Il faut que vous compreniez. Si vous regardez un soir de ciel étoilé vous la verrez. L'étoile la moins brillante du ciel, celle qui se trouve au plus lointain de notre planète. Cette étoile est le soleil de la déesse merveilleuse, Celestia. Et là non loin de l'astre éblouissant se trouve le rêve inaccessible.
Equis.
Ce monde magique n'est pas une illusion. Il est le monde de tous les héros, mais aussi des êtres les plus malveillants. Dans ce monde, chacun trouve son destin.
Parmi les royaumes et les empires du monde d'Equis se trouve un pays plus distinct que les autres. Ce lieu c'est Equestria, antique royaume des poneys réfugiés d'un terrible cataclysme hivernale.
Ses habitants sont des pégases, maîtres dans le maniement météorologique ; les licornes, utilisateurs de sorts et charmes en tout genre ; et enfin les poneys de terre, artisans de la terre. Dans ce royaume les habitants sont dépourvus de mal, en partie. Car comme dans tout monde, les ténèbres se dissimulent, se cachent et attendent. Et lorsque le moment opportun est enfin venu, là ou les braves et les vaillants fléchissent. Alors. Il frappe.
Un puissant tonnerre se fait entendre. Son résonnement parcourt les lieux, effrayant les animaux en tout genre. Chacun d'entre eux part se réfugier, se protégeant de la fureur du ciel et de la pluie fracassante. Les éclairs frappent la cime des arbres. On aperçoit alors, non loin de là, un petit village perché sur un sommet. Pris entre la forêt dense et la falaise abrupte.
Sur le chemin menant au village, un panneau de bois présente le lieux.
"La fumée. Le grondement. L'obscurité. Bienvenue à Falaise, le village minier."
Falaise. Il n'y a pas endroit si peu hospitalier soit-il que Falaise sur toute l’île de Roche-Noir, l’île étant la moins réputée des territoires equistrian. Si le nom semble sinistre, c'est tout simplement par le fait que l’île entière a la particularité de ne contenir que des roches à la couleur brunie. Leurs solidité n'a d'égale que leur poids. Ils ont une excellente réputations auprès des architectes, mais leurs couleurs ténébreuses en dégoûte tout autant.
Falaise fait partie, avec Cap-Roc, des tout premiers villages miniers de l’île. Au départ faits pour les mines de roches et de pierres précieuses, ils font partie des exploitants les plus important du continent. Même certains des plus grand expert de roches y passent pour s'expérimenter dans la pétrologie, science fascinante pour, environ, un dixième de la population.
Dans cette soirée d'orage l'on peut apercevoir le va-et-vient des habitants de Falaise. Des miniers partent vers leur mine ou au contraire rentrent dans leurs foyers, des équipes chacune affilée aux taches particulière de la mine, tous sont ensevelis sous une épaisse couche de suie et de terre, la pluie les lavant au passage de leur crasse.
Si nous regardions les bâtiments, nous pourrions observer que le plus distinctif de tous serait la mairie. Il avait trois étages, était fait des roches-noir de l’île et avait une toiture en bois de sapin. Deux statues de griffon ornaient l'entrée du bâtiment, ses dernières étant faites elles aussi de roche-noir.
À l'intérieur se trouve un rassemblement des quelques travailleurs de la mairie ainsi que d'habitants. La salle est rectangulaire, des bureaux mis en ligne sur les deux cotés de la pièce. Pas plus de sept poneys remplissaient la pièce, mais l'orage en-dehors mettait une certaine tension qui rendait l'ambiance plutôt suffocante et insupportable. Chacun des poneys s'affairait à son occupation. Parmi cette petite foule se trouvaient deux poneys en retrait. Richement habillés, l'un étant un étalon et l'autre une jument. La jument étant particulièrement en colère.
« Comment as-tu-pu m'amener ici Stone. Cette endroit respire la crasse et la sueur. »
Ce pégase décoré d'une robe aux couleurs bleu roi et à la crinière blanche était agacé de l'état pitoyable dont elle faisait preuve. Son collier de saphir avait une tache de boue, son manteau de soie beige était couvert de suie. Les nobles et les bourgeois de Equestria n'avaient pas pour habitude de côtoyer les déchets et les salissures, mêmes si parfois il fallait se déplacer dans des lieux inhospitaliers pour trouver les affaires les plus rentables, tout comme le faisaient en ce moment même Blue Desires et son mari Shock Stone.
L'étalon musclé à la mouvance élégante regarda sa femme d'un air énervé et expira des naseaux sa suffisance.
« Voyons Desires, nous avons eu une chance extraordinaire de nous trouver à proximité de Roche-Noir lors de notre voyage de retour de Baltimare. Si jamais nous étions retournés à Manehattan entre-temps, nous aurions sûrement perdu toute action favorable sur les mines. »
« TU ! STONE ! Tu aurais perdu toutes les actions favorables. Je te rappelle que c'est toi et toi seul qui as désiré venir ici au plus vite. Tout mes projets à Manehattan sont maintenant ruinés par ta faute. La manucure, la réunion des joailliers passionnés, la vente de l’entrepôt pour... »
Son mari la stoppa net dans son discours. Posant délicatement son sabot sur ses lèvres, il la fit asseoir sur un banc à proximité.
« Il n'y a aucune raison de t'inquiéter à se sujet Desires. Je vais charger d'envoyer un message à Manehattan, afin que Loyal Wig se charge de la vente. Tu n'auras pas à t'en faire je te le promets. »
Rassuré par les dires de son mari, Desires lui sourit avec un regard plein de confiance.
« Merci Stone. Tu sait quel point cette affaire me tient à cœur. »
L'étalon à la robe grise et a la crinière jaune doré partit alors vers le service des télégrammes. Cela ne lui prendrait que quelques minutes.
Attendant dans le hall de la mairie, Desires Blue se reposa un instant, remettant ses idées en place. Ce lieu ne cessait de l’asphyxier. Le brouhaha continuel des investisseurs et des gratte-papier lui collait un mal de crâne. Quand allait-elle enfin quitter ce lieu ? Les miniers et les villageois ne semblaient avoir aucun hygiène et la noirceur du ciel, les intempéries insupportable lui filaient le bourdons. Il n'y avait pas de groupe météo dans ce patelin ! Elle n'en pouvait plus. Et ses affaires ! Ses affaires si importants à Manehattan.
Alors qu'elle ruminait ses problèmes, un petit poulain s'approcha d'elle. C'était une licorne. Il n'était pas bien grand, il semblait avoir bien dix ans. Sa crinière rouge rose était coiffée d'un chapeau miteux de vendeur de journaux, qui semblait d'ailleurs être un peu trop grand pour lui. Sa robe marron beige était salie par les intempéries. Il portait un sac de journaux, prêt a vendre le moindre numéro, ses yeux étant d'un vert pétillant de savoir.
D'abord il se demanda s'il fallait vraiment déranger cette juments plutôt énervée avec ses journaux. Mais qui ne tente rein n'a rien. De sa voix enrouée par le temps il lui parlât.
« Madame ? ... Madame bonjour ? »
Pendant un instant, Desires ne le remarqua pas. Mais lorsque qu'elle daigna lever la tête, elle l'aperçut. Quoi encore ? Qui venait l'insupporter dans ses réflexions profonde et existentielle ? Elle vit le petit, alors elle se ragaillardit et lui présenta un doux sourire. Elle ne voulait pas se montrer méprisable auprès d'un enfant.
« Oui mon garçon qu'y-a-t-il ? »
Heureux de voir qu'il ne l'avait pas énervée, le poulain présenta alors son intention.
« Bonjour Madame. Je voudrais savoir si vous seriez prête à m'acheter le dernier numéro de The Equestria Daily. Vous connaîtrez les toutes dernières nouvelles du continents et de ses environs. Avec Equestria Daily, c'est vos nouvelles à petit prix garanti. »
Desires rit d'un petit gloussement amusé du slogan du garçon. Il était tout souriant à lui présenter sont journal.
« Très bien mon garçon. Je veux bien en prendre un. Combien coûte-t-il ? »
« Seulement cinq Bits madame », dit-il l'air joyeux. Une nouvelle affaire, une économie de plus pour lui.
« Merci bien mon chou. J’espère que les nouvelles sont bonnes », dit Desires, un clin d’œil au passage.
« Avec moi, madame, les journaux n'apportent que le bonheur. » Sur ceux il partit, se dirigeant vers la sortie de la mairie.
Desires sourit à la déclaration du garçon. Jamais elle n'avait vu d'enfant si affirmé. Peut-être avec Stone en fait.
Alors que Desires commençait à se remémorer ses souvenirs, le petit poulain sortait de la mairie. Quel temps. A Falaise on était habitué à avoir un temps exécrable, mais là ça commence à devenir de pire en pire. Tout les gens qui se trouvaient dehors tout à l'heure se ruaient pour venir s'abriter dans la mairie ou l'auberge. Même les quelques miniers pourtant habitués aux averses commençaient à se presser de rentrer dans leur demeures. Ça ne se voyait pas mais la nuit venait juste de tomber. Il était temps pour le vaillant vendeur de journaux de rentrer chez lui.
La mairie se trouvait au milieu même du village. Les maisons, toutes faites de bois solide de la foret miroitante, étaient positionnées en cercle autour de la mairie, sauf pour quelques unes qui se trouvaient sur la périphérie du village. Il lui fallait rejoindre au galop l'auberge ou travaillait sa mère, qui se trouvait juste en face de la mairie. "Le minier saoulé".
Au galop ! Se dit le petit vendeur. Il traversa l'espace aussi vite que possible, s'éclaboussant au passage de la boue sur lui. Arrivé à la porte de l'auberge, il était trempé de partout. Il faut dire qu'il pleuvait tellement que l'on ne voyait plus à dix mètres. Un vrai rideaux d'eau. Il s'était sali mais la pluie l'avait nettoyé en un clin d’œil. Mais les journaux, eux, n'avaient peut-être pas eu la chance de rester au sec dans sont sac. Raaaaah, non.
Il rentre dans l'auberge. La porte vitrée était massive pour lui. On avait du prendre un arbre entier pour pouvoir la faire.
L'ambiance était joviale dans la salle. Les quelques miniers étaient venus se réfugier, discutaient entre eux, un verre de cidre au sabot, ou un bloc de sel à la bouche. Tous semblaient rire de bon cœur, se racontant les dernières blagues entendues entre deux coups de pioche, ou la dernières bêtise d'un nobles confondant un polissoire pour une brosse à cheveux. Parmi tout ce vacarme, on pouvait apercevoir une serveuse, une licorne à la crinière usée de couleur orange, coiffée d'une tresse rapide, et au manteau marron. La jeune jument semblait être un brin maladroite, l'on pouvait le voir par sa démarche inexpérimentée et son étourdissement à garder une chope chaude en suspens, la rattrapant toujours in extrémis. C'était Tea Honey, la mère de Star Honey.
« Maman ! Eh maman ! »
Tea Honey regarda alors dans sa direction. Voyant son petit dans la salle, elle s’empressa de finir son service de table, non sans laisser tomber un peu de boissons sur l'une des pattes d'un malheureux client, qui eu le visage rouge piment au contact de ce cidre chaud un peu trop bouillant. Tea Honey n'en était guère préoccupé.
« Honey !? Bon sang tu devrais être à la maison à cette heure. » Elle serra affectueusement son fils. Ce dernier n’étant pas vraiment ravi de montrer cela devant tout le monde, et sa casquette en prenait un coup.
« Maman arrête. J'ai 12 ans, je suis un grand maintenant. »
Tea Honey sourit d’amusement à son fils. Amusée d’agacer son fils avec ces manières, jamais elle ne se lassait de voir son garçon se renfrogner face à ses câlins.
« Peut-être que tu es grand. Mais pour moi, tu resteras toujours mon petit poulain de miel. » Star Honey soupira à la déclaration de sa mère. C’était peine perdue avec sa maman, et puis même encore, il n'oserait pas avouer à sa mère que ses câlins lui plaisaient aussi.
Se remémorant la raison pour laquelle il était venu, il se sortit de l’étreinte de sa mère.
« Maman j'étais venus chercher mes livres d'histoires. Tu sait les bouquins ? »
« Tes livres ? Ah oui bien sûr ! » Tea Honey fit une une petite grimace au rappel de ces livres. « Ils sont à l’arrière dans le bureau de M. Oak. Il les a "trouvés" à ce qu'il parait. Il n'est pas là pour le moment. Va les chercher et attends moi près de la porte, d'accord ? Mais dépêche toi surtout. Je ne veux pas qu'il te surprenne dans son bureau. Il est avec le maire alors j'imagine qu'il mettra bien cinq heures, mais on ne sait jamais. » Honey acquiesça à sa mère et partit avec empressement vers la porte de M.Oak.
M. Oak était le propriétaire de l'auberge et le patron de sa mère. Un monsieur cupide et orgueilleux. Si ses livre étaient dans son bureau c'était surement que "Monsieur tête de gland", comme disaient les grands, avait pensait qu'ils avaient été abandonnés par sa mère. Dans sont casier ! Et cleptomane par dessus le marché, et pourtant il avait été assez gentil pour embaucher maman.
"Sûrement pour éviter certaines tâches ingrate." pensait Star Honey.
Après un court chemin dans le restaurant, un salut rapide à Shake le cuisinier, Star Honey arriva juste derrière les cuisines. Dans un couloirs exigu se trouvait la porte de M.Oak. Les murs était tous en bois brut. Pareil pour le parquet. Ici, à Falaise, on ne fait pas dans la dentelle. Dorure, marbre, tableaux, ces choses n’existent pas ici.
Star Honey ouvrit délicatement la porte du directeur. Comme un chevalier en quête de trésor, il ne faut surtout pas réveiller le dragon. Il passa la tête dans la pièce. A gauche, a droite. Rien a signaler. Le bureau était vide.
Star entra alors, il fallait trouver les livres et partir illico presto. Qui sait quand M.Oak reviendrait. Un face à face avec la bête pourrait être mortel. Il s'empressa de déposer ses sacs et commença à chercher.
Tout nerveusement, Star s’empressa de regarder partout sur les meubles. Il n'y avait que un bureau et quelques commodes. Tout était basique. Il y avait seulement un tableau. Il représentait le père de M.Oak, un poney au visage rond, au regard vantard, la tête haute. Tel père tel fils.
Star ne trouvait rien. Trois livres seulement. Mais ou étaient-il !
Il avait veillé à ne pas mettre tout en désordre, histoire de ne pas mettre en faute sa mère. Des pots d'encre se trouvait d’ailleurs sur le bureau. Nom d'une plume de poney, si jamais ils étaient renversés. Si jamais il faisait une seule erreur, elle pourrait retomber sur sa maman. Hors de question, il s'en voudrait pour toujours. Commençant réellement à paniquer, Star Honey suait de peur, le temps pressait. Il leva la tête vers les étagères de l'une des commodes. Et là, d'un coup, il les vit. En haut de la commode, sur la dernières étagère. Sont livres d'histoire, de magie, de littérature, ses préférés ! Comment les atteindre ? En escaladant ? Non c'est beaucoup trop instable. La magie peut-être. Oui surement ! Avec maman, Star Honey avait réussi a approfondir sa lévitation. Aller c'est parti !
Star Honey se concentra un instant sur ses livres. Il s'était beaucoup entraîné en-dehors de l'école. Voyons si cela avait porté ses fruits.
La corne du petit poulain commença à rougeoyer. La tête de Star Honey lui picotait un peu. Les maux de tête étaient fréquents chez les jeunes licornes. Un manque d'entrainement et le jour où vous recommencez à utiliser la magie, le lendemain vous êtes au lit.
Une légère aura entoura les livres. Star Honey fit la grimace sous son effort, un œil fermé, l'autre ouvert, la langue tirée, la bouche à moitié fermée. Jamais devant les filles.
Les livres commencèrent à s'envoler. Prenant leur envol, certains s'écartaient des autres. L'un manquait de puissance, il était vraiment difficile de se concentrer sur plusieurs objets en même temps.
D'un coup des voix se firent entendre. Sa mère et M.OAK !!
"Oh non non non !" Vite vite ! Star Honey, paniqué par l'arrivée du directeur, perdit le contrôle sur l'un des livres. Très vite il voulut reprendre le dessus mais perdit à nouveau le contrôle sur un autre.
Les voix étaient juste derrière la porte. Star Honey pouvait les entendre parler. « M. Oak je me disais seulement que vous devriez voir ce problème de générateur tout de suite. Shake n'est pas assez fort en mécanique pour réparer une telle chose. Et puis si jamais... »
« Mademoiselle Honey, je vous prie ! Je n'en ai rien a faire pour le moment de ces problème de tuyauterie ! Une petite fuite de refroidisseur n'est pas ma priorité. Monsieur le Maire m'attend en ce moment même pour un contrat tout à fait formidable qui va ... Mais qu'est ce que ?! »
Au moment même il ouvrit la porte et découvrit, étonné, Star Honey dans son bureau, qui, effrayé par l'arrivée de M. Oak, lâcha toute prise sur les livres. L'un d'eux tomba sur le cadre du tableau qui fit tomber ce dernier sur le bureau, renversant l'encre sur la toile, barbouillant le portrait de taches énormes.
M. Oak resta un moment éberlué, comme un poisson la bouche grande ouverte. Tea Honey rongeait ses sabots, le regard inquiet sur M.Oak puis alternant sur Star qui était en attente de son châtiment, les yeux grand ouverts, des sueur froide sur son front.
Finalement Tea Honey se mit à parler. Il fallait vite anticiper avant que M. Oak reprenne ses esprits.
« Donc M. Oak. ""touss touss" Je pense que mon fils et moi allons vite partir d'ici. Ne vous inquiétez pas. Je vais vous rembourser les dégâts. Et mon fils aura un punition sévère je vous l'assure. » Elle regardait le poney de terre un moment, un grand sourire de façade sur son visage. Aucune réponse ne venait de l'étalon.
« Bon très bien. Viens Honey, nous rentrons. Je vous l'assure Monsieur Oak, je paierai les dégâts. »
Star Honey, réveillé dans sa pétrification par les paroles de sa mère, prit en vitesse ses livres éparpillé sur le sol et ses sacs. Il baissa la tête en passant à coté de M.Oak. C'était vraiment, VRAIMENT, mauvais, ce qui venait de se passer. Qui sait comment M.Oak allait réagir ensuite.
« Au revoir Monsieur Oak. Bonne soirée surtout. » Tea Honey pris Star Honey sous sa patte et partit en vitesse.
Une fois dans la salle de l'auberge, Tea Honey fit un énorme soupir. Le catastrophe était peut-être évitée. Star Honey regarda sa mère, inquiet.
« Maman tu crois que je t'es faite... Tu sais. »
Tea Honey regarda son poulains d'amour d'un regard bienveillant qui se voulait rassurant.
« Bien sur que non, Honey. Je pense que M. Oak comprendra. Il a souvent été compréhensif et généreux. »
Au même moment, M. Oak apparut dans la salle, un peu agité. Ils les aperçut et marcha vers eux d'un pas énervé.
« Mademoiselle Honey ! Attendez une seconde ! »
Tea Honey se refroidit d'un coup. Elle fit un énorme sourire à M. Oak. Restant au garde-à-vous ; Star Honey lui aussi était à nouveau pétrifié. Dans la salle, il y avait un brouhaha pas possible, mais pourtant autour d'eux c'était le silence absolu. Le temps allait se figer.
« Mademoiselle Honey. » M. Oak s’arrêta un instant, reprenant sont souffle, comme s'il avait couru un marathon.
« Mademoiselle Honey, je voulais juste vous dire qu'il serait inutile de rembourser les dégâts. J'ai été un enfant moi aussi. J'en ai cassé, des choses, et ce n'est pas cette vieille babiole qu'a détruite votre fils qui me fera penser le contraire. Alors je me dis qu’après tout tant pis pour le tableau. C'est un petit poulain, il ne l'a pas fait exprès. »
M. Oak avait un ton étrangement calme. Ses paroles était calmes mais l'on pouvait sentir sa colère derrière chacun des mots qu'il prononçait, comme un arrière gout maussade d'une mauvaise tarte au pomme.
Tea Honey semblait rassurée. Elle eut un soulagement de voir la compréhension de son patron. Pendant un instant elle avait pensé être renvoyée.
« Merci, merci Monsieur Oak. Pendant un moment j'ai bien cru devoir quitter Le Minier Saoulé. Bon sauf ce soir mais là je reviens demain. » Tea Honey retrouva un peu de bonheur. La pression venait de retomber.
Mais M. Oak hocha la tête en signe de mécontentement.
« Demain ? Non non. Vous ne reviendrez pas demain. »
Tea Honey était dubitative. Comment ça pas demain ? « Vous voulez dire que j'ai droit à des congés payé ? » tenta-t-elle.
« Non, Mademoiselle Honey, vous êtes juste VIRÉE !!!! »
Un silence commençait à prendre place sur le petit village de Falaise. La terrible pluie de tout à l'heure était finie depuis un temps, maintenant. Au loin le son, d'un sifflet aigu se fit entendre. C'était l'heure pour les miniers de rentrer, mais pas seulement pour eux.
Sur l'un des chemins menant aux alentours de la ville se trouvait un vaillant petit vendeur de journaux, accompagné de sa mère, plongé dans ses pensées, soucieux de ce qui pourrait maintenant leur arriver. Aucun des deux n'avait parlé pour l'instant. Star Honey se sentait coupable de ce qui venait de se passer. Pendant un long moment, il avait préféré marcher loin de sa mère. Instinctivement, il baissait sa casquette le plus bas possible sur son regard, mordillant ses lèvres sous la peur. Peut-être allait-elle être complètement furieuse sur ce sujet et qu'elle allait le priver de pomme d'amour pour le reste des temps. Ou alors elle avait juste besoin de ne pas le voir, histoire de ne pas trop la contrarier. Un livre sur la psychologie serait pratique pour décortiquer les pensées de sa mère, et éviter le massacre.
Il restait bien loin de Tea Honey, songeant aux malheurs elle aussi. Mais alors qu'ils commençaient tout deux à arriver chez eux, près d'une maisonnette à quelques mètres du village, Tea Honey se retourna. L'air calme mais au regard plein de tristesse, elle attendit son fils jusqu'à ce qu'il arrive jusqu'au porche. Star Honey avait bien trop honte et trop peur pour oser lever la tête et regarder sa mère. Elle avait déjà beaucoup de mal avec sa maladresse, alors avoir un fils en guise de catastrophe ça pouvait-être de trop.
Arrivant jusqu’à sa mère, Star Honey s’arrêta un instant, il voulait prendre son courage entre ses sabots et pouvoir se faire pardonner. Alors qu'il levait la tête et regardait sa mère, ce n'était pas un regard triste et en colère qu'avait sa maman, mais bien un regard maternel qui ne semblait en aucun cas sur le point d'exploser.
Après s'être un peu repris, Star Honey voulut parler.
« Ma .. Maman. Je suis désolé maman, je voulais pas que... » Le ton de voix de Star commençait à trembloter. Sa confiance disparaissait peu a peu voyant l'inertie dont faisait preuve sa mère.
Il voulut continuer mais tout d'un coup sa mère l’attrapa et l’enlaça affectueusement.
« Mais non mais non Honey. Tu n'as pas à te pardonner. Ce n'est pas ta faute. »
Star était complètement surpris par cette réaction, mais peu à peu des larmes commencèrent à couler et sa voix se fit plus tremblotante encore. « Mais, mais et ton travail ! Maman, j'ai tout gâché, tu pourras jamais retrouver un travail ici. »
Tea Honey serra encore plus son fils, elle ne voulait pas le laisser seul, le voir se sentir triste comme ça à son sujet lui brisait le cœur.
« J'ai déjà réussi de nombreuses fois à trouver du travail, Honey. Ce n'est pas ce boulot de casse bonbon au venin de dragon qui me mettra à terre ! »
Star Honey eut a nouveau la force de voir sa mère. Il commençant à être rassuré de voir que tout n'était pas perdu, mais une terrible pensé lui revint-à l'esprit.
« Mais maman ! Ça veut dire qu'on risque de déménager ! A nouveau... » Star Honey ressentit un lourd poids sur sont cœur, se remémorant les nombreuses fois où ils avaient dû ensemble quitter leur foyer.
Pendant un moment, Tea Honey détourna le regard, trop triste de devoir sans rappeler.
« Je pense, oui. Mais ne t'en fais pas, Honey, car nous pourrons garder cette maison-là. Je chercherai un travail dès demain. »
« Et si tu n'en trouves pas ? »
Tea Honey posa sa tête sur le front de son fils, le réconfortant doucement.
« Alors il faudra partir. Mais nous trouverons notre maison Honey. J'en suis certaine. »
Star resta un moment dans les pattes de sa mère, l'humidité et la crasse de leurs pelages ne les embêtait en aucun cas, il profitèrent tout les deux de cet instant.
Après un petit moment Tea Honey se desserra de son fils. Il était déjà très tard.
« Va te laver Honey. Il ne faudrait pas avoir un petit vendeur de journaux tout sale demain pour ta clientèle. »
Star sourit de cette bêtise et commença à rentrer. Seulement, une petite lumière commençait à se faire voir sous les planches des fondations de la maison. Un lumière bleuâtre, semblable à rien de ce que Honey avait vu dans sa vie.
Alors que la lumière commençait à s'intensifier, un son grave se fit entendre.
« Euh... Maman ! Tu, euh... Tu devrais venir voir. »
D'abord occupée à prendre le courrier, Tea Honey fut elle aussi captée par l'étrange phénomène qui commençait à avoir lieu. Il n'y avait pas de cave et le vendeur n'avait jamais parlé d'un troupeau de luciole vivant sous la maison.
La lumière augmentait de seconde en seconde, et peu à peu une étrange odeur venait chatouiller les museaux de la famille Honey. Star Honey semblait être complètement fasciné par cette étrange phénomène tandis que sa mère était sur ses gardes.
Cette odeur, elle l'avait déjà sentie. Lorsque qu'elle avait travaillé à l'usine Charme Féerique d'Estoublie. C'était l'odeur que faisait l'alchimiste lorsque...
« OH NON !! HONEY, ATTENTION ! »
Sorti de sa rêverie par les hurlements de sa mère, Star se rendit soudain compte que des flammes commençaient à consommer le plancher. Le son et la lumière continuaient de plus belle. Tea Honey galopa alors vers son fils, l’attrapa par le col, et courut de toutes ses pattes, s'éloignant de la maison. Et puis soudain, une explosion, énorme, détruisit le baraquement en plusieurs centaines de morceaux.
La mère et le fils furent soufflés par la détonation. Ils avaient tout les deux eu la chance de se trouver assez loin. Aucun débris ne les avaient atteints. Ils étaient indemnes.
Plus aucun son ne se fit entendre. Le vent même était tombé, comme si l'explosion venait de faire taire toute vie des alentours. Du moins c'était ce que pensait Tea Honey. Comment ? Quoi ? Pourquoi ? Sa maison venait de partir en fumée ! Jamais encore elle n'avait eu de pareille malchance. Elle était complètement abasourdie. Son fils aussi était sous le choc, et c'était peu dire.
« Mam... La maison... Pourquoi elle... Bah tu sais... Euh... On devrait aller voir, non ? »
Encore dans les nuages, Tea Honey se réveilla de son malaise, en regardant son fils elle se dit que, franchement, sur le moment, cette histoire n'est vraiment pas drôle.
« Honey, mon garçon, la prochaine fois, tâche de me rappeler d'acheter un porte bonheur. »
Reprenant sur elle, elle partit vers sa demeure, du moins ce qu'il en restait, encore toute chancelante, la bouche presque pendue comme un poisson dans l'eau au regard des dégâts.
Star Honey, lui, se dépêcha de vérifier l'état de chacune de leurs affaires. Bon sang mais pourquoi ? Pourquoi leur maison venait d’être détruite ? Quelle chose avait pu déclencher un truc pareil ? Aucun de ses livres n'expliquait un tel désastre, magique ou scientifique. Star Honey ne la savait pas, mais au fur et à mesure qu'il cherchait, des formes étranges se firent voir dans les décombres encore fumants. Jamais sa mère n'avait eu d'objet aussi grand, ni aussi volumineux, ni aussi...
Star resta un instant figé, complètement surpris par ce qu'il venait de découvrir.
« Mamannnnnnnn ! Tu peux venir voir s'il-te-plait ! »
Tea était assis sur ce qui restait de son fauteuil, les quelques cendres en tout cas. Les secours allaient bientôt arriver, avec cette détonation n'importe qui l'aurait entendue à des lieux d'ici. Par tous les démons du Tartare, elle allait bien exploser elle aussi dans les minutes qui suivraient.
Se déplaçant non sans un pas fragile d’exaspération, Tea Honey rejoignit son fils, droit comme une statue. C'était curieux.
« Oui Honey, qui y a-t-il ? J'espère que ce n'est pas encore ces foutues lumières bleue de... Oh, sainte Celestia. »
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Et j'avais vérifier minier et ça se dit bien. Je pense.
Et il me semble qu'on dit mineur, pas minier.