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Le choc des espèces

Une fiction écrite par tim2142.

Chapitre 3 : La mission

À peine arrivé dans ce monde, je partais en mission, sans aucune expérience et presque aucune information. De plus, c'était une mission assez sensible. Alors pourquoi le colonel m’y avait envoyé ?

Cela faisait quelques heures que j'étais arrivé dans ce monde et le colonel m’avait déjà donné une mission, et aussi la responsabilité d’une équipe de six individus. Sérieusement, je ne savais pas pourquoi le colonel avait agi comme ça. Pendant le débrief', il n’avait rien dit, et même pendant la réunion. Bref, il m’envoyait en mission sans aucune connaissance de ce monde.

Pour la mission, il y avait deux équipes : une pour chaque satellite. Ça va, c'était assez logique. Pour l’instant, j'étais en train de vite me préparer avec tout l'attirail d’un soldat : casque, uniforme, protection, arme blanche et arme à feu, sac et j’en passe. Il avait fallu quelques minutes pour bien me préparer.

Après ça, j’allai vite en direction du hangar de la base. Le colonel et les deux équipes m’attendaient de pied ferme, ils étaient déjà tous prêts sauf le colonel. En arrivant, il me cria dessus :

“Ah bah enfin, vous en avez mis du temps pour vous préparer ! Rejoignez vite votre équipe qui est déjà prête dans ce transport (il pointa du doigt le fameux transport). Elle va vous briefer sur la mission. Vous n’avez pas une minute à perdre.” Sans un mot et sans regarder le colonel, j’allai en direction de mon équipe, et avant que je ne monte dans mon transport, le colonel me cria encore dessus :

“Commandant, avant que vous partiez, rappelez-vous de ce qu’on a parlé, j’avais pas fini ma phrase à notre entretien.” Je tournai ma tête vers lui et je lui dis :

“Oui je sais, je n’utilise pas mes compétences devant les espèces sauf quand vous m’en donnez l’ordre ou si je suis en danger de mort. Je crois que j’ai tout dit.” Le colonel se rapprocha de moi et il re cria :

“Exacte, mais aussi, vous n'êtes pas sur un champ de bataille, nous ne sommes ici cachés, alors faites gaffe à ce que vous faites.” Il me regarda droit dans les yeux et avec une voix autoritaire, il dit :

“J’ai entendu parler de vous, et on dit de vous que vous êtes une forte tête, et que parfois vous passez outre les ordres, j'espère pour vous que vous n’allez pas déconner et faire les bons choix, nous sommes pas en guerre contre les espèces. Est-ce que j’ai été clair commandant ?” Je détournai un peu mon regard et soupirai, puis je lui dis :

“Bien reçu mon colonel.” Et sans un mot, je montai dans le transport.

En y rentrant, j’y voyais six individus de mon équipe qui étaient déjà assis. Ce type de transport était une nouvelle génération d'hélicoptère. Elle avait été équipée de réacteurs à la place des hélices pour plus d'ergonomie, de facilité à le contrôler et ça gaspillait peu aussi. En plus avec le système de camouflage, il y avait une meilleure efficacité, le seul problème, c’est que pour le bon fonctionnement du mode camouflage, on devait réduire la puissance des réacteurs.

La nomination de l’hélicoptère était le SCS 2042, SCS comme pour “Speed camouflage support” et 2042 pour l’année de développement.

Je m'assis aussi, la porte arrière commençait à se fermer. L’un des pilotes qui était à l’avant de l’appareil se retourna et nous dit :

“Préparez-vous au décollage.” Je me tenais prêt, je me rendis compte que ça faisait longtemps que je n'étais pas parti en mission mais c'était en pleine guerre donc la situation n’avait rien à voir avec maintenant. J'avais quand même la boule au ventre.

D’un coup, le SCS 2042 commença à monter, je regardai par l’un des hublots et je vis qu’on était toujours dans la base. Perplexe, je regardai un des soldats qui était le plus proche et je lui demandai :

“J’ai une petite question, soldat. C’est normal qu’on soit toujours dans la base alors qu’on monte depuis un moment ?” Le soldat me regarda bizarrement et il regarda en souriant les autres soldats puis me dit :

“Commandant, je pense que le colonel ne vous a pas tout dit mais ça ne m'étonne pas trop. Il a dû oublier de vous dire à vous et aux nouveaux que toutes nos bases sont souterraines. D'ailleurs, il y a quelques bases sous-marines aussi.” J'étais surpris, non en fait, pas tellement. Quel enfoiré quand même, le colonel aurait dû nous en parler dès le premier instant. D’un coup, je me rendis compte d’un truc qu’avait dit le soldat, je le regardais encore et je lui dis :

“Comment ça “toutes les bases” ? Vous voulez dire qu’il y en a plusieurs ?” Au même moment, d’un coup d’œil, je pouvais apercevoir par le hublot un ciel étoilé. J'entendis le soldat me répondre :

“Exactement commandant, il y a plusieurs bases, et justement celle d’où l’on vient de sortir est la base principale. Mais il y a environ deux ans, il y a eu un souci, tous les chefs ont décidé de repartir le commandement sur plusieurs bases.” De mieux en mieux, je découvrais de nouvelles choses que normalement, le colonel aurait dû nous dire, je me tournai vers le soldat, et je lui lançai :

“Comment ça, quels soucis ?” Au même moment, j'entendis que les moteurs ralentissaient, je fronçais des sourcils. Pourquoi les pilotes faisaient ça ? Je n'eus pas à attendre trop longtemps pour avoir une réponse. J’entendis que l’un des pilotes parla :

“QG, je vous informe que tous les systèmes sont prêts pour activation du camouflage, je confirme que la puissance des moteurs a bien été baissée.” Je compris mieux, on était peut-être invisibles mais pas pour autant silencieux, si les ingénieurs laissaient le son des réacteurs à pleine puissance, on pouvait nous entendre à des kilomètres. Mais si on baissait la puissance des moteurs, ça faisait moins de bruit. Plus précisément, c'était de quarante-cinq décibels. Il fallait être très près pour pouvoir entendre. J’avais appris ça du pilote. Après, le soldat me répondit :

“Disons qu’il s’est passé quelque chose il y a un ou deux ans. Ça a complètement ralenti toutes nos opérations pendant des mois, et ça a causé pas mal de problèmes techniques mais bon, je ne connais pas tous les détails mais d'après ce que j’ai entendu, une ville serait apparue d’un coup. Vous devriez poser cette question au colonel, il en saura plus.” C'était décidé, après cette mission, j’allais voir le colonel pour qu’il me mette au courant de tout sur ce monde. Enfin, si j’y pensais.

Je regardai les soldats et je dis :

“Bref, et si vous me résumiez cette mission ?”

Je regardai mon équipe, il y avait trois hommes et trois femmes, je ne pouvais pas voir très attentivement les noms, mais bon, ce n'était pas très important à ce moment-là. Une des femmes se leva, posa un petit appareil par terre, puis l’activa. Un hologramme de la planète s’afficha. Tiens ? C'était nouveau, ils avaient enfin réduit l’appareil pour le rendre plus pratique. La femme me regarda et me dit :

“Mon commandant, pendant que vous vous prépariez, le colonel nous a fait le point. Comme vous le savez, deux satellites se sont écrasés. Et il nous a fait comprendre qu’il faut à tout prix les récupérer. Malheureusement, les deux points d’impact se trouvent dans deux zones différentes.” À ce que je voyais, les deux zones étaient assez loin.

La femme continua :

“Le problème, c’est que les deux zones ont de la population à côté. Il faut les récupérer le plus vite possible et comme elles sont assez espacées, il faut deux équipes. Nous sommes le groupe Alpha, l’autre groupe est le groupe Bêta, notre mission est de récupérer le plus loin. Il se trouve proche d’une ville. D'après nos sources, elle s'appelle Appleloosa.” Je regardai la femme, et je dis :

“Très bien, l'équipe Bêta s’occupe de quelle zone ?” Sans attendre, elle me répondit :

“L’autre satellite s'est écrasé à quelques dizaines de kilomètres notre base, proche de la ville qui est apparue d’un coup, mais nous n’avons pas beaucoup d’informations.” Bon, récupérer une épave, ça devrait être facile, je regardai mon équipe et je leur dis :

“Vous pensez que nous allons avoir un contact avec les espèces ?” Ils se regardèrent et la femme qui était debout prit la parole :

“On espère que non, mais je pense qu’on va y avoir droit. Les satellites se sont écrasés vraiment proches des deux villes... sauf s’ils sont aveugles et sourds. Mais d’après moi, c’est impossible qu’ils ne l’aient pas vu, peut-être même qu’ils ont récupéré les débris. Si c’est ça, ça sera plus compliqué.”

Un silence de mort régnait dans la soute, le seul bruit audible était celui des moteurs, puis quelques minutes après, je brisai le silence :

“Une dernière chose, dans combien de temps on arrive à destination ?” La femme qui était assise et qui avait l’air timide me regarda et me répondit :

“Dans environ deux heures mon commandant. Ça aurait été plus vite sans le mode camouflage.”

Bon, l’attente allait être longue. Deux heures, ce n’était pas vraiment grave mais j’allais me faire chier, je regardais mon équipe et je leur dis :

“D’ailleurs, c’est quoi vos prénoms et vos grades à tous ?” L’homme que je regardais me répondit :

“Mon grade est sergent et mon prénom : Romain, commandant.” La femme qui avait fait le débrief' poursuivit :

“Je suis la lieutenant Olivia.” L’homme à côté d’Olivia me répondit :

“Je suis le sergent chef Thomas, mon commandant.” Une autre prit la parole :

“Je m'appelle Julie, je suis sergent.”

L’homme avec qui j'avais parlé avant me regarda et me dit :

“Je suis le sergent chef Laurent, mon commandant.” Ce prénom me disait quelque chose mais quoi ? La dernière femme qui semblait être timide dit :

“Je m’appelle Morgane et je suis sergent chef.” C'était la dernière personne de mon équipe, je les regardai tous, et je leur dis :

“Bien, comme vous le savez, on arrivera dans deux heures, donc préparez-vous, et reposez-vous.” Sans rien dire de plus.

Ils commencèrent à vérifier leurs équipements, d’autres se reposaient, mais il y a en avait un qui n’arrêtait pas de me fixer du regard. Je fis comme si je ne voyais rien et je commençai moi aussi à vérifier mon arme.

Après avoir fini de vérifier mon équipement, j’essayai de m’endormir mais sans succès, je ne pus à cause des mêmes cauchemars. Puis d’un coup, j'entendis les moteurs ralentir et quelques secondes après, une femme me dit :

“Mon commandant, on s’approche du crash, les pilotes disent qu’on arrive dans moins de dix minutes.”

Je me mis à frotter mes yeux et je regardai la femme qui m’avait dit ça. C'était la lieutenant Olivia, je la regardai et je lui répondis :

“Merci, lieutenant.” Je me levai, et commençai à m'équiper. Les autres firent la même chose. Je mis la radio et l’allumai. Cette nouvelle radio était moins lourde que pendant la grande guerre et beaucoup plus performante, le seul point faible, c'était l’autonomie. Je regardai mon équipe et je leur dis :

“Réveillez les autres en attendant, puis équipez-vous. Je vais aller voir les pilotes.” Je me dirigeai vers l’avant de l’appareil et je rentrai dans le cockpit, le copilote se retourna et me dit :

“Mon commandant, nous y sommes dans moins de huit minutes.” Je fis un signe positif de la tête.

Huit minutes plus tard, on arrivait à destination, je regardai aux alentours et je ne vis pas la moindre trace du satellite. Je dis donc au pilote :

“Dites, vous êtes sûrs que c’est bien ici, je ne vois aucun satellite.” Le pilote regarda ses instruments et me répondit :

“Je suis sûr à cent pour cent, normalement, c’est par ici.“ On regardait tous les trois, enfin, on essayait de voir quelque chose dans le noir, puis le copilote pointa une direction et il s’exclama :

“Je vois l’impact, il y a des débris… mais il y a soucis.” D’une voix bizarre, il continua :

“D’après ce que je vois, le satellite n’est pas complet.” Il vérifia ses instruments et il reparla :

“Je confirme, il n’est pas complet. C’est bizarre, on a des débris mais pas le plus gros du satellite. Enfin, complet, c’est vite dit, mais même avec l'entrée dans l'atmosphère et l’impact, il devrait avoir résisté, enfin un peu. C’est quand même fait pour ça. Enfin je crois.” Je le regardai puis j’essayai de regarder l’impact puis je dis :

“C’est peut-être les espèces qui l’ont déplacé. Bon, en attendant, avec tous les satellites de surveillance, peut-être que le QG saura où ça se trouve.” Le copilote se tourna vers moi, je voyais son regard inquiet. J’allais dans la soute, mais avant d’y aller, je leur dis :

“Restez en stand by, si vous le pouvez, atterrissez. On pourra au moins récupérer le reste des débris.”




Le pilote me répondit :

“Bien reçu, on va atterrir. Comme ça, ça va refroidir les moteurs.” Aussitôt dit, aussitôt fait, le SCS atterrissait. Quand je revins dans la soute, l'équipe était prête. Ils me regardaient tous, je fis quelques pas dans leur direction, et je leur dis :

“Bon, je pense que vous m’avez entendu, prenez les débris, moi je vais parler à notre cher colonel.” Les hommes commençaient à descendre de l’appareil, et à récupérer les débris. Moi, je me dirigeais vers un écran qui se trouvait sur une des parois et après quelques manipulations, j'étais rentré en contact avec le QG.

Le visage du colonel s’afficha, il me regarda en me faisant un sourire. Il prit la parole en premier avec un ton sur l’humour :

“Alors commandant, ça se passe bien cette mission ?” Je le regardai avec un air blasé, je voulais prendre la parole mais il continua :

“Bref, d'après ce que je vois, vous êtes arrivés. J'espère qu’il n’y a pas de soucis ?” Je soupirai et je lui dis :

“Nous sommes bien arrivés mais nous avons noté que le satellite a disparu, il reste bien quelques débris cependant. Il y a de fortes chances que les espèces soient parties avec.” Bizarrement, le sourire du colonel s'était directement effacé. Je fis un sourire narquois, le colonel se retourna, il semblait parler avec quelqu’un. En attendant qu’il revienne, je regardais si mon équipe avait enlevé les débris. Je voyais qu’ils avançaient bien. Après quelques minutes, le colonel revenait et il prononça :

“Bon écoutez, d'après les données que nous avons, le satellite est dans la ville la plus proche.” Une carte s'activa sur l'écran, je pouvais effectivement voir que le signal venait du village le plus proche, ça indiquait “Appleloosa”. Je fronçai les sourcils et lui dis :

“Euh, pourquoi n'avons-nous cette information que maintenant, avec tous les satellites qui sont au-dessus de nous ? Vous auriez dû nous prévenir ! Et comment vous l’avez repéré ?” Le colonel répliqua immédiatement en étant un peu énervé :

“Commandant, on ne pouvait pas savoir que les espèces allaient d’elles-mêmes prendre le risque de prendre un de nos satellites. On a pu le trouver parce qu’il émet encore, faiblement mais il émet.” Je soupirai, c'était très compliqué puis je lui dis :

“Est-ce que je tente quand même de récupérer le satellite ou pas ?”

Le colonel me regarda, il se mit à frotter ses yeux et après un soupir, il dit :

“Commandant, faites tout ce que vous pouvez faire pour récupérer ce satellite mais si ça devient trop risqué, rejoignez la base immédiatement. Évitez le plus possible le contact. Mais avant, contactez-moi pour me dire votre plan.” Cette mission allait être de plus en plus dure, mais bon, quand il faut y aller, il faut y aller. Je repris la conversation :

“Bien compris, mon colonel.”

Avant que je coupe la liaison, le colonel me dit :

“Bonne chance, vous en aurez besoin. Pour ma part, je vais contacter Bêta pour voir s’ils ont aussi des problèmes.” La communication se coupa. C'était vraiment la merde, il fallait prendre beaucoup de choses en compte, le fait d'éviter le contact avec les espèces ne facilitait pas la mission. La marge de manœuvre était vraiment mince, je soupirai. Quand même, c'était plus simple pendant la grande guerre même si ça avait rien à voir.

J'étais en train de réfléchir quand j’entendis que les autres étaient revenus, j'étais devant l'écran en train de regarder la carte, le satellite était dans une sorte de grange.

J’entendais les autres qui parlaient de quelque chose. Ils semblaient avoir terminé dehors, ils rentrèrent dans la soute. J’entendais certain s'asseoir mais une des personnes s'avança vers moi, elle s'arrêta derrière moi puis cette personne qui avait une voix féminine me parla :

“Commandant, nous avons fini de nettoyer la zone. Vous avez pu avoir le QG? ”

Je me retournai et je voyais que c'était la lieutenant Olivia, je lui répondis :

“Très bien, vous avez fait vite. Je vais vous expliquer. Faites venir tout le monde même les pilotes.” Olivia me regarda et me fit un signe de la tête puis elle partit. Quelques minutes plus tard, tout le monde était rassemblé.

Tout le monde me regardait, certains étaient assis, d’autres étaient debout. Je les regardais, puis je m'arrêtai sur Laurent. Je me rendis compte que lui aussi, il était un augmenté. Vraiment bizarre, soit c'était une coïncidence, soit non, c'était juste impossible, mais lui aussi me regardait avec insistance. J'étais perdu dans mes pensées pendant quelques minutes, je revenais, je vis que les autres se jetaient des regards interrogatoires, après ça je pris la parole en faisant un sourire timide :

“Pardonnez-moi pour cette absence qui s’est faite sans mon consentement.” Tout le monde fit un sourire. Après ça, je repris la parole avec un ton normal :

“Bref, nous avons un gros problème, les pilotes l’ont remarqué, même vous en nettoyant les débris restants. Le satellite a disparu, j’ai contacté le QG pour savoir où il était. Alors d'après eux, il se trouve…”

J'activai l’hologramme, et je pointai mon doigt où le satellite se trouvait et je poursuivis :

“Comme vous pouvez le voir, il se trouve dans une sorte de grange dans une ville qui se nomme Appleloosa (sérieusement, mais c’est quoi ce nom de merde). Le colonel nous a donné l’instruction de trouver un plan pour récupérer le débris. Nous avons carte blanche pour faire cette mission, enfin je dois tenir au courant du plan au colonel. Vous connaissez les ordres par rapport au contact avec les espèces ?” Tout le monde se regardait, puis Laurent prit la parole :

“Alors là, je pense que c’est la première fois que ça arrive. Ça sera assez compliqué mais pas impossible, d'après le plan le bâtiment est un peu à l'écart de la ville.” Effectivement, en regardant la carte holographique, on pouvait voir que la grange était un peu à l'écart de la ville. Mais le risque qu’on soit vus était quand même énorme. Je repris la parole :

“Nos possibilités d’action étant très limitées. Je vais vous dire mon plan que j’ai trouvé.” Je soupirai puis je continuai :

“Je propose que les pilotes nous amènent le plus proche possible de la grange. Le mieux serait sur le toit, après ça, on rentre par l’une des fenêtres sur le côté ou au pire des cas on fait un trou sur le toit. On peut voir sur le plan qu’il y a deux entrées possibles, la principale devant et aussi un derrière mais plus petite. On condamne toutes les entrées possibles, et quand le colis est récupéré, on passe par la porte de derrière, on le transporte dans le SCS. S'il y a des espèces, bah on avisera sur place. Alors qu’est-ce que vous en pensez ?” Je faisais un grand sourire, ils me regardaient avec de grands regards, puis ils se mirent à parler entre eux. Je les regardais, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de plan, mais c'était dans un autre contexte. Pendant la grande guerre, on avait une plus grande marge de manœuvre mais là, le contexte est complètement différent, elle était vraiment très mince.

Le pilote parlait avec son copilote, j’avais vu sur leurs tenues leurs prénoms. Le pilote s'appelle Antoine et le copilote s'appelle Louis enfin je ne suis pas vraiment sûr. Les autres se parlaient entre eux, puis le pilote me regarda et me parla :

“C’est faisable de vous passer sur le toit mais pas de rester stationnaire très longtemps, au pire, je dépose certains de vos hommes sur le toit puis je me pose derrière le bâtiment à quelques mètres, les espèces penseront sans doute à un vent fort avec un peu de chance.” Je voulais prendre la parole mais Thomas prit la parole :

“Mon commandant, ce plan est loin d'être parfait, mais il est faisable, mais je vois un gros souci, comment on fait pour transporter un débris de satellite de quelques centaines de kilos, sinon pour les espèces on pourra leur tirer dessus avec les armes incapacitantes.” Je regardais Thomas, et je pris la parole :

“Oui effectivement Thomas, mais vous oubliez quelque chose. Je suis un augmenté (je regardais Laurent) et Laurent aussi, je pense que nous pouvons transporter le débris. Bon c’est une idée mais normalement ça devrait marcher. Pour les armes, je pense que c’est à vous de juger de leur utilisation. Enfin, il y aura juste moi et Laurent sur le terrain.” Je regardais Antoine, je lui dis :

“Oui, si vous pouvez le faire, ça serait bien.” Je les regardais puis je leur dis :

“Bon alors le plan vous en pensez quoi ?” Olivia me répondit :

“Mon commandant, je pense que je ne suis pas la seule en parlant de ça, mais on ne savait pas que vous étiez un augmentée mais avec cette nouvelle variable. (elle semblait réfléchir) Le plan a de grandes chances de réussir.” Mais il avait aussi de grandes chances d'échouer. Avec moi et Laurent, il nous sera facile de transporter le satellite ou du moins c’est en théorie. Ça dépend aussi des augmentations de Laurent. Je regardais Laurent et je lui dis :

“Laurent, qu’elles sont vos augmentations ? “ Laurent pointa avec son index son bras gauche puis le droit. Bien, ça pouvait marcher. Quelques instants plus tard, je pris la parole :

“Bien parfait, préparez-vous, je veux que dans moins de dix minutes, vous soyez prêts. (Je regardais Antoine) Combien de temps il faut pour aller à Appleloosa ?” Antoine réfléchit et il me répondit :

“Moins de vingt minutes environ.” Je fis un signe de la tête, après ça Antoine et son copilote se mirent dans le cockpit. Les autres se préparaient, moi je me dirigeais vers l'écran et je rentrai en contact avec le QG, je devais lui dire le plan. Le visage du colonel s’afficha et je lui dis :

“Mon colonel, juste pour vous dire que nous avons un plan, donc voilà le plan….”

“Ce plan est le plan le plus nul que j’ai jamais entendu dans toute ma carrière, commandant”, dit le colonel après avoir écouté mon plan. Je voulais répliquer mais le colonel me coupa, je fronçai les sourcils :

“Mais vous avez fumé quoi bordel ? Ce plan est risqué pour vous et vos hommes et aussi pour toute notre opération.” Oui, ça je le savais, merci de me le dire crétin. Je ne sais pas pourquoi, j’avais une envie soudaine de le frapper mais il reprit la conversation :

“M’enfin c’est pas pire que l’autre équipe.” Ma colère se calma. Quoi, comment ça l’autre équipe ? Je parlais avant qu’il me coupe :

“Comment ça l’autre équipe ? Il s’est passé quoi ?” Le colonel me regarda et soupira puis il prononça :

“Ils ont réussi leur mission, mais quand ils y sont arrivés, un groupe de poneys était déjà sur place, de plus une perturbation fut émise à ce moment. Cela a eu pour conséquence de bousiller le système de camouflage de leur SCS. Mais les poneys l’ont remarqué, au moins on sait qu’ils ne sont pas aveugles. Ils ont été obligés de leur tirer dessus et ils ont vite récupérer le débris.” Super, ça n'arrange pas notre affaire, je voulais lui poser des questions, mais il me coupa de nouveau la parole :

“Pour votre plan, en théorie, il est bon. De plus, nous n'avons pas d’autre choix, je vous donne carte blanche pour ce plan. Et vu ce qu'a fait l'équipe Beta, vous êtes un peu tranquille. Par contre, changement de plan, avant de rentrer au QG. Vous devez rejoindre l’autre équipe ici même (Je pouvais voir sur la carte le rendez-vous), vous prendrez l’autre débris et le ramènerez au QG. L’autre équipe devra s'il y a pas de soucis, aller sur une base plus au sud.” Je fis un signe de la tête. Le colonel me regarda et me dit :

“Re bonne chance commandant, vous en avez encore besoin.” La communication se coupa.

J'éteignis l'écran, je me dirigeai vers le cockpit. Quelques secondes plus tard, j'arrivai au cockpit. Antoine et Louis se retournèrent, Antoine fut le premier à parler :

“Alors ça a donné quoi avec le colonel ?” Je le regardai et je répondis :

“J’ai reçu la confirmation pour la mission, mais il y a un changement de programme.” Antoine se retourna perplexe, il prit de nouveau la parole :

“De quel changement de programme vous parlez, parce qu’aujourd’hui, il y en a plein de changements.” Je lui répondis :

“L’autre équipe a eu aussi des difficultés. Le colonel a donné l’ordre qu’on se rejoigne à un point de rendez-vous plus au nord, normalement vous l’avez reçu.” Antoine utilisa sa console qui était à côté de lui, et il reprit :

“Effectivement, j’ai bien reçu le nouveau point de rendez-vous. Il s’est passé quoi ?” Je regardai dehors et je dis :

“On leur demandera quand on les verra. Bien, décollez le plus vite possible.” Antoine me regarda, prit son casque et me dit :

“D’accord, préparez-vous.“ Je retournai vers mon équipe qui était déjà assise, ils me regardèrent. Je m'assis et je pris la parole :

“Bon, c’est parti.” Quelques instants plus tard, le SCS décolla.

Pendant le temps du voyage, il y avait le même silence de mort qui régnait dans la soute. J’entendais juste le bruit du moteur et la respiration de certaines personnes. J'étais stressé, c'était ma première mission depuis des années. En plus cette mission était spéciale, c'était une mission très difficile, il y avait plein de paramètres à prendre en compte, et qui pouvaient arriver pendant la mission. Je soupirai, de toute façon, on allait bien voir. Le copilote arriva et dit :

“Nous arrivons dans trois minutes, l'équipe qui doit rentrer sur le toit doit être prête.” Je me levai et je regardai Laurent et je prononçai :

“Allez, levez-vous, et mettez-vous près de la porte. (Je regardais le reste de l'équipe et le copilote) Pour l’instant, vous vous tenez prêt en cas de difficulté. De toute façon, on garde le contact par radio, canal trois.” Tout le monde réglait sa radio. Je repris la parole :

“Ah aussi, je pense que le colonel va observer l'opération (Je pointai mon index vers le haut) par satellite donc je pense que s’il y a un souci, et si on fait une connerie, il va nous engueuler. Bon, ça ne va pas améliorer votre stress, je l’avoue mais restez concentrés” Toute l'équipe me regardait et me fit un signe de la tête, je continuai :

“En plus, il n'y aura que moi et Laurent qui feront tout le boulot. Bref, fini de parler.” Moi et Laurent, on attendait devant la porte, ma respiration commençait à être plus rapide et forte. C'était les trois minutes, les plus longues de toute ma vie. Louis regardait sa montre, il regarda dehors aussi et d’un seul coup, il dit :

“Ok, nous sommes arrivés, préparez-vous à quitter l’appareil.” Louis appuya sur un bouton, la porte commençait à s’ouvrir. En dessous de nous, je pouvais voir le bâtiment de notre objectif se rapprocher. Je jetai un regard devant moi, je vis Appleloosa. Bizarre, ça ressemblait à une ville des vieux westerns. Je n’ai pas eu le temps de trop penser à ça, Louis reprit la parole :

“C’est bon allez y, go go go go !” À peine sa phrase terminée, moi et Laurent, on sautait.

Le choc fut rude, on avait quand même sauté d’environ cinq mètres. Aussitôt arrivé, je me mis à plat ventre, Laurent fit de même. Je me rendis compte que le revêtement du bâtiment était du bois. Merde, je n’avais pas pensé avant, le toit aurait pu se briser lors de notre chute. Bon, on avait eu de la chance, il avait résisté. Le SCS commençait à s'éloigner de notre position et effectivement, quand il était proche de nous, je sentais une bourrasque mais plus il s'éloignait, plus ça se calmait. Je me mis à genoux et je me dirigeai vers l’avant du bâtiment, Laurent commençait à se diriger vers une des fenêtres qui étaient sur le côté du bâtiment. Je ne voyais personne devant l'entrée, je me tournai vers Laurent et je me dirigeai vers lui en silence. Quand j’arrivai à son niveau, je dis en chuchotant :

“Bon, il y a personne devant l'entrée, avec un peu de chance, il y a personne à l'intérieur. Et si quelqu’un vient, le QG nous le dira. Enfin je l’espère.” Laurent me regarda et me fit un signe de la tête. Une chance que la fenêtre n’était pas fermée, Laurent rentra en premier puis je le suivis. Quand je rentrai, je vis que c'était pas vraiment ce que j’avais imaginé, on était arrivé sur des plateformes, et on pouvait y voir le rez-de-chaussée. Je pouvais y voir aussi l’objectif, je regardais aussi en bas avec plus d'attention mais je ne vis personne. En même temps, qui garderait ce genre de choses. Ils ne devaient pas savoir ce que c'était et qu’il allait y avoir des personnes qui voudraient le récupérer. Je regardai de nouveau en bas, et je chuchotai à Laurent :

“Je ne vois personne en bas, à part des bottes de foin et le débris, vous confirmez ?” Laurent me regarda et me répondit aussi en chuchotant :

“Pareil, je pense que c’est bon.” Je faisais un signe de la main à Laurent pour descendre.

Quelques minutes après, on était descendus en bas, et après avoir fouillé la zone autour de l’objet, il y avait personne. Je regardai Laurent et je lui dis :

“Bon apparemment, il y a personne tant mieux. Laurent, regarde si le satellite est transportable. Je vais contacter les autres.” Laurent se dirigea vers le satellite et il commença à inspecter le débris. Pour ma part, je me dirigeai vers la porte principale. Je pris contact avec Antoine :

“Antoine, ici le commandant Copin, est-ce que vous me recevez ?”

J'attendis quelques secondes avant d’avoir la réponse d’Antoine :

“Commandant, je vous reçois fort et clair, quelle est votre situation ?”

Je répondis immédiatement :

“Nous avons trouvé l’objectif, nous n'avons trouvé personne dans la grange.”

J'entendis du bruit dans la radio puis Antoine parla de nouveau :

“Très bien, nous avons atterri cent mètres derrière la grange, par contre avant de nous poser, nous avons remarqué qu’il y avait de l’activité dans la ville.” Je fronçai les sourcils, ils ne nous ont quand même pas vus, je lui répondis :

“Quel genre d’activité vous parlez ?”

Il me répondit aussitôt :

“Comment dire, je crois que c’est une fête qui est très agitée.” Bon ce n'était pas si grave que ça, c’est juste une fête. Je soupirai et je leur répondis :

“Bien, ce n’est que ça, est-ce que vous pouvez contacter le QG pour leur dire notre situation ?” Antoine mit du temps à me répondre, puis quelques minutes plus tard, il dit :

“Commandant, c’est bon, on a mis le QG au courant, on a aussi donné la fréquence pour faciliter la communication.” Bon, c’est vrai que c'était plus simple mais c'était la même chose. Bref, pas si grave que ça au moins, si on fait une connerie le QG pourra nous crier dessus. Je me dirigeai vers Laurent quand tout à coup, j'entendis le colonel qui cria par radio :

“Commandant ! (mes pauvres oreilles) D'après ce que nous voyons, deux individus viennent dans votre direction, cachez-vous ou prenez le débris et barrez-vous d’ici.” Et merde, c'était pas le moment, d'après ce que j’avais vu, il n'y avait qu’une entrée au rez-de-chaussée. Je regardai Laurent et je lui dis :

“On a un souci, deux individus viennent dans notre direction, soit on se cache et c’est risqué, soit on prend le débris, et on rejoint le SCS mais c’est aussi risqué.” Laurent me regarda et il me répondit :

“Dans tous les cas, c’est risqué. Mais je pense que le plus simple, c’est de prendre le …” Il arrêta de parler en entendant des voix qui venaient de l'extérieur. Merde, je pensais qu’on avait le temps, en même temps j’ai pas demandé quand ils arrivaient. Laurent se précipita derrière des bottes de foin. Je fis de même mais d’un autre endroit. J'entendis le colonel par ma radio, il dit :

“Ils sont à la porte, qu’est-ce vous faites, bordel ?” Je pris la radio et je parlai en chuchotant mais en étant sec :

“Je demande le silence radio immédiat.” Depuis ma cachette, je pouvais voir à travers les bottes de foin la porte d’entrée. Je voyais aussi Laurent mais lui n’avait pas le bon angle pour voir la porte d’entrée. Je vis la porte principale s’ouvrir, et pour la première fois, je vis des espèces, elles étaient deux. Celui à gauche était un cheval. Non, plutôt un poney rose, elle regardait avec insistance la grange et celle qui était à droite était aussi un poney violet avec une corne, donc c'était une licornes mais elle avait des ailes. Oui, pourquoi pas. Mais je ne pouvais pas m'arrêter de me poser une question : bordel de merde, c’est quoi ces trucs ?



Je soupirai en silence, mais c’est quoi ce monde, les deux individus s'avançaient au niveau du débris et la licorne avec des ailes regarda l’autre poney et lui dit :

“Pinkie, il y a personne ici, tu es sûre de ne pas te tromper ? Évidemment, je ne remets pas en question tes sens “pinkie” mais d'après ce que je vois, il y a personne ici.” Le poney rose qui s'appelait “Pinkie”, enfin je suppose, se retourna vers l’autre :

“Non, Twilight, mon sixième sens me trompe jamais. Mais apparemment (elle baissa sa tête), il y a personne. C’est bien la première fois que ça m’arrive.” Elle redressa sa tête et pointa son bras non plutôt son sabot vers le débris et reparla :

“En même temps depuis que ce truc est arrivé, j’ai un très mauvais pressentiment, j'arrête pas d’avoir des tics que j’avais jamais eus avant.“ L’autre qui s’appelait donc Twilight s'avança de plus près du débris et prononça :

“C’est vrai que depuis que ce truc est tombé du ciel, on en sait pas grand chose. J’aimerais étudier l’objet mais mieux vaut prévenir les princesses avant. Allons, tout va bien se passer.”

Pinkie s’exclama :

“Et si on rejoignait les autres, la fête n’est pas terminée.” C’est ça, cassez-vous pour qu’on puisse partir avec ce “truc”. Pinkie se retourna vers Twilight et fit un grand sourire, et sautilla vers la sortie. Twilight la regarda partir et sourit, elle regarda une dernière fois la grange puis partit du bâtiment. Je me levai et je me dirigeai vers la fenêtre, je voyais qu’elles commençaient à partir loin. J’entendis Laurent sortir de sa cachette, je me retournai et je lui dis :

“Bon, prépare-toi, on se casse avec le débris, on ne peut pas prévoir quand d’autres vont venir.” Je pris la radio et je parlai :

“Colonel, Antoine, on prend le débris et on se rejoint au SCS, j’ai pas envie d’autre surprise.” Le colonel répondit de suite :

“Très bien reçu, mais vous êtes sûr de pouvoir soulever un débris, ça doit être lourd.” Je regardai Laurent, je souris, je répondis au colonel :

“Vous oubliez que je suis un augmenté, j’ai déjà soulevé plus lourd que ça, en plus Laurent est aussi un augmenté, ça sera plus simple.” Le colonel mit plus de temps à répondre :

“Oui pas faux. Dites-vous que vous n'avez rien entendu.” Laurent sourit aussi, il prit une prise du débris et je fis de même. J'entendis encore la voix du colonel :

“On a un souci, dépêchez-vous commandant, d'après ce qu’on voit, ils reviennent mais en plus grand nombre, peut-être qu’ils sont au courant par rapport à l’accident de l’autre équipe.” Et merde, c'était vraiment une journée de merde, je regardai Laurent et je dis :

“A trois, on soulève. (Il fit un signe de la tête) un, deux, trois…” On réussit à soulever le débris sans trop de difficulté. C'était quand même pas léger mais c'était transportable. Sans attendre, on passa la porte de derrière, et on rejoignit le SCS à quelques centaines de mètres. Après, on mit le débris à l'intérieur. Après que tout le monde soit à l'intérieur, on décollait enfin. Je me mis a sourire, j’aurais tellement voulu être là pour voir leur expression quand elles découvriront que le débris a disparu. Mais bon, prochain arrêt, le point de rendez-vous avec l’autre équipe. J'étais complètement épuisé, je m'asseyais, j’entendais la voix du colonel qui disait sur l'écran :

“Ils ont eu beaucoup de chance, au moins dix individus sont arrivés deux minutes après qu’ils soient partis, bref…” Je n'entendis pas la suite vu que je m'assoupis.

Je rêvais, non plutôt, c'était des cauchemars. Ces cauchemars étaient des batailles de la grande guerre. Et à chaque fois, je rêvais que des hommes mouraient d’une façon horrible, juste devant moi, je ne pouvais rien faire. Je me demandais comment j’arrivais à ne pas devenir fou. Je me souviens de ma première bataille, je me disais que pas de soucis, ça allait bien se passer. Quand j’y pense, à cette époque, j'étais tellement naïf, en vérité ma première bataille a été une véritable boucherie. Des corps complètement déchiquetés, des crânes perforés, et j’en passe. À la fin de mon cauchemar, je sentais que je perdais mes membres et que ceux-là se faisaient remplacer par des membres cybernétiques. Après ça, je finis par me réveiller en sursaut, les autres me regardaient bizarrement. Je me rendis compte que je n'étais pas le seul à m'être assoupis, les seuls qui ne dormaient pas étaient Julie et Romain qui étaient main dans la main.

Je me frottai les yeux et je leur parlai :

“J’ai dormi combien de temps ? Et dans combien de temps nous serons au point de rendez-vous ?”

Julie parla en première avec une voix timide :

“Vous avez dormi pendant environ quarante-cinq minutes, mon commandant. Nous arrivons dans quinze minutes. On devrait arriver au point de rendez-vous.” Je me levai et m’étirai, Romain me parla après :

“Mon commandant, est-ce qu’on doit réveiller les autres ?”

Je regardais les autres, contrairement à moi, ils devaient bien dormir, je regardais Romain et je lui répondis :

“Laissez-les dormir encore pendant quelques minutes, je vais aller voir les pilotes.” Romain fit un signe de la tête, et avant de partir, je me tournai brusquement vers eux, Julie eut un sursaut. Je leur dis :

“Bon je vois que vous êtes ensemble, juste pour dire que je suis d’accord pour ça mais pendant les missions, vous laissez vos sentiments de côtés.” Ils rougirent tous les deux, et arrêtèrent de serrer leurs mains. Ils me répondirent en même temps :

“Oui, mon commandant.” Je me retournai et me dirigeai vers le cockpit. Antoine se retourna et me dit avec un grand sourire :

“Mon commandant, alors bien dormi ?” Je le regardais et je lui répondis :

“Non, j’ai mal dormi, principalement à cause de mes cauchemars. Mais bon j’ai l’habitude.” Antoine regarda Louis, je poursuivis de parler :

“Nous arrivons dans combien de temps exactement ?” Antoine regarda ses instruments et me répondit :

“Dans exactement treize minutes et trente secondes pour être précis.” Je mis ma main sur l'épaule d’Antoine, et je dis :

“Très bien, tenez-moi au courant quand on sera arrivés.” Je retournai dans la soute, et je m’assis. En attendant, je vérifiai mon arme.

Antoine annonça par radio :

“Dans deux minutes, nous sommes arrivés, préparez-vous à l'atterrissage.” Je regardai Romain et julie et je leur dis :

“Réveillez les autres, en disant que dans moins de deux minutes, on arrive.” Quelques instants plus tard, Romain et Julie avaient réveillé toute l'équipe, bon à moitié réveillés pour certains. Puis quelques secondes plus tard, je sentais qu’on atterrissait enfin. On devait être au point de rendez-vous. Je pouvais voir par la vitre du cockpit que le SCS de l'équipe Beta était déjà là. Je sortis du SCS et je me dirigeai vers l’autre SCS.

On avait atterri en lisière d’une forêt, l’autre SCS était recouvert d’un filet de camouflage pour cacher un minimum les SCS, mais bon, de mon point de vue, ça servait à rien. Je regardai l’autre équipe, une personne sortit du groupe et s'avança vers moi, bon ça devait être leur chef. L'autre chef de l'équipe s'avança vite vers moi, quand il y arriva à deux mètres environ, il s'arrêta et me salua en me disant :

“Capitaine Alexandre Faust, mon commandant, c’est un honneur de vous rencontrer.” Je le saluai en retour et je lui dis :

“Commandant Tom Copin, quelle est votre situation ?” Il fit un grand sourire, puis aussitôt, il me répondit :

“Mon commandant, nous avons rencontré quelques problèmes pour la récupération de notre objectif. Nous avons été en contact avec différentes espèces et malheureusement, nous avons utilisé les armes évidemment après ceci, nous avons injecté l’antidote. Par contre, quand nous avons enfin récupéré le débris mais je ne sais pas si vous le savez, on a eu un souci avec le camouflage et ...” Avant qu’il poursuive, je lui coupai la parole :

“D’accord, mais je voulais savoir, est-ce que des espèces ont vu votre départ ? Et c'était quoi le souci avec le camouflage ?”



Il se mit à réfléchir et après quelque temps, il poursuivit :

“Alors, je pense qu’ils nous ont vus. En même temps, on était proches d’une grande ville quand le système de camouflage est tombé en panne, en plus il y a eu des dégâts au moteur. Le pilote ne sait pas comment s’est arrivé. Il m’a dit qu’il avait jamais eu de problèmes comme ça. En tout cas, ce n'était encore jamais arrivé donc il a supposé que soit c'était une onde électromagnétique totalement inconnue soit encore pire du sabotage, (Je le regardai en fronçant les sourcils). De plus, d'après les dernières informations que j’ai reçu du QG, il y a plusieurs espèces qui ratissent une large zone. D'après ce que je sais, il y a des pégases, et aussi des Alpha.” Merde, c'était pas bon. C'était grave de dire que c'était du sabotage mais ça serait une piste à voir. Attendez quoi, c'était quoi des Alpha ?

Bordel, je me rendis compte que le colonel ne nous a rien dit sur ce monde, je regardais Alexandre et je lui dis :

“Pour le sabotage, c’est peut-être une théorie mais elle n'est pas à écarter, on verra ça sur la base, les techniciens nous le dirons si c’est le cas ou pas. Par contre, petite question, c’est quoi ce que vous appelez Alpha ?” Je me mis à jeter un regard sur les autres de mon équipe, ils discutaient avec l’autre équipe. Alexandre me regarda bizarrement puis il haussa les épaules :

“Fait chier. Je parie un mois de mon salaire que le colonel ne vous a rien dit sur les espèces. Pas besoin de me répondre. Il dit pas grand chose aux nouveaux, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. C’est pour ça que ça ne m'étonne pas tellement, bon je vais vous faire un topo sur les espèces qu’on a pu détecter sur la planète. Alors, il y a des licornes, des poneys, pégases, dragons, griffons, zèbres et il y a les Alphas. On sait pas grand chose sur elles mais elles sont un mélange de licorne et de pégase.”

D’accord, bon c’est vrai que je savais qu’il y avait certaines espèces grâce au dossier que Léon a bien voulu me passer mais je ne me souvenais pas de tout ça, bon aussi j’avais lu qu'à moitié et le dossier est toujours dans mes bagages. Donc dans la grange, j’ai rencontré une Alpha, génial. Je voulus continuer quand une des soldats de l'équipe Beta vint vers nous et elle dit :

“Capitaine, le QG nous a contactés, ils ont dit de nous grouiller et aussi d'arrêter de parler, (je regardais le ciel) sachant qu'il y a des espèces qui arrivent.” Je regardai Alexandre et je lui dis :

“D’accord, bon arrêtons de parler. On continuera de parler après, je propose que nous mettions les deux débris dans le SCS où les systèmes de camouflage marchent et avec le maximum de personnes au cas où. Vous pensez que c’est possible ?” Alexandre réfléchit pendant quelques minutes puis il me répondit :

“Oui c’est possible, je suis d’accord avec vous pour les débris et les hommes, mais qui voudra être dans le SCS qui est en panne ? Je présume que vous voulez que le SCS qui marche décolle et rejoigne la base, et que l’autre fasse diversion.” Je fis un signe de la tête et je dis :

“Exactement, je pense que c’est la seule solution, après il faut voir avec les pilotes mais je pense que ça sera bon, préparez-vous à transporter votre débris, et sélectionnez qui va aller dans l’autre appareil. Pour ma part, je vais en parler avec les pilotes.” Aussitôt que j’avais prononcé ses mots, Alexandre avait rejoint son équipe et avait commencé à transférer le satellite.



Quelques instants plus tard, je m'avançai vers les pilotes, Antoine et l’autre pilote étaient en train de parler, mais ils s'arrêtèrent de parler quand ils m'avaient remarqué, je leur dis :

“J’ai parlé avec le Capitaine Alexandre, nous avons un plan et je ne sais pas si c’est faisable, alors notre plan c’est …” Il m’avait fallu quelques minutes pour raconter le plan. Quand j’eus fini, ils se regardèrent puis Antoine me dit :

“Votre plan est bien mais je ne pourrais pas prendre tout le monde avec les deux débris, je pourrais prendre juste huit personnes en plus, évidemment je comptes pas le pilote et copilote mais il y en aura quatre qui devraient aller dans l’appareil de mon confrère.”

Justement le confrère qui s’appelait “Lise”, je pouvais lire son nom sur sa veste, répliqua :

“Exactement, ça peut marcher.” Bien, je regardai Antoine et je lui dis :

“Dites à Thomas de venir dans l’autre appareil, je viendrai avec lui, je pense qu’ Alexandre a aussi choisi. Antoine, je compte sur vous pour prévenir le colonel, il n'a pas le choix. ” Alexandre arriva en courant. Il reprit son souffle puis il me dit :

“C’est bon, on a pu le charger, alors on peut mettre combien de personnes dedans ?” Je lui dis :

“On peut mettre huit personnes en plus, j’ai déjà choisi qui sera dans l’autre SCS en panne et vous ?” Antoine et Lise se dirigèrent vers leurs appareils, et quelques instants après, je vis Thomas qui monta dans l’autre appareil. Alexandre entre-temps avait réfléchi et il me dit :

“Je pense que je vais rester dans le SCS qui aura les débris au cas où, vu que je vois que vous allez dans l’autre. Je vais mettre le caporal-chef Paul et le sergent-chef Marcel, je vais leur dire, sur ce bonne chance mon commandant.” Il commença à partir en direction du SCS et je lui dis :

“À vous aussi.”

Je me dirigeai vers le SCS en panne et je montai dedans. Thomas était assis, il était en train d’attendre, il me jeta un regard quand je rentrai dans la soute. Quelques minutes plus tard, Paul et Marcel arrivèrent et s'assirent aussi. Je vis l’autre SCS qui activait son système de camouflage et qui sans doute décollait. Je m'avançai vers le cockpit, et je dis à Lise :

“C’est bon, d'après moi ils ont décollé, c’est quand vous voulez.” À peine que j’ai fini ma phrase, on décollait immédiatement. Bon j’espérais qu’on n'allait pas avoir trop soucis pendant le voyage. Je me retournai pour rejoindre les autres, mais je fus stoppé dans mon élan quand j'entendis Lise dire :

“Je crois qu’on a un souci, commandant.” Je me demandais quel était le souci, ça ne devait pas être trop important, un problème technique ou n’importe. Je me retournai, bordel de merde, je restais sans bouger, je voyais des pégases en train de nous regarder. Ils étaient très proches. Certains restaient en stationnaire, d’autres se dirigeaient vers nous, et d’autres partaient dans une direction. Après un court moment de silence dans le cockpit, je lançai ces deux mots, que je dis le plus souvent:

“Et merde.”

On était restés en stationnaire pendant quelques minutes, je regardai Lise et je lui dis :

“Lise, est-ce qu'il serait possible qu’on se casse d’ici ? Et le plus vite sera le mieux.” Lise acquiesça et appuya sur les manettes d'accélération, j’entendais les moteurs prendre de la puissance, je me tenais fermement à l’un des sièges. Mais, je remarquai qu’une sorte de lueur de couleur jaune recouvrait le SCS. Normalement, on aurait dû partir vite, mais rien, on n'avançait pas du tout.

Lise paniqua, elle n'arrêta pas de regarder ses instruments et elle dit :

“Mais, pourquoi on n'avance pas ? Je ne comprends pas, j’ai pourtant mis les manettes à fond !” Elle baissa de nouveau les manettes et rappuya sur les manettes. On avançait enfin mais on fut stoppés de nouveau. Je vis une deuxième lueur bleu foncé se mélanger à la première. Je fronçai les sourcils mais qu’est-ce que c'était que ce truc ? Lise regarda encore ses instruments et me dit :

“Ce n’est pas possible, on aurait dû prendre de la vitesse, on dirait qu’on est retenus par je ne sais quoi. Il faut trouver une solution sinon les moteurs vont trop chauffer et il y a risque qu’ils soient foutus, ça prendra des heures pour les réparer, ils pourront même exploser.” Je regardais les lueurs qui semblaient entourer le SCS, et une troisième lueur violette se mit à l'entourer. Je regardais Lise et je lui dis :

“Vous savez ce que c’est, ces lueurs ?” Elle me regarda avec un regard d'étonnement, et regarda les lueurs, et elle prononça :

“Mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ? Ça doit être ça qui nous retient, m’enfin je sais pas ce que c’est.”

Bon, elle en savait moins que moi, elle regarda encore ses instruments, elle frappa sur le panneau de contrôle et elle dit :

“Je ne sais pas ce que c’est ni d'où ça vient mais il faut que ça disparaisse et vite. Je ne voudrais pas être là pour voir ce qui va se passer quand les moteurs vont trop chauffer.” Bon, il n'y avait qu’une chose à faire. Je me retournai, me dirigeai vers la soute où il y avait les autres qui me regardaient bizarrement. Morgane prit la parole :

“Il se passe quoi ?” Sans la regarder, je lui dis :

“Il y a des sortes de lueurs bizarres qui nous retiennent. Je vais voir ça de l'extérieur si je peux faire cesser cela. Morgane, ouvrez moi la porte latérale.” Morgane ouvrit la porte, je pris mon arme et je regardai les deux autres et je leur dis :

“Retenez-moi, je vais devoir me pencher.” Les deux me prirent fermement à la ceinture, je chargeai mon arme et me mis à me pencher. Je visais, je regardais chaque individu, certains m’avaient repéré et prévenaient les autres. Mais ils ne semblaient pas avoir peur, ni inquiets. Ils étaient curieux. Puis je pus repérer trois individus qui avaient des lueurs sur leurs cornes et qui avaient des ailes, des Alphas, super... Une était blanche avec une sorte de crinière et une queue qui étaient d’une couleurs arc-en-ciel ou multi-colore. À côté de la blanche, il y avait une autre, qui était noire avec une crinière et une queue bleu foncé. Il y avait une troisième, elle était violette avec une crinière et une queue violet foncé. Bon j'étais pas tellement sûr des couleurs vu la distance, et ma lunette de visée était pas géniale.

La dernière me disait quelque chose. Oui c'était bien cette Twilight, après je pouvais me tromper. Je remarquai que les lueurs étaient les mêmes qui recouvraient le SCS. Bon, c'était logique de faire le rapprochement. Je commençai donc à viser l'Alpha blanche, sans sourciller, j’appuyais sur la détente, et je sentis le coup partir. Je voyais que j’avais atteint ma cible, l'Alpha blanche agitait sa tête comme pour rester concentrée puis d’un coup, elle s’endormit, celle en noir la regarda inquiète. Je visai l'Alpha bleu foncé, j'appuyai encore sur la détente et encore touché, je pouvais voir que les lueurs jaune et bleu foncé avaient disparu. Je regardai la dernière Alpha, la fameuse “Twilight”. Elle regardait les deux autres Alphas qui avaient été récupérées par des pégases. Elle regarda dans ma direction, c'était un mélange d'incompréhension et d’un peu de colère. Sans aucune compassion, je tirai sur la dernière, et encore touché, je n’avais pas perdu la main, trois tirs, trois réussites.

Il ne fallut pas attendre longtemps avant que la dernière s'endorme à son tour et soit récupérée par des pégases. Je pouvais voir dans mon viseur qu'une pégase bleue et une jaune avaient récupéré la dernière Alpha, elles étaient en pleures, l’un d’elle regarda dans ma direction. Bon, il y avait plus les lueurs, le SCS commençait à prendre de plus en plus de vitesse. Je rentrai dans la soute en jetant un dernier regard vers les trois Alphas. Je soupirai, j’espère que ça ne va pas me retomber dessus. Morgane ferma la porte latérale et je soufflai, je dis :

“On a eu chaud, je crois qu’on peut rentrer à la base.”

Quelques heures plus tard, on arrivait enfin à la base, après que le SCS soit posé, je descendais. Je pouvais voir que l’autre SCS était arrivé avant nous. Je pouvais voir que des hommes étaient en train de décharger les deux débris. Je voyais aussi que le colonel discutait avec Antoine et le capitaine Alexandre. Mais dès qu’il m'aperçut, il les quitta, et il se dirigea vers moi en marchant vite, très vite. Je marchais dans sa direction et quand il arriva à environ un mètre de moi, il se mit à me hurler sur moi, je crois bien que tout le hangar l’avait entendu :

“Commandant, qu’est-ce que vous avez encore foutu ?” Je m'arrêtai, je voyais pas pourquoi il me hurlait dessus. Bon, à part tirer sur trois Alphas, je n’ai rien fait de mal, je fis ma tête d'étonné. Le colonel mit sa main sur sa tête et me dit :

“Bon, je vois que vous ne savez même pas ce que vous avez fait. Le général est au courant de ce que vous avez fait, il nous attend, suivez-moi et plus vite que ça.” Sans discuter, je suivis le colonel. Pendant que je le suivais, tout le monde me regardait bizarrement.

Je repensais ce qu'Alexandre m’avait dit, c’est vrai que le colonel ne disait rien aux nouveaux. Il y avait un manque de communication. Je ne savais même pas qu’il y avait un général ici. En même temps, une opération comme celle-là, c'était sûr qu’il y avait un haut commandement.

Quelques minutes plus tard, on arriva dans le bureau du colonel, je voyais qu’il y avait une autre personne dans son fauteuil. Quand on rentra, le général nous regarda. Le colonel salua, je fis de même. Je dois reconnaître que j’avais un peu perdu l’habitude. Le général se leva et vint dans notre direction, il serra la main du colonel et s'arrêta devant moi. Il me serra aussi la mienne, le colonel me regarda bizarrement, c'était pas courant qu'un général serre la main d’un officier. Ah, s'il savait que je connaissais personnellement le président, j’imaginais sa réaction. Le général me regarda et il me dit :

“Tom, ça faisait longtemps que je ne vous avait pas vu, comment allez-vous depuis ?” D’accord, il me connaît, je le regardais plus attentivement mais je ne voyais pas qui c'était, le colonel me jeta des regards surpris. Je ne fit pas attention et je dis au général :

“Avec tout mon respect mon général, je ne vois pas qui vous êtes.” Il me regarda sans être grandement surpris et il me dit :

“Je suis le général Alfred Legrand, ça m'étonne guère que vous ne sachiez pas qui je suis. En même temps, la dernière fois que je vous ai vu, c'était pendant une bataille de la grande guerre. Plus précisément, c'était pendant la bataille de Prague. Vous m’avez peut-être oublié, et je ne vous en veux pas. Mais moi, je n'oublierai jamais l’homme et vos compagnons qui ont sauvé ma vie et celle de mon groupe. Sans vous, je ne serais pas arrivé devant vous aujourd’hui.” J'étais bouche bée, je voyais que le colonel nous regardait bizarrement.



Le général continua :

“Mais je peux enfin vous remercier (il mit ses mains sur mes épaules), alors merci pour tout.” J'étais très gêné, je ne savais pas quoi dire et faire. Mais j'entendis le colonel tousser et dire :

“Pardonnez-moi mon général, mais ce n’est pas le but de la rencontre.” Le général regarda le colonel, il enleva ses mains de mes épaules et dit :

“Effectivement Charles. Bon reprenons.” Il se tourna vers moi et me dit avec fermeté :

“Commandant, est-ce que vous savez pourquoi vous êtes là, à part bien sûr, vous remercier ?” Je fis “non” de la tête. Le général me regarda et me gueula gentiment dessus, c'était très bizarre :

“Est-ce que vous savez dans quelle situation vous mettez cette opération ? Est-ce que vous savez ce que vous avez fait de grave ?” Je refis le “non” de la tête. Le général continua de me crier gentiment dessus :

“Me dites pas que vous ne savez pas, commandant. Bon je vais quand même vous rafraîchir la mémoire, il y a quelques heures. Vous avez tiré sur trois Alphas pas une ou deux, mais trois. Est-ce que vous savez quelles sont les conséquences de vos actes ? Est-ce que vous savez pourquoi on les nomme Alpha, personne ne vous a rien dit sur les espèces ici ?” Je regardai le colonel puis le général et calmement je lui dis :

“Mon général. Oui, je sais que j’ai tiré sur trois Alphas. Avant que j’arrive dans ce monde, j’ai bien lu un dossier que le président de la Terre m’a passé mais je n’ai pas tout lu (le colonel me refit le regard surpris). Certes quand je suis arrivé ici, j’avais quelques renseignements mais je n’ai reçu peu ou aucun renseignement des différentes races qui sont sur ce monde. En plus, quand je suis arrivé ici, le colonel et les autres chefs de cette base nous ont fait un débrief', mais rien a été dit sur les races. J’ai été mis au courant par le Capitaine Alexandre, mais il n'a pas pu tout me dire surtout sur les Alpha. Pour ma part, je pense avoir pris les bonnes décisions en fonction de ce que je savais. Ces Alphas risquaient de mettre en danger mes hommes et moi-même. Peut-être, ne savaient-elles pas ce qu’elles faisaient mais je n’ai pas voulu prendre de risque.” Le général me regarda puis jeta un regard froid sur le colonel et il lui dit :

“Colonel, est-ce que c’est vrai sur ce qu’il vient de dire ? Vous ne les avez pas mis au courant sur les différentes races sur ce monde ?” Le colonel mit longtemps à répondre, puis il soupira :

“Il est vrai que le débrief' du groupe de Tom, qui venait d'arriver n'était pas très complet, et qu’il n'a pas duré longtemps.”

Le général lui répondit de suite :

“Et pour quelle raison ? Colonel, je tiens à vous rappeler l’importance des débrief'. Le but sert à mettre au courant les nouveaux arrivants, de tout sur ce monde. Ils connaissent pas grand chose sur ce monde donc je vous dis pas à quel point il est important.” Le colonel me jeta un regard froid. Je regardai le plafond et fis mine de pas l’avoir vu mais le général l’avait vu et il poursuivit :

“Ce n’est pas la faute du commandant, s'il a tiré sur des Alphas. Bon pas complètement, mais il n'était pas au courant, donc arrêtez de lui jeter ce genre de regards ça sert à rien en ce moment. Concentrez-vous à trouver un moyen pour arranger cela parce qu’on est vraiment dans la merde.” Je regardais le colonel et le général, ils semblaient réfléchir. Je ne comprenais toujours rien, j’ai juste tiré sur une espèce nommée “Alpha” pour ma part ce n'était pas si grave, bon il y avait un risque qu’elles crèvent à cause des toxines dans les cartouches mais bon.



Après plusieurs minutes je posai enfin la question :

“Mon général, juste pour savoir, c’est quoi ces Alphas ?” Le général me regarda et me fit un léger sourire puis répondit :

“D'après ce qu’on sait, on n'est pas vraiment sûrs de ça, mais disons qu’elles sont les chefs des autres espèces ou alors une sorte d'élites des espèces, il n'y en a pas beaucoup environ moins d’une dizaine mais on n'est pas vraiment sûrs. Donc, vous comprenez que nous devons intervenir pour administrer l’antidote. Si elles meurent, cela pourrait déclencher des guerres entre les espèces ou pire. Pour les sauver, il faut leur administrer l’antidote comme vous le savez mais évidemment, on doit le faire en étant furtif.” Je vois, c'était compliqué comme situation. Le colonel regarda le général puis il sembla trouver une solution et il dit :

“C’est bon, je crois avoir trouvé une solution (le général le regarda attentivement). Et si on pouvait amener quelqu’un ou les Alphas se trouvent. Cette personne s’introduit, injecte l’antidote et part sans être vue.” Le général fit un “non“ de la tête et lui dit :

“Il y a toujours le risque qu’il soit vu.” Le colonel répondit immédiatement :

“Sauf si cette personne a la tenue de furtivité, je sais que c’est un prototype mais ça peut marcher.” Le général réfléchissait pendant quelques instants, il claqua ces doigts et il dit :

“Mais oui, effectivement, c’est une idée, mais qui pourra faire cette mission, il faudra quelqu’un avec beaucoup d'expérience dans le combat et l’infiltration.” Je les regardais tous les deux et je dis :

“Oui c’est un bon plan en théorie, mais qui sera la personne assez bête pour le faire. En plus, il n'y a pas beaucoup de personnes qui ont beaucoup d'expérience dans ces domaines.” Je rit, je m'aperçus que le colonel et le général se regardèrent et me regardèrent après plusieurs fois. Au début, je n'’y fit  pas vraiment attention mais après quelques regards. Je compris et je leur dis :

“Non, non, nope, nada, no, ... pas du tout, je n’ai pas du tout l’expérience dans ces deux domaines, je ne veux pas faire cette mission.” Le général sourit et me dit :

“Vous n'avez pas trop le choix, parce que premièrement, c’est vous qui avez tiré sur les Alphas, deuxièmement, c’est un ordre donc vous n'avez pas le choix, troisièmement arrêtez de mentir vous avez de l'expérience dans les deux domaines, et quatrièmement, vous ... non en fait, je ne vois pas quoi rajouter. Bref juste pour dire que vous n'avez pas le choix.” Je les regardai avec un air blasé et je leur dis :

“Bon, d’accord, je n’ai pas trop le choix mais mon général est-ce que je peux m’exprimer librement ?” Le général fit un “oui”. Je le regardai et je lui dis :

“Mon général avec le plus grand respect que j’ai pour votre grade. Je vais donc faire votre putain de mission mais avant cela, je tiens à vous dire que ça me fait chier d’y aller.” Le colonel fut choqué, il allait dire quelque chose mais le général me fit un sourire et me dit :

“Bien, je m’attendais à ça, mais ça va rien changer, préparez-vous. Vous partez dans trente minutes, le temps presse. (il se tourna vers le colonel) Colonel récupérez la tenue de furtivité et amenez là au hangar.” Le colonel resta bouche bée, puis quelques minutes après, il partit du bureau. Bordel, je pensais qu’avoir insulté le général m'aurait évité cette mission mais c'était raté. Je suis dégouté, ça aurait dû marcher. Fait chier... Je sortais du bureau pour me diriger au hangar.




Avant que je ne quitte le bureau le général me dit :

“Bonne chance, commandant vous en aurez besoin.” Je fis un geste de ma main et levai mon pouce. Et sans me retourner, je me mis en direction du hangar où le colonel devait m’attendre avec la tenue. Quelques minutes plus tard, j’avais atteint le hangar. Je voyais le colonel qui avait récupéré la tenue, il y avait aussi quelqu’un à côté de lui. Je me rapprochais d’eux, je pouvais voir que l’autre personne était une femme, ça devait être la scientifique qui s'occupait de la tenue. Le colonel me remarqua et me dit :

“Commandant, voici la tenue que vous allez mettre, tâcher de faire gaffe, je laisse la personne à côté de moi vous expliquer tout, pour ma part je remonte au QG. On vous guidera si possible.” Je regardais le colonel et je lui dis :

“Très bien.” Le colonel partit puis il s'arrêta après quelques pas, il reprit la parole :

“Je compte sur vous pour réparer notre erreur. Je pense que si je vous avais mis au courant avant sur les Alphas, je ne pense pas qu'il y aurait eu ces problèmes. Néanmoins pardonnez moi, et bonne chance.” Il repartit après m’avoir parlé, j'étais choqué, je ne pensais pas que le colonel allait avouer ses fautes, l’opinion que je m'étais fait sur lui était peut-être fausse. Je tournai ma tête vers la femme. Je voyais qu’elle faisait la tête, je levai un sourcil, et elle me dit :

“Je parie que vous  n'avez rien entendu. Bref, je le redis, je me présente, je m'appelle Marie, je présume que vous êtes le commandant Tom Copin, celui qui a tiré sur trois Alphas. Je peux vous dire, que vous êtes un sacré numéro.” Je soupirai, j'étais sûr que tout le monde savait ce que j’avais fait. Mais bon, je devais me ressaisir, la prochaine mission était très importante et mes émotions ne devaient pas me perturber. Je regardais Marie et je lui dis :

“Oui, c’est bien moi.” Elle me regarda puis d’un coup, elle jeta un œil sur mes membres cybernétiques, elle se penchait et me regardait avec de grands yeux et me dit :

“Vous êtes un augmenté, vous êtes la première personne que je vois avec autant d’augmentations, certes il y en a une centaine.” Je la regardai et je lui dis :

“Si vous le dites. Bref qu'est-ce que vous pouvez me dire sur la tenue ?” Elle se remit droit et regarda la tenue et elle dit :

“Le principe est simple, cette tenue est recouverte de nanorobots qui ont la capacité détourner la lumière. Je ne vois pas comment vous l’expliquer autrement. Bref elle peut vous rendre invisible aux yeux de n’importe quelle espèce ou individu, elle a aussi d’autres capacités.” Je regardais la tenue, elle semblait être moulante, elle avait aussi des sortes de revêtements qui ressemblaient à des plaques. Ces plaques recouvraient la tenue mais elles étaient dans un matériau que je ne reconnaissais pas. Je m'approchai et je touchai une des plaques, je fus troublé quand la plaque ondula légèrement. Je regardais Marie, elle me souriait et elle prononça :

“Ces plaques sont recouvertes des fameux nanorobots. Comme j’ai dit avant, ils ont d’autres capacités comme avoir une armure très résistantes, sauter plus haut, une plus grande endurance, et j’en passe mais j'espère que vous n'allez pas avoir besoin de cela... ” Elle s'arrêta de parler, puis elle me regarda et elle continua :

“Sans vouloir vous vexer, cette tenue pourrait protéger plus nos soldats, s'il y a une autre guerre, vous comprenez j'espère ?” Je regardais la tenue puis je jetai un regard à Marie et je lui répondis :

“Il n'y a pas de mal, et je comprends qu’on veuille plus protéger les hommes et femmes depuis la grande guerre. Bon et si je m'équipait.” Marie acquiesça la tête. Quelques minutes après, j’avais mis la tenue, j'étais recouvert de la tête au pied. Elle était très légère, très souple et mes membres cybernétiques s’accordaient parfaitement avec, la tenue semblait s’adapter avec mes membres cybernétiques. J'étais impressionné, elle s’adaptait vraiment sur moi. Je me rendis compte que sur le bras droit, il y avait une sorte d'écran. Je le regardais de plus près, et j'étais surpris part les informations que ça affichait.

Je pouvais voir mon rythme cardiaque, la transpiration, l'état de mes muscles, enfin ceux encore présents, de mes os, sur mes augmentations aussi et j’en passe. Il y avait pas mal de renseignements, ça serait intéressant durant une bataille. Mais je pensais à quelque chose, je regardais Marie et je lui demandai :

“Est-ce qu'au moins vous l’avez testé sur le terrain ?” Elle me regarda et détourna son regard et dit :

“Non, ça sera le premier. Je vois que vous avez trouvé l'écran incurvé. Comme vous pouvez le voir, il y a pas mal d’options. Et ici, c’est pour activer le mode invisibilité.” Elle me montra sur l'écran comment faire, je voulus appuyer mais elle m'arrêta avant et elle dit :

“Mieux vaut le faire quand vous serez là-bas, c’est un conseil. Bon sur ce, je vais vous laisser. Bonne chance pour votre mission.” Elle commença à partir du hangar, je me dirigeai vers les SCS. Je repensais à ce qu’elle m’avait dit et je tiltais quelque chose, c'était la première fois qu’elle était testée puis j'entendis la voix de Marie qui me dit en hurlant :

“J’ai oublié de vous dire que c'était un prototype donc il se peut qu’il y ait des soucis, mais peut-être pas. Ah aussi, n'utilisez pas trop le mode invisibilité, ça pompe beaucoup. Même si la tenue à la capacité de se recharger toute seul, sur ce re bonne chance.”

Super, j’avais une tenue prototype à nanorobots, elle peut avoir des soucis et  quand j’utilise l’invisibilité cela pompe la batterie mais au moins elle se recharge toute seule. Comment, j’en sais rien mais elle le fait. Je soupirai, pourquoi c’est toujours pour ma gueule ce genre de mission ? Je voyais Marie partir du hangar limite en courant. Je pris le reste de l'équipement, les antidotes, une arme avec quelques chargeurs, et plein de trucs. Je pouvais le ranger directement dans la tenue, elles avaient plein de poches où les ranger. Après l'avoir équipée, je me dirigeai vers le SCS de Antoine. Antoine m’attendait à l'extérieur de son appareil. Quelques instants plus tard, j’arrivai au SCS et je dis à Antoine :

“C’est bon, on peut partir, et le plus vite serait le mieux et pas de commentaire par rapport à la tenue.” Antoine fit un signe de la tête, et rentra dans son appareil, je le suivis. Quelques minutes plus tard, on décollait enfin de la base, prochaine mission, sauver les Alphas. Il fallut pas longtemps pour que je m’endorme, le voyage allait être long. J'espérais juste avoir un bon sommeil.

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kmeleon
kmeleon : #45092
Au début je trouvais que la fic était mollasson mais ce chapitre m'a démontrer le contraire :D
Il y a 1 an · Répondre

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