Il faisait doux cette nuit là. L'hiver était bel et bien reparti.
Entre les deux grandes façades des bâtiments qui délimitaient la ruelle, un jeune homme vagabond s'estimait heureux. Il ne connaissait pas ce complexe un peu éloigné de la ville mais il lui semblait que le coin était bien abrité et plutôt tranquille.
Il avait bien besoin de ce sentiment de sécurité. C'était la première nuit qu'il passait dehors depuis un petit moment et certaines appréhensions avaient refait surface. Au moins, il n'avait pas eu à subir la morsure glaciale des nuits d'hiver cette année. Tout ça grâce à la rencontre opportune d'un ami d'enfance plutôt charitable et qui disposait de quelques mètres carrés de trop.
S'emmitouflant dans sa grosse couverture, le jeune homme à la longue chevelure en bataille repensait à son séjour. Ce vieux copain avait toujours été quelqu'un d'un peu spécial. Le genre timide qui préférait largement la compagnie des tubes cathodiques à celle de ses petits congénères. Un peu comme le jeune homme, lui-même en fin de compte …
Il était amusant de le voir toujours autant fan de la même série de dessins animés qu'ils regardaient ensemble autrefois.
Un dessin animé sur des poneys, des licornes et des pégases vivant dans un monde magique. Rien que ça ! Mais le jeune homme n'était pas bien placé pour juger. Revoir quelques épisodes durant son séjour l'avait fait retomber en enfance. Un véritable condensé de positivité et d'innocence qui avait pourtant un second niveau de lecture étonnamment séduisant.
Quand il voyait ces petits chevaux interagir joyeusement, il distinguait un monde avec un mode de vie communautaire où chacun pouvait apporter sa petite contribution sans se soucier d'où il allait dormir, ce qu'il allait manger le soir et s'il allait se trouver quelqu'un pour l’accueillir chez lui. Au fond, c'était un peu ce à quoi il avait toujours rêvé.
C'était un joli rêve. Un fantasme coloré qui semblait d'abord niais et stupide mais qui pourtant tournait peu à peu à la fascination. La tête posée contre son sac à dos, le vagabond ne pouvait pas s'empêcher de se demander :
« Et si quelque chose comme ça existait vraiment ? »
L'absurde idée ne dérangeait pas le jeune homme sur le moment. Il y réfléchit même longuement tandis que le sommeil l'envahissait peu à peu. Quand ses yeux finirent par se fermer, il baignait dans une étrange satisfaction.
La tête emplie d'idées et de concepts purs et innocents qui reflétait son idéal, de petites créatures équestres de toutes formes et de toutes couleurs qui lui sourient et qui l’accueillent à bras ouverts, le jeune homme s'endormit sur une simple pensée :
« Pfft ! Tu peux toujours rêver ! »
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« … Monsieur ? »
Une voix vint tirer le vagabond de son sommeil. C'était le milieu de la nuit. Qu'est ce qu'une voix agréable comme celle-ci pouvait lui vouloir ? Il se redressa et, de ses yeux brouillés par le réveil et, de façon générale, par le manque de suivi ophtalmique, il devina tout de même la silhouette mal éclairée d'une femme mûre devant une façade de la ruelle. Elle se tenait à un mètre à peine et ne semblait pas vouloir bouger.
« Ah, j'ai compris ! », pensa-t-il, « J'ai pas le droit d'être là, c'est ça ? Allez, t'inquiète, je vais pas faire d'histoires … »
Alors qu'il subodorait une confirmation de ce qu'il imaginait, la femme n'eut de réaction que de s’avancer sans crainte. Étrange. Quand l'éclairage public dévoila son visage, le jeune homme pût y lire beaucoup de choses mais la fermeté et la confrontation n'en faisaient pas partie.
« Excusez-moi de vous réveiller. », fit-elle, d'un ton doux et aimable. « Je travaille à l'accueil du bâtiment à côté. On a des chambres de libre. Vous voulez venir ? »
Le jeune homme pencha la tête sur le côté quand il pensa avoir mal compris. Cette femme venait-elle vraiment de l'inviter à passer la nuit à l’intérieur ? La première nuit qu'il allait passer dehors depuis plusieurs semaines ?
Il regarda un instant son visage. Ce sourire aimable, cette expression sincère et amicale qu'elle lui accordait n'avait rien à envier à ceux des poneys dont il rêvait plus tôt.
Le jeune commença à sourire. Les coïncidences sont vraiment une chose étonnante …
Peut-être que ce monde était plus proche de son rêve qu'il ne le pensait …
Peut-être qu'il suffisait juste depuis tout ce temps d'y penser suffisamment fort ? …
« Monsieur ? »
Le jeune homme sortit de sa transe naissante et se focalisa à nouveau sur elle. Inutile de faire attendre plus longtemps cette charmante personne.
« Euh … oui ! Oui, bien sur ! Merci ! Vraiment ! C'est tellement … Laissez-moi juste prendre mes affaires. J-je vous rejoins. »
Elle acquiesça de la tête avec toujours la même bienveillance. Le vagabond enthousiaste s'empressa de rouler sa couverture dans son gros sac à dos et de porter ce dernier sur ses épaules. La femme avançait doucement en lui indiquant le chemin. Ils contournèrent le mur et la façade éclairée du bâtiment se présenta à eux. En un instant, ils passèrent les portes automatiques et une salle d'accueil très coquette se présenta aux yeux du jeune homme.
Le décor était certes particulier. Les meubles montraient beaucoup de courbes et il y a avait une présence importante d'objets en verre et de plantes vertes. Le tapis qui recouvrait toute la pièce était ras et bien entretenu avec des motifs simples et les murs étaient couverts de peintures et de photos.
Beaucoup d'entre elles représentaient des végétaux en gros plan ou des formes artistiques un peu plus abstraites. L'une d'entre elle contenait même le dessin de trois diamants étonnamment similaires à la marque que portait un des poneys du dessin animé en témoignage de son talent.
A part ces peintures, le jeune homme distinguait des tableaux contenant les photographies artistiques de fines mains de femmes, de bustes de femmes maquillées et même de jambes de femmes parfaitement entretenues, toutes accompagnées d'un même slogan :
La beauté est en chacun
Laboratoires Equestria
« Quoi ? »
Le jeune homme plissa immédiatement les yeux pour distinguer plus clairement le texte. Quand il le lut à nouveau, ce dernier disait :
La beauté est en chacun
Laboratoires Epidermia
Le jeune homme gloussa doucement de sa méprise. Pourtant, quand il y pensait, les signes commençaient à s'accumuler.
Les pensées sur lesquelles il s'était endormi, l'amabilité de son hôtesse, la marque dans le tableau, tout ça allait étrangement dans le même sens. Pourquoi s'arrêter là ? Si ça se trouve, il aura un compagnon de chambre et ce sera un poney !
Le jeune homme semblait se perdre dans son enthousiasme. Il fallait pourtant redescendre sur Terre. Ce n'était pas ici qu'il allait trouver de poney ou de magie, juste le gîte et la compagnie. Mais c'était déjà ça.
« Tout va bien, monsieur ? »
La femme l'interrompit dans ses pensées une nouvelle fois. Elle lui souriait toujours de son sourire aimable.
« Oui, oui. », s'empressa de répondre le jeune homme, confus. « C'est juste que … je trouve cet endroit étonnant. »
« Ah ? Comment ça ? «
« Eh bien … », il réfléchit un instant. Au delà de sa petite méprise, il y avait bel est bien quelque chose qui le gênait ici et il ne tarda plus à réaliser quoi :
« … V-vous avez des chambres ici ? »
« Oui … On ne dirait peut-être pas vu d'ici. C'est parce que le rez-de-chaussée sert de laboratoire pour nos produits. Les chambres sont juste au dessus, vous me suivez ? »
Le jeune homme haussa les épaules. Il ajusta sa bandoulière et suivit la femme dans l'escalier.
Une fois à l'étage du dessus, la décoration semblait en effet un peu différente. Plus sobre, plus nette et plus carré … Étrange, n'était-ce pas plutôt dans ce genre d'espace que des produits devaient être conçus ? Bah. Ce qu'il en savait … De toutes façons, il fut à nouveau distrait dans sa réflexion :
« Ah, monsieur, au fait ! Désirez-vous prendre une douche avant de vous coucher ? Ou quelque chose à manger ? »
Le jeune homme sourit à nouveau devant la prévenance de son hôtesse. Honnêtement, il avait juste envie de dormir à ce moment mais il n'avait pas envie de contrarier une personne si aimable.
« Eh bien, écoutez, si vous le proposez ! ... », accepta-t-il donc en écartant une mèche de cheveux.
Immédiatement, il lui fut présenté une porte attenante derrière laquelle se trouvait une petite salle de bain avec une simple cage de douche, lavabo et sanitaires.
« Prenez votre temps. » , l'invita son hôtesse avant de refermer la porte derrière lui.
Le jeune homme n'avait pas vraiment l'intention de s'éterniser pour autant. Il sauta dans la douche et passa rapidement un coup de savon derrière les oreilles quand la porte s'entrouvrit.
« Monsieur ? Je vous dépose juste des vêtements pour la nuit. Je ne vous dérange plus. Bonne douche ! »
« C'est une farce ? »
Pourtant, en s'approchant de la pile de tissus, il constata qu'il s'agissait bien d'une chemise de nuit légère et bien adaptée à l'activité du chauffage central.
« OK … 'Va falloir ouvrir l’œil … », pensa-t-il, sourcils froncés. « Si je n'y prends pas garde … elle ne voudra plus me laisser partir ! »
Il rit jaune puis décida de finir ce coup de savon derrière les oreilles. Quelques minutes plus tard, il sortit de la salle avec son nouvel apparat. Son hôtesse l'attendait à une table avec un plateau sur lequel étaient posés des petits gâteaux. Elle lui souriait toujours.
Le jeune l'y rejoint sans attendre. Il y a avait quelque chose de vraiment agréable à se sentir chouchouté comme ça. A peine assis, la femme le complimenta :
« Cette chemise de nuit vous va très bien. »
« Ah ? Oui, bof. Si j'arrangeais un peu ce qu'il y a autour, peut-être. », répondit le jeune homme en croquant dans un des gâteaux.
« Oh, ne dites pas ça. Pour une personne devant malheureusement se résoudre à passer la nuit dehors, vous avez un beau physique. »
Le jeune homme était flatté par le compliment mais hocha la tête en désapprobation.
« Vous exagérez. Bon d'accord, depuis un bon nombre de semaines, j'ai eu l'occasion de me débarrasser du plus gênant mais il me reste quand même quelques marques indélébiles des hivers précédents. »
« Oh, voyons ! Il ne s'agit que de cicatrices. Croyez-moi. Il ne manque vraiment pas grand chose pour parfaire votre apparence. »
« Si vous le dites … »
Le jeune homme avala deux ou trois gâteaux dans un silence qui commençait à s'installer. Il n'avait pas l'intention de manger plus que ça. Quand il releva les yeux vers son hôtesse, elle semblait pensive. Elle finit par échanger un regard avec lui et reprit la parole :
« Vous savez. Nous sommes un laboratoire de produits esthétiques et cutanés. Je suis sûre qu'on pourrait arranger ça en un rien de temps. »
« Ah oui ? »
« Bien sur ! Nous disposons des meilleures avancées dans le domaine. Votre peau pourrait être comme neuve avant même que vous vous en rendiez compte ! Si vous avez fini de manger, je peux vous montrer tout de suite. »
Quelle passion dans ces mots. Au fond, le jeune homme se moquait un peu de son physique mais il avait bien renoncé à contrarier son hôtesse.
« Eh bien … je serais curieux de voir ça. »
Sur ces mots, le regard de la femme sembla s'illuminer. Elle enjoint immédiatement le jeune homme à la suivre vers une salle attenante. Elle poussa la porte. Le premier regard à l'intérieur surprit le jeune homme. Des paillasses couvertes de produits et d’ustensiles de chimistes, des barres à perfusion, des chaises de patient. Il haussa le sourcil.
« Je vous en prie, asseyez-vous ! », minauda la femme. Bizarrement, son sourire ne semblait plus aussi sincère maintenant … Mais le jeune homme ne trouvait pas la force de refuser. Il ne savait pas vraiment pourquoi. D'une certaine façon, il ne voulait pas écouter les soupçons qui envahissaient sa tête. Son incrédulité ne pouvait pas laisser passer ça.
« Tous ces signes … ça ne peut pas être pour rien … Mais elle est sincère, hein ? Je dois lui accorder le bénéfice du doute. Elle veut être mon amie, hein ? Juste être … mon amie ? … »
Son corps fonctionnait presque machinalement. Il s'assit dans le siège, les yeux écarquillés par le doute et la confusion.
« Tout va bien ? V-vous êtes bien installé ? »
Elle n'obtint en réponse qu'un hochement de tête. La nervosité du jeune homme semblait déteindre sur elle.
« Bon. Ça va piquer un tout petit peu. M-mais il n'y a rien à craindre. Tout ce que vous avez à faire, c'est de vous détendre et de vous imaginer sans la moindre cicatrice et sans autre défaut. Ne pensez à rien d'autre. D'accord ?
« … Pourquoi ? », osa le jeune homme.
« … pour vous aider à vous détendre. Pour … N-ne craignez rien. Tout va bien se passer. J-j'y vais, OK ? »
Le jeune homme sentit un immense frisson l'envahir quand une aiguille vint transpercer sa peau. Il resta paralysé un instant tandis que le produit coulait dans ses veines. Un étrange sentiment de chaleur et de vertige commençait à se faire sentir. Sa tête tremblait, son corps entier tremblait et brûlait. Il voulait se lever, partir d'ici à tout prix, mais ses bras, ses jambes, plus rien ne lui semblait répondre comme il le devait.
Ses jambes avaient l'air se tordre sous ses yeux exorbités puis se bloquer. Il ne ressentait pourtant rien. Ce n'était pas la réalité. Sa vision était corrompue mais il ne pouvait rien faire. Son imagination semblait prendre le dessus sur tout le reste et sa panique ne faisait qu'accentuer l'horreur des images. Quand il tourna la tête pour répondre à la femme qui s'adressait fermement à lui, ce n'était plus elle.
Ce qu'il avait devant lui n'était pas humain. C'était une forme. Une créature monstrueuse avec un sourire carnassier d'où s’échappaient les cris de la femme qui se répétaient, devenant peu à peu un horrible rire.
Le jeune homme commença à hurler. La forme bougeait, se transformait. Elle flottait à travers la pièce au rythme de la suffocation du jeune homme. Quand elle finit par s'arrêter, il ne distinguait plus rien d'autre dans la salle. Maintenant, elle se tenait à environ deux mètres et ressemblait à …
« Oh non … non … »
Devant les yeux du jeune homme, le poney se tourna doucement. La seule chose que la créature avait gardé de sa forme originale était ce terrifiant sourire aux crocs acérés. Le reste n'était qu'une masse sombre sur laquelle étaient posés deux yeux rouges énormes aux pupilles dilatées.
Les larmes coulaient. La respiration accélérait encore. La créature se tint immobile quelques instants dans la souffrance grandissante et la pure terreur. Soudain, il y eu un son. Comme un ricanement de poney, mais gravement altéré. En un instant, la créature était droit devant le jeune homme, le regardant droit dans les yeux. De sa gueule ouverte sortit une voix nasillarde et impossiblement crissante :
« Coucou, mon ami ! »
« NON ! »
La terreur du jeune homme s'échappa dans un unique et puissant coup dirigé droit entre les yeux de l'horreur. Il ne put savoir si l'entité avait ressenti quoi que ce soit puisque le geste semblait l'avoir fait disparaître. Maintenant tout était noir. Il n'y avait plus aucun bruit, plus aucune douleur, plus aucune sensation. Le jeune homme était seul avec son esprit.
« Non … Pas un poney. C'est pas un vrai poney … Twilight ! A l'aide ! A l'aide ! »
Mais il n'y avait plus rien …
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Nan mais !
Bon plus sérieusement, ça fait plaisir de voir un de tes plus gros projets enfin lancé ;)
Attaquons par ce qui m'a fait tiquer :
Je sais que ce n'est pas vraiment le point fort de ta fic, mais il faut penser à introduire un passé à ton sdf. Pour l'instant, tout ce qu'on sait, c'est qu'il est jeune (on ne sait pas à quel point) et qu'il à un pote un peu nerd avec qui il aimait regarder MLP. On n'a aucune piste du pourquoi il s'est fait mettre à la porte ni du pourquoi il est dans la rue. Important ça aussi. Il y a également quelques petites tournures qui manque parfois de style (question de goût) et je crois comprendre pourquoi il fait mention de Twilight en dernier recours mais va falloir un peu préciser cela. Sinon, dernier truc qui me dérange, c'est l'aspect un peu trop maléfique de sa vision. Enfin, rien n'est très clair, mais je sais que tu aimes t'implémenter dans le réel donc une figure aussi satanique ça fait forcément tiquer. Enfin, ça c'est le point le plus brumeux pour moi. Après, faut savoir que le monde de la rue n'est vraiment pas tendre. Ton personnage devrait être plus méfiant.
Les bon points : des poneys, c'est déjà ça hein ;). On a un environnement très correctement décrit, même si un peu plus de descriptions ferait pas de mal ^^' tout ce qui est placé ne l'est pas sans raison. Les mouvements sont fluide quoique un peu mécanique par moment. L'histoire reste très intriguante, et je suis certain que plus d'uns seront surpris sur la suite des événements x).
Un par semaine ?!! T'es vachement ambitieux ^^' prend le temps, va pas trop vite. Un youte les deux semaines me semble déjà plus raisonnable. Surtout pour ce que tu ambitionnes.
Je compte sortir un chapitre par semaine. Je ne sais pas si ce rythme sera tenable mais j'essayerais très fort ;)
*s'en va vers l'horizon*
Spoiler ! Y'aura des poneys !
J'espère que la suite te plaira quand même. :)
Soit ça, soit je mettais un clodo en couverture pour être sur de rien spoiler. Au choix. ;)
J'aime bien l'image de couverture même si ça spoil un peu (sûrement en bien).