Les sirènes résonnèrent dans tout le vaisseau, nous signalant de nous préparer à la sortie de l'hyperespace. Comme d’habitude, personne n’y faisait attention, moi y compris. Je continuais à marcher vers la baie d’observation. J’avais encore quelques minutes avant ma prise de poste.
Je m’étirais en entrant dans ce petit jardin devant une grande baie vitrée. Quelques personnes étaient présentes, mais au final la plupart n’étaient là que pour l’intimité qu’offrait cette pièce, ce qui impliquait qu’il ne fallait pas regarder dans les buissons sous peine de risquer de voir des choses, et surtout que des écouteurs avec une bonne musique étaient recommandés pour couvrir certains bruits. En y repensant, je devais bien être le seul… la seule… c’est quoi aujourd’hui ? Je regardais vite fait vers le bas, voir comment les nanomachines ont interprété mon état. Ce sera donc un ‘la’ pour la journée. Bon, pour en revenir à ce que je disais, je dois bien être la seule de cet équipage à être aussi prude, et c’est principalement dû à mon éducation.
Je ne vais pas m’en plaindre outre mesure, car après tout je mangeais bien à ma faim, et mes parents m’aimaient… jusqu’à ce que je revienne avec ma première boucle d'oreille à l’âge de seize ans. Le pire jour de ma vie… après celui où ma mère m’a vue essayer une robe de ma sœur. J’avais encore eu droit à leur sermon sur le “si le créateur t’a fait homme, c’est que tu dois l’être,” et autre connerie datant du millénaire dernier. Lorsque j’allais à l’école, j’avais toujours l’impression d’être en décalage, d’avoir mille ans de retard. Je ne sais pas pourquoi à chaque fois que je viens ici, je repense à mon enfance. Mais je revois encore le jour de mes dix-huit ans, où j’avais osé dire à mon père que ce qu’il appelait créateur aurait pu se tromper sur moi. Je ne l’avais jamais vu autant en colère. J’ai cru que j’allais mourir ce jour-là.
J’ai fui, suite à ça, j’ai fui. Je me suis retrouvée sans argent, sans emploi, sans réelle formation, vu que je n’avais vu l’école que durant mes douze premières années, là où mes parents n’avaient pas le choix. Bref, j’étais à la rue, dans une grande ville que je ne comprenais pas. Et le fait que j’étais mal dans ma peau n’aidait pas. Au bout de deux jours à dormir là où je le pouvais, je suis tombée sur une pub de l’armée spatiale. Je ne risquais rien, et j’avais faim. Et me voilà embarquée, à peine majeure, dans une guerre dont j’ignorais l'existence. La recruteuse avait vraiment pris le temps de discuter avec moi, de m’expliquer des choses que je ne soupçonnais pas, afin de m’aider à trouver mon orientation. C’était la première fois que j’avais un réel contrôle sur ce que mon avenir allait être, et j’étais effrayée.
À la fin de mes classes, j’étais une pilote de transport lourd, et faire voler dans l’espace plusieurs milliards de tonnes d’acier est quelque chose de grisant, et surtout qui me plaisait. Et surtout, on m'avait aidé à accepter ma condition, me permettant d’utiliser autant le masculin que le féminin en fonction de comment je me sentais. Pourtant, je continuais souvent à utiliser le masculin, par habitude.
Ma réflexion fut coupée lorsque je vis apparaître dans mon champ de vision le USS Washington et le VSE Occitanie. Deux croiseurs de guerre longs de près d’un kilomètre, avec suffisamment de puissance de feu pour réduire en charpie notre vaisseau, je suis heureuse qu’ils fassent partie de notre escorte. Notre objectif se dévoila à travers la grande vitre renforcée. Une petite planète sur laquelle certaines lois physiques ne s’appliquaient pas. Ne me demandez pas de vous expliquer lesquelles, je ne suis pas une scientifique.
Equestria était toujours aussi magnifique, et je ne cesserais de m’émerveiller à chaque fois. Je crois que je suis amoureuse de cette planète, mais ça doit venir du fait que j’ai subi l’implantation de mes nanomachines sur cette dernière. Trois ans déjà depuis que j’ai acquis la possibilité de changer de sexe chaque jour.
Un petit message s’afficha sur mes lunettes. Je le lus rapidement, c’était juste mon autorisation de décollage, mon plan de vol, et une estimation du temps d’arrivée en orbite, le tout envoyé par Liliana. Derniers jours pour elle et moi sur ce vaisseau officiel avant de retrouver le Black Spade. Nous avions enfin eu les autorisations de devenir libres marchants, et avec notre influence, nous avions même accès à des routes militaires. Nous allions toutes deux quitter l’armée, enfin. J’augmentai un peu le son de ma musique afin de couvrir le son des deux personnes qui se sont installées juste à côté de moi. Créateur, qu’elle est bruyante ! Vivement l’équipage réduit du Black Spade.
Quelques minutes avant le départ programmé, une jeune femme vint poser sa main sur mon épaule. Je ne l’avais jamais vue avant, mais elle devait être là pour me rappeler que je devais me dépêcher. Je n’avais pas la réputation d’être très ponctuelle, et je m’étais un peu perdue dans mes pensées. Je me dirigeais rapidement vers les vestiaires réservés aux pilotes. J’avais mon casier un peu à l’écart, et les autres pilotes me laissaient mon intimité. Je les remerciais pour ça. Je pris la combinaison correspondant à la morphologie féminine. Un dernier regard vers l’autre combinaison avant de prendre le sac contenant les quelques affaires que je conservais sur ce navire, le reste étant déjà dans ma cabine sur mon futur vaisseau.
Je me dirigeai vers les hangars, prête à embarquer. Cependant, un groupe d’autre pilote m’interpella.
“Hé, Daniel, on peut te voir deux minutes ?” commença Lawrence.
“Heu… je suis un peu en retard,” répondis-je.
“Ça va être rapide,” reprit-il. “Nous voulions juste te souhaiter bonne chance dans le civil. Et t’offrir un petit truc.”
Il sortit un paquet de derrière son dos.
“Je sais que ce n’est pas grand-chose, surtout face à certaines choses qui t’ont été offertes, mais l’escouade voulait t’offrir quelque chose.”
Je déchirai le papier autour de ce qu’ils venaient de m’offrir. J’y découvris un grand manteau de cuir, avec à l’arrière l’insigne de l'escouade, un aigle robot tenant une caisse de bois, avec pour inscription “Ex-pilote du 141e transport spatial.” Je leur fis un grand sourire avant de l'enfiler.
“Tu devrais attendre de ne plus être en service pour le mettre.”
“Si vous ne dites rien, personne ne le saura,” fis-je en commençant à partir. “Surtout que dès que j'atterris, mon contrat est fini.”
“J’espère que tu accepteras quand même de boire un verre avec nous.”
“Ce soir, aux deux princesses. On fait la fin de contrat de Liliana aussi.”
“Vous allez nous manquer vous deux.”
Je les saluai rapidement. Je n’avais plus vraiment le temps avant le décollage, et mon colis devait être chargé depuis le temps. Je n’avais plus qu’à m’installer aux commandes, valider mon plan de vol, et partir. Je vérifiai rapidement quand même la liste des passagers, juste pour être certaine. Tout était bon. J’avais l’honneur de partir en première, bien avant tous les autres transports. Trente minutes de vol maximum, et mon contrat se termine. Il ne me reste plus qu’à espérer que rien ne vienne troubler ce dernier vol pour l’armée.
Les moteurs ronronnent, les stabilisateurs fonctionnent, les gouvernes répondent bien, l’oxygène est plein, le réservoir aussi, la pressurisation est optimal, aucune perte de pression détectée. Le bouclier baryonique fonctionne à plein régime, et au vu des petits grésillements qu’il émet, est neuf. Je souffle un coup avant de décoller. L’altimètre relatif m’indique une montée légère, suffisante pour passer les portes du hangar, mais surtout en douceur pour ne pas brusquer mes passagers.
En sortant des quais, je fus une nouvelle fois abasourdie par la beauté de ce que je voyais. Le VSE Paris, le vaisseau de transport que je venais de quitter, brillait sous le soleil équestrien. Je le regardai pendant plusieurs minutes, attendant mon autorisation d’entrée atmosphérique. Je me demandais si ce tas de ferraille n’allait pas me manquer. Après tout, ça faisait près de trois ans que j’en étais la timonière. J’espère juste que le prochain timonier sera aussi précautionneux que je l’ai été. La petite trappe derrière moi s’ouvrit, laissant passer Lilianna.
“J’en peux plus,” commença-t-elle. “Autant la princesse est sympa, autant tous les officiels qui l’accompagnent sont d’un chiant.”
“Alors tu fuis et viens profiter de la vue ?”
“Un peu.”
Je caressai un peu sa crinière. Cette grande pégase au pelage gris appréciait toujours ça, même si certains de ses collègues la charriaient un peu là-dessus. Et si on en croit les rumeurs, qui sont fausses, des choses se seraient passées entre elle et moi. Nous sommes juste deux amies, c’est suffisant.
Deux chasseurs passèrent proches du vaisseau, surement pour intercepter un pirate. Rien de bien inquiétant pour l’instant, c’est la routine. Après tout, nous sommes en zone pacifiée. Bon, le fait que je transporte la princesse Luna après sa visite sur Tera me stressait, mais tout allait bien se passer. Je sursautai quand une autre voix se fit entendre dans la cabine.
“C’est ici le fort ?” demanda une jument bleu nuit.
“Princesse, ne devriez-vous pas rester avec les hauts dignitaires ? Selon le protocole, je ne peux pas vous accepter sur le pont.”
“Comme si le protocole t’importait,” me répondit-elle.
“Pendant encore une heure, grand maximum.”
“Alors j’utilise mon joker dirigeante d’Equestria pour passer outre.”
“Je transmets la requête immédiatement à mes supérieures. Prenez un siège en attendant,” lui dis-je en lui montrant une place libre.
“Autorisation confirmée,” répondit une voix dans la radio. “Nuit autorisée en cabine. Vecteur d’approche confirmé. Veuillez commencer votre descente.”
“Descente en cours, E.T.A. palais douze minutes.”
Je poussai la manette de la propulsion, faisant avancer le vaisseau. J’alignai la direction du vaisseau avec le plan de vol. J’orientai le transporteur de façon à avoir Equestria au-dessus de nous. Je ne me lasserai jamais de cette vue. Nous étions en train d'orbiter tranquillement avec une vision sur la mer Celestia et l’empire griffon. Lisia n’arrêtait pas de nous parler des merveilles de ce pays, en même temps elle était née là-bas. Cette griffonne était ma future capitaine. Elle était venue me voir un soir dans un bar, et avait entamé les négociations afin que je me joigne à son équipage. Elle ne voulait que les meilleurs dans son vaisseau, et j’étais selon elle la meilleure pilote. Et je pense que si Liliana n’avait pas été présente, je n’aurais pas eu tous les avantages que j’ai eus.
“Daniel, youhou,” me fit Luna. “Equestria à Daniel, me recevez-vous ?”
“Euh, oui, désolée. Je suis là.”
“Je ne suis pas une grande pilote, mais il me semble que nous devrions être dans l’autre sens pour entrer dans l’atmosphère, et bien que j’apprécie un pilotage brusque, mes conseillers ne le supporteraient pas.”
Je mis en rotation lente le transport, présentant son ventre au sol. Les débris de la lune se trouvaient au-dessus de nous, souvenir de la bataille d’il y a trois ans. Les commandes du vaisseau tremblèrent un peu, signe que nous avions atteint les couches supérieures de l’atmosphère. Des lueurs rouge et jaune apparurent devant la verrière de navigation, obstruant notre champ de vision. Le reste de l’affichage n’était pas impacté, ce qui me permettait de ne pas dévier de ma trajectoire. En regardant au-dessus, nous pouvions voir les traînées de flammes des autres transports. J’étais toujours admirative devant toute la puissance dégagée lorsqu’un vaisseau entre dans l’atmosphère d’une planète.
Une fois les flammes dissipées, je descendis le nez de l’appareil, direction Canterlot. Le reste des transports s’aligna sur moi, suivant un couloir de vol où nous ne risquions pas de percuter de pégases, tout du moins en théorie. Certains poulains en manque de sensations fortes venaient régulièrement faire la course avec nous. Il est arrivé plusieurs fois qu’ils nous percutent. Le plus souvent, ils terminaient la tête dans un nuage, sonnés, mais il est déjà arrivé que ces derniers terminent au sol, plusieurs centaines de mètres en dessous de nous.
La vue était magnifique, la ville posée sur le flanc de la montagne. Un énorme vaisseau terrien était encastré juste en dessous.
“Je ne me lasserai jamais de le voir,” fit la princesse Luna en le montrant.
“Vous voulez que je dévie pour passer à côté ?” lui proposai-je.
“Cela retarderait votre fin de service, mais ce serait apprécié.”
“Ici transport Royal, demande autorisation de passage au plan de vol Beta,” fis-je dans la radio.
“Merci,” me répondit-elle en se dirigeant vers le hublot avec un grand sourire.
“Autorisation accordée,” grésilla la radio.
“Si un jour on m’avait dit que je verrais une alicorne collée à une fenêtre comme une gamine, je ne l’aurais pas cru,” reprit Liliana.
“La vie est pleine de surprises. Si quand j’étais gamin, on m’avait dit que je planterais un vaisseau dans une montagne, je pense que j’aurais demandé ce qu’était un vaisseau.”
“Moi aussi, ma chère,” me répondit-elle en riant un peu. “ Pour des raisons différentes, je pense, mais quand même.”
“Regarde-nous aujourd’hui. On revient d’un petit voyage de 22 parsecs, et ce en à peine deux semaines. J’ai piloté des vaisseaux de plusieurs milliards de tonnes, esquiver des tirs dans des putains de boîtes de conserve comme celle-ci, et j’ai rencontré des poneys qui parlent. Merde, tu as vu les yeux de mon père quand il m’a vu arriver avec toi à côté de moi,” dis-je en me rapprochant de son oreille afin d’y murmurer, “et en femme ?”
“Franchement, je n’y croyais pas. D’ailleurs, j’espère que tu ne m’en veux pas trop de m’être énervée. Mais je pense vraiment qu’il aurait dû être présent. Il a déjà loupé le moment où tu as été faite citoyenne d’honneur équestrienne…”
“Et surtout chevalière de l’ordre Canterlot,” ajouta Luna. “Et demain tu reçois la médaille des deux soleils pour tes services dans l’armée.”
“Ouais, pas besoin de me le rappeler. Je désespère déjà rien qu’à l’idée de devoir subir la cérémonie, surtout que je ne comprends pas pourquoi je la reçois.”
“Euh… pour ça,” fit-elle en montrant le vaisseau.
“Waow, j’ai crashé un vaisseau qui vaut plus que ce que je pourrais gagner dans une vie sous la capitale d’un pays allié, en tuant au passage un quart de son équipage.”
“Tu as sauvé de nombreuses vies ce jour-là, dont la mienne,” fit la princesse.
“N’importe qui aurait pu le faire. Il m’a suffi d’appuyer sur un bouton,” l’interrompis-je.
“Mais c’est toi qui l’as fait. C’est toi qui as appuyé sur ce bouton qui a fait faire un saut P.R.L. à ce vaisseau. C’est toi qui as activé le bouclier avant que le tir des Gbabas n’atteigne Canterlot.”
“C’était l’idée de mon capitaine, pas la mienne. Et je n’aurais jamais eu à le faire si un seul des vaisseaux de transport était passé, si j’avais réussi à mettre le Berlin en barrage pour les protéger.”
“Sauf que ça ne s’est pas passé comme ça,” reprit Liliana. “Et de ce que je sais, leur présence n’était pas prévue. Vous n’êtes pas arrivé dans une position qui aurait permis cette manœuvre. Et si je me souviens bien, dès que l’idée a été transmise à l’équipage, tu es l’une des rares à l’avoir approuvée. Tu as fait cette manœuvre alors que la passerelle était prise d’assaut. Ne sous-estime pas ce que tu as fait.”
“C’est juste que… je n’ai pas l’impression de mériter un tel honneur,” terminai-je en passant à côté du vaisseau.
Je regardais la masse de métal sortir du flanc de la montagne sous la ville. J’avais raté mon objectif de vingt bons mètres, faisant fusionner tout un côté du Berlin avec la montagne. Je ne connais pas vraiment la théorie derrière les sauts P.R.L., mais je sais que lorsqu’il est fini, tout ce qui se trouve à l’endroit d'arrivée est remplacé par le vaisseau, sauf l’air. J’ai donc enfermé des centaines de gens dans de la pierre, l’air de leur poumon remplacé par de la roche. Quelle mort horrible. À chaque fois que je revois ce vaisseau, je pense à ses gens, morts par ma faute, et dont je connais la liste de nom par cœur. Et pourtant, tout le monde me félicite d’avoir appuyé sur ce fichu bouton.
Je terminai le vol en silence, Liliana me regardant avec compassion. Je dirigeai le vaisseau vers une aire d'atterrissage jouxtant le château princier de Canterlot. Un grand nombre d’humains et de poneys se trouvaient là. J’aurais préféré qu’ils ne soient pas là. La garde royale les tenait à distance de la plateforme afin que je puisse poser le vaisseau sans encombre.
La rampe arrière se baissa, laissant sortir les dignitaires équestriens. La foule regroupée autour du vaisseau ne fit pas un bruit en les voyant, ce qui les frustra grandement. Ils devaient être habitués aux feux de la rampe. Malheureusement pour eux, ce grand rassemblement était quelqu’un d’autre. Même quand la princesse Luna descendit, elle n’eut droit qu’à des applaudissements discrets, venant principalement de la part des poneys. Elle s’arrêta devant le vaisseau pour m’attendre. Liliana me tendit son sabot afin de m’apporter son soutien.
Dès que je mis un pied sur la rampe, une grande clameur éclata dans la foule. Si la plupart des poneys ou humains présents semblaient heureux de me voir, une petite partie protestait. Je vis plusieurs bannières se lever, et si quelques-unes étaient réconfortantes, m’accueillant en tant qu’héroïne, les autres avaient des messages beaucoup moins positifs. Je pouvais y lire d’un côté : “Les humains sont dangereux”, “Les humains n’appartiennent pas à Equestria” et de l’autre : “Daniel est une honte pour l’humanité, elle l’a reniée”, “Blasphème.”
Le groupe de personnes qui était heureux de nous voir commença à crier sur les deux autres, et les esprits se mirent à chauffer. Les hurlements se firent de plus en plus fort, de nombreuses injures, autant envers moi qu’entre eux, fusèrent. Je commençais à paniquer en voyant cette terrible scène. Un premier coup fut donné, suivi d’un autre. Une bagarre générale était en train de se déclencher, et les forces de sécurité avaient du mal à agir.
Luna commença à taper avec son sabot au sol et s’apprêta à hurler sur la foule, mais elle fut interrompue par une fanfare. Tia à la rescousse, encore. Il faut dire que Luna passait beaucoup de temps auprès des humains, et certains poneys étaient persuadés que nous l’avions corrompue ou remplacée. Heureusement, sa sœur était de notre côté. Elle arriva, toujours aussi majestueuse, et se plaça auprès de Luna. Les deux princesses regardèrent la foule à l’unisson, avant de commencer à parler avec une voix très forte, qu’elles m’avaient toutes deux présentée comme la voix royale de Canterlot.
“Peuple d’Equestria,” commença Celestia
“Et humains accueillis sur nos terres,” continua Luna
“Nous sommes déçues de votre attitude,”
“Nous pensions que les valeurs équestrienne que sont l’amitié et le respect,”
“S’appliqueraient autant sur notre propre peuple que sur celui de nos alliés.”
“Nous préfèrerions ne pas avoir à agir, mais si vous continuez dans cette voie,”
“Nous n’aurons d’autre choix que d’appliquer une forte sanction sur chacun d’entre vous.”
“Alors maintenons calmons les esprits,”
“Et préparons-nous tous ensemble aux festivités de demain,” fit Celestia
“Dans la paix et l’amitié,” termina Luna.
Voir les deux dirigeantes d’Equestria faire un tel discours interrompit toutes les bagarres. La seule chose que je voulais faire c’était de fuir cette plateforme, mais je devais suivre les deux princesses vers leur palais pour le décorum. J’avais hâte de retrouver Thaenn, ma future navigatrice, et plutôt agréable à regarder si on me le demande, et Cerberus, ma future… garde du corps ? Elles nous attendaient toutes deux au palais afin que j’apprenne à mieux les connaître avant le départ du Black Spade dans trois jours. Au moins ce soir ça devrait être calme dans le bar… enfin aussi calme que peut être un bar rempli de militaires humains et poneys.
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A part ça, pas de gros problèmes, ci ce n'est un petit passage au présent vers le tiers alors que le reste est au passé. Pas de quoi fouetter un chat, cependant.