Avertissement ! Ceci est un chapitre hors-série, vous n'êtes en aucun cas obligés de le lire ! (Même si je préférerais que vous le fassiez //PAF//)
Bien que l’automne ait commencé, le soleil de l’été éclairait toujours la cour de l’école du talent de ses rayons dorés. C’était le premier mercredi de l’année scolaire ; une journée plutôt courte et moins épuisante que les autres. William et Fluttershy étaient tous deux installés sur un des nombreux bancs de l’université, discutant sans gêne de tout et de rien comme s’ils se connaissaient depuis toujours. L’étudiante aux cheveux roses s’était ouverte au garçon suite à l’incident de la cheville tordue. Elle était très reconnaissante envers lui et le considérait comme quelqu’un de spécial et digne de confiance. C’était rare de rencontrer une personne aussi aimable de nos jours…
« Ah et, au fait… est-ce que tu as trouvé un nom pour mon écureuil ? » Demanda Fluttershy timidement, changeant ainsi de sujet.
Cette phrase eut l’effet d’une bombe qui explosa dans le cerveau du jeune homme qui avait complètement oublié la recherche de nom d’animal qu’il avait promis d’effectuer depuis…. depuis qu’il avait promis de l’effectuer. Eh mince alors ! Et dire qu’il était sûr et certain d’avoir oublié quelque chose il n’y a pas moins d’une heure plus tôt… malheureusement, il s’en était rappelé trop tard et il n’y a pas de doute que si Fluttershy ne lui en avait pas parlé à l’instant, il ne s’en serait jamais souvenu. Pourtant, il n’oubliait pas de manger et de dormir tous les jours, alors comment faisait-il pour oublier ce qu’il ne fallait surtout pas négliger ?
« Eh bien… » Souffla-t-il longuement.
Avec toute sa volonté, il essaya de trouver un nom à la dernière minute pour ne pas devoir passer pour un imbécile devant la seule amie qu’il s’était faite dans toute sa vie –en général, les filles le fuyaient comme la peste.
« J’ai beaucoup réfléchit et… j’ai pensé que… (Il guida son regard vers un fil électrique qui, étrangement, pendait en-dehors d’une des fenêtres de l’université) « Electrika » serait le nom idéal ! » Lança-t-il, nerveusement.
A ce moment, l’écureuil, qui jusqu’ici était caché dans la sacoche rose bonbon de Fluttershy, en sortit paresseusement et grimpa sur l’épaule droite de sa nouvelle maîtresse où il pouvait sans trop de difficultés faire face à William.
« Justement, le voilà ! Sourit l’étudiante de section biologie en faisant allusion à l’écureuil. Alors mon petit écureuil, que dirais-tu d’être appelé « Electrika » ? C’est William qui a choisi ce joli nom rien que pour toi ! » Dit-elle en prenant l’animal dans ses mains.
Le petit prédateur de glands sembla subitement s’énerver et commença à gigoter dans tous les sens, très mécontent. William observa sa réaction se demandant ce que cela voulait dire. Peut-être qu’il était fou ? Ou bien sautillait-il en fait de joie tant il aimait son nouveau nom ?
« Qu’est-ce qu’il a Fluttershy ? Interrogea-t-il, un peu inquiet.
- Eh bien… Je pense que… Ne le prends pas mal mais je pense qu’il n’apprécie pas le nom que tu lui as choisi, fit-elle, embêtée.
- Ce n’est pas grave, répondit le brun, souriant chaleureusement à son amie. Je vais lui trouver un autre nom ! » Affirma-t-il, déterminé.
Le regard de Fluttershy s’illumina alors qu’elle regardait le jeune homme assit à ses côtés. Elle lui sourit à son tour et le remercia pour son aide. Elle était très émue par la gentillesse de son camarade. Jamais aucun garçon n’avait été aussi délicat et tendre avec elle. En plus, il était très drôle et avait vraiment un bon fond. Enfin, il y avait bien quelqu’un qui, à l’époque, avait été aussi généreux et adorable que William… mais hélas, elle ne le reverrait jamais.
« Que dirais-tu de l’appeler… Ben ? » Proposa Will’.
L’écureuil ne semblait pas ravit.
« Très bien… alors peut-être Jean-Jacques ? » Continua-t-il.
Toujours pas d’expression positive…
« Piko ? Koko ? Tamtam ? Euh… Jules ? » Essaya-t-il.
L’animal avait négativement secoué la tête à chaque fois que l’étudiant avait prononcé un nom. Décidemment, c’était un dur celui-là ! Et puis, comment comprenait-il ce qui lui était dit ?
« D’accord, d’accord, cette fois-ci, j’ai trouvé le meilleur nom jamais donné à un écureuil ! C’est impossible qu’il le refuse ! Accrédita William, visiblement très sûr de lui. Attention… Le meilleur nom jamais donné à qui que ce soit est : Monsieur Écureuil ! »
Fluttershy éclata de rire –c’était un petit rire très discret, en réalité- alors que l’écureuil était de plus en plus énervé.
« Tu n’es toujours pas satisfait, hein ? Émit le jeune homme, faussement ennuyé. Pourtant, c’était un nom très original « Monsieur Ecureuil » et en plus, il t’irait bien ! » Affirma-t-il.
Plus tard il se rappellera qu’il eut parlé à un écureuil comme s’il avait été humain et se traitera d’imbécile, mais pour l’heure, tout cela semblait être tout ce qu’il y a de plus normal. Après tout, les animaux comprennent et parle couramment l’humain.
« Que dis-tu de Marcelino ? C’est très beau comme nom, nan ? » Questionna William, suite à une centaine de propositions –qui furent malheureusement toutes rejetées.
L’animal resta silencieux cette fois-ci. William cru qu’il avait accepté le prénom et toucha affectueusement le bout de la truffe de l’écureuil, voulant se montrer aimable. Mais ce dernière le mordit si fortement qu’il n’oubliera pas d’aussitôt la douleur ressentit sur le moment. L’étudiant poussa un cri très grave –on aurait pu le confondre avec un ogre si ceux-ci existaient- en retirant son membre du museau de la bête.
« Maudite bestiole ! Je te jure que je vais t’écrabouiller si tu oses m’approcher ! Et puis t’as qu’à te le chercher toi-même ton prénom ! C’est pour ça que je ne supporte pas les animaux ! Et principalement les rongeurs ! » Hurla-t-il, son doigt douloureux.
Suite aux propos très malpolis de William, Fluttershy affichait une expression qui ne portait pas de nom. Elle semblait à la fois apeurée et triste. Ses lèvres tremblaient ; elle semblait à deux doigts d’éclater en sanglot. Voyant cela, William se calma immédiatement. Il venait de la terroriser, c’était obligé ! Il soupira en passant une main nerveuse au milieu de sa chevelure et en détournant le regard. Après ça, il allait sans doute perdre sa seule amie.
« Je… Je ne savais pas que tu détestais tant les animaux… Je suis v-vraiment désolée… lâcha Fluttershy, se retenant difficilement de pleurer.
- Non, non, non ! Ce n’est pas ça du tout ! s’exclama subitement William. J’adore les animaux et surtout les écureuils (il rit nerveusement) si j’ai dit ça c’est parce que… parce que j’étais énervé, voilà tout, tenta-t-il. Et puis, il avait une dent contre moi, si tu vois ce que je veux dire…
- Vraiment ? Tu es sûr ?
- Bien sûr que je suis sûr ! (Un nouveau rire nerveux s’échappa du fond de sa gorge) Je suis un très grand fan d’écureuils ! Tu peux me croire ! »
L’étudiante aux mèches roses sourit :
« C’est vrai ? Je suis très passionnée par les animaux aussi ! »
Sans blagues ?
« Et je suis heureuse que tu partages ma passion. Tu es vraiment quelqu’un d’extraordinaire, William, » affirma-t-elle.
William se sentit rassuré. Encore un peu et il se retrouvait tout seul à culpabiliser. Même si il a fallu qu’il mente pour éviter que ça se produise, il était rassuré –parce que, on le devine facilement, les animaux étaient loin d’être ce qu’il préférait (bien au contraire)-.
« Mais revenons à ce prénom ! déclara Fluttershy. Je trouve que « Marcelino » est très bien mais je trouve aussi que c’est un peu long –et peut-être également difficile à prononcer- alors je pense qu’il faudrait le raccourcir… « Malo », c’est mieux, non ? » Interrogea-t-elle.
Le rongeur jubila et se blottit contre sa maîtresse ; probablement satisfait par son nouveau nom.
« Mais bien sûr, lâcha Will’. Tout devient clair à présent. Il attendait simplement que ce soit toi qui lui choisisses un nom, il soupira. Je pense que le vrai problème c’est que les animaux en général ne m’apprécient pas. J’aurais beau tout faire, jamais aucune bête ne voudra de moi. Même les vaches me fuient, j’en ai eu la preuve lorsque je suis allé à la ferme avec ma classe en primaire, y a très longtemps… se morfondit-il.
- Tu sais William, commença Fluttershy, compatissante. Les animaux sont comme les humains ; il leur faut du temps pour apprécier une personne. Si tu ne te montre pas assez doux envers eux, ils risquent de te détester pour toujours. Il ne faut surtout pas vexer un animal. En fait, le plus important c’est d’être patient, » lui expliqua son amie.
Le brun dévisagea l’écureuil, inexpressif. Qu’est-ce qu’il lui avait dit de vexant pour qu’il lui arrache la peau de son index comme il l’avait fait ? William ne faisait qu’aider Fluttershy en cherchant un nom pour son animal, il ne voyait vraiment pas ce qui aurait pu le contrarier. Décidemment, qu’est-ce que ces bêtes avaient toutes contre lui ? Il ne leur avait jamais rien fait de mal… ou presque…
Soudain, l’écureuil –récemment nommé « Malo »- descendit des mains de sa maîtresse et fit quelques pas vers William. Sa patte étant toujours blessée, il n’avançait pas très vite mais arriva tout de même assez rapidement jusqu’aux jambes du jeune homme.
« Oh ! Regardes William, on dirait qu’il veut s’excuser ! » S’exclama l’amie des animaux.
Malo grimpa agilement sur la jambe gauche de William et joua à soulever le t-shirt de ce dernier avec son museau puis le redescendre. Une attitude plutôt étrange qui eut l’effet de faire littéralement « flipper » le garçon.
« Que… qu’est-ce qu’il fait ? demanda-t-il à la spécialiste des animaux, il n’osait même plus bouger.
- Eh bien… c’est dur à comprendre. Je n’avais jamais vu un tel comportement… » Avoua l’étudiante –une réponse qui ne rassura point son ami.
L’animal –toujours en-dessous de l’habille de William- agrippa doucement la peau du jeune homme avec ses petites griffes. Fluttershy fronça les sourcils, peinant à comprendre ce qui pousserait un animal à agir de la sorte. Le brun frissonna, espérant que Malo n’allait pas faire ce qu’il sentait qu’il allait faire… Quand, dommage pour notre cher William, l’écureuil le griffa de toutes ses forces et retourna, sans un regard en arrière, chez sa maîtresse. William retint difficilement le deuxième cri d’ogre qu’il s’apprêtait à pousser. Sa côte gauche le brûlait comme s’il s’était fait marqué au fer rouge et des larmes de douleur tentaient de s’échapper de ses yeux. Il jura que tôt ou tard, il se vengerait de la plus sombre des manières…
« Euh… Si ce n’est pas trop indiscret, est-ce que je peux te demander qu’est-ce que Malo t’as fait ? Lâcha Fluttershy, qui n’avait rien vu de ce qui s’était passé.
- Je… Je ne sais pas… non plus… » Répondit-il, en essayant de sembler le plus naturel possible.
Fluttershy tenta de répliquer mais fut misérablement coupée par la sonnerie de l’université.
« Oh mince alors… je dois retourner en classe maintenant. Merci beaucoup d’avoir passé du temps avec moi, William. J’espère qu’on se reverra bientôt ! Émit-elle poliment.
- Oui… je l’espère aussi, » souffla l’autre, avec un sourire forcé.
Et dès que son amie eu franchie la porte d’entrée du bâtiment universitaire, William tomba sur le sol en se tenant la partie blessée par l’écureuil et hurla. « Maintenant c’est définitif ; je hais les écureuils… ! » pensa-t-il avec énervement.
~
Lentement, le soleil se couchait. Les murs de la chambre de William étaient teintés par les couleurs du coucher du soleil. Allongé sur son lit, l’étudiant contemplait en silence le ciel qui s’assombrissait à vue d’œil. La blessure infligée par l’écureuil de son amie lui transmettait des brûlures intenses au niveau du bas-ventre, mais il essayait de simplement l’oublier. Ce n’était qu’une griffure de rongeur enragé, rien qui puisse le tuer. Il soupira profondément ; mais pourquoi était-il autant détesté par tout le monde ? Même ses propres frères et sœurs semblaient secrètement espérer sa mort.
Soudain, alors que la chambre était complètement plongée dans le noir, la lumière s’alluma. Bien sûr, elle ne s’était pas allumé toute seule –aux yeux de William ça aurait été trop beau pour être vrai- Akashi venait tout juste de revenir de son entraînement avec sa classe de sportifs. Il avait retiré son haut et ses cheveux étaient mouillés par la transpiration.
« Pouah, mec ! Va te doucher, c’est dégelasse ! » S’exclama William, il était très sensible aux odeurs.
Akashi sourit malicieusement.
« J’étais justement venu chercher mes affaires ; ne t’inquiète pas, je ne vais pas t’embêter plus avec mes senteurs, » affirma-t-il.
Pour accorder le geste aux mots, il ouvrit son armoire et rassembla ses affaires. Son colocataire quant à lui resta pensif. William était quelqu’un de très dynamique et espiègle mais il pouvait tout autant être très calme. Lorsque quelque chose le perturbait, il était capable de garder le silence pendant des semaines. C’était très surprenant, en effet.
« Qu’est-ce qu’il y a Will’ ? Tu sembles soucieux, » tenta Akashi qui avait tout de suite remarqué que quelque chose avait changé chez son ami.
L’autre guida son regard vers le japonais et gloussa pour toutes réponses.
« Est-ce que c’est à cause de l’autre fille là ? Demanda le sportif.
- De qui parles-tu ? Répondit-il, avec un sourire.
- Tu sais, celle qui a les cheveux violets… Précisa Akashi.
- Désolé, je ne vois toujours pas de qui tu parles.
- Celle que tu n’arrêtes pas de heurter depuis le jour de la rentrée.
- Qui ça ? Continua William, il savait très bien de qui son colocataire lui parlait.
- Celle qui t’as pété tes lunettes, qui t’as privé de crayon pour écrire, qui te pourchassait lorsque tu es venu interrompre mon premier cours de sport, qui est assise à côté de toi en classe, qui te déteste et qui s’est disputé avec toi ce matin, accentua l’étudiant en section sportive. Est-ce que c’est assez clair pour toi ? J’ai oublié son nom c’est pour ça…
- D’accord, c’est bon, j’ai compris, c’est pas la peine de continuer ! Admit-il.
- C’est pas trop tôt, lâcha Akashi. Est-ce que c’est à cause de la dispute de ce matin que t’es soucieux ? Elle avait l’air d’être très énervée contre toi…
- Enervée ? Répéta Will’, l’air de rien. N’importe quoi, elle est dingue de moi tu veux dire. »
Le japonais le toisa d’un air plus ou moins las. Il était loin de croire en ce qui lui avait été dit.
« Fait pas cette tête-là Akashi, tu savais bien que ça finirait par arriver ! Continua le brun, moqueur.
- Arrêtes tes conneries… Et dire que je m’inquiétais pour toi, abruti. »
William sourit largement, il adorait tourmenter ce pauvre Akashi ; il était si susceptible.
« Ah, et maintenant que j’y pense, commença le sportif. Il y a une personne qui te cherche Will’, je l’ai rencontré par hasard tout à l’heure, elle demandait à tout le monde où tu te « cachais ».
- Une personne ? Qui donc ? demanda l’autre, apostrophé.
- Eh bien… C’était une jeune femme plutôt jolie, elle était enragée…
- Cheveux gris un peu violets ? interrogea William, de plus en plus inquiet.
- Oui, les yeux noirs ? répondit Akashi.
- Oui… Tu es sûr que c’est moi qu’elle cherchait ? Continua le brun, angoissé.
- Ouais, sûr et certain.
- Oh misère… »
S’il s’agissait vraiment de la personne à laquelle William pensait, alors il pouvait signer son arrêt de mort pour de bon. Elle était venue le trucider, pour sûr ! Il n’avait aucune chance de lui échapper ! Quoique, tout n’était pas encore perdu…
« Je dois fuir Akashi, ou bien c’est la fin pour moi ! » annonça le neveu de Celestia.
Sous les yeux ébahit de son colocataire, William ouvrit la fenêtre et s’apprêtait à sauter quand soudain, la porte du dortoir se fit défoncer –mais heureusement, elle ne fut pas endommagée. Cela provoqua un énorme bruit qui en effraya plus d’un. Une jolie jeune femme aux cheveux gris aux teintes violettes et les yeux noirs entra et rattrapa William par le pied et le largua violement contre le sol du dortoir, ce dernier avait déjà sauté dans le vide. Etant pudique, Akashi poussa un petit cri et se couvrit le torse de ses bras à la vue de la femme tandis que son colocataire sentait la fin se rapprocher.
« Te voilà enfin petite vermine ! Lança l’inconnue, puis elle continua ; Je vais te faire regretter tes actes ! »
Après être entrée, la furie avait soigneusement refermé la porte derrière elle pour être sûre que sa proie ne fuirait pas, mais elle n’avait pas prévu que ladite proie aurait un complice…
« Akashi ! Je t’en supplie ouvre cette porte ! Implora la pauvre victime.
- Non ! Ne fais pas ça ! » Rappliqua l’étrangère aux cheveux gris.
Sans hésiter, l’étudiant japonais obéit à son ami en espérant qu’il ne le regrettera pas… Et alors que la jeune femme était occupée à dévisager Akashi comme un meurtrier le ferait parce qu’il l’avait contredite ; William se releva et fuit à la vitesse de l’éclair.
« Toi aussi, tu le regretteras ! » lança la femme à l’insu du colocataire de William.
Rapidement, elle partit à la poursuite du brun qui venait de filer, laissant ainsi Akashi tout seul à se poser des questions.
~
La lune avait apparu dans le ciel sombre de cette soirée d’automne. Les fenêtres de l’université étaient illuminées par l’éclairage des salles de classes et la cour était quasiment déserte. En face du portail du bâtiment, une voiture de couleur noire était garée. Un jeu brun se tenait debout contre la voiture, il fumait tout en répondant à ses messages sur son téléphone. A l’intérieur du véhicule, un autre jeune homme était assis au volant, il s’ennuyait de plus bel. Il avait eu le malheur d’emprunter le chemin qui passait à côté de l’école du talent et devait maintenant en payer les conséquences. Sa sœur Claire avait insisté pour s’arrêter là afin qu’elle puisse régler un problème qui la tourmentait depuis quelques temps.
Cela se faisait presque trois heures qu’elle était partie et n’était toujours pas de retour. Etait-ce vraiment si important que cela de se venger ? Ne dit-on pas que tôt ou tard, chacun aura ce qu’il mérite ? Pourquoi Claire tenait-elle tant à faire payer à cet imbécile pour ce qu’il avait fait ? De toute façon, il risquerait de refaire des trucs similaires encore et encore... Qui pouvait le retenir, après tout ?
« Sébastien… Commença le jeune homme au volant. Elle en a encore pour longtemps, Claire ? Demanda-t-il, on pouvait l’entendre étant donné que les vitres de la voiture étaient baissées.
- J’en sais rien moi. Par contre, je sais qu’elle ne reviendra pas avant d’avoir fait ce qu’elle est venue faire, répondit le fumeur à l’extérieur du véhicule.
- Ça craint… Et si on partait sans elle ? proposa le premier.
- Louis, tu sais très bien que ça serait de la folie. Elle fera de nous de la pâtée pour chien ! Opposa ledit Sébastien.
- Séb, ça fait des heures qu’on reste plantés là, on doit attendre encore combien de temps ? Allez, on s’en va ! Elle nous rejoindra plus tard si elle le veut. »
Le jeune homme adossé à la voiture relâcha dans les airs, la fumée de cigarette qu’il contenait dans sa bouche. Il fit ensuite face à Louis et le scruta calmement.
« Tu sais aussi bien que moi ce que Claire est capable de faire, prévint Sébastien. Et puis, où sont passées tes manières ? Tu te conduis en un gentleman vis-à-vis de toutes les filles que tu croise mais avec ta sœur, tu n’es pas fichu de faire un effort…
-C’est bon, n’en dit pas plus, le coupa l’autre. On va l’attendre cette petite chipie, » annonça-t-il ensuite, importuné.
Soudain, une personne sortie de l’université. Les jeunes hommes qui attendaient leurs sœurs se redressèrent, une expression de soulagement se dessinant sur leurs visages. Ils pensaient tous deux qu’il s’agissait de celle qu’ils avaient tant attendue qui les rejoignant enfin, Louis faillit verser une larme de joie et Sébastien se débarrassa de sa cigarette, c’était enfin l’heure de reprendre la route ! Ils allaient pouvoir rentrer chez eux ! Sauf si… sauf si la personne qui leur faisait maintenant face n’était pas Claire.
« Louis ? Sébastien ? Mais qu’est-ce que vous faites ici ? Interrogea une voix qui leur était familière –mais qui était loin d’être celle de leur sœur.
-Spike ?! S’exclamèrent les frères en même temps.
-Oh non… Pourquoi tant d’injustice ? » Se morfondit Louis qui cette fois, faillit verser une larme de désespoir.
Spike était sorti jeter les déchets des poubelles de toutes les classes de l’université dans la benne à ordure de l’extérieur parce qu’il avait perdu un pari contre Luna –ce qui faisait un grand nombre de sac poubelle remplis à jeter-. Il ne s’attendait vraiment pas à rencontrer ces deux-là par ici.
« Alors ? Qu’est-ce que vous faites si loin de la maison ? répéta Spike.
- On passait dans le coin et Claire a insisté pour qu’on s’arrête là quelques temps afin qu’elle puisse prendre sa revanche sur William, mais ça fait plus de trois heures qu’on l’attend, expliqua l’aîné –donc Sébastien. Tu ne l’aurais pas croisée par hasard ?
- Désolé mais non. Si ça avait été le cas, je serais au courant que vous étiez dans le coin… » Dénota Spike.
Sébastien couvrit son visage de ses mains d’un air accablé. Décidemment, si seulement Louis n’avait pas emprunté cette route… Ils n’en seraient pas là…
Tandis que Louis et Sébastien désespéraient, une sorte de tremblement de terre se fit entendre. Soudain, une lueur d’espoir illumina les pupilles du jeune homme au volant. Il bondit en-dehors de la voiture et se mit à observer attentivement l’entrée de l’université.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?! Paniqua Spike. C’est un tremblement de terre ?!
-Non, il s’agit de Claire, lui apprit le fumeur qui se tenait à ses côtés. Elle peut courir comme un éléphant lorsqu’elle est dans les nerfs.
-Oui, et dans ces moments, elle est aussi dangereuse qu’un hippopotame ! » Ajouta Louis.
Assez rapidement, après que la terre ai commencé à « trembler », William franchit le portail de l’université en courant et aussitôt qu’il eut atteint le bord du trottoir ; Claire bondit dans les airs et atterrit sur sa cible, l’écrasant avec tout son poids. Le pauvre lâcha un terrible cri de souffrance qui fut aussitôt étouffé lorsque la femme lui aplatit le visage sans tendresse.
« Ouch ! » S’exclamèrent en cœur les trois garçons témoins de cette horrible scène.
William gigotait dans tous les sens en essayant de s’échapper de l’emprise de la sorcière qui le retenait prisonnier. Mais la puissance de cette dernière –étant doublée par sa colère- était devenue trop rigide pour qu’il puisse lutter. La dernière chose qu’il pouvait envisager de faire était de solliciter l’aide de Spike en le fixant comme un chat fixerait son maître dans l’espoir d’avoir de la nourriture.
« Euh… Mince ! répliqua Spike. Je ne savais pas qu’il faisait si tard ! Je dois retourner à l’intérieur, à plus William ! »
Et ainsi, il fuit.
« Quel traître… marmonna Will’ qui jura de lui faire payer très cher ce qu’il avait osé faire.
- Et oui ! Commença Claire, triomphante. Tu ne pensais tout de même pas qu’il risquerait sa vie en s’attaquant à moi afin de sauver la tienne ? C’est tout seul et sans défense que tu mourras, petite vermine ! » Lança-t-elle, plus férocement que jamais.
William se tut un instant. Il fallait se rendre à l’évidence ; il ne pouvait plus rien contre elle. Mais il pouvait toujours essayer…
« Louis, Séb, aidez-moi ! Elle va me ratatiner, voir, me manger tout cru ! Implora l’étudiant.
- Désolé, mec. Sur ce coup-là, tu l’as bien mérité, contesta Sébastien, sans hésiter.
- Ouaip, ne compte pas sur moi pour te tirer d’affaire ! Opposa Louis.
- Bande de… Vous vous en ficherez complètement si elle me tue ? Tenta le brun, toujours écrasé par Claire. Je suis tout de même…
-Tais-toi, ça suffit ! Le coupa la femme au-dessus de lui. Je vais t’assassiner comme tu as osé assassiner Mia ! Et jamais je ne pardonnerais ton méfait… Prends ça, vaurien ! »
Elle lui envoya des coups un peu partout le long de son corps en y mettant toute sa force. Sa victime ne pouvait même pas tenter de se défendre. Il était bien vrai que Claire était une femme et qu’un garçon devrait être capable de contre-attaquer, mais cette femme-là n’était tout simplement pas normale. Elle possédait la force d’un titan –et particulièrement lorsqu’elle était énervée- et jamais aucun homme n’avait su la vaincre –sans oublier qu’elle avait pratiqué le catch pendant une longue période de sa vie et n’avait jamais perdu un seul combat-. William pouvait déjà s’estimer comme étant mort.
Subitement, alors que personne ne s’en doutait, une personne intervint :
« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? »
Claire s’immobilisa. Il s’agissait de Luna…
« Claire, arrêtes ça immédiatement ! Ordonna une autre voix, celle de Celestia.
- Celestia ? Luna ? Mais que faites-vous ici ? Lâcha Sébastien, surprit.
- On travaille ici, qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? lui répondit Luna, désespérée par le manque d’intelligence de son neveu.
-Tu es bête Séb, tellement bête… » Lâcha Louis.
Celestia les dévisagea tous tour à tour, son expression colérique montrait bien qu’elle n’était pas toujours aussi douce et calme qu’elle ne le paraissait. Il y eu un silence de mort, plus personne n’osait bouger après avoir croisé le regard de la directrice. Tous, même Claire, se sentirent alors mal à l’aise.
~
Dans la salle de détente, à côté du bureau de Celestia, Sébastien, Louis et William qui étaient installés sur un canapé à angle autour d’une table basse, s’échangeaient des regards en silence. Luna avait attaché Claire sur une chaise à l’aide d’une corde pour éviter qu’elle se débatte, elle était devenue trop dangereuse pour être retenue. Celestia quant à elle, n’avait pas prononcé un seul mot depuis qu’elle avait découvert ses neveux en train de s’entre-tuer devant sa propre université.
Pour faciliter les choses, Luna prit parole à la place de sa sœur :
« Bien, expliquez-moi en détail ce qu’il s’est passé pour que vous vous soyez conduits de la sorte. »
Tout le monde sauf William tenta de répondre en même temps créant ainsi, un énorme brouhaha dans la salle.
« Silence ! Vociféra l’entraîneuse de sport, ils se turent. Sébastien, puisque tu es le plus âgé, c’est à toi que je demande de me répondre, continua-t-elle, plus calmement.
- Eh bien, il y a quelques semaines, William a tué le cochon de Claire et s’est volatilisé en la laissant devant le fait accompli alors maintenant, elle est revenue se venger, expliqua-t-il, comme demandé.
- Claire, est-ce que c’est vrai ? interrogea Luna.
- Oui, répondit l’autre. Et ce n’était pas un cochon mais mon cochon d’inde, Mia. La seule qui me comprenait. En plus de m’attirer des ennuis à chaque fois qu’il me rend visite, cette énergumène a eu le culot de m’enlever ma précieuse Mia ! Comme si ça ne me suffisait pas la mort de mon chat l’an dernier ! s’exclama Claire, elle se retenait difficilement d’hurler. Comment peut-on être aussi cruel ?! Mia ne lui avait rien fait en plus ! Rien du tout ! Elle était juste… si mignonne et si tendre… (Les larmes lui montèrent aux yeux) Je me demande pourquoi il n’est pas simplement mort avec maman et papa, il le méritait tellement, cet assassin ! Explosa-t-elle.
- Claire, ça suffit maintenant ! Intervint Celestia.
- C’est pourtant vrai… et je suis sûre que tout le monde est d’accord avec moi… » Ajouta la femme.
William n’avait même pas réagit, il avait été impassible depuis que ses tantes les avaient arrêtés tout à l’heure. Qu’on l’insulte ça lui était bien égal. De toute façon, il avait l’habitude.
« C’est une honte de fuir après avoir commis un tel acte, commença Louis.
- Toi, tu es très mal placé pour nous faire la leçon sur ce qui est honteux ou pas, continua Sébastien. C’est ton hypocrisie qui est une honte !
- Je ne suis pas…
- Taisez-vous, ce n’est pas le moment, » les coupa Luna, une nouvelle fois.
Celestia soupira, elle avait beaucoup de peine pour William, le cadet de la famille. Il avait de ses propres yeux assisté à la mort cruelle de ses parents, ce n’était vraiment pas quelque chose de banal… Elle faisait de son mieux pour qu’il se sente bien, mais franchement, ce n’était pas une mince affaire.
« Si je résume bien, lâcha Luna. William a tué le cochon de Claire—
- C’était un cochon d’inde, rectifia la concernée.
- Le cochon d’inde de Claire… se repris la sœur de la directrice. Et a ensuite déserté les lieux sans prévenir, c’est bien ça ? »
Les trois nouveaux venus hochèrent la tête en même temps.
« William, peux-tu m’expliquer ce qui t’as poussé à faire une telle chose ? » Quémanda Celestia.
Pas de réponse.
« S’il te plait… Dis-moi que c’était un accident… » Implora-t-elle ensuite.
Tout le monde avait maintenant les yeux rivés vers lui, attendant sagement qu’il réplique. Mais il n’était pas prêt de le faire… Un silence pesait dans la pièce. C’était devenu un peu trop oppressant pour Sébastien, il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation. Quant à Louis, il en était fasciné.
William se mordit la lèvre en baissant les yeux. Pourquoi c’était toujours lui le fautif ? Il n’y avait donc personne qui le comprenait dans ce monde ? Si… il y avait une personne… Son père… Mais bien sûr, le destin avait choisi de se débarrasser du seul être qui ne le méprisait pas.
Tout à coup, Spike entra dans la pièce avec une autre personne.
« Mesdames et messieurs, Ray est arrivé ! lança-t-il, pour plaisanter.
- Yo vous tous ! Ça roule ? fit l’autre en pénétrant dans la pièce, il jeta ensuite un coup d’œil à chacune des personnes présentes et continua : non… ça n’a pas l’aire de rouler… »
Il prit ensuite place à côté de William et lui tapota l’épaule.
« Ca va mec ? Qu’est-ce qu’y se passe ? » Demanda-t-il.
Claire grogna, preuve qu’elle en avait plus qu’assez de s’expliquer. Tous les regards se posèrent alors sur Louis.
« Ahem… émit Luna en s’adressant à lui.
- Quoi ? Lâcha ce dernier.
- Ahem ! Recommença-t-elle d’un air menaçant.
- Bon, d’accord j’ai compris ! » Rétorqua l’autre.
Et ce fut son tour de résumer la longue et interminable situation –enfin, pas tant que ça. Ray pâlit. C’était le cousin de Claire et les autres alors aussi le neveu de Celestia et Luna et il était particulièrement proche de William. Quand ils étaient ensemble, ils faisaient un tas de trucs drôle et parfois, ça dégénérait…
« En fait… dit-il, un peu nerveux. J’étais justement là pour ça… mais je ne pensais pas que vous serez tous présents par contre !
- Accouches ! Balança Claire, son agacement la rendait très malpolie.
- Eh bien… Je suis impliqué dans la mort de Mia, moi aussi…
- Et ? » Fit Louis en croisant ses bras sur son buste.
Ray ravala bruyamment une gorgée de salive et sourit faiblement.
« En réalité, c’est moi qui l’ai tuée… avoua-t-il.
- Non, c’était moi, opposa William, immédiatement.
- Qu’est-ce que tu racontes Will’ ? C’était moi ! Je suis tombé sur elle sans faire exprès et elle est morte ! Je l’ai tuée…
- Mais c’est moi qui t’ai poussé, objecta l’autre.
- Mais c’est moi qui ai proposé de jouer dans la chambre de Claire ! »
La jeune femme serra les dents.
« Mais c’est moi qui ai laissé la cage de Mia ouverte… c’est moi l’assassin… admit le brun.
- Qu’est-ce que tu racontes ! Tu… tu es en train de tout foirer là, chuchota Ray, on avait dit que ce serait moi le coupable !
- Mais c’est moi et pas toi.
- Si je comprends bien, vous êtes tous les deux fautifs ? Intercéda Spike.
- Non ! C’était moi ! Seulement moi ! Continua celui qui venait d’arriver.
- Arrêtez ça, ordonna Celestia. En effet, vous êtes tous deux fautifs mais vous n’avez pas « assassiné » le cochon… d’inde de Claire exprès. Alors à mon avis, vous méritez d’être pardonnés, n’est-ce pas Claire ? »
Chacun espéra qu’elle allait approuver la théorie de leur tante, cette situation était devenue vraiment pesante…
« En ce qui concerne William, je passe l’éponge pour cette fois… répliqua la femme. Mais toi, Ray, je vais te tuer et jeter ton corps à la déchèterie… Surtout étant donné que tu ais bousillé ma palette de maquillage comme un enfant qui voulait faire de la peinture avec les affaires de sa maman et que tu ais mis le feu à ma garde-robe le jour de mon anniversaire. Tatie Luna, libérez-moi s’il-vous-plait ! »
L’entraîneuse sportive s’exécuta. C’était vrai que, bien que Ray en fût à sa vingt-quatrième année de vie, il se conduisait exactement comme un petit monstre qui n’avait pas plus de trois ans. Même William était un peu plus mature que lui. Décidemment, c’était de famille la bêtise… Il suffisait de se remémorer la candeur de leur mère pour en venir à cette supposition.
« Ok… J’ai plus rien à faire ici… Adieu ! » S’écria Ray avant de fuir.
Et c’est dans cet esprit que tout le reste rentra chez lui. Louis s’était assoupi très peu de temps après avoir pris place dans la voiture. C’est Sébastien conduisait. Inversement à d’habitude, l’ambiance était très calme. Claire semblait être dans la lune. Elle était très différente d’une personne qui aurait atteint son but. Qu’est-ce qui pouvait bien la rendre si mélancolique ? se demanda l’aîné depuis le siège du chauffeur.
« Tu sembles accablée, » dénota le grand brun.
Sa sœur soupira.
« Tu n’es pas satisfaite d’avoir pu venger ton… hum… cochon d’inde ? »
C’était toujours très difficile d’évoquer cette pauvre bête… Si seulement Claire ne s’enflammait pas à l’énoncée du mot « cochon-tout-court ».
« Je ne me sens pas comme si je l’avais vengée… confia la femme.
- Ah bon ? Répliqua Sébastien. Pourtant, tu lui as foutu une de ces raclées à Ray ! Et tu as embêté William tout le long de la journée… moi j’aurais défini ça comme étant le pire des châtiments.
- Tu veux essayer ? Lâcha-t-elle, avec un sourire diabolique qui pouvait être aperçu depuis le rétroviseur.
- Tu veux rire j’espère ? Mais sans façons ! »
Claire eut un rictus avant de replonger dans ses pensées. Mais qu’est-ce qui pourrait la tracasser comme ça ? Décidemment, les filles, c’était comme des extraterrestres pour Sébastien, on pense en savoir pas mal sur elle alors qu’en fait, on s’égare complètement ! Sauf que, la vérité sur les extraterrestres n’avait jamais été prouvée tandis que les filles, elles, existaient bel et bien… S’il y avait bien des aliens dans ce monde, c’était elles !
« Dis-moi, commença le jeune homme. Pourquoi s’être attaqué à Ray plutôt qu’à William ? Ne pouvons-nous pas conclure que William tout comme Ray étaient blâmables ? J’aurais été toi, je les aurais défiguré tous les deux sans plus attendre !
- J’en sais trop rien… intervint celle qui était assise à l’arrière. Je peux t’assurer qu’en temps normal, je les aurais moi aussi déformé l’un comme l’autre. Mais… »
La suite peinait à franchir ses lèvres.
« Mais quoi ? Tu t’es soudainement prise d’empathie pour un idiot comme Will’ ?
- Non. J’ai juste pensé aux dernières phrases de nos parents, admit-elle.
- Aux dernières quoi ? Nous n’étions même pas présents lors de leur… enfin… lorsqu’ils sont morts.
- C’est vrai. Tu ne t’en souviens pas, tu n’étais pas là.
- Ne pourrais-tu pas être plus claire ? »
Sa sœur sourit. Ce n’était pas des souvenirs très favorables… elle aurait même fait n’importe quoi pour les oublier pour de bon. Juste avant de sortir, accompagnés de William et leur tante Celestia, les parents de Claire avaient prononcés des mots plutôt inquiétants, comme s’ils savaient qu’ils ne reviendraient pas de cette sortie.
« Je n’ai jamais pu effacer leurs dires de ma tête, c’est très troublant…
- Qu’ont-ils dit ? Questionna le brun, qui ne pouvait plus attendre.
- Ils ont dit ; quoi qu’il arrive, prenez bien soin de chacun d’entre vous et n’oubliez jamais que vous formez une famille.
- Et qu’est-ce que ça veut dire, à ton avis ?
- Je pense qu’ils essayaient de nous prévenir que quelque chose était sur le point d’arriver et que nous serons amenés à vivre sans parents. Comme s’ils disaient ; nous allons bientôt mourir, ne coupez jamais vos liens familiaux et ne vous éloignez pas trop l’un de l’autre, expliqua Claire.
- C’est bien pensé… souffla Sébastien. Et c’est en te souvenant de ça que tu as décidé que tu devrais être moins agressive envers William ?
- C’est dur à admettre mais… oui.
- C’est très sage de ta part, tu sais ? Sourit-il, l’autre haussa les épaules et détourna le regard. Mais si c’est ça qui t’a rappelé l’importance d’être aimable envers les membres de ta famille, alors pourquoi ne pas avoir épargné Ray ? C’est ça que je voulais savoir, en fait. »
Claire grimaça de plus bel.
« Ray ?! Jamais de la vie ! Il mériterait que je l’écrase avec un rouleau compresseur géant ! En plus, il a pris la fuite cet enfoiré ! Je vais le démembrer ! Ce n’est pas croyable comme il se croit tout permit celui-là ! Éclata-t-elle.
- Mais je ne comprends pas, c’est ton cousin pourtant ! Il fait partie de la famille ! s’exclama Sébastien, amusé.
- Raaaaah la-ferme ! T’es pas agent de police à ce que je sache et ce n’est pas un interrogatoire alors j’ai le droit de garder mes raisons pour moi ! »
Sébastien rit en toute réponse. En effet, plus énigmatiques que les extraterrestres, il y avait les filles ! En tout cas, Claire commençait peu à peu à comprendre, elle devenait une femme mature et raisonnable. Dans peu de temps, Sébastien pourra certainement tout lui dire, à elle aussi…
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Ps : avant de le tuer mieux vaut de l'attacher par les pieds avec un crochet puis le fouetter.
@Sliter nan un volcan pas actif comme ça, ses restes vont pourrir jusqu'au jour où le volcan entrera en irruption, genre, deux siècles après ! Oh, et on pourrait tuer et démembrer -ou bien, démembrer vivants- d'autres personnes pour qu'ils aillent tous rejoindre Will', comme ça, il serait pas seul. Quoique, la mort solitaire c'est bien aussi...
Je crée une armée et un jour William finira broyer sous un bulldozer et ses restes jeter dans un volcan pour faire disparaître toute trace de son existence ... en attendant ce jour merveilleux, je laisse le choix a une personne de le faire souffrir ^^