Bref.
Comme tous les matins après m'être levée, je fais un peu d'exercice en faisant des pompes avec mes ailes. Parce que je dois rester 20% plus cool. Pourtant aujourd'hui, je n'allais pas faire d'exercice à l'académie, ni faire la météo à Ponyville. Même si j'aillais voler bien sûr. Ça me permet de faire le point sur ce que j'allais faire aujourd'hui. Et aujourd'hui, j'allais faire beaucoup de choses.
Ce matin je dois aller chez les Wonderbolts pour parler avec Spitfire, puis voir comment ils se débrouillaient à Ponyville avec la météo, et enfin je dois aider Applejack au verger. Bizarrement, c'est voir Applejack qui me rend heureuse.
Je prends une douche, je me parfume, puis je me rends à la base en dix secondes chrono, en avance, pour paraître cool, 20% fois plus que les autres. Sauf qu'en arrivant, je me rends compte qu'à voler trop vite je transpire en-dessous des ailes et mon parfum a disparu avec le vent. Du coup, dans le bureau de Spitfire, je fais tout pour garder les ailes contre moi pour ne pas que Spitfire pense que je pue. En fait non. Il fallait que je les laisse ouvertes pour montrer que je fais de l’exercice. Donc, dans le bureau, j’ouvre mes ailes.
“Oooh !” me fait Spitfire avec un sourire en coin. Finalement c’était pas une bonne idée, parce que pour elle ça voulait dire que j’étais heureuse.
J'aillais donc devoir les replier quand je serai chez Applejack, parce que sinon elle penserait que je suis trop heureuse et elle se poserait des questions, puis aussi parce qu’elle sentirait comment je pue.
Puis en fait je me rends compte que je deviens bizarre à penser comme ça.
Toujours devant le bureau de Spitfire, celle-ci me dit comme à chaque fois que je suis une élève exemplaire et que mon avenir est prometteur chez les Wonderbolts. Bien sûr, tout ça je le sais déjà. Mais là j'y pense moins que d'habitude.
À chaque fois que Spitfire me parle, elle prend un ton mielleux et bat sans arrêt des cils. J'ai compris depuis longtemps qu'elle a des vues sur moi. Surtout qu’après avoir déployé mes ailes, elle aussi commence à penser des choses.
Elle me dit : "Un jour, tu seras une grande Wonderbolt."
J'entends : "Un jour, tu viendras rouler dans un nuage avec moi."
Après être passée devant son bureau, je me dépêche encore plus vite de rentrer chez moi. Pour aider Applejack, je dois être impeccable, même si là-bas j’allais me mettre de la boue partout entre les pommiers. Ce serait cool, Applejack et moi on se roulerait dans la boue puis... Non, faut que j’arrête.
Alors je reprends une douche, même deux pour être sûre, puis je me parfume. Puis au moment de partir je ne suis plus sûre si je m'étais parfumée. Alors je me reparfume, mais je sens trop fort. Alors je reprends encore une douche, puis me reparfume. Je suis enfin prête.
Je vole en direction de la ferme, mais sur le chemin, je vois que Ponyville est recouverte d'épais nuages par endroits. De plus, les pégases sont mal organisés. Je savais que c'était à Thunderlane que revenait la tâche de s'occuper du ciel quand j'étais pas là. Mais lui aussi n'était pas là. Alors je descends voir Flitter pour lui demander la raison de son absence.
Elle me dit : "Il est malade. Il ne peut pas voler aujourd'hui."
J'ai compris : "Il a la flemme. Il est resté chez lui à rien faire."
Normalement je devrais aller lui donner un bon coup de sabot dans la croupe pour le faire bouger, mais j’ai pas le temps. Alors je vais à la ferme pour commencer à chercher Applejack. Granny Smith veut me parler du mauvais temps, mais j’ai pas le temps.
Puis enfin, entre deux arbres, je la vois. Applejack, sous son chapeau en train de frapper vigoureusement des troncs. Elle est déjà en sueur, sent la transpiration, sa crinière colle sur son cou et elle a des morceaux d’écorce sur les pattes. Elle est toute sale et pue, sauf que quand c’est Applejack, ça me plaît, je sais pas pourquoi. Et pour la première fois, mon cœur se met à battre fort quand je m’approche d’elle et ma respiration s’accélère. C’est sûr, je ressens vraiment quelque chose pour elle.
En fait c’est parce que depuis le début de la journée je n’ai fait que de voler, et je commence à fatiguer.
Mais non, il y avait vraiment quelque chose entre elle et moi, depuis plusieurs semaines je n’arrêtais pas de penser à elle même quand j’en avais pas envie. Même le soir dans le lit alors que je pensais à des trucs cools avec mon sabot droit.
Puis soudain elle me fait : "Ça t’dit d’aller manger un coup dans la cuisine ?"
Moi j’ai cru entendre : "Ça t’dit de t’rouler dans l’foin avec moi ?"
Puis là j’ai failli faire une énorme bêtise avant de comprendre. J’ai voulu la serrer dans mes bras, lui caresser la crinière, l’embrasser si fort à s’en décrocher la mâchoire, l'emmener dans la grange puis...
"Eh sucre d’orge ! Ça va aller ?
-Euh je..."
Puis là elle m’a regardée, je l’ai regardée, elle m’a encore regardée, je l’ai encore regardée. Elle a compris ce que je voulais, et moi j’ai compris qu’elle a compris ce que je voulais. Enfin je suis pas sûre. Alors je suis passée à l’action.
"Faut que j’y aille !"
Eh zut. Je sais pas ce qui m’a pris. Je savais que si je restais plus longtemps avec elle, j’allais faire une énorme bêtise. Parce qu’elle ne sait pas ce que je ressens pour elle et si jamais elle le savait j’allais passer pour une débile, ne plus être 20% plus cool, mais surtout, je risquais de perdre une amie.
Alors je suis partie en volant très vite, sans oublier de la saluer. Cette fois j’étais grillée, la prochaine fois qu’on se verrait elle allait me demander des explications, à moins que : elle ait compris que j’ai des sentiments pour elle et du coup elle aussi en a et la prochaine fois qu’on se verrait elle me sauterait dessus et on irait se rouler dans le foin.
Ou alors il pouvait se passer l’inverse, comme tout autre chose. Depuis quelque temps j’arrive plus à réfléchir sans penser à elle et je ne sais pas du tout quoi faire quand je suis avec elle.
Bref, je suis amoureuse.
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Par contre il y a un problème au niveau des temps : tu utilises un coup le système présent, puis le passé, le présent... Il n'y a aucune cohérence au fil du texte. Tu devrais relire ça et bannir presque entièrement les temps comme le conditionnel (mets du futur), et te demander à chaque imparfait si l'action est passée (ne fais rien) ou présente (mets du présent).
Pis c'est mignon quelque part, aussi. X)