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La colère divine : l'avènement du [...]

Une fiction écrite par jurkyn.

Chapitre 4 : Peur et courage

[Fluttershy]

Oh... Dire que je comptais sortir pour m'assurer qu'aucun de mes petits amis à fourrure, à écaille ou à plume, n’ait besoin de rien ou ne souffre de quelque chose… Voilà ce... enfin... ''Il'' est arrivé depuis la route pour Ponyville et s'est ensuite installé sous un arbre un peu plus loin près de la maison.

Je n'ai pas osé sortir, de peur qu'il s'en prenne à moi, comme le pauvre garde l'autre jour. Twilight dit qu'il n'est pas si méchant, mais le souvenir de ce monstre couvert de sang me terrifie.

Alors dans le doute j'ai préféré faire autant de choses que possible chez moi en espérant qu'il soit parti entre temps : le ménage à fond, la vaisselle, s'assurer que mes pensionnaires actuels n'aient besoin de rien dans la maison, vérification du parquet, examen de la fourrure d’Angel, compte du nombre de graines de tournesol restant, rangement de ma collection de timbres…

… Je n'en ai pas, mais bref, du moment que je perds du temps.

On ne sais pas comment cette créature réagit à ce qui l'entoure, et ma pensée première est de pas prendre de risque avec lui.

Finalement une heure est passée quand je relève le museau vers mon horloge, me dirigeant ensuite vers la fenêtre pour voir s’il était toujours là.

Il y était encore, mais chose que je n'avais pas remarquée tout à l'heure, la plupart des animaux l'ont approché et semblent l'entourer, immobiles. Craignant qu'il ne leur fasse du mal, je me mets à trembler de tout mon corps avant de remarquer qu'ils... sont installés sur lui ? Il... les câline ? avec un livre dans l'autre main ?

Je ne l'avais pas remarqué avant.

Twilight dit peut-être la vérité, il n'a pas l'air aussi méchant que lorsque je l'ai vu la première fois.

Mais j'ai tout de même peur de venir le voir de plus près.

Une idée me vient soudain : je pourrais l'approcher discrètement et l'étudier pour en apprendre sur son comportement, un peu comme une observation de créature rare.

Comme ça je ne courrai aucun risque et lui ne me remarquerait même pas, c'est une bonne idée en fait. Je respire un grand coup et tâche d'avoir un peu de courage en réserve, histoire d'aller jusqu’au bout de mon petit projet.

Je me dirige vers la fenêtre à l'opposé de la porte d'entrer, de l'autre côté de ma demeure et l'ouvre en silence. Je pousse sur mes pattes et bats des ailes à rythme régulier pour sortir et m'élever au-dessus de la maison.

Où pourrais-je aller pour l'observer d’assez près sans me faire voir...

Je remarque sur la gauche (ce qui serait sa droite donc), quelques buissons assez proches, si j'arrive à m'y faufiler en volant et rester allonger là sans trop bouger, il ne me repérera pas et je pourrai apprendre des choses en plus, et par-dessus tout, m'assurer que mes amis ne sont pas en danger à cause de lui.

Je descends aussi doucement que je peux en planant pour ne pas me faire entendre, et me faufile entre les branches d'un chêne quelques arbres plus loin. Je marque un temps d’arrêt une fois perchée sur une des grandes branches pour m'assurer de ma discrétion.

Pas le moindre mouvement de sa part, je le vois tourner une page d'une de ses “mains” tandis que de l'autre, il a l'air de caresser une belette à côté de lui dans les plis d'un vêtement ample.

Je descends comme je le peux des branches, puis me colle au tronc en me tenant avec mes sabots… C'est difficile, mes muscles chauffent et me font mal… Je fatigue vite alors que je descends lentement.

Courage... Tu vas y arriver, tu es courageuse... Autant que Rainbow Dash, tu peux le faire.

Je finis par lâcher à quelques centimètres du sol, essoufflée, retenant comme je le peux de faire le moindre bruit si ce n'est le “pof” en heurtant le sol… Une fois au sol, je m'allonge aussi platement que possible... Ne bougeant plus, attendant de voir s’il y a une réaction... Rien... J'étends alors mes sabots pour ramper lentement et sans bruit par terre, jusqu'à atteindre les buissons.

« Aïe... » Une branche d'un petit buisson s'est accrocher à mon oreille, elle était pointue et m’a fait mal, j'ai couiné aussi faiblement que possible, figée, craignant de m’être fait entendre, prête à m'enfuir.

Aucune réaction venant de “L'humain”.

Les secondes passent... Il me faut du temps avant de réussir à reprendre mon calme et arrêter de trembler... Plus que quelques centimètres et je serai à destination, à quelques sabots de distance du sujet sans avoir été remarquée. Je pourrai alors l'observer et m'assurer de la sécurité de mes petit protégés.

Mes amies seraient tellement fières de moi de voir ce que je fais quand j'y pense.

Il ouvre grand la bouche, un long bâillement suivi d'une grande inspiration et soupire, il relève les yeux de son livre, regardant quelque chose devant lui au loin.

« Qu'est-ce que tu veux ? Montre-toi, je vais pas te mordre va.?»

« Heeep. » Je suis complètement paralysée sur le moment, comme si mon sang me quittait, incapable d'oser quoi que ce soit.

« T’inquiète pas... je ne mange pas les poneys ou autres horreurs de ce genre, contrairement à ce qui a été probablement dit pendant que j'étais enfermé au château. Je ne te ferai aucun mal, alors sors de ta cachette. »

Les animaux autour de lui se réveillent et certains vont dans ma direction, m'informant qu'il a été gentil avec eux. Essayant de me calmer et m'encourager, de sortir du buisson pour lui parler directement.

Je me glisse en rampant hors du massif, l'air coupable et mal à l'aise, restant allongée et l'observant.

« C-Comment vous avez- »

« Disons, sans vouloir te vexer, qu'un pelage jaune poussin et une crinière rose ne sont pas vraiment un bon camouflage en forêt d’une, et de deux, dire “aïe” quand on est tout proche n'aide pas à la discrétion non plus. »

Il parlait doucement, calmement, comme une simple explication en fait, mais ça semblait dénué d'émotion. Malgré ça je me relève et me mets assise sur mes hanches, l'avisant quelques instants.

Ses cheveux attirent mon regard, ils descendent dans son dos, un peu en-dessous des omoplates, ils ont l'air touffus. Ça me fait penser vu l'épaisseur et le volume à une fourrure de gros chien ou d'un chat angora de couleur noir corbeau, ils sont bien plus courts sur le devant, couvrant à peine les yeux, qui comme le disait Rarity étaient d'un bleu très intense, des nuances d'azur étincelantes donnant un aspect perçant, glacial, mais superbe à sa vision.

Assis il a l'air un peu plus petit, mais il est plus large et sans doute plus fort que moi.

Il est très intimidant je trouve, et en même temps il y a une certaine fascination sauvage ressentie en le regardant.

« Tu m’as suivi jusqu'ici ? » Je me rends compte, après coup, que pendant que je l'observais et réfléchissais, il avait refermé son livre, me regardant directement.

« Je… n-non en fait j-je… vis ici, mais si je te dérange, je peux... » murmuré-je en me sentant rapetisser de plus en plus, essayant de formuler une réponse, mais finissant par me taire.

« Hum ? Tu veux bien répéter ? Je n'ai pas entendu, tu parles trop doucement. »

D'un mouvement de tête je me cache comme je peux derrière ma crinière, ne parvenant pas à soutenir son attention sur moi, n'osant plus rien dire, tremblante.

J'entends un long soupir et un de ses doigts passe près de mon œil pour écarter ma crinière, la placer sur le côté de mon visage. Je me crispe en constatant que je n’ai de nouveau plus rien pour me cacher.

En me regardant je le vois ouvrir puis fermer la bouche, baisser les yeux, l'air triste.

« Désolé si je te terrifie à ce point... Je devrais partir j'imagine... Mes compliments à celui qui vit ici quand tu le verras, c'est beau et apaisant d’être ici avec... eux. Il a beaucoup de chance. »

Un regard vers les animaux, encore installés autour de lui, me fait réaliser quelque chose pendant qu'il dépose son livre près de moi et soulève doucement mes amis à fourrure, les enlevant de son corps malgré quelques protestations de leur part. Il se sent coupable de sa seule présence et c'est à cause de moi.

« Non attendez c'est... enfin… c'est moi qui vis ici et je suis du genre… très timide. J-Je n'aurais pas dû vous espionner comme ça, je suis désolée. » Je reprends mon souffle et tâche de parler plus fort pour être sûre qu'il m'entende bien.

« Quand je vous ai vu je n'ai pas osé venir, j'ai pensé vous observer de loin pour voir si- »

« Je n'étais pas aussi dangereux que ce qui a été vu l'autre jour, c'est ça ? »

Je ne l’aurais pas formulé ainsi, mais il a deviné l'idée.

Il me fixait l'air neutre, de ses deux apatites.

« Je suis venu ici pour être au calme, je ne voulais pas être l'objet de toutes les curiosités ou de toutes les peurs, c'est pour ça que je me suis isolé à la base, j'ignorais que c'était chez toi ici. »

Un léger vent souffle et agite sa crinière, mon œil saute sur le bijou qu'il a autour du cou, mais plutôt de m’y intéresser plus...

« Dites, je peux vous posez une question ? »

« Tu viens de le faire à l'instant. »

« Oh oui désolée, euh... Je peux vous en posez deux ? »

« Ça aussi tu viens de le faire. »

Il parle calmement, les yeux grands ouverts à m'observer, je remue un peu mal à l'aise. Je pense avoir déjà entendu ce genre de choses. Il me semble que Pinkie Pie, la fêtarde de notre groupe, m'avait fait une plaisanterie du genre pour me taquiner.

Je lui fait un petit sourire à cette pensée, il n'a vraiment pas l'air méchant maintenant que j'y pense et je compte bien l'avoir à ce petit jeu...

En espérant que ce soit bien ça...

« Je peux si ça ne vous dérange pas, vous en poser quatre alors ? »

« Tu l'as encore fait ça aussi », dit-il, d'une voix parfaitement neutre.

Sans réfléchir, et d'un seul coup inquiète, un mouvement de recul m'agite, prête à m'enfuir en pensant l'avoir énervé.

Il… ne plaisantait pas finalement ?

« Q-Q-Quand ? »

Je le vois avec un petit sourire en coin et un clin d’œil à mon attention. « Maintenant petit poney. »

Le sentiment de soulagement et d'amusement me fait glousser, je me sens soudain tellement plus légère. Les animaux m'encourageant, j'ose alors entamer une plus longue discussion avec lui.

Je lui parle de ce que notre amie Twilight avait appris de lui, notre monde, ce que je faisais, de mes amies et des choses que je partageais avec elles.

Il pose des questions par moments mais se contente de m'écouter la plupart du temps, tout en câlinant les petites bêtes autour de lui, ce qui a pour effet de me rassurer un peu plus le concernant.

Parfois il sourit, parfois il me taquine, parfois encore il est plus sérieux. Il semble très changeant, me faisant penser à Discord sur ce point, bien que ce soit dans une autre mesure.

Le temps passe et l’après-midi me réchauffe le dos et les ailes alors que je suis plus à l'aise en sa présence. Je ne peux pas vraiment m’empêcher d’être curieuse à force de l'observer, juste histoire de faire connaissance. Car oui je parle beaucoup de moi, mais lui ne dit presque rien à son sujet.

« Dites... »

« Tutoie-moi ou appelle-moi Lumen. »

« D'accord Lumen, je te vois de temps en temps toucher ton pendentif... Je peux te demander pourquoi ? si ça te dérange pas bien sûr. »

Il se crispe un peu, son regard se perd au loin, sa main entourant le bijou, comme s’il craignait qu’il disparaisse. Les secondes de silence passent.

« C’est... je n'ai pas vraiment envie d'en parler, disons simplement que c'est très précieux à mes yeux. »

« Je ne voulais pas être indiscrète, excuse-moi. »

« Je comprends que tu veuilles poser des questions, ça ne me dérange pas, juste qu'il y a des sujets que je n'ai pas envie d'évoquer. Je le prends bien avec toi parce que contrairement à Twilight tu n'insistes pas plus. Alors ne t’inquiète pas, j'ai les dents pointues, mais je ne vais pas te manger pour autant. »

« Twilight est très gentille, c'est juste qu'elle est très curieuse à ton sujet. Tu es le premier de ton genre que nous rencontrons, on peut la comprendre qu'elle soit curieuse. »

Un hoquet me prend alors que je tilte sur la fin de sa phrase. « T-Tu as les dents pointues ? Comme des crocs ? »

Il ricane doucement, c’est grave et d'un rythme un peu lent, ça fait presque rire de méchant, mais vu l'image qu'il dégage je trouve ça plutôt distrayant en fait.

« Oui, j'imagine qu’avec le temps ça va beaucoup me peser mais à la base, je suis d'une race omnivore. Je mange autant de viande que de végétaux si l’on peut dire, les sucreries passent bien donc, mais pour être en bonne santé il faudrait que je puisse manger un peu de tout. »

Je sens un malaise me gagner en imaginant ce qui pourrait se passer. « V-Vraiment ? »

« Ce n'est pas obligatoire, détends-toi, et puis... Avec des petites bêtes comme eux... » Un regard sur la compagnie que nous avons, la plupart dormant paisiblement sur lui. « … Je n'aurais pas le cœur de leur faire le moindre mal... C'est la première fois de ma vie que je vois des animaux oser approcher quelque chose comme moi sans crainte. Inspirer plus de peur encore que ce que je le fais déjà, ne me ferait que plus mal encore. Chez moi le peu d'animaux sauvages encore en vie, nous fuient d'instinct, là où la nature n'a pas été anéantie par nos actions… Nous sommes, là d’où je viens, les fléaux de notre propre monde. »

Il a l'air triste en disant cela, quant à moi je ne sais pas trop quoi penser de son monde. Des quelques mots qu'il vient d'en dire ça a l'air... peu accueillant.

J’essaye d'en savoir plus, mais il préfère changer de sujet. Posant des questions en lien avec ce qu'il lit, il parle bas pour ne pas trop déranger la multitudes de boules de poils pelotonnés contre lui.

Il ajoute que ce que j'ai appris de lui pourra être dit à Twilight, que ça ne le dérangeait pas, se disant conscient du fait qu'il n'a pas été très amical avec elle depuis sont arrivé ici. Ni avec personne d’ailleurs, à part Rarity et moi pour le moment.

Le temps passe alors que nous continuons de faire simplement connaissance.

En fin d’après midi nous partageons un moment de silence, il est à nouveau dans son livre tandis que je fredonne un air avec les oiseaux. Il apprécie les mélodies et se montre très intéressé par le fait que je puisse communiquer avec toutes sortes de créature.

Il tourne la dernière page de son livre et le referme lentement, s'étire en grognant doucement, les mains au-dessus de la tête. J'entends des craquements à plusieurs reprises qui surprennent certains de nos compagnons somnolant encore sur lui.

« Haaaaa... Ça ma fait du bien de sortir. Contrairement à ce que j'ai pensé en début de journée, ça a été intéressant de discuter avec quelqu'un finalement. » Il me fait un clin d’œil et un petit sourire, il y a toujours ce sentiment d'avoir une bête en face de moi, intimidante et imprévisible quand je le regarde. Mais il me paraît bien plus doux, maintenant que j'ai passé du temps avec lui.

« Ça m’a donné l'occasion de réfléchir, je ne sais pas pour combien de temps je suis ici, mais je tâcherais de faire un peu plus d’effort en ce qui concerne le social, merci encore khrupkoy malen'kiy tsvetok. »

Perplexe je lui demande : « Qu'est-ce que ça veut dire ? »

« Ça veut dire... que tu es un babouin et moi pas. » Il rit plus fort que la dernière fois, la tête en arrière. Sur le coup choquée, je comprends bien vite en le voyant rire qu'il me taquine encore, prenant de longues secondes à se calmer de son hilarité avant de reprendre finalement :

« En vérité, c'est une langue de chez moi, je n'en parle que quelques mots, je te dirai peut-être un jour ce que ça veut dire, si je suis d'humeur. »

Son air énigmatique pique ma curiosité, mais je préfère ne pas insister, ce ne serait pas correct. Après avoir demandé aux animaux de le laisser tranquille, avec mon aide pour qu'il se fasse comprendre, il se relève.

« Ça te dérange si je reviens ici plus souvent pour lire ? »

« Non pas du tout, je ne serai pas toujours là en revanche, mais si c'est simplement pour l'endroit, tu es le bienvenu. »

« Dans ce cas... » Je le vois se mettre à genoux, je l'observe, curieuse, alors qu'il pose sa main sur ma joue.

Je n'ose plus bouger.

Oh Célestia, qu'est-ce qu'il va...

Il ferme les yeux et se penche, je sens son front contre le mien, rien de plus rien de moins, immobile un instant avant de me lâcher et de se relever.

« À bientôt alors, prend soin de toi », dit-il avant de retourner sur le chemin, en direction de Ponyville, me laissant le feu aux joues tant j'ai été prise au dépourvu.

J'ai la sensation que ce geste est innocent, mais j'aurais aimé savoir ce que ça représentais pour lui.


Je me sens donc pleine de questions et pourtant, étrangement apaisée depuis ma rencontre avec cet être si particulier.

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Note de l'auteur

Oh c'est trop mignon... Mais bon y a toujours pas de baston vous me direz, normal y a pas que ça non plus hein ? Enfin bref... Quelque point d'ombre se révèle, mais d'autre s'ajoute sur Lumen, que cache t'il en vérité ?

La suite nous la diras peut être... Si ça vous intéresse toujours (j’espère en tous cas)

Le prochain chapitre bougeras un peut plus promis, encore un peut de patience :)

En attendant vos réaction, je cours me déguiser en cookie pour disparaitre.

a très bientôt, des bisous et de l'amour.

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kokard
kokard : #34420
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...
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quoi ?
j'ai rien à dire, c'est reposant comme le précédent.
ha si, maintenat, on sait qu'il a russe en LV2
Il y a 2 ans · Répondre

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