre aux questions des princesses ou sinon tu vas passer un sale moment.” Je voulais tellement sortir ma lame de mon bras droit et lui mettre sous la gorge pour voir sa tête. Mais ça serait perçu comme un acte violent. Je devais pensé diplomatie en plus si je le faisais j’allais me faire tuer par le colonel, par le général, peut-être par le président aussi, et aussi me faire tuer par eux. Bref, je regardai plus en détail la pégase en face de moi. Je tiltai que maintenant qu’elle avait la crinière et la queue de la couleur arc-en-ciel. Un peu comme l’Alpha blanche, sa crinière et sa queue étaient multicouleures, mais il y avait un effet chelou. Il y avait le même truc chelou sur l’Alpha bleu foncé sur sa crinière et sa queue.

La Rainbow Dash me fixait depuis tout à l’heure, je lui jetai souvent des regards, mais j'étais pas trop inquiet.

Puis d’un coup, elle me gueula sur moi de nouveau :

“Ça suffit, répondez-nous !” Twilight se rapprocha et parla de nouveau :

“Fais gaffe quand même Rainbow Dash, on ne sait rien sur cette chose.”

Rainbow Dash se tourna vers Twilight et lui dit :

“T’inquiète Twilight, je te rappelle que je suis génialissime, en plus, qu'est-ce que cette chose pourrait me faire ?” C'était trop, je mettais de côté la diplomatie pendant une minute. Avec rapidité, je m’approchai d’elle. Je mis le canon de mon arme sous sa gorge, je lui dis :

“Là par exemple, si j’avais les moyens, je pourrais facilement vous tuer, juste en pressant mon index sur la détente. Si j’utilise cette arme, vous dormirez dans un long sommeil, mais non mortel. Alors soyez-en sûre, ne comptez pas sur moi pour répondre à vos questions.” Elle gloussa, je retirai mon arme, je me remis où j'étais.

Pendant ce temps, Rainbow Dash s'était affalée sur le sol. Une autre pégase, deux licornes et deux poneys l’avaient rejoint, je ne pus voir en détail vu que l’Alpha blanche, s'était mise entre moi et elles. L’Alpha blanche me jeta le même regard que Rainbow Dash, mais avec plus de détermination, comme si elle se tenait prête à sacrifier sa vie pour les sauver. C'était pathétique, mais c'était courageux par contre ça devenait très compliqué, les autres aussi s'étaient rapprochées, certes elle se tenait à l'écart. Je pouvais voir que le soleil commençait à se lever.

Et d’un coup, j'entendis par la radio la voix d’Antoine qui s’exclama joyeusement :

“Commandant, nous arrivons !” Enfin, pas trop tôt. Je sentais plusieurs bourrasques arriver, l’Alpha blanche regarda le ciel. Bizarre, pourquoi elle réagissait comme ça ? Je levai ma tête vers le ciel, et d’un coup six SCS apparurent. Attendez, le colonel m’avait dit que c’était cinq SCS qui devaient venir, pas six. Tant mieux. Ils s'étaient mis en cercle. Je voyais aussi qu’ils avaient sorti les gatlings, tiens je pensais que c'était juste pour du transport de troupes, mais ça servait aussi d’attaque. Évidemment, les espèces reculaient, L’Alpha blanche s’envola et les autres Alpha la rejoignaient.

Je me précipitai sous les SCS. Je vis les portes latérales s’ouvrir et des cordes en sortir. Je voyais des hommes descendre et ils devaient en avoir une vingtaine qui descendaient, ils avaient tous une cagoule et une tenue de combat. Je reconnus un des hommes, c'était Laurent, c'était le seul à voir des augmentations.

En tout cas, cette personne, dès qu’il m’avait vu, il me passa un fusil d'assaut et des chargeurs. Je regardai les chargeurs, je me rendis compte, c'était avec des vrais cartouches.

On se mit en cercle canons pointés vers elle, je remarquai que les cornes des Alphas se mirent à briller et c’était pas les seules cornes à briller. On allait combattre quelque chose qu’on comprenait pas, mais d’un autre point de vue c'était la même chose pour elles. Les SCS partaient, je comprenais pas pourquoi, on en aurait besoin si ça dégénérait.

Je pouvais sentir que la situation était très tendue, j'aurais espéré que notre vrai premier contact avec eux ne fût pas avec les armes mortelles, même si c’était moi qui avais fait l’erreur. Puis sorti de nulle part, j’entendis quelqu’un gueuler :

“À mon commandement soldats, baissez toutes vos armes !”

Je sentis une main sur mon épaule et j'entendis qu'une personne me murmurait :

“Suivez-nous, commandant, après tout, c’est en partie de votre faute.” Tous les hommes baissèrent les armes. Je me poussai pour que la personne passe, je me rendis compte que c'était le général de par sa tenue. Il était aussi cagoulé. Le colonel le suivait et je vis aussi trois autres personnes qui les suivaient, je passai derrière eux. Le groupe où j’étais se mit face aux quatre Alphas.

Elles nous regardaient méfiantes, après tout j’aurais eu la même réaction. Le général enleva sa cagoule et s’exclama vers les quatre Alphas :

“Bonjour, je suis le général Alfred Legrand et malgré les apparences ne nous voulons aucun mal. Contrairement à ce que vous pensez, enfin j'espère que vous pensez à cela, nous vous voulons aucun mal.” Elles semblaient se calmer peu à peu. L’Alpha blanche s'avança méfiante et répondit :

”Je suis la princesse Celestia. Nous voulons juste avoir des explications. (Elle me regarda) Le précédent était peu enclin à répondre à nos questions. Vous dites que vous nous voulez aucun mal, mais justement, il a menacé une des nôtres.” Le général, et le reste du groupe se tournèrent vers moi, je sifflai et je regardai ailleurs l’air de rien. Le général soupira et reprit la discussion en soupirant :

“Nous sommes sincèrement désolés princesse Celestia et aussi pour les autres, mais nous lui avons donné l'ordre de ne pas répondre à vos questions et d'empêcher d’avoir des contacts avec vous. Mais maintenant, vous pouvez nous poser vos questions.” Elle regarda le général, je me cachai un peu derrière le groupe. Mais bon, est-ce que ça servait à quelque chose ? Je pense pas.

À part ça, la pégase bleue semblait aller mieux, par contre elle arrêtait pas de me fixer du regard comme toutes les autres à côté d’elle. La princesse Celestia reprit la parole :

“Je comprends, est-ce que nous pourrons continuer cette discussion ailleurs ?” Le général regarda les autres, et tout le monde acquiesça, mais il prit pas en compte mon avis, qui était de rester ici. Il continua :

“Nous sommes tous d’accord. Par contre avant de vous suivre nous aimerions que deux de nos hommes nous suivent. Nous voulons savoir si vous acceptez que les objets volants que vous avez vus à notre arrivée se posent quelque part ici. Enfin si c’est pas trop demander.” L’Alpha bleu foncé se pencha et semblait murmurer à Celestia, les autres firent de même. Après quelques minutes de conversation entre elles, je baillai quand Celestia répondit :

“Nous sommes aussi d’accord, Shining Armor va montrer à vos troupes où pouvoir les poser.” Une licorne sortit du rang, elle portait une sorte d’armure en or.

C'était quoi cette armure ? Bordel, si c'était le plan de la protection, c'était naze et il y avait aucun camouflage. Il s'arrêta vers les princesses et compagnie.

Plus tard, il se retourna, il ne bougeait pas, il devait nous attendre, Celestia regarda le général et lui dit :

“Il va montrer l’endroit en question.” Le général acquiesça et lui répondit :

“Merci, espérons que la suite se passera comme ça.” Il se retourna vers les hommes qui attendaient et leur ordonna :

“Soldats, suivez-le, enlevez aussi vos cagoules et quand vous serez sur places, dites aux SCS qu’ils peuvent se poser. Avant de partir, deux hommes vont nous escorter.”

Tous les hommes enlevèrent leurs cagoules et deux hommes sortirent de leur groupe pour se diriger vers le groupe du colonel. Moi je commençais à partir avec les autres, mais le général s’exclama dans ma direction :

“Commandant Copin, vous venez avec nous et enlevez cette cagoule.” Zut, moi qui espérais échapper à ça. Je retournai vers le général, et j’enlevai ma cagoule en grognant un peu. Évidemment, elles me regardaient, j’avais encore la tenue de dernière génération, donc pas la même tenue que les autres, donc facilement reconnaissable. Maintenant elles savaient à quoi je ressemblais, super.

L’autre groupe suivait ce Shining Armor et nous on suivait les princesses, deux pégases, deux licornes et deux poneys tous familiers que j’avais déjà vus. Tant mieux d’ailleurs, il commençait à y avoir de plus en plus de monde proche de nous, et évidemment pendant le trajet, on était source de regards curieux.

Après une assez longue marche dans les rues de cette ville, on arriva enfin au palais. Dire qu'il y avait quelques heures j’y étais, si j’avais su, je serais resté ici. Je soupirai, en plus pendant le trajet, deux Alphas s'étaient mises derrière nous au cas où. On entra dans le palais et après quelques escaliers et quelques couloirs plus tard. On arrivait devant une grande porte dorée, une lueur jaune contourna la porte et elle se mit à s’ouvrir, je fronçai les sourcils. Je fixai d’un air sérieux les autres. Je pense qu’on était d’accord, comment elles faisaient ça ? On devait savoir ce qu’on avait à faire.

On rentra dans une grande pièce lumineuse qui avait des fenêtres avec de très beaux vitraux du genre cathédrale. Au fond il y avait un trône en or avec des plateformes, il y avait même des fontaines d'eau sur les côtés. Bref en deux mots, majestueuse royauté, ils voyaient les choses en grand quand même. Celestia s'installa sur le trône, à droite d’elle la bleu foncé, la rose à gauche de Celestia et Twilight à gauche de celle en rose. On savait qui était la chef ici, parfait. Les six autres se placèrent trois de chaque côté du trône.

Pour notre part, on restait au milieu. Il y avait aussi deux de leurs gardes, une licorne et un pégase qui restaient en arrière. Nos soldats firent de même.

Celestia nous regarda puis s’exclama :

“Bien, pouvez-vous nous donner des réponses à nos questions ?” Je souriais intérieurement, je sentais que ça allait être très drôle cette discussion. Le général souffla et répondit par la suite :

“Effectivement, vous méritez d’avoir des réponses à vos questions. Allez-y, posez vos questions et je répondrai. Nous avons aussi des questions, donc je vous propose du donnant-donnant.” Celestia nous regarda longuement puis prit la parole :

“Comment ça donnant-donnant ?“ Le général répondit :

“En clair, pour être simple, vous dites une question, je réponds. Puis par la suite, ça sera à notre tour d’en poser et vice-versa. Est-ce que ça vous va ?” Celestia fronça ses sourcils, l’Alpha bleue se pencha vers elle et discuta, les autres se retournèrent.

Mais le général continua de parler :

“Écoutez, je vais pas tourner autour du pot. Je suis tout à fait conscient que vous méritez des réponses. Mais croyez pas que nous sommes alliés ou amis. Certes nous ne sommes pas ennemis, mais ça veut pas dire que nous ne pouvons pas le devenir. Vous nous connaissez pas. Donc, je considère que nos premiers contacts se fassent dans de bonnes conditions, je suis sûr que vous nous comprenez, que les deux camps soient égalitaires.” Je sifflai, et je murmurai :

“Super, la diplomatie.” Bon, c'était moins pire que moi après mures réflexions.

Le général qui l'avait entendu, se retourna vers moi et me dit d’un ton fort :

“Vous, fermez-là !!!” Houla, j'étais surpris, je m'attendais pas à ça. J'observais les Alphas et compagnie, elles faisaient toutes un regard surpris et aussi d’un peu de peur.

Celestia resta humble et répondit :

“Bien nous acceptons, je vais commencer alors. Qui êtes-vous ?” Elles avaient pas vraiment le choix en même temps.

“Merci, pour répondre à votre question. Nous sommes des êtres humains. Maintenant, c’est à nous. Nous voulons aussi savoir qui vous êtes.” Elle se pencha vers l’Alpha en bleu et semblait chuchoter quelque chose.

Depuis que le général avait fait sa diplomatie, la tension n’avait pas baissé, en plus avec la mienne, c’était pas encore ça. Elles continuaient d'être méfiantes, je l'étais aussi et je pensais pas être le seul. Un faux pas et nous serions de nouveau en guerre, je pensais que le général ni aucun de nous d’ailleurs ne voulaient encore être en guerre. Je crois que c’était la première fois que l’humanité ne voulait pas partir en guerre, honnêtement.

Celestia prononça en nous regardant bizarrement :

“Intéressant, pour nous vous êtes considérés comme une vieille légende, même très ancienne. Pour répondre à vos questions, nous sommes toutes les quatre des alicornes.” Je levai un sourcil, c’est quand même mieux que Alpha perso comme nom. Le général s’exclama :

“Bah pour nous aussi (elles levèrent aussi un sourcil) que ça soit licorne, pégase, griffon, dragon et j’en passe. Vous êtes considérés comme des légendes ou même des contes.” À la fin de sa phrase, un silence de mort se fit ressentir.

Je fis un sourire narquois puis quelques secondes plus tard, le général poursuivit :

“Par contre, les alicornes ça me dit rien, mais vu les noms, je pense que c’est un mélange de pégase et licorne.” Celestia fit un signe de la tête positif. Puis elle s'exprima :

“Effectivement, pouvez-vous nous dire (en me pointant du bras ou sabot) pourquoi cet individu est venu ?”

Le général se tourna vers moi puis il m’ordonna :

“Commandant, expliquez leur pourquoi vous êtes venu.” Je soupirai, pourquoi je pensais que j'allais être tranquille caché derrière le groupe ? Je lui répondis :

“Vous êtes sûr mon général ? Moi et la diplomatie, ça fait deux.”

Il me jeta un regard noir puis il affirma en chuchotant :

“ Écoutez, je le sais très bien, je l’ai vu, mais essayez au moins. En plus, vous êtes le premier à avoir été en contact donc à vous de finir le travail." En gros : taisez-vous et faites ce que je vous demande.

Je soupirai, d’accord, j’avais pas vraiment le choix. Mais je comprenais ce que voulait dire le général, j'acquiesçai puis je passai devant le général.

Avant que je commence à parler, le général me chuchota de nouveau :

“Je vous mets pas la pression, mais juste pour vous dire que ce que vous allez dire va être un tournant de nos futures relations avec eux et ne dites rien pour ce que j’ai dit tout à l'heure”

Je le regardai avec un air blasé. Il eut comme seule réaction de me faire un grand sourire. Super, je sentais pas du tout de pression après ceci. Sérieusement, pourquoi moi? Mais bon, quand il faut le faire. Je les regardais, elle me jetait des regards méfiants.

Je savais pas du tout ce qui m’attendait, mais autant dire la vérité, j'étais déjà dans la merde. Autant continuer, et je pris la parole :

“Très bien, pour commencer, je suis le commandant Copin. Ce que je vais vous dire est la vérité de ce qui s’est passé, après ça sera à vous de me croire ou pas. Alors il y a environ vingt heures de cela. Il y a eu deux de nos satellites qui se sont crashés dans deux différentes zones, une proche d’une ville nommée AppleLoosa. (Pinkie, Twilight et les autres proches d’elles se regardèrent) Si je me souviens bien, et l’autre plus dans le nord (les princesses se regardèrent). ” Je coupai un peu pour reprendre mon souffle puis je continuai :

“On a donc envoyé deux équipes, une pour chaque satellite. Grâce à la chance, les deux équipes ont pu les récupérer, mais malheureusement, un des transports d’une équipe a été gravement endommagé et en plus de cela. Il était traqué justement par vous donc notre commandement nous a donné l’ordre de rejoindre au même endroit, alors vous suivez toujours ?” Je les regardai, elles semblaient être complètement perdues. Je fis un sourire narquois, je me retenais de rire aussi, mais c'était difficile. Je leur questionnai :

“Vous arrivez à suivre ? Je peux continuer, et encore vous avez la version courte.” Twilight mit son sabot sur son menton enfin, je crois, je connais pas l’anatomie de leurs espèces, puis elle questionna :

“Petite question, c’est quoi un satellite ? ” Je la regardais, et avec un sourire, je lui répondis :

“Si vous voulez bien, je répondrais à vos questions plus tard.” Je lui fis un léger sourire. Elle en fit un en retour, mais en vérité, je voulais pas répondre à cette question. Après ça, je continuai mon récit :

“Bref, les deux équipes se rejoignent. Il se passe quelque chose que nous n'avions pas prévu, mais bon je pense qu’avec un peu de jugeote vous savez de quoi il s’agit.”

J'entendis le général marmonner :

“J'espère qu’elles vont bien le prendre.”

Celestia prit de nouveau la parole :

“Nous voyons ce que vous voulez dire.” Au moins, elles sont intelligentes et elles ont de la mémoire. C'était le moment assez compliqué de l’histoire. Je poursuivis quand même la discussion :

“Donc vous avez rencontré un SCS. Les SCS, c’est les appareils qui volaient. Nous avons décidé de prendre le SCS endommagé comme appât et l’autre SCS partirait vers notre base. Mais, il y a eu un problème et là je sais pas ce qui s'est passé, peut-être que vous saurez, vous.” Elles levèrent toutes un sourcil et d’autres avaient un regard d'étonnement. Je soupirai et déclarai :

“Pour être précis, je ne sais pas comment, mais vous avez réussi à bloquer le SCS endommagé. Donc par conséquent…” Twilight me coupa la parole pour me dire :

“Nous avons juste utilisé notre magie, la seule chose dont je me souviens. Moi, et la princesse Celestia et la princesse Luna, nous avons retenu un étrange objet, je me souviens que nous avons vu une silhouette sortir de l’appareil puis plus rien. Le dernier souvenir est celui avec mes amies qui me regardaient avec une larme aux yeux quand je me suis réveillée.”

Euh, d’accord. Comment ça de la magie ? J'étais perplexe, il faudrait qu’elles nous expliquent cela. Je regardai derrière moi, ils avaient tous le même regard que moi.

Au point où nous étions, je continuai où je m'étais arrêté :

“Donc l’un de nos SCS était bloqué par votre “magie”. D’accord, alors comment dire que l’un de nos hommes vous a endormies. Voilà, c’est dit.” Elles étaient perplexes, puis Celestia questionna :

“Comment ça il nous a endormies ? Comment ? Pour quelles raisons et surtout c'était qui ? Vous avez utilisé quel sort ?” Ça faisait beaucoup de questions, certaines questions étaient assez sensibles. Puis je sentis une main se poser sur mon épaule droite et le général me chuchota :

“Comme vous l’avez dit auparavant, dites leur la vérité sur ce qui s’est passé. C’est la meilleure chose à faire, pour commencer une alliance. Évidemment on va pas leur dire pourquoi nous sommes là, ça serait se tirer une balle dans le pied.”

Je soupirai, et merde. Le général avait raison, ma première pensée avait été de mentir sur certains détails. Mais à la fin, elles pourraient découvrir la vérité. En espérant que ça allait bien se passer, mais je savais pas, je le sentais mal.

Je les regardai de nouveau, je pris mon arme que j’avais rangée dans mon dos. Les princesses et les autres se levèrent pour prévoir une attaque. Je fis un geste de la main pour qu’elle se calme et je leur dis :

“Ce n’est pas grâce à un sort qu’on vous a endormies, nous sommes pas familiers avec la magie. Pour notre espèce, la magie est juste un conte ou une fable. (Elles me regardaient toutes avec de grands yeux sauf une) C’est grâce à cette chose que je tiens dans mes mains qu’on vous a endormies.” Je voyais que Twilight voulait parler, mais elle s'abstint avant, cela ne devait pas être grave. Je repris la parole :

“Cette chose a la possibilité d’envoyer un poison qui peut faire endormir chaque espèce de ce monde ou d’envoyer un projectile en métal pour blesser ou tuer. Bref, ce poison est potentiellement mortel, mais qui dit poison dit antidote. C’est pour ça que j'ai été envoyé ici, pour vous l'administrer.”

Je fis un léger sourire, Celestia fronça les sourcils et d'une voix dure, elle questionna :

“Qui nous a empoissonnées ? Pour quoi faire ?” Je soupirai et je lui répondis en toussotant un peu :

“Je suis celui qui vous a tiré sur vous trois.”

Elles me regardaient horrifiées et d’une voix assez forte, je continuai :

“Je l’ai fait parce que vous avez mis en danger la vie de plusieurs personnes que je devais protéger. L’appareil avait un dysfonctionnement, mais quand vous l’aviez retenu par votre saloperie de magie, il pouvait exploser à tout moment mettant en danger la vie de nombreux hommes et les vôtres. De plus, je pouvais pas savoir si vous vouliez nous faire du mal. J’ai donc pris la solution qui était pour moi la plus logique.”

Je fronçai les sourcils, je m’en foutais de ce qu’elles allaient penser de moi après. Mais j’avais ce que j’avais a dire, puis quelques secondes après je continuai :

“Sur ces belles paroles, je vais retrouver les hommes que vous avez mis en danger, de plus la diplomatie c’est pas mon fort.” Je me retournai et je commençai à partir. Je voyais que les deux gardes me quittaient pas du regard, il y en avait un troisième qui lui me regardait un avec un air plus dur, c'était Shining machin truc. Quand je fus arrivé à la porte, je me retournai puis dis en direction des princesses et compagnie :

“C’est moi le seul responsable pas les autres. Je suis navré de ce que j’ai fait”. Je passai la porte, je savais pas qui avait parlé, mais cette personne avait dit :

“Attendez…” Je fis mine de ne pas entendre.

Après quelques minutes à me paumer dans le palais, j’avais réussi à trouver où étaient les SCS. C'était dans un grand jardin. Les hommes avaient délimité une zone qu’ils gardaient pour avoir un minimum de contact. En parlant des espèces, c’était pas les seules à avoir délimité une zone, elles nous observaient, peut-être par curiosité, par méfiance, ou par autre chose.

Après quelques minutes dans notre zone, je trouvai enfin la compagnie Alpha, Antoine et Louis. Enfin, je savais pas si elle avait encore ce nom. Je me rendis compte de loin qu’ils étaient en train de faire une partie, mais de quoi ? Je ne voyais pas trop à ma distance. Je m’approchai d’eux avec un pas léger. Après quelques mètres, je voyais qu’ils jouaient au poker, pas vraiment une surprise.

Laurent était dos à moi, je m'avançai derrière lui. Il m’avait pas entendu approcher, il était comme hypnotisé par ses cartes, il avait un bon jeu, si je me souviens bien des règles, il avait un brelan. Les autres avaient aussi les yeux plongés dans leurs cartes, puis d’un coup, Olivia dit :

“Zut, je passe mon tour, j’ai jamais de chance à ce jeu.” Elle posa ses cartes sur la table pliable, et leva sa tête dans ma direction, je lui fis un sourire. Dès qu’elle l'avait vu, elle se figea, j’avais très envie de rire. Antoine continua :

“Moi par contre, je le sens bien, je continue.” Il posa trois jetons au milieu. Morgane, Thomas, et Louis firent de même.

Antoine regarda Olivia et fit un geste de la main devant ses yeux et lui dit :

“Houla. Ça va ? Tu verrais ta tête, elle est drôle. Ça doit être important, mais qu’est-ce que tu regardes comme ça ?” Il se marrait puis il regarda dans ma direction et il s'arrêta de rire. Les autres me regardaient aussi. Julie se rendit compte aussi et elle dit :

“Je passe mon tour aussi.” Tout le monde à part Laurent qui se doutait de rien, ils avaient tous bloqué, Laurent qui ne se doutait de rien annonça :

“Allez pour ceux qui continuent, montrez-moi vos cartes pour que je rigole.” Il leva sa tête et indiqua :

“Quoi qu'est-ce qui se passe ? Non plutôt, j’ai quoi derrière moi ?” D’une voix forte, je lui dis :

“J'espère pour vous tous que vous jouez pas de l’argent. Je pense que vous savez que c’est interdit. Et que c’est passible d'après les règles militaires, d’une sévère sanction.” Il se redressa vite. Un peu trop vite, il faillit se casser la gueule. Il se retourna vers moi puis il me salua, et il révéla d’une voix forte :

“Mon commandant, je ne vous avais pas vu. Pour répondre à votre question, nous ne jouons pas de l’argent, c’est juste une partie sympa entre amis pour améliorer le moral. Je ne ferai plus la même erreur à l’encontre des règles militaires.”

Comment ça ? C'était peut-être lui, il fallait que je lui parle en privé pour être sûr. D’autres hommes avaient vu la scène au loin, ils étaient en train de se marrer. Les autres autour de la table qui étaient au garde-à-vous avaient du mal à se retenir de rire.

Antoine regarda les cartes que Laurent avait fait tomber pendant qu’il s'était levé précipitamment et il dit en chuchotant :

“Eh merde.” Je regardais Laurent en souriant, je le saluai et lui déclarai :

“Repos, calmez-vous, mais je crois que vous devez recommencer votre partie.” Laurent souffla puis il exprima :

“Effectivement, je crois qu’on va devoir recommencer, merde j’avais une bonne main.” Il regardait les autres et il leur manifesta :

“Pourquoi vous m’avez pas dit qu’il était derrière moi ?” Thomas répondit :

“Pour ma part, je voulais voir ta tête quand tu le verrais et c'était très marrant !” Les autres firent aussi un signe de la tête. Laurent leur exprima :

“Ha ha, très drôle, j’ai failli avoir une crise cardiaque.” Les autres riaient. Je fis un léger sourire, ça me rappelait quelque chose puis quelques secondes plus tard, Antoine me parla :

“Venez, je dois reprendre votre tenue, ordre du général. J’ai une tenue à vous passer en échange.”

Antoine se leva et se dirigea dans son SCS, je le suivis. Il me sortit la tenue standard dans un petit rangement. Il m’avait fallu que quelques minutes pour me changer, c’était à peu près la même qu’il y avait pendant la grande guerre, je sentis de la nostalgie. Il me passa aussi quelques grenades de divers types et des chargeurs pour mon fusil d’assaut.

Ça devait être au cas où les négociations avec les princesses se passent mal. C’était mal parti. Ça me rappelait un vieux dicton : “si tu veux la paix, prépare la guerre.” C'était tellement vrai. J'étais en train de serrer mes rangers quand il me dit :

“Alors on s'est fait quelques amis ? Ça s’est arrangé avec elles ?”

Je levai ma tête et d’un air dépité, je lui expliquai :

“Je crois pas non. J’ai raconté le pourquoi du comment je suis venu ici. J’ai fait de la diplomatie, j’en ai pas vraiment fait donc j’espère que ça va passer. En plus avant le général a monté le ton. C’est mal parti. On verra bien, sinon vous avez des nouvelles sur le pourquoi du SCS de l'équipe Beta est tombé en panne ?”

Antoine soupira puis il me répondit :

“À ce que j’ai entendu, ça serait un sabotage. L’idée même d’un sabotage me file des frissons. Pourquoi quelqu’un ferait ça ? Peut-être quelqu’un qui veut voir une nouvelle guerre ? Ou même pire un nouvel ennemi ?”

Je levai les épaules et je me levai, je lui dis :

“J’en sais rien et vous partez loin. On verra bien. Allez, je vais faire quelques parties avec vous.” Il me sourit et annonça :

“Ça, c’est une bonne idée, je préviens les autres.”

Il partit en dehors du SCS, je le suivais de près. Quand je sortis, je voyais que Antoine préparait un nouveau siège. Les autres me regardaient en me souriant. Puis d'un coup, quelqu’un me fonça dessus et me bouscula. Je l'examinai, j’y crois pas, c'était le même gars que la dernière fois, et pareil, il s’excusait pas, une fois je veux bien, mais là c’était un peu exagéré. Surtout que c’est un soldat, je suis un peu son supérieur. Je regardai les autres, et je leur faisais signe que j’allais revenir.

Je suivis le gars en question, quelques mètres plus tard. Je le voyais qui regardait un SCS et je lui indiquai d’une voix dure et forte :

“Eh toi, est-ce que tu connais au moins les mots pardon ou excusez-moi ?” Il me regardait pas, il me mit un vent. Il était concentré sur le SCS. Je m'avançai, je mis ma main pour toucher son épaule, mais il se leva avant. Il me regarda et me signala froidement :

“Qu'est ce que je peux faire pour vous, commandant ?” D’accord, je le jugeai et je lui expliquai :

“Juste pour avoir une petite discussion avec toi sur la signification des mots pardon et excusez-moi. Je suis pas sur que tu sache la hiérarchie militaire aussi.” Il me regarda avec insistance et m’annonça froidement :

“Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, commandant. Sur ce, je dois travailler.” Mais c'était quoi cette excuse de merde ? Je lui indiquai en lui tapant un peu fort sur son torse :

“Justement, je suis sûr que si, tu vois très bien ce que je veux dire. Ta mère ne t’a pas appris la poli... Attends une minute...” Bizarre, quand je faisais ça avec quelqu’un d’autre, bon je l’avais pas frappé, mais il devait avoir une réaction un minimum. Mais là rien, je l’étudiai avec de grands yeux puis le déclic, j’avais compris. J'espérais vraiment que je me trompais.

Je pris mon arme, je le visai. Je lui dis :

“Lève tes mains, je dois vérifier quelque chose avec toi.” Avec une rapidité de fou, il prit mon arme, et en serrant sa main, il brisa mon arme en deux. Il me prit par le col, et me propulsa en arrière sur plusieurs mètres.

Je me relevai, je voyais qu’il prenait quelque chose dans sa poche. À ce que je voyais, c'était un détonateur. Et merde, je hurlai aussi fort que je pouvais :

“Attaque, on se fait attaquer !!” Après avoir crié, je fonçai sur lui pour essayer de l'arrêter, mais trop tard, il appuya sur le détonateur quelques secondes plus tard, puis des énormes explosions retentirent. Il voulut s'échapper, mais j’allais pas le laisser filer comme ça. Ce que j’avais pas prévu, c'est qu’il me lança une grenade vers moi. Punaise, je courais pour échapper à la déflagration de la grenade, mais elle explosa à quelques mètres de moi.

Le souffle me projeta contre une paroi d’un SCS. Je me cognai la tête, ça faisait très mal, j’avais pas mis mon casque. Une seconde plus tard, j'étais allongé sur le sol, je mis ma main droite sur ma tête et je la regardai. Je fixai mon gant avec du sang, et je dis :

“C’est pas bon...” Je commençais à perdre connaissance. La dernière chose que j’ai vue était un bras robotique me prendre, est-ce que c'était ami ou ennemi ? Je ne saurais peut-être jamais la réponse.