La nuit était sombre, il n’y avait pas de lune. On ne distinguait qu’une vague silhouette, légèrement éclairée par endroits. Tout autour, l’écume et les vagues heurtaient le navire, mais sans que la mer ne fût forte. En haut du mât, un marin, qui observait l’horizon de ses jumelles. Au-dessus de lui, un drapeau flottait, le contour d’or, le centre en blanc, avec une ancre entourée de sabres bleus: le drapeau de la marine de guerre Aestuarienne. Le petit vent le faisait flotter, mais le navire, fonctionnant à vapeur, n’avait guère besoin de vent.
Sur la passerelle, le commandant et son second discutaient :
« Bien, commandant, voici l’ordre de patrouille fourni par le Quartier Général !
-Bien, bien, juste tourner en rond dans la zone est… Je peux te dire qu’on va rien branler !
-Super.
-Tu t’occuperas du premier quart, tu connais la zone ?
-Bien commandant, mais je ne connais pas la zone, commandant !
-C’est une zone de récifs, donc fais bien attention, et fais allumer les feux et balayer les abords du navire, pour que tu puisses les repérer.
-Bien commandant. »
Le commandant partit en direction de sa cabine, et son second resta devant les cartes des récifs pendant quelques minutes, puis alla à son poste.
La vigie commençait à piquer du nez. Le froid, le noir, la solitude, passer la nuit dans le nid de pie n’était pas le rêve des marins, qui s’engageaient dans la marine pour les abordages, les combats de titans… Il rêvassait, quand soudain, toutes les lumières du navire s’allumèrent, l’éblouissant, au point même qu’il risqua de tomber, mais se rattrapa de justesse et leva les yeux, puis vit une lumière. Il observa avec ses jumelle : du code morse… Que lui voulait ce navire non identifié ?
Pendant quelques minutes, il observa, tentant de deviner la nationalité du navire se trouvant au loin, mais la nuit était trop noire, et l’autre navire n’avait rien d’allumé. Dans le doute, il ouvrit le tuyau de communication vers la passerelle :
« Allô, passerelle. Allô, passerelle ?
-Oui, ici passerelle, que voulez-vous, nid de pie ?
-À tribord, un navire nous envoie des messages en morse, par luminaire.
-Bien je vais voir ça, merci. »
Le second s’approcha de la passerelle de manœuvre, d’où il aurait une meilleure vue, prit ses jumelles, et observa, en déchiffrant à voix haute :
« À navire inconnu, identifiez-vous ou nous ferons feu. »
Le second retourna sur la passerelle et fit appeler le commandant :
« Commandant, un navire inconnu nous ordonne de nous identifier sous peine d’ouvrir le tir.
-Éteignez tous les feux, rendons-nous invisibles à leurs yeux, et faites charger les canons. »
À ce seul ordre, toutes les lumières s’éteignirent. Dans les couloirs du navire, une lueur rouge envahit tout, et un son résonna : le signal de branle-bas de combat !
« DEBOUT BANDE DE FEIGNASSES !!!
Les marins se réveillèrent malgré la fatigue et le noir ambiant à peine cassé par la petite lumière rouge.
-Raaaah, il se passe quoi ?
-Navire inconnu, menace de faire feu sur notre navire, bref, des emmerdes, alors VOUS VOUS BOUGEZ !!!! »
Sur les ponts, les marins enlevèrent les caches qui étaient sur les tubes des canons pour les protéger, passèrent un coup de chiffon rapide pour enlever les produit anticorrosifs qui y étaient appliqués et qui rendaient les pièces d’artillerie glissantes et dures à la manœuvre, et évidemment, les chargèrent.
Tout se faisait machinalement, comme à l’entrainement, sauf que contrairement à l’entraînement, ils n’étaient pas en tenue réglementaire, la plupart n’avaient pas mis leurs tenues, ce qui laissait apparaître leurs corps bien sculptés, capables de faire succomber n’importe qui à leur charme, et qui luisait de sueur car les cabines du navire était surchauffées, du fait des chaudières en marche depuis des heures et à leur effort physique soudain.
Enfin, après une dizaine de minutes, toutes les pièces d’artillerie étaient tournées vers le dernier emplacement connu du navire inconnu.
« Mais où est-il ???
- Je ne sais pas, mettons les machines à fond, et fonçons là-bas !
-Bonne idée second, allons-y !! »
Aussitôt dit, aussitôt fait, le navire s’élança à pleine vapeur droit sur la dernière position du navire inconnu.
La vigie scrutait, il faisait attention à tout, puis repéra un sillon et en le suivant, le navire inconnu, qui repéra notre navire aussi, s’ensuit un premier tir, qui créa une giclée d’eau énorme, trempant tous les marins présents, ce qui fit coller leurs T-shirts à leurs corps musclés, très vite les tirs commencèrent, un bruit impossible, la chaleur des canons créa même un brouillard artificiel, rendant l’atmosphère étouffante et humide, faisant transpirer encore plus les marins, les giclées d’eau des tirs de l’autre navire se rapprochaient de plus en plus, mais aucun des navires qui était en duel, ne faisait mouche, des tirs, toujours des tirs, les douilles d’obus tombaient sur le pont, les marins faisaient des aller-retour entre la réserve de munition et les pièces d’artilleries, alors que sur la passerelle, tous les officiers étaient stressés, les ordres fusaient.
Pendant ce temps, dans l’antre du navire, les machinistes subissaient les caprices des officiers, ils étaient couvert de suie, et transpiraient suite à la chaleur de la chaudière, mais aussi de leurs efforts pour faire tenir la cadence au navire, tous en sachant que si le navire coulait, ils seraient les premiers à mourir.
Après des heures de combat, le soleil commença à pointer son nez, et la vigie observa par-dessus le rebord du nid de pie… et aperçut un drapeau, de bord d’or, de centre blanc avec une ancre et des sabres bleus… la marine de guerre Aestuarienne, à la vue de ce drapeau il se tourna vers son tuyau de communication :
« STOP !!! STOP !!! C’est des nôtres !!!
- Que se passe-t-il, la vigie ???
-C’est un navire allié, il arbore notre drapeau !!
-QUOI ???
-Cessez le feu… »
Les tirs cessèrent des deux côtés, puis au bout d’une dizaine de minutes, le brouillard se dissipa, et les deux navires purent s’apercevoir, mais aucun n’avait subi de blessés, ou d’avarie.
Dans les rapports officiels, ce n’est qu’un entraînement de la vitesse des mises en œuvre des pièces d’artillerie et du tir, mais dans les souvenirs, c’est tout autre…
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Autre chose : c'est vraiment une histoire de poneys ? Rien ne le laisse penser dans l'histoire, ou les descriptions. J'ai imaginé tout le long des marins humains. Et ça a été encore plus accentué par le passage YMCA tellement gay ou tu indiques et insiste sur leur corps musclés, qui finissent mouillés par l'eau et qui fait coller leurs t-shirt sur leur peaux et donc ressortir leurs pecs de maaaaaaaales.
Et pour finir, deux bateaux se rencontrent et se tirent directement dessus, sans sommation, sans même négocier ? Punaise, je voudrais pas être sous les ordres de capitaines aussi bourrins et zélés, ce serait suicidaire.