Le lendemain matin, Canterlot City paraissait étrangement calme, même pour un mercredi. Il était sept heures moins le quart, et les rues étaient désertes ; pas un passant ni même une voiture ne venaient troubler ce silence inhabituel. Les portes et les fenêtres des bâtiments demeuraient fermées, comme si personne n'avait l'intention de sortir et de profiter de cette belle matinée. Puis soudainement, la ville se réveilla : les oiseaux se mirent à chanter, les gens apparaissaient progressivement, les boutiques ouvraient enfin et le bruit des véhicules sur la route vint compléter le tout en se mêlant aux voix des personnes.
La famille Pie habitait dans une charmante petite maison, à environ un kilomètre du lycée. Juste en face de chez eux se trouvait la villa des parents de Fluttershy, Sunshine Heart et Green Clover. Ils étaient tous les deux très gentils et adoraient la nature, passion qu'ils avaient transmise à leur fille. Sunshine vendait des fleurs dans une petite boutique, et son mari était vétérinaire dans un cabinet très réputé. Comme Pinkie et Fluttershy habitaient dans le même quartier, elles partaient souvent à Canterlot High ensemble et rentraient en même temps.
Le réveil de Pinkie Pie sonna, et une main rose s'abattit aussitôt sur lui afin de le faire taire. La jeune fille se mit assise dans son lit et se frotta les yeux. Puis elle bâilla en s'étirant comme un chat. Maintenant, Pinkie était parfaitement réveillée et pétillait de son énergie habituelle. Elle se leva d'un bond et se dirigea vers sa coiffeuse, où son petit alligator dormait paisiblement.
— Bonjour, Gummy ! lança-t-elle en le caressant affectueusement. J'espère que tu as bien dormi, parce que moi, oui !
Le reptile ouvrit lentement ses grands yeux violets, et regarda sa maîtresse de son air impassible.
— Oh ! oui, c'est vrai, tu dois avoir hyper faim, nan ? Attends une seconde, mon chou...
Pinkie ouvrit un tiroir de sa coiffeuse, et fouilla dedans en vain.
— Bah zut, alors ! Y a plus de croquettes pour alligator ! D'habitude, je les range toujours ici... Bon, tu sais quoi ? Je vais aller dans la cuisine et te prendre une toute nouvelle boîte, rien que pour toi, mon Gummy ! Reste là bien sagement et ne fais pas de bêtises ! Je reviens tout de suite !
Aussi rapidement qu'il ne faut pour le dire, l'ado rose bonbon descendit les escaliers, attrapa un paquet de nourriture et remonta à l'étage. Une fois arrivée à destination, elle fourra une main dans ses cheveux bouclés et en sortit une gamelle. Elle la posa devant son animal et lui versa à manger. Gummy huma l'air et s'approcha du bol.
— Et voilà, tu es servi ! s'écria Pinkie Pie en faisant un grand sourire, ravie. Alors, je te souhaite un bon petit-déjeuner, mon alligator adoré ! À ce soir !
Elle lui fit un gros bisou sur la joue et partit manger à son tour. Son compagnon renifla les croquettes, puis entama son repas.
***************
Dans le salon, Pinkie trouva ses sœurs et sa mère attablées devant des assiettes de toasts. Elle vint s'asseoir à côté d'elles et remarqua l'absence de son père.
— Papa est déjà parti ?
— Oui, il avait une réunion importante aujourd'hui, l'informa sa mère, Cloudy Quartz. Il t'embrasse.
— Okie-dokie-lokie ! Tu peux me passer le beurre, Maud ?
Le père de Pinkie, Igneous Rock, travaillait dans une usine et avait un emploi du temps très chargé. Il se levait chaque jour à cinq heures du matin et rentrait le soir à minuit, si bien qu'il ne voyait presque jamais ses filles, en dehors des quelques jours fériés de l'année où il ne travaillait pas. Il ne prenait quasiment jamais de vacances, il était bien trop débordé. Sa mère était météorologue et passait parfois à la télévision, après les informations de la soirée. Et sa grande sœur Maud étudiait la minéralogie dans une grande université célèbre. Marble et Limestone, quant à elles, allaient au collège.
L'adolescente rose bonbon engloutit le reste de sa tartine, finit son verre de jus d'orange et fila dans la salle de bain. Elle se brossa soigneusement les dents avec un dentifrice à la fraise, puis grimpa à l'étage en direction de sa chambre. Elle aperçut Gummy endormi sur son lit et son sourire s'allongea.
« Comme il est adorable...», songea-t-elle en joignant ses mains, attendrie par son petit compagnon.
Pinkie se retourna et regarda dans le miroir de sa coiffeuse. Elle y vit une fille très mignonne, toute rose, à l'épaisse chevelure en forme de barbe-à-papa. Elle savait qu'il n'y avait pratiquement rien à faire, à part passer un peigne dans ses cheveux lorsqu'elle décidait de les laver, sachant que sa tignasse devenait lisse au contact de l'eau pour ensuite refriser quelques minutes plus tard. Alors, elle s'habilla et mit une paire de boucles d'oreilles offertes par Rarity, représentant trois serpentins jaunes et bleus, comme les ballons figurant sur sa jupe favorite.
La pendule de sa chambre indiquait sept heures trente-cinq, et les cours commençaient à huit heures. Elle prit son sac à dos et envoya un baiser à son crocodile tout en refermant la porte. Pinkie dévala les marches à vitesse grand V et embrassa les membres de sa famille.
— À ce soir tout le monde ! Passez une bonne journée ! s'exclama-t-elle.
Elle prit ses clés et sortit de chez elle. Elle aperçut son amie qui s'apprêtait à partir aussi, et la rejoignit en trottinant gaiement et en faisant attention aux voitures, vélos, et motos qui traversaient la route.
— Hey, Fluttershy ! lança l'ado en lui faisant la bise. Comment ça va ?
— Salut, Pinkie Pie, la salua-t-elle à son tour. Ça va bien, merci. Mais toi, tu as l'air d'aller encore mieux que moi... je me trompe ?
— Nnnope, tu as tout juste ! Je pète la forme !... ben, en fait... comme d'hab', quoi !
— Oh... je suis heureuse de l'apprendre. Euh... et si on y allait ?
— Ouiiii !
Les deux lycéennes se rendirent à l'arrêt de bus et attendirent en se racontant leur week-end. Le bus arriva dix minutes plus tard et les déposa devant Canterlot High un peu avant sept heures cinquante. Elles ne tardèrent pas à repérer leurs quatre autres amies : Applejack, Rarity, Rainbow Dash et Sunset Shimmer.
— Hellooo ! tonitrua Pinkie, faisant sursauter Rarity en surgissant derrière elle.
— Oh, c'est toi, très chère, dit la fashionista. Bien le bonjour à vous deux, ajouta-t-elle en s'adressant également à Fluttershy.
— Bonjour Rarity.
Les Rainbooms se firent la bise et discutèrent quelques instants des dernières actualités les concernant et concernant le lycée.
— Vous saviez que Bon Bon s'appelait en fait Sweetie Drops ? Je l'ai appris hier, un truc de malade ! Elle l'avait même caché à Lyra... !
— On va sûrement nous rendre bientôt les bulletins, nan ? En tout cas, je sais que j’obtiendrai la note maximale en sport !
— Ma p'tite Apple Bloom est malade. Du coup, elle pourra pas v'nir en cours pendant tout' la journée, ma pauv' sœurette.
— Opale a fait son vaccin de rappel, ne t'en fais pas. Mon père l'a examinée et a dit qu'elle était en bonne santé.
La grande porte en fer s'ouvrit enfin en grinçant légèrement. Ce fut alors la ruée vers l'Ouest : une nuée monumentale d'élèves arriva en même temps, parlant et criant, en direction du surveillant en charge de faire entrer les lycéens et de noter ceux en retard. Il s'agissait d'une jeune femme de vingt-quatre ans, au visage clair et aux longs cheveux violets ondulés, du nom de Clear Sky. Tout le monde à CHS l'appréciait. En passant devant elle, les Rainbooms ne manquèrent pas de la saluer, et elle fit de même avec politesse et leur souhaita une bonne journée. Elle voyait chaque jour, ainsi que ses collègues, plus de huit cent élèves entrer et sortir chaque jour de l'établissement, et semblait ne jamais s'en lasser.
Pinkie Pie se précipita devant ses cinq autres amies et leur barra l'accès au bâtiment des sciences, jambes écartées, genoux pliés et agitant les bras de haut en bas. Rainbow voulut la pousser pour passer, mais la rose mit sa main sur le visage de la sportive.
— NOOOON ! hurla l'Élément du Rire en secouant la tête très vite, les yeux écarquillés. Attendez, j'ai oublié mon emploi du temps !!
— Et... alors ? s'enquit la loyale, les mains sur les hanches.
— Ben je me rappelle plus du numéro de la salleuuuh ! gémit Pinkie, les mains sur les joues d'un air dramatique à la manière de Rarity.
— Ow, rien qu'ça, intervint la fermière. J'le sais par cœur, c'est au premier étage, salle 6.
— Ah okaaay... merci, Applejack !
Et l'ado ouvrit la porte et passa devant tout le monde en sautillant gaiement comme si de rien n'était, en criant sans cesse aux autres « Alors, vous venez ? »
***************
La classe des Rainbooms, la 2nde D, venait d'avoir une heure de physique-chimie, une heure d'anglais et deux heures de sport. Durant une expérience menée en compagnie d'Applejack, Pinkie fit déborder leur tube à essai en versant trop d'eau dedans, et surprise, cria et lâcha le bécher et l'éprouvette pleins de liquide, qui atterrirent droit sur la cow-girl. La plupart de la classe éclata de rire et en particulier Rainbow, qui n'en pouvait plus tellement elle gloussait. Applejack, bien que trempée, avait ri de bon cœur, et même le professeur avait souri d'un air amusé.
L'heure suivante, Sunset reçut les félicitations de la prof d'anglais pour avoir fourni un travail de qualité pendant tout le trimestre. Elle avait atteint une moyenne tout bonnement excellente, ce qui la plaçait au rang de meilleure de la classe en LV1. Les élèves et l'enseignante l'avaient applaudie, et elle sortit de la salle rayonnante, un grand sourire sur les lèvres. Enfin, Rainbow Dash explosa tous les records en javelot avec un score de 13 mètres.
À la sortie, les Rainbooms restèrent un peu devant l'école pour discuter des plans pour ce week-end. Sunset leur proposa d'aller au cinéma voir une comédie ; toutes acceptèrent sa proposition et fixèrent le rendez-vous à quatorze-heures le dimanche, puisque le film commençait à quatorze-heures vingt. Alors que la douce Fluttershy notait l'horaire dans son agenda, elle aperçut quelqu'un arriver. Elle poussa un petit cri :
— J-je rêve ou... ou c'est... ?
— SONATA DUSK !? rugirent les cinq autres en regardant dans la même direction.
Effectivement, la sirène bleue marchait vers elles avec un sourire débile, comme si elle se considérait être une étudiante à part entière de CHS. Les Rainbooms n'en revenaient pas, bouche bée. Applejack se frotta les yeux ; peut-être était-ce une autre personne ? Mais non, il s'agissait bien de Sonata. Elle se planta devant Sunset Shimmer, qui eut un mouvement de recul, puis dit simplement :
— Bonjour !
Les six amies la dévisagèrent les yeux ronds, éberluées. Mais que faisait-elle là ? Rainbow voulut engager la conversation avec un coup de poing, mais Sunset l'arrêta et demanda à la nouvelle venue, les sourcils froncés :
— On peut savoir ce que tu fais là, exactement ?!
— Ben dis donc, si tu voyais ta tronche ! T'es pas contente de me voir ou quoi ? répliqua Sonata, la tête inclinée.
— Oui, précisément.
— Tu es bien la dernière personne qu'on aurait envie de voir ! lâcha Dash avec emportement. Alors maintenant, réponds à la question de Sunset, ou fiche le camp !
— Ça va, ça va, je vais y répondre. Calmos, Dashie...
— Ne m'appelle pas Dashie, sale petite idiote ! vociféra la sportive, sur le point d'éclater.
Applejack, Pinkie Pie, Rarity et Fluttershy durent la retenir avant qu'elle ne se jette sur Sonata. Une lueur de colère dansait dans les yeux cerise de la loyale. Elle n'essaya pas de s'opposer à ses amies, mais elle continuait de fixer la sirène, furibonde.
— Alors ? fit Sunset en croisant les bras.
— Ben c'est pas compliqué. Je me promène, quoi !
— Et c'est tout ? s'indigna la styliste, interloquée. Tu te balades simplement aux alentours d'un lycée dont tu as pris possession avec tes camarades il n'y a pas longtemps ? Et tu trouves ça normal ?!
— Oh, ne me parle pas de ça... murmura Sonata d'un air faussement peiné. Depuis que vous nous avez battues, nous errons dans la ville, nous n'avons presque rien pour nous nourrir, pour nous garantir une bonne hygiène, ni pour se permettre quoi que ce soit d'autre. Il ne nous reste plus que notre amour-propre et nos pauvres âmes en perdition pour nous maintenir en vie...
— Attends, mais elle est en train de nous réciter son texte, là ! chuchota Rainbow à ses amies qui la tenaient toujours.
— J'crois qu't'as raison, Dash. Ça paraît aussi évident qu'les pommes poussent sur les arbres. Bon, écoute-moi, Sonata, ajouta Applejack plus haut. C'est bien joli tout c'tralala, mais moi j'pense que tu d'vrais rentrer chez toi, maint'nant. Et 'chuis sûr'ment pas la seule, pas vrai les filles ?
Les Rainbooms acquiescèrent d'un signe de tête, et l'intruse soupira.
— Okay, si c'est ce que vous voulez toutes, marmonna-t-elle avec une expression indéniablement mignonne, alors je vais m'en aller.
Les adolescentes lâchèrent Rainbow Dash, qui foudroya la sirène du regard, cette dernière s'éloignant de plus en plus.
— Ouais c'est ça, et que tu ne reviennes plus jamais nous emmer... nous embêter ! se rectifia-t-elle en voyant ses amies lui lancer un regard noir et lui désigner l'innocente Fluttershy d'un signe de tête. Rôh, oui bon ça va hein ! Et qu'on ne te revoit plus, tu entends ? reprit la sportive en s'adressant de nouveau à Sonata.
— Oooooh, mais ne t'en fais donc pas, ma chère Rainbow Dash... marmonna celle-ci avec un sourire malveillant, qui n'avait plus rien d'adorable. Je reviendrai bientôt, mais cette fois je ne serai pas seule, oh que non !
Elle prit la direction du centre-ville en ricanant et en imaginant la suite des événements avec délice.
***************
Dans la maison abandonnée, Adagio Dazzle et Aria Blaze attendaient le retour de leur sœur. Adagio tentait de cuisiner quelque chose de mangeable tandis qu'Aria était vautrée sur leur lit, ses yeux violets rivés à la fenêtre. Elle commençait à s'impatienter.
— Bon, c'est quand qu'elle arrive là ? Je suis certaine qu'elle est en train de papoter avec cette crétine de Pinkie Pie.
— Ne t'inquiète pas, Aria, la rassura son aînée d'un ton pourtant neutre, une boîte de raviolis à la main. Elle ne devrait pas tarder.
— Ouais ben, j'ose espérer qu'elle a retenu tout ce qu'on lui avait dit de faire ! Parce que sinon, ça craint !
— Je l'espère aussi...
À ce moment précis, la vieille porte en bois s'ouvrit à la volée et se referma tout aussi brutalement. Sonata enleva son sweat et l'accrocha au porte-manteau, qui menaçait de s'effondrer, qui plus est avec la délicatesse naturelle de la Dazzling bleue. Les remarques et les questions fusèrent.
— Mais enfin, Sonata ! gronda la meneuse en se dressant devant elle. Fais donc plus attention ! Déjà que cette maison est abandonnée et quasiment détruite, alors si tu la casses encore plus ! Comme si on n'avait pas assez de problèmes comme ça...
— Je... pardon, Ad...
— Tais-toi.
— Mais... Aria !? implora la sirène bleue d'une toute petite voix à son autre acolyte.
— Tu n'as pas entendu la chef ? Elle t'a ordonné de te la boucler. Alors obéis.
Sonata n'insista pas, c'était inutile. Elle savait de toute façon qu'elle n'avait jamais eu aucune autorité sur ses sœurs, et qu'elle n'en aurait jamais.
Elle soupira et alla s'asseoir sur le lit, bientôt rejointe par la sirène violette qui évitait son regard. Un long silence pesait dans la maison, brisé parfois par les bruits d'ustensiles qu'émettait la leader depuis la cuisine; elle venait de réussir à ouvrir la boîte de raviolis et remplissait maintenant une casserole du peu d'eau chaude qui leur restait. Enfin, Aria se mit à fixer Sonata et lui demanda :
— Tu as réussi ta mission, au moins ?
— Eh bien... oui.
Adagio tourna la tête tout en versant les raviolis dans la casserole. Elle posa la boîte vide et alla dans le salon en direction de ses sœurs.
— Vraiment ? Tu l'as fait ? Tu as appliqué notre stratagème à la lettre ?
La plus jeune des trois hocha la tête. Son aînée semblait convaincue, et même plutôt satisfaite. Sonata crut voir un sourire sur le visage de son autre sœur, mais il disparut aussi vite qu'il était apparu. Cette dernière grogna alors :
— Et elles t'ont crue ?
— Euuh... hésita la sirène bleue, oui, j'imagine.
— Elles n'ont pas trouvé ton comportement étrange ? reprit Adagio, un sourcil levé.
— Non, je ne pense pas. Non, en fait... Je... Je ne sais pas.
— Comment ça, tu ne sais pas !? rugit Aria. Mais qu'est-ce que tu leur as raconté, hein ?
— Tu as bien dit que nous étions désolées pour toutes les souffrances qu'on leur as infligées dans le passé - même si c'est totalement faux... n'est-ce pas ?
Une petite lumière jusqu'à présent éteinte s'alluma dans le cerveau de Sonata. Elle comprit alors qu'elle avait commis une grande erreur, et baissa la tête rouge de honte. Les yeux d'Aria s'écarquillèrent tandis que la fureur montait en elle, mais elle se retint de frapper sa jeune sœur, Adagio étant présente. D'ailleurs, elle non plus ne semblait pas très contente envers sa cadette.
— Sonata ! hurla la Dazzling rousse. Qu'est-ce que tu leur as dit ?!
— Une bêtise...
— J'exige une vraie réponse.
— J'ai... j'ai dit que je me promenais.
Aria ne pouvait en supporter davantage; elle poussa un cri de rage, et se tapa la tête contre un mur en proférant des jurons. Adagio se frappa le front avec la paume de sa main, sans savoir si c'était à cause de Sonata ou d'Aria. Soudain, une fumée blanchâtre se répandit dans la pièce. La plus jeune hurla, et la leader se précipita vers la cuisine. Les pâtes avaient cuit trop longtemps et étaient immangeables.
— À cause de toi, nous n'avons plus rien à manger ! s'égosilla la meneuse.
Les Dazzlings passèrent la soirée à ne rien faire. Adagio et Aria étaient furieuses contre leur petite sœur. Elles qui souhaitaient faire un bon repas pour une fois, c'était complètement raté... Les sirènes s’assirent tout de même autour de la table de la cuisine. Elles burent seulement de l'eau, puisqu'elles avaient fini le paquet de cookies et le jus d'orange les jours précédents. Elles restèrent assises un long moment sans rien dire, sans faire le moindre mouvement.
Adagio réfléchissait. Elle réfléchissait tous les jours et toutes les nuits depuis leur défaite, ce qui lui paraissait normal si elles voulaient avoir une chance de s'en sortir, elle et ses camarades. Sonata avait échoué, mais ça ne constituait rien de très important, juste une des nombreuses briques de leur mur qui s'effondrait.
Les Dazzlings n'auraient qu'à en trouver une autre, qui consoliderait ce mur. Elles ne pouvaient pas abandonner si près du but, et même si le mur entier venait à s'écrouler, elles le reconstruiraient, encore et toujours. Même si c'était des milliers de fois, elles continueraient, jusqu'à ce que chaque pièce soit à sa place pour le maintenir et pour qu'il ne cède plus. Alors, elles le franchiraient et parviendraient de l'autre côté aisément. La chef se massa les tempes, elle avait mal à la tête à force de penser au mur. Mais toutes ces réflexions portèrent leurs fruits.
Soudain, Adagio se redressa en tapant des poings sur la table, ce qui fit tressaillir Sonata et ouvrir de grands yeux à Aria. La sirène rousse se leva d'un air déterminé, un sentiment de force enflammant à nouveau son cœur. Un rictus malveillant se dessina sur son visage. Elle regarda tour à tour ses acolytes et, avec la plus grande fierté, s'écria :
— J'ai trouvé !
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