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Oblivion's King

Une fiction écrite par Toropicana.

11. Annihilation

On avait prit soin de l'escorter jusqu'au bout, jusque devant les portes de la citadelle. Deux gardes solaires veillaient à ce qu'il s'en tienne à sa sentence : ne plus être à Canterlot jusqu'à ce qu'il le souhaite. Sur tout le long de la route, alors qu'une jument banche et une licorne orange au crin vert le suivaient, Soban-Jet souriait. À peine sorti du tribunal, il se remettait à provoquer ceux qui le le gardait de prêt.

 

« Je fais pratiquement votre taille, seriez-vous capable de contrer mes représailles ? »

 

Derrière lui, Pink Maggit se frappa le front. C'était plus fort que lui, il fallait toujours qu'il taquine tout ce qui appartenait à un ordre quel qu'il soit. Elle n'avait pas peur qu'il se prenne une nouvelle raclée non, mais plutôt que lui se mette de nouveau à se rebeller, il pouvait facilement se débarrasser de ces deux gardes. Car oui, il avait une grande taille comparé à la moyenne, aussi grand que le prince Blueblood ou encore Shining Armor. Et sa magie, maintenant connue de tout Canterlot, était capable de transformer ces deux étalons bien élevés en de parfaits anarchistes violents.

 

Mais ce grand nigaud se contentait juste de lancer des petits piques et des clins d’œil en tirant la langue. Il voulait les faire rire, les déconcentrer, les faire sortir de leurs gonds sans doute. Sauf que la garde royale était réputée pour être capable de résister à n'importe quel individu de ce type. Et ils résistèrent jusqu'à ce qu'ils soient tous hors de la ville devant les remparts.

 

Une fois dehors, les gardes firent demi-tour et revinrent au château, laissant Soban-Jet et les deux membres de son groupe. Quand on bannit quelqu'un en temps normal, les portent doivent se fermer dans un grand « clac » histoire de faire passer le message. Là on les avait laissées grandes ouvertes, avec toutefois une paire de gardes afin de surveiller toute intrusion pouvant nuire à la ville et surtout à la Princesse, ou pour faire joli. De plus, on avait pour habitude de faire tomber de la pluie pour rendre tout triste mais là encore, le ciel était parfaitement dégagé avec un soleil qui était au zénith.

 

Les deux soldats postés à chaque côté de l'entrée regardaient l'étalon rouge avec une grande inquiétude. On leur avait fait passer le message comme quoi il était banni mais pour la durée qu'il souhaitait. Allait-il jouer les provocateurs en entrant dans la capitale ?

 

« Je pourrais à nouveau entrer vu que les portes me sont ouvertes, juste histoire de rendre Celestia bien verte !

 

-Mais tu ne le feras pas hein ? T’as une chance incroyable qu'elle t'ait pas enfermé ou forcé à tout reconstruire, lui expliqua la jument blanche en se mettant devant lui. Prends cette sentence comme une remise en question ! »

 

Si c'était l'un des membres de son groupe qui le raisonnait, là par contre, la donne était différente. Puis en y repensant, il était vrai que ce n'était pas tous les jours que la Princesse en personne condamnait avec une peine aussi légère.

 

« Chino, va chercher les instruments à l’hôtel, ordonna gentiment la ponette. Notre prochaine destination est Ponyville pour un concert devant la mairie.

 

-Ça marche.

 

-Quant à toi, désigna-t-elle en tapant sur le poitrail de la grande licorne pourpre, tu devras te contenir cette fois ! La Princesse ne te donnera pas de seconde chance ! »

 

Il ne répondit rien, son regard n'était même pas tourné sur elle mais plutôt sur l'horizon, encore plus loin que le petit village qui se trouvait au fond de la vallée. Soban-Jet ignora complètement sa guitariste et s'avança un peu jusqu'à un rocher sur lequel il était monté afin de voir encore plus loin... ou pour se donner un genre. Son allure élancée et sa crinière flamboyante qui flottait avec la légère brise le mettaient encore plus en valeur. Il ne pouvait vraiment pas s'en empêcher, à tel point que la ponette fit rouler ses yeux devant son comportement. Il était tellement pathétique.

 

« Je crois que cette petite sentence... est une occasion pour moi de prendre des vacances.

 

-Parce que tu as déjà travaillé ?

 

-S'il te plaît ne sois pas tout émoi, mais vous irez à Ponyville sans moi. »

 

Pink Maggit écarquilla les yeux. Était-il sérieux ? Après tout cette agitation et ce procès, lui et son groupe n'attendaient plus qu'à pouvoir rejouer ensemble. Et il voulait partir ?

 

« T'es pas sérieux j'espère ? On a pas fait tout ça pour que tu puisses t'en aller !

 

-Je pense que Celestia a vu ma façon d'agir, qu'elle veut que je m'écarte pour que je puisse réfléchir. Et puis tout cela m'a épuisé, j'aimerais être un peu seul pour relativiser. »

 

Il commença à marcher normalement, sans se retourner. Pink Maggit ne pouvait pas l'arrêter, c'était lui le chef du groupe après tout. Elle n'en savait peut-être rien, mais la licorne rouge avait probablement angoissé et stressé tout le long de ce procès. Il n'était pas du genre à le montrer bien sûr, et prendre le large était sûrement une façon à lui de décompresser. Puis comme il l'avait si bien dit, peut-être que c'était Celestia qui avait voulu ça justement pour qu'il puisse se remettre en question sur l'utilisation de sa magie.

 

« Tu reviens quand ? cria-t-elle voyant que Soban-Jet avait pris déjà beaucoup de distance.

 

-Je serai à Ponyville dans environs deux semaines, où nous y joueront sans haine ! »



***




Ce fut la dernière chose qu'il avait dite à ses compagnons, et chaque fois qu'il s'endormait, c'était ce souvenir qui hantait ses rêves. À croire que c'était une manie dans le groupe.

 

Deux semaines, Soban-Jet avait dit deux semaines, mais ça faisait maintenant plus d'un mois qu'il n'avait pas vu Pink Maggit et Chino. Tous les jours, il regrettait sa stupidité sans nom, sa manière d'agir trop anarchique, sa cutie mark qui en portait le symbole même. Il regrettait même de s'être énervé lors du concert qui, maintenant il pouvait l'affirmer, avait fait basculer sa vie toute entière. Dorénavant il était seul.

 

Dans sa caverne située vers les hauteurs de Stalliongrad, là où il était censé se remettre en question, la grande licorne rouge avait transformé ce lieu en repère bien aménagé : de la lumière faite avec des lucioles dans un vase transparent, du feu, des couvertures et de quoi écrire. Pendant qu'il utilisait sa bouche pour noter un mot sur du papier, sa corne luisait d'une magie rouge comme son corps. Une fois fini, il enroula le morceau de papier par télékinésie puis il leva le museau vers une cigogne qui attendait à quelques pas de lui. Sa magie n'avait pas que du mauvais parfois, l'étalon s'en servait pour utiliser la nature à son avantage, comme appeler des compagnons par exemple.

 

« Va apporter ça à ma grande amie, prends garde aux nombreux ennemis », lui dit-il pendant qu'il attachait le message sur l'une des grandes pattes de l'oiseau.

 

Son unique moyen de communiquer était en train de s'éloigner maintenant, il ne lui restait plus qu'à faire son paquetage et quitter ce qui fut pendant un long moment sa demeure. Car en contrebas, la ville de Stalliongrad était plus vide que son estomac lorsqu'il dut la fuir jusqu'ici. Il avait très bien compris que quelque chose clochait avec cette horde de gardes qui était arrivée un jour pour forcer tous les habitants à monter dans les trains, jusqu'au dernier.

 

La ville était devenue fantôme, pas un rat pour aller manger dans les réserves encore bonnes, où le grand poney rouge se servit sans gêne. Avec le chemin qu'il allait devoir faire jusqu'à Ponyville, cela prendrait au moins plusieurs jours. Heureusement, il était pour lui possible de voir Canterlot de là où il se trouvait. Soban-Jet parvenait à voir les lumières qui recouvraient tout un flanc de la montagne. Bon sang, qu'avait fait Celestia de son royaume ?

 

Il avait bien entendu des gardes épeler le nom d'un Roi à la sonorité bien sombre, mais ce n'était que des foutaises pour sa part. Avec le visage de sa sœur qui était à nouveau sur son astre, Soban-Jet était absolument certain que la grande alicorne était passée du côté obscur. Cela devait arriver un jour ou l'autre après 1000 ans de règne, ou peut-être même plus. Il y avait de grandes chances pour que son groupe s'y trouve, il priait déjà pour que rien ne leur soit arrivé, mais avant il voulait passer à Ponyville histoire d'en avoir le cœur net. Et c'était une étape obligatoire avant de passer à la capitale.

 

Son chemin fut laborieux : passer dans d'épaisses forêts pour ne pas être vu par des gardes, dormir dans le froid, manger sans moyen de réchauffer sa nourriture, ne rien à se mettre sur le pelage pour se protéger. L'hiver allait arrivé, l'air devenait de plus en plus frais à moins que ce soit ce soleil mal positionné en était la cause. Mais les feuilles commençaient à tomber. Pour le poney rouge, l'automne était là. Il dut s'arrêter à un village, qui comme tous les autres, était désertique. Le vent soulevait la poussière, chose devenue maîtresse des lieux. C'était à ça que devait ressembler tout le royaume à l'heure actuelle...

 

Soban-Jet alla se servir une nouvelle fois de vivres dans diverses boutiques, mais cette fois il n'oublia pas de prendre de quoi se couvrir pour la route. Histoire d'être au chaud pour de bon, la licorne déroula des bandages sur ses quatre membres de la base des sabots jusqu'en haut des cuisses, bien serrés. Puis il trouva un chaperon à sa taille qu'il ne tarda pas à enfiler. Avec tout ça, il pourrait même se permettre de passer par les cols sans souffrir du froid. Mais à quoi bon perdre du temps en empruntant les hauteurs alors que les chemins étaient libres ? De toute façon, il n'y avait plus personne. Depuis son départ de Stalliongrad, l'étalon n'avait croisé personne, ni même des gardes.

 

Il se mit même à croire que l'apocalypse était survenue, que tous les poneys n'étaient plus et qu'il était le seul survivant. Soban-Jet douta sérieusement sur ce point quand il arriva dans une clairière loin d'être banale : des nuages jonchaient le sol et les arbres, des piliers et des gravas s'y mélangeaient, des maisons faites de vapeurs denses mourraient doucement à quelques mètres d'altitude. C'est sans difficulté qu'il reconnut Cloudsdale, du moins ses ruines. L'énorme ville-nuage s'était abattue ici après l’immense explosion qui l'avait détruite. Comme tout Equestria, il avait vu ce grand flash arc-en-ciel la pulvériser. Bien qu'il était différent des autres poneys, Soban-Jet se posa les mêmes questions : Qui ? Pourquoi ? Comment ?

 

Mais au moins, cela lui permit de se repérer géographiquement. Si Cloudsdale reposait ici, cela voulait dire qu'il n'était plus qu'à quelques kilomètres de Ponyville, et donc, de la capitale. L'étalon vit pour la première fois le village depuis une grande colline. Tout était encore là comme on lui avait décrit : un grand bâtiment rond, un arbre en guise de maison, un court d'eau traversant la ville entre les maisons dont une en forme de gâteau. Pas besoin de connaître ce lieu pour dire qu'il devait être agréable. Il était oui. De là où il se trouvait, Soban-Jet pouvait voir que c'était encore un lieu désertique. Encore...

 

Comme les autres lieux, il s'y rendit, pas pour y chercher des vivres mais bien d'autres choses. Le village faisait peine à voir : toutes les maisons étaient barricadées avec des planches cloués aux portes et fenêtres, la poussière avait rendu les bâtiments ternes et tristes, des bagages avaient été laissés à l'abandon au milieu des rues. La licorne trouva même des tasses de thé et de café encore pleines sur les terrasses. Il ne put s'empêcher de soupirer, tout ici le faisait déprimer, comme le reste de ce qu'il avait vu d'Equestria. Pourquoi transformer un royaume avant plein de vie en un lieu aussi vide et juste centré en... cette horreur à laquelle ressemblait la montagne royale.

 

Il n'osait même plus regarder le château, taillé maintenant sous forme d'immenses piques aiguisés et infiniment pointus s'élevant loin derrière et en hauteur comme si le vent refaçonnait l'édifice de façon disproportionnée. Non, il fallait qu'il arrête de regarder cet endroit, Soban-Jet avait un autre objectif. De l'une de ses sacoches de selle, l'étalon sortit avec sa magie un bout de papier noirci d'une adresse, celle de Pink Maggit et Chino, leur lieu de résidence quand ils s'étaient installés ici.

 

Une maison parmi les autres, c'est là qu'il parvint à trouver son but. Avant de pouvoir entrer, il dut arracher des planches et enlever une épaisse couche de poussière. Puis enfin, il ouvrit la porte. Une odeur de renfermé lui inonda les naseaux, prouvant à quel point personne n'était venu ici depuis trop longtemps. La porte l'avait menée directement à des escaliers qu'il emprunta sans attendre, l’emmenant à une chambre assez vaste munie de deux lits. C'est quand il vit la batterie de Chino recouverte de poussière et un étui de guitare vide que Soban-Jet sut qu'il était au bon endroit. Son pauvre ami n'avait pas pu prendre son instrument, les gardes n'auraient pas voulu de toute façon. Par contre, il ne trouva le sien, sa basse. La lui avait-on prise ? Ou était-ce eux qui lui avaient fait cet honneur ? Dommage qu'on ne lui laissa pas de mot.

 

Mais maintenant, il connaissait pour sûr sa prochaine destination. Canterlot. Où précisément ? Aucune idée. Mais il chercherait, aussi longtemps qu'il le faudrait dans cette mégalopole.

 

La licorne se mit en route une fois avoir franchi la porte, mais deux sabots bleus l'attrapèrent et le tirèrent aussitôt dans la bâtisse. Soban-Jet voulut crier et user de sa magie pour se défendre, mais la jument qui l'avait attiré là le tenait fermement contre un mur en mettant un sabot sur sa bouche, tout en lui faisant signe de faire silence. Après cela, elle montra de son autre membre la sortie, ainsi que la cause de son intervention sur l'étalon : un régiment de gardes passait dans la rue, tous avec du feu violet dans les yeux. Pas étonnant de trouver des soldats ici, ils étaient à seulement quelques kilomètres de la grande ville maintenant qu'elle s'était agrandie.

 

« Merci de m'avoir sauvé ça oui, je te dois une fier chandelle... Screwy ? » fit-il en lisant ce nom qui était marqué sur ce qui ressemblait à une blouse d’hôpital.

 

À sa grande surprise, la jument lui répondit en lui léchant la joue, exactement comme le ferait un chien. Tout comme son comportement aussi, elle respirait pareil, remuait sa queue aussi de la même façon. Soban-Jet se demanda alors comment cette folle a pu s'en sortir tout ce temps, seule, avec des facultés réduites. En tout cas, il lui devait beaucoup. Doucement, ils sortirent de la maison en silence pour ne pas refaire venir l'attroupement.

 

« Je dois aller à Canterlot dans les plus brefs délais. Comment pourrai-je facilement y aller ?

 

-Waf ! lui répondit la jument.

 

-Tu... n'es pas très bavarde, mais j'imagine que c'est nécessaire dans un milieu aussi hard », dit-il pour ne pas la vexer.

 

Mais avant de penser à la moindre réflexion, la ponette folle prit l'un des sabots du poney rouge dans sa bouche et se mit à galoper. Il voulut s'offusquer mais c'est quand il vit la gare se rapprocher qu'il comprit alors que cette étrange femelle était en train de l'aider. Il devrait vraiment la remercier une fois que tout ça serait fini. Car oui, plus il s'approchait de Canterlot, plus il avait en tête de mettre un terme à ce régime, quelle que soit la manière. Une fois sur le quai, caché derrière des boîtes, la jument lui en montra une de vide, une cachette parfaite pour se rendre à la ville. Il fut surpris de voir qu'elle ne l'accompagnerait pas.

 

« Tu es sûre de vouloir rester ici ? Ce serait dommage qu'ils te mettent à leur merci. »

 

Elle bougea la tête de gauche à droite, puis fit un signe d'au revoir avant de disparaître. C'était probablement la ponette la plus étrange que Soban-Jet ait rencontrée, mais aussi la première depuis des semaines et qui en plus l'avait aidé comme personne. Il n'oubliera pas de sitôt cette jument bleue portant une vis taraudée en guise de cutie mark. C'était pour des habitants comme ça que l'étalon était prêt à faire quelque chose pour ce royaume.

 

Une malle, voilà quelle était la cachette de la licorne qui arrivait à peine à bouger la tête. Heureusement pour lui que le voyage ne durait qu'une dizaine de minutes entre Ponyville et la frontière de Canterlot. L'étalon rouge crut entendre des bruits sur le toit, comme des roulés-boulés puis une porte s'ouvrir. Un garde l'aurait-il vu ? Doucement, il ouvrit le coffre afin d'y voir quelque chose : rien. Après avoir chassé de sa mémoire cet événement, Soban-Jet attendit que le train s'arrête à sa destination.

 

Ce fut sans gêne qu'il descendit du wagon, comme tout bon passager le ferait hormis qu'il s'agissait d'une cargaison de pommes. Très vite, un terrestre à l'allure étrange, ressemblant beaucoup à tous ces gardes qui avaient vidé Stalliongrad, l'interpella.

 

« Que fait un cornu comme toi ici !? Tu es censé être là-bas avec les tiens ! fit-il en désignant de son sabot un grand mur qui remontait sur presque toute la montagne.

 

-Comment ça avec les miens ? Sommes-nous triés comme des chiens ? »

 

La licorne reçut en guise de réponse un grand coup de sabot dans la joue, puis en cadeau des chaînes reliées à son cou pour le forcer à marcher vers la barricade sombre. S'il le voulait, Soban-Jet pouvait mettre hors d'état de nuire ce garde en un clin d'œil. Ce poney marron clair n'était pas grand et il avait oublié de mettre un anneau sur sa corne. Ce serait sans problème qu'il pourrait l'éliminer et même s'en servir en le rendant fou, comme cette fameuse nuit lors d'un concert. Mais l'étalon s'était promis de ne plus faire ça, de ne plus semer le chaos et encore moins tout faire planter ici en jouant les rebelles.

 

Non. Ce garde allait l’emmener vers le quartier de ses semblables, là où tout serait possible. Avec un peu de chance il pourrait même croiser Chino, rendant les choses encore plus faciles. Enfin, le garde terrestre l'amena à sa destination. On le détacha, puis c'est avec un grand coup de sabot dans la croupe qu'on lui fit bien comprendre de ne plus jamais quitter cette zone. Quand il leva la tête, il rencontra le regard d'un autre soldat. On en avait loin d'en avoir fini avec lui.

 

« Que faisais-tu chez les terrestres ? »

 

Soban-Jet haussa un sourcil. Ce garde ne parlait pas violemment et le regardait naturellement, sans cette fumée violette dans les yeux. Tout en prenant son temps, l'étalon rouge se leva et prit soin d'enlever la poussière qui avait souillé son chaperon. Le poney en armure lui recula de quelques pas, il n'avait pas remarqué à quel point cette licorne était grande, plus que lui, déglutissant par peur de subir des représailles.

 

« Je cherche mes camarades, afin que je les sorte de cette mascarade.

 

-On ne peut pas sortir d'ici, prévint le garde. Tous les poneys qui ont tenté de fuir se sont fait attraper par les Blackbolts et ensuite fait jeter au cachot. »

 

Encore une fois, le poney anarchiste fut étonné par les propos du garde. « On », il parlait comme si lui aussi était prisonnier alors qu'il portait les symboles du tyran. Soban-Jet regarda alors une dernière fois cet étrange poney, puis il le quitta pour marcher vers le château qui était en amont, à quelques kilomètres. L'endroit était gigantesque, l'idée de trouver ses amies dans un lieu aussi énorme parut dans un premier temps impossible pour la licorne. Pendant longtemps il se mit à marcher, jusqu'à tomber dans une rue qui lui sembla familière, qui existait déjà avant que tout ça n'arrive.

 

« Eh mais je le reconnais lui ! cria un étalon qui balayait le pallier d'une maison.

 

-Moi aussi ! fit une jument. C'est lui qui avait saccagé nos boutiques !

 

Le concerné écarquilla les yeux par cette afflux de reproches à son égard venant de toutes parts, devenant de plus en plus nombreux. On dirait que les hôtes des lieux n'avaient pas changé non plus. Très vite, ce fut un amas de licornes qui se rapprocha autour de lui, le huant et lui crachant à la figure pour le malheur qu'il avait provoqué. Lui aussi reconnaissait bien ces poneys bien qu'il mit un certain temps à le faire car ici, ils ne portaient plus leurs vêtements de luxe, ni leurs chapeaux et hauts de forme. L'amas de poneys devint trop dense pour qu'il puisse avancer, faisant ainsi monter une forme de colère en lui à voir tous ces anciens riches lui reprocher des choses passées alors que la situation était beaucoup plus grave. Il finit même par exploser de rage.

 

« C'en est assez ! Arrêtez de me les casser ! hurla-t-il au point de faire taire toute la foule. Comment pouvez-vous encore rester sur ce passé, alors que tout a été fait pour contrer mes méfaits ?

 

-La sentence que tu as reçue n'était pas à la hauteur de tes actes ! répliqua un étalon gris.

 

-Nous n'avons même pas été remboursés et ta punition n'en était même pas une !

 

-Je suis certain que si le Roi savait que tu avais fait une telle chose, il te punirait comme il faut !

 

-Et il ferait en sorte d'effacer les traces de tes actes sans que l'on ait à dépenser le moindre bit ! conclut une vieille jument.

 

-Il est clair qu'à vous regarder de devant, vous avez l'air d'être plus aisés qu'avant... » ironisa le protagoniste de toutes ces plaintes.

 

Soudain, plus personne n'osa dire quoi que ce soit. Des regards se jetèrent entre eux, se remémorant un peu de leurs apparences d'avant et même de leurs situations pour se rendre compte finalement à quel point tout avait changé et non en leur faveur.

 

« Êtes-vous tellement en dépression qu'il vous faut prendre n'importe qui pour déverser votre frustration ? Combien y a-t-il de poneys prisonniers sur cette montagne ? Et pour quelle raison devons-nous rester dans ce bagne ?

 

-C'est le nouveau Roi ! Il regroupe tout Equestria pour nous faire travailler dans un certain ordre qui...

 

-Qui permet à ce que chaque poney soit égal !

 

-Sauf que tu as raison, fit une jument vers qui tous les regards se tournèrent. Depuis que nous sommes ici, le moindre de nos faux pas est puni par la prison !

 

-Vous dites que tout Equestria est ici ? continua de parler Soban-Jet en montant la voix. Dans ce cas pourquoi avez-vous décidé que les choses seraient pour toujours ainsi ?

 

-Il est trop fort, trop puissant. Puis il a avec lui des gardes d'élite qui nous répriment si on ose se plaindre !

 

-Et à votre avis que ferait-il contre tout un attroupement ? Irait-il jusqu'à notre désarmement ? »

 

Aucune réponse encore une fois. Avait-il raison ? À bien y réfléchir, peut-être. Mais la foule se souvint des actes du souverain qui prenait un poney au hasard quand le peuple tentait de protester contre lui. Il n'y avait rien de plus efficace pour calmer et mettre aux fers tous les poneys. Sauf que... serait-il prêt à faire de même avec toute une foule en même temps ? Les paroles de la licorne rouge faisaient cogiter sérieusement tous les cornus présents. Voyant que le silence perdurait, Soban-Jet fit luire sa corne, amenant vers lui une estrade de fortune faite à base d'une vulgaire caisse, puis d'un bâton qu'il enflamma avec un simple sort. De quoi impressionner toute la foule.

 

« Il est temps pour vous d'arrêter de vivre dans la terreur ! hurla-t-il assez fort pour attirer beaucoup de curieux. Prenons les armes et montrons à ce tyran qu'il est en erreur !

 

-Il a raison ! fit un étalon dans une boutique avant de sortir avec un pied de chaise arraché. Prenons les armes et allons lui botter la croupe ! »

 

Petit à petit, les voix se mirent à monter de part en part dans la foule, ainsi que des torches qui se faisaient de plus en plus nombreuses. La licorne rouge avait le sourire aux lèvres de voir qu'il restait encore un peu de courage dans l'esprit des canterlotiens. C'était tout de même avec une pointe de déception qu'il n'arrivait toujours pas à voir Chino, croyant qu'il pouvait lui être arrivé quelque chose. Mais l'étalon chassa cette mauvaise idée de son esprit, puis descendit de l'estrade pour commencer à marcher en hurlant vers le château.

 

« Non à Sombra ! » répéta sans cesse l'attroupement de licornes posté derrière lui, grossissant de plus en plus. Même des poulains et des pouliches se joignaient à la prise d'état. Au moins, le Roi n'irait pas se risquer à faire un bain de sang si des progénitures faisaient partit du lot. « Sombra », quel drôle de nom pour un souverain, qui se reflétait bien avec sa façon de gouverner ainsi que le décor qu'il avait créé. C'était trop cliché, trop visible pour prendre tout cela au sérieux. Ingénieux cependant : faites peur à tout un peuple en changeant les lieux et la façon de diriger, ajoutez un soupçon de violence pour éviter toute réprimande, et le tour était joué. Rien de plus facile avec un royaume qui n'avait jamais connu la terreur.

 

« Hé ! Qu'est-ce que tu fais ? intervint une ponette blanche à la crinière bleu électrique directement près de Soban-Jet.

 

-Je fais ce que vous auriez dû faire depuis le commencement, agir pour mettre fin à ce gouvernement.

 

-Idiot ne fais pas ça ! se rebiffa-t-elle soudainement en se mettant devant lui pour l'arrêter. Tu vas avoir de graves ennuis et mettre tout le monde en danger ! Regarde au-dessus de nous ! désigna-t-elle en montrant des pégases dans le ciel tournant comme des vautours. Et tu risques de...

 

-Seuls les faibles parlent de cette manière. Mais ne t'en fais pas, nous allons tout régler et même faire tout pour que tout reste intact dont ta crinière », répondit-il sans s'arrêter en poussant légèrement la ponette.

 

Et même sous les protestations de cette dernière, aucun poney ne broncha et continuèrent leur chemin.

 

« Tu vas tout faire foirer crétin... » chuchota Vinyl Scratch. Elle lui aurait bien dit plus de choses pour le convaincre mais la machine était déjà lancée à pleine allure. Rien ne pourrait l'arrêter, trop convaincu qu'il agissait en bien. Évidemment, c'était brave de sa part, mais un véritable suicide. De là où elle était, la jument pouvait voir de plus en plus de Blackbolts se rassembler autour de la foule, prêts à les neutraliser.

 

Soban-Jet l'avait remarqué aussi, mais il ne faisait que surveiller, sans rien faire d'autre à part tourner autour d'eux. C'était bon signe d'un côté, cela prouvait qu'avec un nombre important d'alliés, on ne pouvait pas s'opposer à eux. De plus, le groupe grossissait en taille, dépassant largement la centaine d'équidés. L'étalon vit quand même à un moment une pouliche se réfugier dans une ruelle mais tant pis, c'était peut-être mieux ainsi si les choses tournaient mal.

 

Car certains pégases de l'Empire se rapprochaient de plus en plus avec le regard noir, attendant le signal d'un leader pour déferler sur la foule. Sauf que les licornes n'hésitaient pas à lever leurs torches pour les éloigner tels des insectes qui ne voulaient pas se brûler les ailes.

 

Puis enfin, ils arrivèrent devant la porte du château, immense, rectangulaire et imposante, à la hauteur du dirigeant actuel. Celle-ci était close bien sûr, et même avec tous les poneys protestants il serait impossible pour eux de l'ouvrir. Pour cela, la licorne rouge motiva sa troupe à hurler plus fort en défaveur du Roi pour le réveiller. Mais avant même qu'il ait fini de reprendre son souffle, le grand plan de bois – qui était en fait un pont-levis – s'abaissa lentement. Certains habitants du groupe distinguèrent les visages des pégases s'illuminer soudainement à la vue de ce qui devait probablement se trouver derrière.

 

Et en effet, tous retinrent leur souffle quand ils se trouvèrent face à face avec un grand étalon gris en armure, muni d'une corne rouge foncé, la crinière fumante et une cape rouge sur son dos. Il était aussi grand que Soban-Jet, qui lui ne douta pas une seconde qu'il devait s'agir du Roi.

 

« Sautons-lui tous dessus et arrêtons-le une bonne fois pour toutes ! cria l'une des licornes dans la foule.

 

-Un peu de diplomatie mes compagnons, montrons que nous n'agissons pas comme un grognon », rit le meneur.

 

Le grand étalon rouge s'avança alors seul vers le tyran qui lui aussi s'avançait doucement. L'un souriait, sûr de sa victoire tandis que l'autre ne montrait absolument aucune émotion. Pour Soban-Jet c'était certain, ce Roi ne pouvait pas faire le poids face à lui et le peuple, pas quand celui-ci était déterminé à mettre fin à tout ça. Sombra ne montrait pas le moindre signe, pas même un soupçon de magie. Quelque chose n'allait pas pour certains spectateurs en retrait.

 

« Il est fou ! s'écria l'un d'eux. Le Roi va se débarrasser de lui et sa troupe en un clin d'œil.

 

-Tu crois qu'il ferait du mal à des centaines de poneys ? lui demanda un autre posté à côté de lui.

 

-Tu oublies ce qu'il a fait à toute une armée, et nous sommes des milliers dans cette ville ! Des centaines de bouches à nourrir en moins l'arrangerait plus qu'autre chose, et même si tout le peuple entier se soulevait contre lui, rien ne pourrait l'arrêter !

 

-Qu'est ce qui te fait dire ça ?

 

-Qui avant lui a battu en une seule nuit trois princesses ? »

 

L'autre était incapable de répondre à cet argument, reportant son attention entre la rencontre du tyran et du rebel qui n'allait pas tarder à se faire. C'était dans un silence lourd qu'ils allaient faire face à face, tous avec un nœud dans l'estomac, espérant au fin fond qu'un miracle se produise. Enfin, il s'arrêtèrent à seulement quelques centimètres de l'un de l’autre.

 

« Le peuple a parlé Sombra, cesse de les écraser sous tes br-... »

 

Un coup de sabot le coupa dans sa rime, mais pas assez violent pour le faire tomber. Soban-Jet fut en revanche surpris, assez pour ne pas savoir comment réagir. Mais il n'eut même pas le temps de se remettre face à lui qu'une autre frappe lui tomba dessus, cette fois plus violente. Son oreille ayant subi l'assaut sifflait si bien qu'il n'entendait plus rien. Une montée de sang survint alors dans la licorne. À son tour, l'étalon rouge voulut riposter mais aucun coup ne parvenait à toucher le Roi qui parait ses attaques sans la moindre difficulté.

 

Et ce fut Sombra qui riposta, se cambrant assez haut pour donner une attaque si violente que Soban-Jet faillit s'écrouler, mais il parvint à se défendre en absorbant le coup avec l'un de ses membres. Cela l'obligea à se mettre dos à lui, erreur, car quand il se retourna pour de nouveau lui faire face, le souverain avait lui aussi fait demi-tour et balancé ses sabots arrière. Ce fut d'une telle puissance que la licorne rouge fit un vol plané sur plusieurs mètres avant de tomber sur le dos. Il mit un certain temps pour reprendre ses esprits, et quand ce fut fait, le museau de Sombra n'était plus qu'à quelques centimètres de lui, montrant ses crocs.

 

Si on avait demandé aux poneys présents ce qui s'était passé à ce moment précis, ils répondraient simplement que le Roi était encore en train de faire passer l'exemple. Plusieurs cornus étaient prêts à lui venir en aide et appliquer le plan que Soban-Jet avait narré, mais un étalon plus âgé que les autres défendit à qui que ce soit de bouger un sabot, obligeant tout le monde à regarder le tyran déferler sa haine contre celui qui avait tenté de se soulever contre lui.

 

« Et pourquoi on ne pourrait pas l'aider ? s'écria l'un d'entre eux qui ne supportait pas de voir un poney dans l'impuissance. Il va y passer si on ne fait rien !

 

-Et nous y passeront tous si nous l'accompagnons.

 

-Comment tu peux en être sûr ?

 

-Je n'ai pas vu sa corne et ses yeux luire une seule fois depuis qu'il a attaqué... »

 

Pas de riposte verbale, mais des bouches bées en revanche, presque tous les poneys en faisaient une. Il avait raison, Sombra n'avait pas utilisé sa magie une seule fois, et pourtant, il maîtrisait parfaitement la situation. En clair, cette prise d'état avait lamentablement échoué.

 

L'une des licornes voulut s'enfuir, au cas où le Roi lancerait des représailles contre eux, mais il rencontra le poitrail dur et froid. Un Blackbolt lui avait barré la route, comme beaucoup d'autres qui encerclaient tout ce groupe de licornes qui avait accompagné le rebelle. Ils étaient pris au piège.

 

Soban-Jet avait de plus en plus de mal à arrêter les coups, certains de ses propres sabots lui revenaient dans la figure dû à la puissance des frappes qui s'intensifiaient. S'il ne faisait rien, le combat allait se terminer définitivement pour lui. C'est alors qu'il fit luire sa corne, le regard braqué dans celui de Sombra. Il s'était promis de ne plus employer sa magie pour corrompre, mais dans de telles circonstances, c'était ça où la défaite. Il tenta alors le tout pour le tout.

 

Un sabot de métal vint malheureusement cogner sa corne. La douleur qui s'éveilla chez la licorne était si virulente qu'il se tordit dans tous les sens, les membres sur son appendice qui lui vrillait férocement le crâne. C'est alors que Sombra le souleva légèrement par la crinière, le regarda quelques secondes, sans la moindre expression, puis fracassa le dos de sa tête contre le bois du pont-levis. Il répéta la sentence plusieurs fois, jusqu'à ce que le l'étalon voulut se défendre en brandissant les jambes antérieures. Du sang commençait à souiller le sol.

 

Le Roi fit quelque chose qui arriva à faire grincer des dents tous les spectateurs impuissants : il se saisit d'un des membres de la victime et le retourna dans un sens anormal. Le bruit de craquement désagréable que cela fit n'était rien comparé aux hurlements que faisait Soban-Jet. Et pour envenimer les choses, Sombra le mit à nouveau dos contre terre, face vers lui, ce qui permit au tyran de lui asséner des grands coups de sabot dans chacune de ses joues simultanément.

 

Un à gauche, un à droite, il frappait à la cadence d'une horloge, provoquant un son plus sourd à chaque fois. Parfois, le bruit était humide, comme si sa proie n'était plus qu'un tas de chair humide. Des tâches rouges avaient souillé le museau du souverain, ses jambières avaient quant à elle totalement changé de couleur. Mais Soban-Jet était encore vivant, le visage cependant boursouflé et noyé dans le sang. Son museau était cassé car une énorme plaie était visible entre ses deux yeux. Il respirait encore, mais difficilement. Il était sur le fil du rasoir, entre la vie et la mort. Encore un coup et c'en était terminé à jamais.

 

Sombra leva un sabot, un sabot que voyait parfaitement bien la licorne rouge, qui allait s'abattre sur lui, et qui serait probablement la dernière sensation qui allait ressentir. Une peur si grande s'empara alors de lui qu'il en tomba dans les pommes.

 

De là où étaient les autres licornes, ils avaient vu un étalon succomber à la douleur. Mort ? Cela n'avait guère d'importance, car au lieu de lui infliger le coup fatal, le Roi s'avança face à ses sujets, le regard redevenu luisant. Sans un mot, il parvint à déstabiliser toute la foule qui s'était couchée face à lui, écrasée par sa magie et sa suprématie. Il y avait un côté positif à dominer les licornes en tout cas, pas besoin d'ouvrir la bouche.

 

« Que l'on emmène cette raclure au cachot, ordonna-t-il en regardant l'une de ses pégases.

 

-Mais... il va mourir si on ne s'occupe pas de lui. »

 

Sauf que le Roi n'écouta pas les suggestions de Flare Chaser, il avait déjà fait demi-tour. Il n'eut même pas besoin de donner un ordre, ou un avertissement de plus pour que la foule se disperse doucement, tous avec une expression de désespoir. Car devant eux, le dernier poney capable d'avoir du courage de se rebeller contre lui venait de tomber, et c'était dans la honte qu'il avait vu l'étalon se faire battre, sans bouger le moindre sabot. Maintenant, il allait vivre dans la peur d'être arrêté et envoyé au cachot pour avoir fait partie des licornes qui ont voulu se rassembler contre lui.

 

Et tandis que le Roi gagnait ses quartiers où les autres Blackbolts attendaient déjà des ordres, Flare Chaser qui traînait le corps inerte et ensanglanté de Soban-Jet. Elle se remémorait les paroles de Rainbow Dash sur ce qu'elle pensait de Sombra, et vu les circonstances, elle commençait à lui donner raison. Finalement, la pégase grise n'était peut-être pas dans le bon camp.

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shuryt
shuryt : #5273
Cette fin de chapitre avait un coté assez marrant...pas que je sois sadique...ou pas :P
mais voir autant de moment dans l'histoire sur lui pour le voir se faire laminer sans surprise. Sa ma juste fait sourire mais en même temps...je comprend encore moins ou tu veux en venir avec se type ^^'
Il y a 3 ans · Répondre

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