Baignant encore dans l’après-sexe, Golden et Midnight se câlinaient tendrement sur le lit, l’étalon reposant au-dessus de la batponey. Leur étreinte était douce et leurs caresses lentes et bienvenues après l’intense effort physique demandé auparavant. Tous deux se réveilleraient courbaturés demain matin, comme après le plus fatiguant des entraînements.
« C’était…. génial », souffla Midnight entre deux câlins. « Je t’adore tellement, Golden. Je t’aime, je t’aime, je t’aime… » répéta-t-elle sous le regard amusé de Golden.
« Whouah, toi qui n’es pas une romantique… Tu es sûre que c’est toujours Midnight là-dedans ? » se demanda-t-il avant de l’embrasser et de rouler avec elle sur le lit. « Ouais, tu es la même, mais pour être sûr, je devrais encore tester… » Il continua à l’embrasser dans le cou et fit glousser la batponey, qui se tortilla et atterrit sur la poitrine du pégase. Elle caressa sa crinière du sabot et s’allongea en laissant son amant faire de même avec ses cheveux.
« Faut croire que le sexe me fait dire des trucs bizarres…. »
« Ça rend tout meilleur », reprit-il.
« Ouais, j’veux bien te croire », conclut-elle en l’embrassant sur la poitrine. « Tant qu’on est encore au pays des arcs-en-ciel, autant y aller à fond. » Elle fit une brève pause. « Tu resteras avec moi pour toujours ? » demanda-t-elle en minaudant.
« Oui, Princesse. Je te protégerai, comme promis », répondit-il. Ils restèrent là pendant quelques minutes, profitant de la chaleur de l’autre, en continuant leurs caresses et leur douce étreinte. Jamais ils ne s’étaient sentis aussi bien de toute leur vie, et même les hauteurs atteintes durant leur orgasme avaient du mal à rivaliser avec le simple bonheur d’être dans les sabots de l’autre, la fourrure grise frottant contre la fourrure blanche, en se caressant avec le museau et avec un petit baiser de temps en temps.
À un moment, Golden éteignit la lumière, et laissa la nuit pénétrer dans la pièce. Les yeux dorés de la batponey brillaient dans le clair de Lune, et l’astre déposait sa douce lumière sur tout son corps, lui donnant une aura majestueuse, soulignant chacun de ses courbes finement sculptées. Tous les soucis qui pouvaient bien les attendre étaient envolés loin, très loin, et il avait l’impression que rien ne pouvait leur arriver tant qu’elle resterait avec lui, contre lui, sur lui, bien lovée dans son étreinte.
« Tu es si belle... », lâcha-t-il, presque inconsciemment. Midnight leva la tête. « Si mignonne…. »
« Hé, les batponeys ne sont pas mignons, encore moins les filles. On inspire la crainte, la peur, la terreur pas ce genre de trucs gnangnan », se moqua-t-elle. Golden rit et la taquina.
« Ouais, la plus mignonne des juments du monde. Et en plus, elle m’aime », se réjouit-il à haute voix. « J’ai la plus mignonne des batponeys dans mon lit. » Il commença à la chatouiller. Midnight se mit instantanément à rire. « Et elle est chatouilleuse. »
« Hahah- ARRÊTE !! » rit Midnight, en faisant face aux assauts des sabots de Golden. « Golden, stop ! Okay…. Okay ! HAHAH ! T’as gagné… T’as le droit de m’appeler mignonne », haleta-t-elle entre deux rires. Golden s’arrêta et l’amena vers elle pour l’embrasser à nouveau, affectueusement, comme pour se faire pardonner de son attaque de chatouilles.
« Je t’aime, Midnight », dit-il simplement en posant ses lèvres sur son front.
« Je t’aime, Golden. J’espère que ça sera comme ça encore longtemps. » Dire et entendre ça réchauffa le cœur des deux poneys, malgré le froid qui commençait à prendre possession de leurs corps. Ils se blottirent encore plus près l’un de l’autre, espérant se fondre en un seul morceau qui les protégerait du monde extérieur pour toujours.
Le silence régna encore quelques instants, et Golden vit Midnight fermer ses yeux dorés. Se sentant commencer à s’assoupir, il utilisa ses pattes pour ramener les draps sur eux deux, protégeant sa Princesse du froid pour la nuit.
« Bonne nuit, Golden. Fais de beaux rêves », dit Midnight. Ses mots levèrent une question dans l’esprit du pégase.
« Si je rêve de toi, est-ce que Luna va me voir ? » demanda-t-il, avec une toute petite pointe d’inquiétude. « Je veux dire, je veux pas risquer quoi que ce soit…. Pas après ce soir. »
Midnight garda ses yeux fermés et répondit, la voix un peu étouffée par la poitrine de Golden. « T’inquiètes pas. Elle ne vient que dans les rêves de ceux qui font des cauchemars. Alors, si tu rêves de moi, ça peut être que du bon, pas vrai ? » sourit-elle.
« Ouais, tu seras ma lumière dans la nuit, Princesse. »
« Tu t’arrêtes jamais, hein ? » demanda-t-elle en lâchant un petit rire.
« Pas quand j’ai la plus mignonne des juments sur moi qui me caresse, qui me fait des câlins, et qui m’aime », s’amusa-t-il. « Et toi ? Si tu rêves de moi ? » Midnight se prépara à une explication un peu longue, même si l’envie de dormir était plus forte que tout. Elle poussa un léger soupir et commença.
« Bon, pour la faire courte, Luna ne peut pas aller dans les rêves des batponeys. C’est comme ça. Elle nous a créés et n’a pas ce pouvoir contrairement aux autres poneys. Je t’expliquerai un autre jour », conclut-elle en bâillant. Elle reposa sa tête sur le torse blanc et Golden n’ajouta rien, rassuré.
Il la regarda s’endormir, observant sa poitrine se gonfler et s’affaisser au-dessus de son torse, fasciné par la beauté du spectacle. Quand il fut certain qu’elle dormait, il jeta un dernier regard vers la lune, qu’il n’avait jamais trouvé aussi belle que ce soir, et la remercia en silence pour la lumière bienveillante qu’elle leur offrait.
Il reposa les yeux sur Midnight et s’endormit avec la vision de la batponey avant que ses paupières ne se ferment.
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Le lendemain matin, Midnight se réveilla la première, éblouie par quelques rayons du soleil qui venait de percer à travers la fenêtre. Elle se frotta les paupières, et déploya son aile pour se protéger de l’ennemi, avant de jeter un œil vers l’horloge accrochée au mur au-dessus du lit.
07 : 00.
Elle avait encore une heure avant de rentrer à la caserne, certaine que personne n’aurait remarqué son absence jusqu’à au moins l’heure du petit-déjeuner fixé à huit heures. Elle bâilla, offrant une bonne vue de ses crocs à son amant encore endormi. Encore un peu groggy par le sommeil, elle se rallongea sur la poitrine de Golden, qu’elle ne semblait pas avoir quitté de la nuit. Seuls des sabots blancs sur les siens indiquaient un mouvement nocturne. Elle sourit et observa le pégase, toujours dans les limbes de Luna et qui avait un filet de bave coulant à côté de sa bouche ouverte.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle trouvait le spectacle fascinant. Alors, plutôt que de le réveiller, elle se laissa l’observer, et vit le soleil ramper lentement sur son beau visage et sa crinière dorée, avant que la lueur de l’astre ne vienne titiller ses paupières. Elle déplaça légèrement son aile pour lui offrir de la protection, et se surprit à soupirer de joie devant cette vision. Ce garde était vraiment unique, et c’était pour ça qu’elle l’aimait. Elle embrassa tendrement ses sabots avant de se les passer sur le visage pour en apprécier la douce texture. Même en restant debout pendant des heures dans leurs protections durant la garde, ils n’avaient rien perdu de la douceur qui pourrait rendre jaloux un enfant. Elle sourit d’un air coquin en s’imaginant les endroits dans lesquels ils pourraient aller la prochaine fois qu’ils se reverraient.
Finalement, son aile commença à fatiguer, et Midnight dut l’abaisser, laissant l’ennemi s’incruster sur les paupières du pégase, qui commença à se réveiller en poussant quelques grognements. Il ouvrit un œil, puis l’autre, avant de les refermer et de les rouvrir d’un coup. Au départ flou, sa vision se concentra sur la figure en face de lui. Il sourit. « Midnight…. »
« Golden… », reprit-elle.
Ils sourirent tous les deux et s’embrassèrent tendrement, le premier baiser de la journée, toujours le plus beau pour eux deux. Encore un peu groggy, cela le rendait plus agréable, comme si la réalité et le rêve se mélangeaient encore dans cet instant où leurs lèvres se connectaient. Golden amena Midnight plus haut et la contempla après avoir rompu le baiser. Il leva son sabot et le passa dans la crinière bleu nuit de la batponey.
« Je croyais que tu étais repartie dans tes quartiers », murmura-t-il, ne voulant pas parler plus fort pour profiter du calme ambiant.
« J’ai encore un peu le temps, et…. » Elle fit une brève pause pour lui tapoter le museau. « Je voulais pas me réveiller seule. J’aime sentir ton corps contre le mien quand je me réveille. C’est…. doux », dit-elle un peu plus timidement. Golden sourit.
« Ça y est, t’es contaminée », dit-il en passant ses sabots dans le dos de la batponey pour la sentir près de lui. « Tu vas devenir super romantique. Le plan marche comme prévu… » Midnight passa son sabot dans sa crinière blonde et répondit.
« Vu la nuit qu’on a passée, je veux bien l’être. Mais avec toi et toi seul. J’ai une réputation à conserver. »
« Oh ? Quelle réputation ? Celle de la plus mignonne des batponeys ? » taquina Golden.
« Nan, les autres savent qu’il faut pas me chercher », dit-elle en plissant les yeux. « Ou sinon ils sentiront mes crocs. » Elle les montra et fit un petit ‘hiss’ pour se donner un air sérieux. Qui échoua à faire peur à Golden. Il la contempla encore quelques instants avant de déclarer.
« Si on m’avait dit que je tomberais fou amoureux d’une batponey, j’aurais fait enfermer le type qui me l’aurait prédit. »
Midnight reposa sa tête sur sa poitrine et rit. « Et moi donc. Et pourtant…. » Elle tourna sa tête vers lui. « Je regrette pas une seconde. Et tant pis pour les autres. » Elle tendit son sabot pour faire un hoof-bump, et Golden leva son propre sabot.
« Merde aux autres. » Il frappa son sabot dans le sien et le laissa traîner dessus, pour le caresser amoureusement. Quand il le reposa sur son dos, il toucha les ailes de chauve-souris de la batponey. Une idée lui vint.
« Midnight, je peux toucher tes ailes ? Après tout, t’as déjà pu profiter des miennes », demanda-t-il. Sans tourner la tête, elle obéit et les déploya dans son dos, bloquant le soleil derrière elle. Golden tendit le sabot et se mit à les caresser. Elles étaient froides, fines, et leur texture était comparable à du latex. Sans plumes, donc sans entretien nécessaire, mais si fragiles à la fois. Il passa son sabot tout du long jusqu’à la base, sans que Midnight ne montre un signe quelconque d’excitation. Elles ne devaient pas être aussi sensibles que les siennes.
Il passa encore quelques instants à les caresser, avant que Midnight ne brise le silence. « Tu sais, t’es le premier mec à toucher mes ailes. J’espère que tu mesures ta chance. »
« Oh, ouais, je sais que j’ai de la chance, parce qu’en plus, elles sont à la plus belle batponey du monde. » Pour la première fois depuis longtemps, Golden la vit rougir.
« T’es trop gentil, Golden », ajouta-t-elle en embrassant son torse musclé.
« Quoi ? Personne n’a jamais dit que tu étais belle ? » demanda-t-il en levant un sourcil. Elle rougit encore un peu.
« Si, mais quand mes petits copains me disaient ça, j’avais pas l’impression que c’était…. sincère. Mais quand tu le dis, on sent que tu le penses vraiment. Et c’est ça que j’aime chez toi », expliqua-t-elle avant de l’embrasser sur la joue. « T’es sincère. »
Golden cessa de caresser les ailes et déploya les siennes pour qu’elles se touchent. « Tu sais, ce que tu as fait dans la cave et hier… Me lisser les plumes. C’est le truc le plus intime que peut faire un pégase avec quelqu’un », commença-t-il. « Normalement, ça ne se fait qu’entre parents, amis très proches et…. amants. Il faut avoir confiance en l’autre, parce qu’il suffit d’une erreur pour empêcher un pégase de voler. » Il continua à faire passer ses ailes sur celle de Midnight. Le toucher envoyait des petites décharges dans tout leur corps et de doux frissons dans leurs colonnes vertébrales.
Golden finit par rétracter ses ailes et jeta un œil dans la pièce pour voir si rien d’anormal ne s’était passé durant la nuit. Après tout, White était un expert dans l’art de se faufiler sans être vu. Ses yeux scannèrent de gauche à droite, et il ne vit rien de spécial. Au pied du lit, il tomba sur son casque et le reste de son armure, bien rangée, même si celle de service l’attendait dans les vestiaires. Il eut une idée. Il se tourna sur le côté et tendit le sabot pour prendre le casque doré, avant de l’amener sur la tête de Midnight.
« Ouuuuhhhhh, tu commets un sacrilège là », rit-elle pendant que le casque se déposait sur sa tête, en laissant passer sa crinière dans le haut. « Faire porter un uniforme de la garde royale à un batponey… J’en connais qui vomiraient en voyant ça. »
Golden finit de le mettre en place et recula pour admirer son œuvre. Les dorures créaient un superbe contraste à la fourrure sombre de la batponey, et faisaient ressortir ses yeux dorés. Le soleil qui brillait dessus rendait le tout encore plus beau, comme un portrait exécuté par le meilleur peintre d’Equestria. Golden contempla la scène pendant quelques secondes.
« Alors ? » demanda Midnight.
« Tu ferais une garde royale très sexy », répondit simplement le pégase. Elle s’avança vers lui et l’embrassa. Quand elle recula, elle lui sourit d’un air taquin.
« Ça fait quoi d’embrasser une batponey dans une armure de garde ? »
« C’est très excitant. Surtout quand la batponey est aussi sexy. Tu voudrais pas essayer le reste ? » demanda-t-il en baissant la tête vers les autres éléments de l’armure. Midnight hocha la tête et tous deux descendirent du lit, se mettant à l’ouvrage. Un à un, Golden mit chaque pièce de l’armure, des protections dorsales en passant par la poitrine, jusqu’aux chaussures pour sabots. Ce qui lui permit d’admirer le corps de sa Princesse, et ses flancs, ainsi que sa marque de beauté, sur laquelle il déposa un doux baiser à un moment. Ils durent aussi s’interrompre quelques fois quand Golden ne pouvait s’empêcher de chatouiller Midnight durant l’habillage.
À la fin, Golden recula et avança Midnight vers un miroir pour admirer le résultat. Elle resplendissait, littéralement, et elle n’en était que plus belle aux yeux du pégase. C’était comme s’il retombait amoureux d’elle. Elle-même s’admirait dans le miroir, presque incrédule devant ce qu’elle voyait. Et c’est vrai qu’il fallait presque se pincer pour y croire tant elle éblouissait la pièce. Chaque pièce de l’armure semblait conçue pour elle, malgré la légère différence de taille et de masse, et elle aurait pu faire rendre jaloux n’importe quelle garde royal dans cette tenue.
« Tu… tu…. » Golden ne trouvait pas les mots et dut se retenir pour ne pas lui sauter dessus et la câliner jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer. Midnight se tourna vers lui, qui portait un sourire béat sur ses épaules et avait ses ailes déployées.
« Quoi ? Tu sais plus parler ? » demanda-t-elle en s’avançant vers lui. « Peut-être que ça va t’aider… » Elle leva ses sabots et l’embrassa encore avec passion. Le baiser s’approfondit quand Golden sortit de sa torpeur et s’y joignit, et l’armure tinta quand Midnight posa sa croupe au sol, assaillie sous les câlins de l’étalon. Quand ils eurent fini, Golden poussa un soupir de joie, et l’aida à se relever.
« Plus quand tu es aussi belle », parvint-il à dire. « Je pourrais te dévorer tout cru », dit-il en se léchant les lèvres.
« Essaie un peu, et mes crocs finiront dans ton flanc », répliqua Midnight en passant devant lui, caressant sa queue sous son menton et le long de tout son corps, le faisait frissonner et fondre sous son toucher. « Même si l’idée est très excitante. »
La batponey jeta un œil vers l’horloge et constata que l’heure du départ approchait. Elle retira le casque, et Golden l’aida à détacher le reste.
« Promis, la prochaine fois, je viens avec mon armure et je te fais le strip-tease le plus sexy que tu peux imaginer », promit-elle. La simple idée suffisait à exciter l’imagination de Golden, et ses ailes répondirent pour lui. Elle repoussa son départ jusqu’au dernier moment et ne cessa pas de l’embrasser, de l’étreindre et de le caresser, pour mieux retenir ces instants de bonheur avant leur prochaine rencontre. Mais elle ne pouvait pas stopper le temps, et elle finit par s’avancer vers la fenêtre.
« On se revoit samedi prochain ? » demanda-t-elle.
« Ouais, je m’arrangerais avec White pour qu’on soit à nouveaux seuls », expliqua Golden. Le silence se fit quelques secondes, et le pégase avait la gorge un peu serrée. « Je sais que je vais te voir à la relève, mais… ça sera pas pareil. Tu vas me manquer. Je…. » Il s’étouffa un peu. « Excuse-moi, c’est juste que…. je t’aime tellement, Midnight. Après ce qu’on a fait hier soir et ce matin, je peux pas imaginer me réveiller sans toi demain. » Il sentit ses yeux s’embuer un peu. La batponey le constata et s’avança vers lui.
« Hé, pleure pas, sinon t’as pas fini de m’entendre te traiter de chochotte », rit-elle de façon un peu forcé. Elle était dans le même état que lui, mais faisait tout pour ne pas avoir l’air faible. « Une semaine, ça passera vite. Pense à moi, et ça ira. » Elle l’embrassa tendrement, et alors que le baiser se termina, le pégase eut une idée.
« Attends », lui dit-il en reculant. Il chercha dans un de ses tiroirs et sortit un objet doré, comme une broche, qu’il tendit à Midnight. « Tiens, prends ça, c’est la broche que j’ai eu le jour où je suis devenu garde. Tu pourras la regarder tous les jours le temps qu’on se revoit, d’accord ? »
Elle prit l’objet et l’observa. Un Soleil, presque semblable à celui qui ornait la marque de beauté de l’étalon. Elle le mit dans ses cheveux et le cacha sous une épaisse couche de sa crinière. « Promis, je le ferais. Au revoir, Golden, je t’aime », finit-elle avant de donner un dernier baiser à son pégase préféré. Elle le brisa avec réticence et décolla, en regardant une dernière fois Golden, puis disparut dans les nuages de la cité.
L’étalon regarda longuement le ciel, immobile pendant un long moment derrière la fenêtre. Peu à peu, la tristesse s’estompa, et la perspective de la revoir remplit de joie son esprit. Il recula et s’en alla s’effondrer dans le lit, prenant les draps dans ses sabots pour sentir sa douce odeur de lavande qui émanait de tout son corps. Il prit de grandes bouffées et se perdit dedans, souhaitant qu’elle soit déjà de retour avec lui, pour sentir à nouveau ses sabots sur lui, sa bouche sur la sienne, son corps contre le sien...
Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il n’entendit pas White revenir quelques minutes plus tard. Il ressortit des couvertures et tomba sur son ami, qui avait de petits yeux.
« Oh… Salut, White. Bien dormi ? » demanda-t-il en reprenant une posture plus droite, comme si de rien n’était. Son ami poussa un long soupir en se frottant les yeux.
« Si dormir avec Sunny Shield, le plus gros ronfleur de tout Equestria peut être considéré comme passer une bonne nuit, alors oui, j’ai passé une superbe nuit à fixer le plafond », rétorqua White, dont les naseaux s’agitèrent. Il inspira quelques fois, avant d’amener à toute vitesse son sabot sur son nez. « Wow, super odeur pour réveiller un mort ! » s’exclama-t-il. Il plissa les yeux, et fit sa meilleure imitation de Shercolt Holmes. « Je sens….. » Il renifla un beau coup, regarda tout autour de la pièce, et livra son verdict. « Le sexe. »
Golden rougit et s’effondra sur le lit. « Tu n’en as pas idée. »
« Vu les draps, si », répliqua White. « Bon, tu m’épargneras les détails, mais j’imagine que ça fait que commencer entre vous deux ? » Golden hocha la tête. « J’suis content pour toi, vieux. Vraiment. Et la suite ? »
« La suite ? » demanda Golden, un peu surpris.
« Ouais. Genre, vous allez vous envoler très loin pour vivre votre amour au grand jour, ou vous restez ici à vous planquer en vivant dans la peur quotidienne de se faire prendre ? » demanda White, brisant l’ambiance. Golden s’assombrit un peu en entendant son ami, mais répondit tout de même.
« Pour le moment, on change rien. J’y réfléchirai. Je peux pas quitter la garde comme ça, c’est toute ma vie », expliqua Golden.
« Et elle, elle va pas devenir tout ce qui compte dans ta vie ? T’es raide dingue d’elle, c’est qu’une question de temps avant que tu supportes plus ta vie de garde », détailla sérieusement son ami. Il s’avança vers lui et s’abaissa au niveau de ses yeux. « Le jour où tu veux partir, t’inquiètes pas pour moi. Je t’aiderais, comme d’habitude. Je suis ton pote, et ça changera jamais, que tu t’en ailles d’ici ou pas, compris ? »
Golden hocha la tête et lui fit un hoof-bump. « Merci, White. T’es vraiment un super pote. » Ils se firent même un câlin, et Golden s’imagina que c’était Midnight dans ses sabots, pendant un bref instant.
« Mec, va prendre une douche. Tu schlingues », White se chargea de briser sa rêverie et Golden rouvrit les yeux. Il descendit du lit et s’en alla vers la salle de bains. Une question s’immisça dans son esprit sur le chemin.
« White, t’as dit quoi pour que Sunny te laisse dormir dans sa chambre ? » demanda-t-il. White sourit et amena son sabot sous le menton.
« Oh, je lui ai juste dit que t’avais une méchante diarrhée et qu’il fallait pas traîner dans le coin. Attends-toi à ce qu’on te pose des questions. » Golden s’arrêta net, se retourna et se jeta sur son ami qui se débattit au sol.
« Golden, arrête…. C’était pour rire… Je…. AH NON, RETIRE TES DRAPS DE MON MUSEAU !!! AAAAHHHHH !!!!!! »
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Pendant ce temps, au camp des batponeys
Un batponey en armure toquait à la porte de la chambre de Midnight, passablement énervé. Les yeux froncés et au bord de l’explosion, il toqua à nouveau à la porte, en se faisant plus insistant.
« Midnight, je te rappelle qu’on a un entraînement à neuf heures. Ce n’est pas parce que t’as pas bossé hier que tu dois faire une grasse matinée, pigé ? Si tu ne m’ouvres pas, j’entre ! Alors, je te le demande une dernière fois, ouvre à ton lieutenant Starry !!! » ordonna-t-il.
Aucune réponse.
C’en était trop. D’un gros coup de sabot sur la porte, il la força à s’ouvrir et constata un lit d’où dépassait une armure, avec semble-t-il quelqu’un dedans. Starry leva un sourcil, et s’avança prudemment, regardant les alentours au cas où il y aurait un piège. Lentement, il tendit le sabot et tira sur le drap, révélant des oreillers disposés ici et là pour faire croire à la présence de quelqu’un.
Sa colère prit le dessus. Ses yeux se froncèrent encore plus que d’habitude, il serra les dents et donna un gros coup de sabot sur le casque, qui se brisa en deux sous la violence du choc. D’une voix sombre, il annonça.
« Midnight, tu viens de signer ton arrêt de mort… »
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ARGH le salaud ce cliffhanger de l’extrême, après un chapitre qui fait comme un bulle dans leurs univers BOUM.
J'ai vraiment hâte de lire la suite.
C'est une romance, ou merde? ^^
Et puis...dat cliffanger putassier à la fin....t'as pris des leçons chez R.R Martin? XD
Tu aurais pu passer à la suite sans t'appesantir plus que ça sur l'après étreinte. Mais au contraire, tu développes les sentiments des deux protagonistes, plus lucides une fois les philtres sexuels dissipés, tout comme les petites attentions physiques et toute l'affection qui va avec. Et c'est très bien.
Bonne idée également que d'avoir revêtue Midnight avec l'armure de Golden, j'aime bien cette image.
De plus, tu introduits le début des emmerdes à venir.
Donc, un chapitre correct de mon point de vue.
Vivement la suite !