Une heure plus tard
[Lumen]
Je sens que je vais souffrir encore un bon moment…
Sous la douche, l'eau tiède coule sur ma peau meurtrie et couverte de bleus. Tout ça à cause de mes différents vols planés provoqués par cette fameuse “égide”, sans parler des coups qu'il m'a mis à la fin.
« Aïe… Il m'a vraiment pas raté », murmuré-je à moi-même. Cela dit, je ne l'ai pas raté non plus.
Les moments où il a enfin été battu avec l'aide du pégase me repassent en tête, l'instant où j'ai réalisé ce que j'ai fait et ce que j'ai dit.
Ces instants où je me suis délecté du sang et de la mort que j'ai infligée, pour ensuite le regretter juste après. J’ai tourné la tête pour voir l'horreur sur le visage du garde à mes côtés, m'aidant à comprendre mon acte sur l'instant. Aucun autre poney n'était présent dehors je crois, mais je pouvais voir les visages pressés contre les différentes fenêtres des maisons qui n'avaient pas fermé leurs volets.
Ils m’ont tous vu, moi et ce que j'ai fait.
Un être humain dans toute sa “splendeur”.
Pourquoi a-t-il fallu que je pense que ce monde était en paix, pour que quelque chose comme ça arrive l'instant d’après pour me donner tort ? Pourquoi fallait-il que ce soit un autre humain, la haine plein le cœur, tentant de faire du mal à des gens qui n'avaient rien demandé ? Pourquoi a-t-il fallu l'abattre ? Pourquoi fallait-il que je sois si pressé de le faire mourir ? Si content de sentir sa vie s'éteindre entre mes mains.
Pourquoi ai-je fait ça ?
… Avais-je le choix ?… Je ne pense pas…
Dos contre le mur de la douche, je me laisse glisser lentement et me retrouve assis. Mes jambes ne me portent plus, tant par la fatigue que par la détresse que je ressens.
Une vie… encore.
Je l'ai fait trop souvent pour dire que c’est un accident, mais ça ne veut pas dire que je ne regrette pas. Même si c'est celle d'un être abject, une vie reste une vie. Il aurait peut-être pu y avoir une autre solution, mais c'est tellement plus… “simple” de tuer.
La nature humaine est ainsi faite… Dans mon monde en tout cas.
Je ne fais pas exception, c'est même le contraire. Un paradoxe au fond de mon être fait rage et hurle : j'use naturellement de la violence et l'aime, car c'est ainsi que l'on vit chez moi. Mais une autre part de mon être déteste ça. Maintenant que je vis dans un monde qui pourrait m'offrir une chance de faire autrement, je choisis encore cette voie.
Je suis pathétique.
… “Tu es faible”…
Les mots de ma victime me repassent en tête, ça fait mal, mais c'est la vérité…
J'use de mon bras droit pour masser le gauche tout en restant sous l'eau de la douche. J'ai lutté un long moment avant de réussir à me le remboîter, chaque geste est douloureux et je peux à peine le bouger. Je devrais aller à l’hôpital, ils ont réussi à me rafistoler la première fois, ils pourront peut-être m'aider après m'avoir examiné.
J'ai beau faire le malin, j'ai peut-être un os brisé… J'ai été trop confiant avec ce pouvoir et j'en ai payé le prix.
Avant ça, il faut que je me débarrasse des sensations du sang coulant sur moi, l'odeur de cadavre frais et de boyaux m'emplissant les narines. Ça me rend fou de penser que ça reste sur moi, m’enveloppe, m'obsède… m’enivre.
Malgré les produits de toilette et l'eau tombant inlassablement sur moi, ces sensations ne me quittent pas.
Je me sens… si sale.
Je finis par plier les jambes avec lassitude et me recroqueville piteusement dans la cabine de douche, retenant mes larmes. Tout s'accumule en moi : la fatigue, la peur de dormir, ma faible volonté, les mots de "l'égide" qui me hantent, ce que j'ai fait par le passé et mon amnésie.
Que suis-je ? Si ce n'est pas un monstre, qu'est ce que je suis alors ?
… "Tu n'es plus seul"…
Si… je suis seul, et le serai toujours je pense.
Si seulement elle était encore là… avec moi.
Mon corps me fait mal et je suis épuisé, dormir m'aidera peut-être à me sentir mieux, moins déprimé, les événements doivent me peser tout simplement. Je me relève après de longues minutes à me lamenter pour couper l'eau, attrapant une serviette et commençant à me sécher.
En plus, je sens que les Princesses vont me prendre la tête longtemps à cause de cette affaire.
J'entends cogner fort contre la porte de la maison, une voix grave et autoritaire hurle avant de me laisser l'occasion d'envoyer balader le visiteur.
« Ouvrez immédiatement ! Au nom de la princesse Twilight Sparkle ! »
Punaise… elle me veut quoi ? Et pourquoi elle envoie ses gardes d’ailleurs ?
Je réponds en gardant une voix forte mais neutre. « Je suis dans ma douche alors faudra attendre ! »
Maintenant que j'y pense, elle n’était pas censée être en mission ou un truc du genre avec les autres juments, à l’exception d'Applejack ?
Quand je sors de la cabine pour attraper mes vêtements propres, de l'autre côté de la porte fermée, j'entends un craquement et des sabots entrer en trombe.
« Trouvez-le tout de suite ! Fouillez la maison s’il le faut ! » tonne la voix d'un supérieur.
Je proteste. « Oh ! Vous êtes dingues ?! J'ai dit que j'étais dans ma douche bande de cons ! »
« Ouvrez la porte ou on la défonce ! » Une autre voix cette fois, celle d'un soldat de base peut-être, je suis en train de m'habiller et je vois la poignée s’agiter.
Je suis vraiment pas d'humeur là.
« Écoutez bien, je ne vais pas me répéter… je m'habille, alors vous allez attendre. Car si vous violez mon intimité, croyez-moi sur parole… il vous faudra des semaines avant de pouvoir de nouveau marcher tellement je vais vous cogner, vous êtes prévenus », dis-je le ton sombre, tenté de mettre ma menace à exécution tout de suite histoire de lâcher la pression accumulée.
Le silence se fait… Bien.
Ils ont intérêt à s’expliquer pour la porte qu'ils ont probablement dû enfoncer, puisque je ferme tout à clef en permanence par réflexe. J'ai mis le pantalon, non sans avoir lutté, d'une seule main. Pas moyen de mettre mon haut, une chemise faite par Rarity d'un gris plutôt sympa, qui serait bien allée avec le reste, tant pis.
J'ai bien trop mal pour bouger le bras librement. Être torse nu me dérange moins et je suis plutôt remonté.
Je sors, les cheveux trempés et dégoulinant, les cernes sous les yeux rougies et bouffies, les épaules basses par la fatigue générale. J’avise cinq gardes en armure, dont trois armés et un officier je pense, à cause de la coiffe plus épaisse qu’il a sur le casque.
« Vous voulez quoi ? Vous avez intérêt à réparer ma porte après vous être expliqués bande d'idiots. »
« Tu veux aggraver ton cas en manquant de respect aux représentants de la justice ? », me répond-il, non sans un sourire en coin.
C'est quoi encore ce bazar ?
Il poursuit sans me laisser le temps de réagir.
« Vous êtes accusé de meurtre d'un de vos frères de race, en dépit de la loi sur le sol d'Equestria, et de tentative d’assassinat sur des poneys innocents ainsi qu'à l'encontre d'un garde royale de la princesse Twilight Sparkle. »
L'annonce me fait l’effet d'une bombe, la surprise doit se lire facilement sur mon visage.
Les regards satisfaits des gardes qui m'entourent me confirment deux choses : premièrement ils font partie de ceux qui me détestent ; deuxièmement ils ont l’air trop pressés d'appliquer la "justice" pour que ce soit vraiment ça qui les amène.
On va bien voir ce que Twilight sait déjà des événements. « Et qu'en pense la Princesse ? Je demande à la voir sur-le-champ. »
À ma demande, trois lances viennent juste sous ma gorge, m’empêchant tout mouvement, à moins de vouloir me faire empaler.
L'instant d’après, des fers et des chaînes viennent me bloquer les bras dans le dos, non sans m'arracher un cri de douleur quand ils malmènent mon membre blessé.
« C'est comme ça que vous remerciez quelqu'un qui protège des vies ? » dis-je, du venin plein la bouche.
Quelle bande d'ordures… Ils n'attendent que ça, que tu répliques. Ils veulent ta mort parce que tu es une menace à leurs yeux. Rien de plus.
Je reçois un coup derrière les genoux, me faisant tomber à hauteur de poney, le supérieur s'avance et me fait face.
« Juste avant, vous allez recevoir une partie de ce que vous "méritez" en "remerciement", monstre. » Je reçois un glaviot puant et un coup de sabot l'instant d’après, me faisant cogner contre le mur de droite, et me retrouve par terre.
* * *
J'ai le droit à un passage à tabac en règle. Ils m’insultent, m'accusant du mal que j'ai fait ou que je pourrais faire à des poneys… Les coups sont nombreux et douloureux, ils frappent dans les articulations avec leurs sabots, parfois avec les coins pour faire plus mal encore.
« GRAAAAAAAAAAAAAH !!! »
Ils m'ont de nouveau déboîté l'épaule déjà fragile, à force de taper dessus de tout leur poids plusieurs fois, sabots joints vu la sensation. J'ai hurlé de douleur sur le coup, incapable d'encaisser sans broncher. Ils n'épargnent rien, des jambes à la tête, ils me rouent de coups de sabot et m'ouvrent la peau par le tranchant des lances, tout en continuant de me noyer sous les injures.
Ils n’ont même pas pris la peine de demander aux témoins ? À ceux qui m'avaient appelé à l'aide ?
Ça doit être ce garde… Ça doit être lui la cause de tout ça.
Le regard qu'il me portait, sa fuite juste après mes derniers mots… si je tombe sur ce bâtard… Il va regretter ce qu'il m'a fait subir.
Endure, endure encore… Bientôt tu pourras avoir des explications de Twilight. De toute façon tu n'as plus assez de force pour appeler ton pouvoir, alors subis et tiens le choc.
* * *
Ils se calment enfin… après des minutes qui m’ont semblées interminable…
Pourvu qu'ils mentent et que ce ne soit pas Twilight qui a ordonné ça… Je n'ai même plus la force de marcher, ils me traînent à terre sur le chemin pour le château, à la vue de tous.
Il… Il faut qu'ils aient menti, sinon j'aurais fait tout ça… aider ces poneys… pour seulement me faire lyncher ensuite.
La brume est posée sur mon esprit, j'entends distraitement les voix qui m'entourent. Le cliquetis des chaînes est presque hypnotique… Pourquoi les ai-je aidés ? Pour… ça ?
Je repense à ce que j'ai dit… quelle ironie… c'est vraiment comme à la maison.
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Au même moment
[Twilight Sparkle]
Je suis à peine rentrée au château avec les filles d'une autre mission de la Cutie Map, celle nous impliquant toutes à l’exception d’Applejack.
Mes amies sont dans le même état que moi, et pour cause : Un autre humain, clairement venu pour essayer de faire du mal à des poneys, s'est vu arrêté par Lumen alors que l'un de mes gardes risquait de mourir. Après quelques échanges, c'en est suivi d'un combat à mort dont Lumen en est sorti vainqueur d'un cheveu grâce à l'aide du pégase de cristal.
Roseluck n'est pas toute seule, d'autres poneys ont appuyé son témoignage, comme quoi Lumen a été appelé à l'aide et a agi dans l'intérêt de Ponyville et de ses habitants.
Lumen est du coup seul et lourdement blessé chez lui après les événements.
Nos échanges avec mes amies sont un peu confus, mais on s'entend rapidement sur le principe d'aller le voir, nous assurer qu'il va bien, avoir son point de vu sur ce qui est arrivé et faire en sorte qu'il reçoive des soins adaptés.
Alors que nous sommes sur le point de nous diriger vers la porte pour sortir de la salle du trône, deux gardes entrent et annoncent au même moment d'une voix neutre et formelle. : « Votre Altesse ! Le criminel a été appréhendé avec succès grâce au témoignage de Flash Sentry. Celui-ci a demandé à vous voir avant que son jugement ne soit annoncé. »
Prise de cour, je tâche de répondre comme je peux : « Heu… Je croyais que l’individu avait succombé sous les coups de Lumen. Enfin… c'est très bien, j'arrive. »
Je suis soulagée, les témoins ont dû exagéré les choses. Au moins, Lumen n'a pas tué encore une fois, mais s’il l'aurait fait, j'imagine qu'il aurait eu une raison à cela.
Le garde reprend, coupant court à m'a supposition : « Non votre Altesse, c'est le criminel répondant au nom de Lumen que nous avons appréhendé chez lui, pour tentative d’assassinat sur un garde royal et sur des poneys innocents. »
Mes oreilles tombent sur ma tête et je reste figée par le choc de l'annonce, mes amies et les personnes présentes de même. Sans un mot de plus, je me précipite à l'entrée du château.
Ce que je vois une fois arrivée me bouleverse : Lumen a une chaîne autour du cou, les bras dans le dos, eux aussi entravés, à genoux. Du sang coule de son visage meurtri, le corps marqué de nombreux bleus et traces de sabot, mais également de sang et de terre comme s’il avait été traîné au sol à en juger par toutes les griffures.
Il est entouré de cinq gardes, du lieutenant Light Spear, responsable des poneys s'occupant du cycle du jour et un étalon orange à la crinière bleue à côté de lui, qui a tout l'air d’être Flash Sentry.
« Que lui est-il arrivé ? » dis-je, tâchant du mieux possible de garder une voix calme malgré le sentiment de révolte hurlant en moi.
« Il a cherché à s'enfuir, Princesse », me répond le lieutenant d'une voix neutre.
« Parlons plutôt d'un passage à tabac… » La voix vient de Lumen, qui prend un coup de hampe d'une lance sur le haut de la tête pour le faire taire.
Je hausse le ton, ordonnant d’arrêter tout de suite et de s’expliquer. Les poneys qui étaient avec moi dans la salle du trône me rattrapent enfin, des cris d'horreur et des exclamations révoltées se font entendre d'eux.
« D’après le témoignage de Flash Sentry, cet individu aurait mis à mort un de ses frères de race à peine arrivé en ville, et se révèle en réalité être le chef d'un groupe promettant une invasion à grande échelle et la destruction de notre monde », me répond le capitaine, d’une voix parfaitement clair et neutre.
Je serre les dents, mes ailes se déploient de façon menaçante involontairement, tandis que la colère monte en moi en voyant le pauvre humain dans cet état, malgré des accusations graves.
Mes amies et les poneys, venus témoigner des événements précédant notre arrivée de très peu, protestent et expliquent ce qui s'est passé de leur point de vue.
« Silence ! » dis-je durement à tous ceux présents dans la pièce, me rapprochant ensuite de Lumen. Il respire mal, il a été salement frappé, probablement les gardes qui se sont acharnés sur lui mais je n'en jurerai pas, à cause des événements… je sais que certains ne l'aiment pas, mais en arriver là… C'est ignoble.
Je murmure le nom de l'humain dans un ton de compassion et de douceur. Il relève à peine la tête, lui qui fixait le sol tout du long, n'ayant pour seuls mots : « Voila ce que je récolte… de vouloir aider les autres… »
Je déclare d'une voix neutre, mais oh combien froide envers les gardes : « Qui d'autre a été interrogé par vos soins ? »
Plutôt du lieutenant, c'est le fameux ”témoin” qui répond aussitôt : « Je l'ai vu Princesse, il savourait le sang de sa victime, heureux du massacre. Il n'a pas traîné pour essayer de le tuer à peine l'a-t-il vu, c'est une certitude qu'il compte s'en prendre à d'autres personnes. Sa victime l'appelait “Seigneur” sans cesse. Il faut l'abattre, le bannir ou le renvoyer dans un autre monde peu importe celui-ci, avant que des événements plus graves le concernant n'arrivent. »
C'en est trop…
Je marche lentement pour lui faire face, les larmes tombent sur mes joues une à une, l'image de Lumen à moitié détruit figée dans mon esprit, alors que tous, à part ce fameux Flash, semblent s'accorder sur un point : Si Lumen n'avait pas été là, ce pégase ingrat serait mort et probablement beaucoup d'autres avec lui, sans que l'on puisse rien faire.
Ne pouvant me retenir davantage, je lève mon sabot droit et lui colle une gifle de toutes mes forces, le claquement retentit dans la salle et un silence de mort s'installe.
« Vous a-t-il sauvé la vie ? » demandé-je.
« Mais il a– » Je l’interromps sur le champ, ne voulant qu'un seul mot pour réponse : « Vous a-t-il sauvé la vie par deux fois et arrêté une menace qu’aucun d'entre nous n'aurait su neutraliser sans son aide ? »
Il baisse les yeux, un air coupable sur le visage rougit par la gifle que je lui aie donnée. « Oui Princesse. »
« Avez-vous la moindre preuve tangible que les dires de celui qui nous a attaqués n'étaient pas ceux d'un dément cherchant à faire du mal autant que possible avant son dernier soupir ? Une preuve que Lumen est bien ce que vous avez osé dire ? » insisté-je.
Il répond à peine, fixant le sol : « Non votre Majesté. »
Je suis tentée de le frapper à nouveau. Au lieu de cela, je me rapproche un peu plus et parle d'une voix qui ne laisse pas place à la discussion.
« Alors vous allez le libérer immédiatement sans dire le moindre mot, car tandis que vous étiez tranquillement en train de surveiller des murs froids et vides d'activité, quelqu'un a fait le travail qui était le vôtre. Tandis que vous étiez à l’abri, des vies innocentes ont failli être perdues et c'est votre "prisonnier" qui a su les protéger. Tandis qu'il avait l'occasion, de ne plus être le seul de sa race présent à Equestria, il a fait le choix de rester seul dans un monde qu'il ne connaît pas, il a choisi de protéger des vies menacées, au mépris de la solitude dans laquelle il est enfermé malgré notre présence. Alors qu'il devrait être acclamé pour son dévouement et son courage, quel que soit l'individu qu'il puisse être dans ses moments sombres, vous l’avez traîné dans la boue et tabassé simplement parce qu’il est différent ! Non seulement vous êtes la honte d’Equestria toute entière, mais en plus, vous êtes des feignants et des lâches tous autant que vous êtes ! », finis-je par hurler tant mes émotions sont intenses.
Plusieurs cliquetis plus tard, voilà Lumen libre de ses mouvements à nouveau, son bras gauche ne bouge pas et traîne par terre. Quelques tremblements diffus le parcourent, il semble à bout de force tandis que Rainbow et Rarity l'entourent pour le soutenir.
« Emmenez-le à l’hôpital s'il vous plaît les filles. », leur demandé-je, tandis que je me tourne vers le lieutenant, toujours en colère. Il demeure silencieux, comme tous les autres gardes impliqués.
« Je vais faire un rapport à la princesse Célestia pour vos actes inqualifiables, votre incompétence et la barbarie dont vous avez tous, ici présent, faits preuve. Vous allez déposer vos armes et tous aller en cellule en attendant de savoir quelle sera la punition qui convient à des gens comme vous », déclaré-je froidement.
Light Spear retire son casque lentement, les yeux baissés et répond simplement d'un hochement de tête. Je fais signe aux autres gardes, ceux qui n’ont rien à voir avec ça, qu'ils les prennent en charge sans attendre.
J'entends la voix de Rarity « Non, ne te lève pas, on va te porter à l’hôpital pour te soigner. »
Je vois le pauvre humain se lever dans un grognement, avec semble-t-il, ses dernières forces.
« Non, ne me touchez pas, ne me touchez plus… La prochaine fois que vous avez besoin d'aide, autant vous laisser crever… vu ce que je récolte, je n'y perdrai rien en comparaison… Laissez-moi… laissez-moi seul. »
Malgré nos insistances, il commence à boiter péniblement et lentement vers la sortie.
Il tient à peine sur ses pattes… Pourquoi lui ont-ils fait ça…
Je ne retiens plus mes larmes… Il ne méritait pas ça, j'ai n'ai pas encore tous les détails mais dans tous les cas, il ne méritait pas d’être traité ainsi, quoique l'on puisse en dire.
Plus personne n’essaie de le suivre à force de protestation, mais le spectacle qu'il offre alors qu'il quitte le château, sans parvenir à suivre un chemin sans zigzaguer, me déchire le cœur.
Il est seul… Brisé… par notre fautes…
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Plus tard
[Fluttershy]
À l'instant où il n'est plus possible de le voir depuis les marche du château, je finis par craquer.
Il a besoin d'aide, je ne le laisserai pas seul.
Je me mets donc à marcher en direction de la maison de Lumen, malgré la demande de celui-ci qu'on le laisse tranquille, malgré la peur qu’il m’a inspirée il y a des semaines. Personne ne cherche à m'en empêcher ou n’essaie de me suivre.
Dans son état, être isolé pourrait être dangereux.
J'arrive devant chez lui, la porte d’entrée est brisée en deux, laissée par terre au milieu de copeaux de bois éparpillés tout autour.
Je tâche de passer au-dessus de celle-ci, pouvant voir l'intérieur de la maison. L'entrée mène directement au salon, une étagère remplie de livres sur la gauche, les murs sont blanc, vides, pas de couleur ou de décoration d'aucune sorte. Sur la droite, une table basse en bois posée devant un long canapé allant jusqu'au mur et faisant un angle pour se prolonger un peu, d'un bleu sombre. Une masse pâle allongée sur celui-ci.
Lumen...
J'ai l’impression qu'on me serre le cœur avec quelque chose de froid et de tranchant, comme des griffes alors que je le vois. Je m'approche en silence et m'assied sur mes hanches au sol, tout près du visage de Lumen.
Il est toujours couvert de terre et de sang séché. Il a dû s’effondrer d'épuisement plutôt que de faire sa toilette. Allongé sur le côté, me tournant le dos, son bras gauche est dans une position bizarre et tout son corps est couvert d'ecchymoses. De nombreuses cicatrices viennent compléter un tableau des plus tristes. J'ose finalement lui donner un tout petit coup de museau dans le cou, pour voir s’il réagit, murmurant à peine.
« Lumen ? C'est moi Fluttershy… Comment tu te sens ? »
Il ne bouge pas et sa voix est faible, mais elle a l'air fâché, résolu, triste. « Va t'en, laisse-moi tranquille… Laissez-moi tous. »
« Tu ne devrais pas être seul, pas dans cet état Lumen. La dernière fois, je ne t'ai pas laissé, alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer », répondis-je doucement.
Quoiqu'il dise, je vais insister jusqu'à ce que je parvienne à le faire aller à l’hôpital, je suis inquiète.
La leçon des Breezies à propos de la gentillesse me vient en tête, s’il le faut oui, j'insisterai.
« Hypocrite… Quand je suis aux portes de la mort seulement je suis intéressant ? Le reste du temps, tu m'as évité… Tu mens… Vous mentez tous… Je vous hais. Laisse-moi seul avant que l'envie de te broyer comme l'autre me prenne, j'aurais de quoi me réjouir de sentir ton sang sur mon corps. »
Malgré les mots utilisés, je ne sens pas la moindre menace dans sa voix, elle est hésitante, sa respiration est saccadée, la tonalité change, comme s’il se forçait pour essayer de me faire peur. Des sursauts et des déglutitions sonores visiblement douloureuses accompagnant le reste
Il a raison, je l'ai évité pendant un moment… j'avais peur.
C'est plus fort que moi, je lève mes pattes, en passe une sous sa tête, l'autre au-dessus et je l'étreins doucement, frottant ma joue contre la sienne.
« J-Je suis désolée… Je n'ai dit à personne ce que tu m'as raconté, mais malgré moi j'ai eu peur et… je voulais laisser passer du temps pour que tu te fasses d'autres amis. Je ne voulais pas t'abandonner, je voulais juste avoir du recul pour digérer et accepter ce que tu m'as dit. Voir de moi-même que tu n'avais rien à voir à ce que tu semblais être dans ton monde. Te voir faire des efforts pour changer. »
Je finis par sangloter, je me sens tellement coupable après ce que je lui aie dit à l'époque où il était inconscient. Même s’il ne s'en souvient pas, je me suis mentie à moi-même et je l'ai laissé seul.
Je regrette tellement, j'ai abandonné un ami et l'ai jugé sans connaître toute la vérité.
« Je suis désolée… Tellement désolée Lumen, j'ai tellement peur de tout que je m'en suis servis comme prétexte. Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée. Je n'aurais pas dû te tourner le dos comme ça. Tu as besoin d’être entouré pour être mieux et je t'ai abandonné. »
Je sens les doigts de sa main encore valides effleurer ma patte. Il murmure d'une telle manière que je pourrais jurer qu'il retient des sanglots « Laisse-moi. »
« Non », répondis-je, catégorique.
« Barre-toi je t'ai dit. »
« Non je reste, je vais préparer quelque chose à manger, on ira ensuite à l’hôpital pour ton bras et toutes tes blessures. »
Il ne répond pas et demeure immobile, les minutes passent avant que je le relâche doucement et me dirige vers la cuisine. Luttant pour me calmer.
* * *
Il n'y a rien nul part ?!
Des placards jusqu'au frigo, tout est vide.
Il devait avoir besoin de faire des courses mais les récents événements l'en ont probablement empêché. Le Soleil est couché et la nuit a commencé, je ne pourrai pas aller acheter des ingrédients en urgence. Zut !
Il ne nous reste finalement que l'hôpital, mais il est faible. La pluie tombe durement dehors et il est torse nu… Il en a besoin malgré tout, je n'ai pas vraiment le choix en fait maintenant que j'y pense.
« Lumen, il n'y a rien nul part », dis-je doucement après être revenue à côté de lui.
« Non tu crois ? Mais c'est que t'es maligne en plus, incroyable… voila la championne du monde des choses évidentes », dit-il en me tournant toujours le dos.
D'accord, on dirait que je l'ai cherché en un sens, c'était évident pour lui vu qu'il vit ici.
« Il faut qu'on aille à l’hôpital alors, j'aurais préféré que tu reprennes des forces avant, mais tes blessures pourraient être graves et ton bras doit être examiné, s'il te plaît. »
« Non, fous-moi la paix. »
« S'il te plaît ? »
« Non. »
« S'il te plaît ? »
« Ta gueule, tu me gonfles. »
« S'il te plaît ? » Continué-je, imperturbable.
« Tu vas insister combien de temps avant que je ne finisse par t'étrangler ? »
« Jusqu’à ce que tu aies reçu des soins et que tu te sois reposé. Je ne te laisserai pas seul comme je l'ai déjà fait. Je me rends compte que je t’ai blessé et je le regrette. Quant à ce qui est arrivé, ce n’est qu'une petite poignet de poneys intolérants. Il y en a beaucoup qui t'apprécient et beaucoup ont pris ta défense quand les gardes s'en sont pris à toi. S'il te plaît Lumen, allons te faire soigner, arrête de faire ta tête de mule. »
Il lâche un long grognement alors qu'il pousse sur son bras valide pour se relever, son corps tremblant sous l'effort, se mettant assis et me regardant enfin.
« Si y a que ça pour que tu dégages, ok… allons y alors. J'aurai enfin la paix comme ça », déclare-t-il finalement en se relevant lentement et difficilement.
Je suis contente de l'avoir fait changer d'avis, et lui offre mon dos en support pour l'aider à marcher.
Je tiendrai la promesse que j'ai faite Lumen, cette fois tu verras, grâce à moi et à tout le monde… Tu ne seras plus jamais seul.
Nous nous mettons enfin en chemin, il marche lentement et s’appuie sur moi pour pouvoir avancer… j'aurais voulu être un peu plus grande pour le couvrir de mon aile. J’espère qu'il n’attrapera pas froid...
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Le lendemain
[Lumen]
Le Soleil est haut, on est en début d’après-midi, ma seule volonté est de rentrer dans la maison que je loue, prendre une douche et dormir pendant un long moment.
Je m'en sors pas trop mal en dépit des événements de la veille : Le bras gauche dans une attelle, bloqué pour la semaine qui vient le temps de guérir complètement. Aucune fracture nul part, juste quelques coupures et de grosses ecchymoses un peu partout qui ne demandent qu'une période de repos.
Le passage à l’hôpital a été long et je me suis endormis un peu malgré moi là-bas.
Fluttershy est restée avec moi et ne m'a pas lâché d'une semelle. Pourvu qu'elle s'en aille une fois arrivés.
De quoi tu te plains ? Pour la première fois depuis des mois, tu t'es réveillé en douceur parce qu'elle était à ton chevet à te tenir la main, assoupie, à veiller sur toi comme elle l'a déjà fait avant.
Ça n'a rien à voir… Mais c'est vrai, je n'ai pas hurlé de terreur, comme ça m'est toujours arrivé depuis que je suis ici. Elle dormait sur une chaise mise juste à côté du lit où j’étais, respirant lentement, se servant de ses pattes comme d'un coussin, ma main droite emprisonnée dans son étreinte. Je n'ai pas eu le cœur de la réveiller brusquement malgré la rancune m'empoisonnant l’esprit, j'ai donc attendu qu'elle s’éveille d'elle-même… Plus tard.
Bah… Elle est trop gentille, elle le ferait pour n'importe qui… Elle marche à côté de moi en silence, tant mieux, je n'ai pas envie de parler.
Je lève ma main droite… Celle qu'elle tenait quand je me suis réveillé doucement ce matin… Celle qui a frappé, celle qui a versé le sang… celle qui a tué.
… et qui tuera encore beaucoup…
Je me secoue mentalement, il faut que j’arrête de penser à tout ça, je vais finir par devenir fou à force.
Je suis le petit chemin de terre qui s’éloigne un peu des autres maisons de Ponyville, ce n'est pas loin, un tout petit bosquet derrière la demeure que j'occupe en vue.
Je remarque immédiatement un détail : la porte est en place et apparemment… elle est réparée ?
Je maintiens mon allure et me rapproche, mon soupçon se confirme, elle avait été réduite à un tas de bois brisé par la bande de gros lourds d’hier et la voilà maintenant sur ses gonds comme si de rien n'était, une feuille de papier accrochée au centre.
C'est un mot ? Je m'en saisis une fois devant la porte…
“Salut grand, j'ai appris ce qui s'est passer hier après ton départ de la ferme, je suis venue chez toi pour voir ce que je pouvais faire pendant que tu te faisais soigner. Je me suis occupée de ta porte, mais d'autres poneys ont suivi le mouvement et ont, à tous, fait un petit quelque chose tant pour te soutenir que pour te remercier. Oublie les idiots qui t'ont voulu du mal et pense à guérir rapidement, d'accord ?
Avec toutes nos bonnes intentions à ton égard.
Applejack.
Ps : On a dû changer le verrou qui a été cassé, la clef est en dessous du paillasson, Roseluck a le double en cas de besoin, hésite pas à aller la voir pour la récupérer si tu veux”
Suite à ça, la moitié restante de la feuille est couverte de signatures, parfois les unes sur les autres par manque de place. Je n'en reconnais que très peu, il y en a beaucoup, m'enfin…
J'entends la petite pégase canari s'en réjouir, disant que c'est gentil de leur part… tout ça… Je ne réponds pas et tâche de prendre la clef pour ouvrir la porte.
Elle va rester longtemps comme ça ?!
« Dis, tu voudrais pas me foutre la paix maintenant ? » dis-je à l'attention de Fluttershy qui se tient derrière moi.
Je suis près à parier qu'elle attend que j'ouvre pour me rejoindre à l'intérieur...
« T-Tu es sûr que ça ira ? » murmure-t-elle à peine.
Je me retiens de grommeler.
Fait un effort pour une fois ! Elle a été gentille avec toi, grosse brute !
Je soupire un bon coup, histoire de me calmer avant de lui répondre gentiment : « Écoute, je suis vraiment claqué, on est allé à l’hôpital comme tu me l'as demandé, mais maintenant, j'ai vraiment besoin d’être seul. S'il te plaît, rentre chez toi Fluttershy. »
Bah voilà ! C'est pas compliqué, tête de pioche.
Je la vois battre des ailes et se mettre à ma hauteur, s'approcher et me faire un câlin…
Punaise, ils font vraiment tout le temps des câlins les uns envers les autres, toujours à se toucher, se dorloter, se frotter, c'est étouffant à force…
… Chaleureux…
… Apaisant…
Je serre le poing… tenté de faire un geste… juste un seul…
Elle me murmure de ne pas hésiter à demander si j'ai besoin de quelque chose dans les prochains jours, puis me relâche et s'en va.
…Bon débarras… j'aurai enfin la paix.
J'entre l'instant d’après à l'intérieur et referme la porte, enfin seul…
« Put-… puNAISE ! C'est quoi encore tout ça… »
Je n'ai pas pu m'en empêcher en voyant le changement.
Effectivement ils ont fait des trucs. Outre la disparition du sang et de la terre mise un peu partout,es poneys se sont dit qu'il fallait refaire la déco en plus ? Vive la logique…
Sur les murs, il y a des tableaux de paysage : des forets, des plaines, des couchers de soleil, des cascades arcs-en-ciel et d'autres trucs colorés.
… Chiants...
Un gros coucou sur le mur de droite pas loin au-dessus du canapé, heureusement il ne fait pas de "tic tac" sonore insupportable.
Au fond du salon sur la gauche, il y a l'escalier pour aller à l'étage où se trouve la chambre. Sur la droite, il y avait un mur blanc sans rien… maintenant, il se trouve sur toute la longueur affublé d'une commode. Dessus, il y a un vase qui a l'air d’être fait de plusieurs morceaux de verre coloré, scellés ensemble comme une mosaïque, avec des tournesols dedans. Des bibelots de verre ou de bois pour décorer et des cadres pour compléter le reste… Inutile de me rapprocher pour comprendre ce que c'est de là où je suis. Des photos de la fiesta qu'on a faite lors de mon retour à Ponyville il y a deux mois…
Tss… Ils avaient vraiment que ça à faire hein ? Vive les ramasses-poussière.
L'ambiance de la maison semble moins froide… moins inhospitalière… moins impersonnelle…
...Je m'en fiche, je bazarderai tout demain, quand ça ira mieux.
Mon regard tombe finalement sur le canapé, il est recouvert sur un des côtés de pleins de ”trucs” : des bouquets, des mots, des dessins, des paniers et j'en passe…
… Qu'est-ce que ça peut me foutre leurs bricoles.
Je m'approche de l'énorme tas de "présents"… Histoire de voir d'un peu de plus près leurs niaiseries…
Les dessins ont l’air enfantin pour la plupart, me représentant face à une grosse masse sombre contre laquelle je me bats… Certains marquent même en y ajoutant une flèche me désignant "héros".
Bande d'idiots…
Je prends quelques lettres, lisant de leur contenu. La plupart m'offrent leur "soutient"… Pfeuh… pour ce que ça vaut.
" Grâce à toi, on se sent en sécurité. Merci Lumen. "
Rien à fiche…
" Tu fais peur parfois, mais tes gentil et courageux."
Tant mieux que t'aies peur…
" Heureusement que tu es là. Guéris vite, on te soutient."
Ouais…"guéris vite"… pour mieux me taper dessus ensuite…
" On t'aime tous ! Soigne-toi bien, oublie les mauvaises choses qui sont arrivées. "
Je vous… je vous déteste…
Je sens mon corps se crisper au fur et à mesure que je lis tout ça…
" J'ai dit à maman que quand je serai grand, je serai comme toi, comme ça je pourrai la protéger des dangers. "
… Ça…ça me fait une belle jambe…
" Quelques douceurs pour un héros, régale-toi et surtout, repose toi."
Je finis par serrer les lettres contre la poitrine… Ne sachant plus quoi en penser.
… "Tu n'es plus seul"…
Ces mots… Pourquoi me reviennen-t-ils sans cesse ? Qui me les a dit ?
" Même si ça a été violent, sans toi nous aurions tous été en danger, alors on te remércie Lumen. "
Non… je…
" …T'es un héros… "
… vous déteste…
" T’es le plus fort , merci de nous avoir protégé Lumen ! "
Je… refuse…
" Grâce à toi, les vilains ne nous feront jamais mal, c'est maman qui me la dit, alors je t’envoie un mot pour te dire merci."
… je déteste…
" Quand tu seras guéri, on demandera à Pinkie de te faire une fête, d'accord ? Bisous et prends soin de toi "
… ce monde…
" J'ai mis des tournesols parce qu'ils adorent la lumière et la suivent, vu que ton nom y ressemble un peu, je me suis dit qu'ils te correspondent bien, soigne-toi vite Lumen."
Je finis par tomber à genoux, ne pouvant plus lire les lettres… Je ne veux pas… les souiller.
Pourquoi… accepter ce que j'ai fait ? … Pourquoi… me voir comme un protecteur ? … Bande d'imbéciles… j'ai tué et je le ferai encore. Vous espérez me faire changer avec des bonnes intentions ?
…" J’espère qu'un jour tu me pardonneras Lumen. Je t'en prie, n'hésite pas à appeler à l'aide si tu en as besoin. Ne t'isole pas, plus jamais."…
Sa voix quand elle m’a dit ça… pourquoi j’ai mal à la poitrine...
Je réprime autant que je peux mes larmes… Tout cacher, ne rien dévoiler, jamais, à personne… toujours paraître fort. Si tu es faible, tu meurs… c'est la seule vérité.
Je finis par me calmer… Peut-être que je devrai… essayer encore une fois. Peut-être que ça en vaut la peine. Ne jamais l'oublier mais… pardonner… pour cette fois, juste pour cette fois là.
Je ne suis… plus seul.
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Même si d'un côté je comprends l'acte de Flash Sentry: un type qui se délecte du sang de son adversaire peut difficilement se faire passer pour un saint d'esprit.