Sûrement, Celestia n’avait jamais autant aimé ses jours et son soleil depuis le bannissement de sa sœur. La transformation de Luna en cet être de cauchemar qu’était Nightmare Moon avait transpercé le cœur de Celestia, laissant traumatisme et regret s’infecter sur la plaie encore ouverte. Elle en ressentait constamment la douleur vive mais arrivait à se l’effacer du visage pour ne point paraître telle une traîtresse aux yeux d’Equestria qui elle, se montrait fortement ravie d’avoir vu ce monstre nocturne chassé de la surface terrestre, et espérant ne jamais le revoir descendre de la voûte céleste.
Et pourtant, quoique la princesse sût encaisser le choc de cette séparation violente, quoiqu’elle eût facilement passé cet instant difficile, quoique les équestriens s’en revinssent à leurs tâches quotidiennes, ne pas soigner une blessure pouvait entraîner des maux bien pires que leur prédécesseur. Et ce furent ces maux, ces malédictions qui eurent contraint, contraignent et contraindront Celestia d’avoir pour la première fois peur de la nuit. Jamais elle n’eut songé que le fruit d'amour de sa sœur aurait pu être un jour un vecteur de haine pour elle.
Pourtant la journée avait bien commencé. Celestia, tous comme les équestriens, s’occupait de ses tâches quotidiennes: rencontrer des personnalités, négocier en diplomate, répondre à diverses lettres, organiser des réunions et des débats sur l’avenir du pays… bref, exécuter son rôle de princesse.
Suite à quatre heures de travaux intensifs suivant le repas de midi, Celestia se dirigea lentement vers ses quartiers, dans son salon, où elle pourrait tranquillement déguster son thé réparateur tout en continuant la lecture d’un des romans d’Acylius, ce poney terrestre qui n’arrêtait pas de raconter dans ses biographies à quel point il aimait la bière.
Elle déambulait, rêveuse à ce petit plaisir habituel des cinq heures qu’elle s’apprêtait à rejoindre. Il ne manquait plus que le joli sourire familié de sa petite sœur pour… Celestia fit taire sa pensée.
Rentrant alors dans un des ces multiples et larges corridors que comptait le palais de Canterlot, elle s’arrêta un instant devant l’une des immenses fenêtres pour s’en approcher. Elle savourait avec jouissance la chaleur des rayons de son étoile bien-aimée tout en observant ce qui se trama en bas. Elle vit, dans l’un des jardins du palais, ce pégase aux sabots verts dont elle se souvint du nom, qui taillait les haies de ce même jardin. Oui… ce pégase avait été engagé par le personnel domestique en tant que jardinier. Et une fois, l’ayant croisé, ils avaient discuté ensemble. Le pégase lui parlait de sa passion à regarder les fleurs pousser de l’état de germe, à celui de floraison. Elle se souvint aussi qu’en étant intéressée et même légèrement admirative du jardinier, elle avait sacrifié une petite partie de son temps à l’interroger sur sa vie. Et c’est ainsi qu’il lui expliqua que sa passion à regarder les plantes pousser lui revenait à l’esprit à chaque fois qu’il remarquait que le ventre de sa femme avait gonflé et que finalement… être parent, c’est un peu comme être jardinier. Oui. Il avait une belle vision de la vie pour un poney de seulement vingt-cinq ans. Et jamais Celestia n’aurait deviné que cette petite histoire que tous les adultes racontaient aux poulains sur comment on fait les bébés, serait plus réaliste qu’il n’y parait.
Comme quoi, vous avez beau être une puissante alicorne immortelle à la sagesse et au savoir séculaires, les plus jeunes et les plus petits sauront toujours vous apprendre de nouvelles choses. Même sa petite sœur lui avait… Celestia chassa brutalement cette pensée.
Ce qui la fit sortir de sa mémoire et remarqua alors que le jardinier intentionna à larciner discrètement une pomme sous l'oeil attentif et amusé de sa dirigeante. Elle ignorait pour quelle raison le pégase commettait cette acte mais Celestia laissa échapper derrière sa bouche fermée un petit rire. Elle continua sa marche dans le long couloir jusqu’à ses quartiers, comme si elle n’avait rien vu, ni entendu.
Sa marche fut aussitôt accompagnée par des gazouillis d’oiseau voletant et batifolant. Gazouillis qui…
"Où es-tu Celestia?"
Celestia s’immobilisa. Une antique mélodie enfantine et familière vint frapper à ses tympans. Ce son d’un âge révolu aux oreilles du temps mais pas à ceux de Celestia. La question résonnait tel un écho de rappel sombre dans son crâne. Et ce… ce silence… le silence indescriptible et innommable… tellement il est silencieux… avait envahi subitement la pièce. Ce… il suivait toujours la question. Il a tout brisé… pas seulement son corps… le temps aussi se brise… les oiseaux sont figés… en plein vol. Et pourquoi le soleil… mon soleil… il a disparu. Pour… pourquoi?
Alors que les ténèbres s’installèrent, la question se pressa à rythme lent… avec toujours cette même mélodie que Celestia semblait connaître depuis longtemps alors que… que non. Elle ne la connaissait depuis qu’une semaine… depuis le départ en exil de Luna pour être exact.
"Où es-tu Celestia?"
… …Non… ce n’est pas possible… je… je ne peux pas… déjà… y être.
Celestia aurait aimé dire cela à voix haute… mais le… le silence étranglait sa gorge. Elle ne pouvait rien dire… elle pouvait juste le penser mais…
"Où es-tu Celestia?"
Quoique la question ne fût pas bruyante… elle faisait horriblement mal à ses oreilles. Elle aurait aimé les boucher avec ses… ses sabots mais… mais cette effroi qui connaissait si bien ses faiblesses… l’avait gelée sur place.
"Où es-tu Celestia?"
Il faisait même… surprenemment froid… un froid à en faire pâlir la Mort. Et cette question qui se répétait en bou…
"Où es-tu Celestia?"
C’est bon… Celestia avait repéré la source de la question. Derrière… Derrière la porte dont elle venait. La Chose à la voix puérile de sa sœur se trouvait derrière la porte…
"Où es-tu Celestia?"
À la question, ladite porte grinça. Et Celestia… sachant que la Chose s’approchait d’elle… chercha à fermer les yeux… en se suppliant à elle-même "Que ça s’arrête, que ça s’arrête par pitié!"…
"Ceeeleeestiaaa…"
Elle aurait pleuré si elle l’avait voulu… elle aurait fermé les yeux si elle l’avait voulu… elle se serait même suicidée si elle l’avait voulu… juste pour sortir de… ce cauchemar. Mais l’effroi… ce silence… et cette question qui se balançait tel un métronome…
"CELESTIA!!!"
Une masse noire fondit sur la princesse. Et alors qu’elle sentit le néant, la mort la prendre…
Elle ouvrit les yeux en sursaut, en lâchant un hurlement de terreur. Celestia n’arrivait plus à penser… à être elle-même. Sa respiration imitant d’énormes spasmes, soulevait la couette de son lit à un rythme effréné. Son inspiration bruyante ne se relâchait pas. Au bout de longues minutes qui lui semblaient éternelles, elle lâcha une profonde expiration de soulagement. Elle dit alors à haute voie "Ce n’était qu’un cauchemar.".
Elle posa ensuite son regard sur l’horloge qui était là, sur l’un des murs de sa chambre à coucher. Son tempo lui rappela celui de cet étrange métronome qu’elle entendait sans pour autant l’entendre. Celestia posa à présent son regard ailleurs et constata avec horreur qu’il faisait toujours nuit noir. Un sanglot se fit entendre au fond de sa poitrine.
"Je n’en peux plus… je ne veux pas… me rendormir. Par pitié Luna… laisse-moi tranquille… pardonne moi."
La complainte gémissante de Celestia perturba légèrement le silence nocturne de sa chambre. Elle sortit lentement de son lit et commença à faire les cent pas pour combattre le sommeil qui se révéla être désormais son pire ennemi. Elle resta dans cette attitude pendant de longues, longues minutes. Et cette horloge qui continuait de marquer le temps. À force de l’entendre, de se graver profondément dans son esprit, Celestia finit par bouillir de rage et le sommeil qui ne cessait de l’harceler transforma cette rage en une folie violente. Elle saisit de par sa magie, sa table de chevet pour l’envoyer se fracasser contre l’horloge en poussant un cri agacé et sauvage. L’horloge tomba en miette, et le rythme affolant avec.
Après avoir eu un sentiment de victoire, elle s’allongea de travers sur son lit. Oui, elle n’avait pas l’habitude de se comporter ainsi mais cela lui offrit l’occasion d’extérioriser son angoisse qui l’habitait depuis son réveil. À sa grande surprise, on toqua à la porte de sa chambre. Elle regarda la porte vibrer sous les coups. Intriguée, elle se lève et s’en approche, et ressentit une chose familière et désagréable qui l’envenima et lui donna des fourmis dans les sabots. C’était cet effroi qui l’avait envahie dans son précédent cauchemar. Elle stoppa juste devant la porte et porta lentement son sabot à la poignée. Elle eut un moment d’hésitation et osa élever la voix.
"…Qui est là?"
Elle aurait souhaité que son cœur s’arrête de battre si ce qu’elle entendait ne fut autre que sa sœur. Ou même pire, cette Chose! Mais après un long silence après le questionnement de Celestia, de l’autre côté de la porte, une voix virile s’éleva.
"Votre majesté, j’ai un message important à vous faire transmettre."
La princesse se fit toute rassurée en ouïssant avec joie la voix d’un de ses gardes. Elle n’était plus toute seule. Elle s’empressa alors d’ouvrir et se rendit compte avec incompréhension que le garde ne se trouvait pas juste en face d’elle… mais à dix mètres du seuil de la porte. Il était là. Avec sa lance, son armure. Mais la simple absence de paupières sur son visage découvert suffisait à Celestia pour comprendre qu’elle n’en avait pas fini avec son calvaire. Ses oreilles s’effondrèrent petit à petit sur ses tempes, tout comme son sourire et l’espoir luisant dans ses yeux.
Le… le silence revient… subitement… ce silence qui engouffrait à grande gobée tous les autres silences. Et le métronome… le revoilà. Celestia arrivait encore à cligner des paupières et prit compte qu’elle n’avait pas perdu le contrôle de son corps comme la dernière fois. Mais elle ne put détacher son regard des yeux livides du garde qui semblait aspirer tout regard en ses mornes orbites. Et l’obscurité impénétrable à l’arrière lui donnait d’avantage l’aspect d’un émissaire du mal qu’autre chose.
"Elle est la peur...", répondit le garde sans ton particulier.
"De… de qui… de qui parlez-vous?", balbutia Celestia dans ses spasmes de terreur.
"De Elle… À moins que vous préféreriez que je la nomme comme votre pensée le fait?"
"C… c’est-à-dire?", lui répondit Celestia refusant de comprendre l’horrible vérité.
"Elle est ce que vous appelez la Chose... "
Une présence s’incrusta à ces mots… comme si elle avait été invoquée par la parole du garde déshumanisé. Celestia la ressentit… telle une lame projetant la perfide intention de la faire saigner dans son dos. La princesse aurait préféré ne plus bouger… par peur qu’à la moindre de ses légères réactions détectées… La présence ne cherchât à l’égorger. Et pourtant… une tentation traîtresse l’aguicha, lui donnant l’envie pressante de tourner le cou ne serait-ce… que pour vérifier si… si la Chose était là. Le garde ajouta.
"On vous déconseillera et vous vous déconseillerez vous-même de ne pas regarder derrière vous… "
Malgré l’avertissement du garde, Celestia tourna délibérément la tête… mais à la place de la Chose… ou du moins sa sœur… elle ne vit rien d’autre que le garde… le même… qui continua.
" …et pourtant vous le ferez quand même… car Elle en a décidé ainsi... ne regardez pas devant vous."
Celestia aurait aimé lui demander de la secourir… car bien qu’il n’eût rien d’amical… il restait moins hostile et plus coopératif que la Chose. Mais à la seconde où elle cligna des paupières pour humidifier ses yeux… Le garde s’était évaporé… sans laisser aucune trace. La présence… devant elle cette fois, insufflait l’air pour ensuite la relâcher à fort souffle… souffle bruyant et bestial qui caressait la joue de sa proie frémissante. Celle-ci n’osa pas regarder devant soi. La dernière phrase du garde se répétait au rythme du métronome du silence.
" …ne regardez pas devant vous… …ne regardez pas devant vous… "
Une question vint de l’avant de celestia dont l’origine se fit toute proche.
"’Tia, pourquoi tu ne me regardes pas? Pourquoi tu m’ignores? Réponds ‘Tia, je t’en prie."
Dans un futur proche, Celestia ouvrit ses yeux et réalisa qu’elle était dans son lit, la nuit toujours aussi noire et toujours cet implacable son de métronome que dégageait l’horloge qu’elle n’avait finalement pas cassée. Elle en avait assez de se réveiller et de se rendre compte qu’au final elle dormait depuis tout à l’heure. Mais cette fois-ci, elle était bien consciente.
"Comment m’assurer que je dors ou non?", pensait Celestia.
Sa réflexion à peine débutée, sa tête fut aussitôt prise d’assaut par le martèlement chronique du métronome.
"C’est intolérable.", se plaignit la princesse.
On frappa à sa porte… encore une fois…
"’Tiiiiaaa… ", Chantonna une voix de pouliche derrière la porte.
Celestia se leva de son lit et observa vigoureusement la poignée inerte, sans bouger. Le métronome… cette philharmonie infernale du silence… elle montait en crescendo. Chaque coup se voulait plus pressant et plus fort. Leurs échos résonnèrent dans les oreilles de Celestia et allèrent se percuter sur chaque point de son corps qui vibra à leur tour à chaque unisson entre les coups du métronome et les coups derrière la porte.
"’Tiiiiaaa… ", ressuscita la petite berceuse mélodique sous les battements sourds de la porte. "…Viens m’ouvrir s’il-te-plaît."
Elle ne bougea pas… refusant d’ouvrir. Par peur de laisser l’occasion à la Chose de s’approcher d’elle. Et si c’était sa sœur? Juste sa sœur qui venait pour lui demander des câlins… comme elle avait l’habitude de le faire après avoir vécu un mauvais rêve ? Peu importe… Celestia aussi aurait souhaité avoir des câlins avec ce qu’elle vivait … puis de toute façon, son effroi était seul maître de son corps. Quoiqu’elle eût décidé… elle n’aurait rien pu faire.
"’Tiiiiaaa… ", la petite voix se voulant insistante. "Ouvre-moi."
Long silence… le métronome s’est subitement arrêté… l’horloge s’est subitement arrêtée… Les coups sur la porte se sont subitement arrêtés… la chanson s’est arrêtée… juste… ce silence… indescriptible et parfait. Un autre air naquit dans la pièce… celui de la poignée qui… pivotant lentement… cran par cran… laissa échapper un crissement d’engrenage. La Chose derrière la porte essayait de rentrer. Dans quelques secondes… Elle sera à l’intérieur… Elle aura atteint Celestia. Par audace, Celestia se précipita sur la poignée pour la bloquer. La Chose derrière la porte tenta de la forcer avec brutalité. Celle-ci fut secouée violemment de l’extérieur sous l’obstination de Celestia qui ne libérait pas l’emprise sur la poignée et qui pesait de tout son poids sur la porte pour éviter qu’elle ne soit défoncée.
"CELESTIA!!! LAISSE-MOI RENTRER!!! ", hurla la Chose.
Un hurlement rempli de haine… de la voix de sa sœur. Elle ne retenait plus ses larmes, sa force se concentrant trop dans le danger imminent. Comment… comment une telle haine pouvait sortir de la bouche de ce qui semblait appartenir à sa sœur? Non... ce n’était pas Luna… pas même Nightmare Moon… juste cette Chose qui usurpait la parole de sa chère et unique sœur. Sous l’écrasement de tant de chagrin et de peur froide, Celestia se demandait encore comment elle s’y prenait pour continuer de résister à cette force démoniaque tentant de rentrer chez elle… en elle.
"’Tia… qu’est-ce que tu fais? Pour… pourquoi me refuses-tu?", gémissait une petite voie plaintive non pas derrière la porte… mais juste à côté d’elle.
Celestia tourna la tête et un cri muet déchirant l’air sortit de ses lèvres ébahies… foudroyées par cette vision de cauchemar. Sa sœur… sa sœur sous son état de pouliche… était là. Son visage de mort était imprimé sur sa tête… détachée du reste. L’expression de la tête pendue dans les aires… marquée au fer dans ses yeux… montrait une innocence immolée et trahie… d’où coulaient des larmes de sang. L’effroi… ce sentiment mortel de culpabilité… lui paralysa le cœur.
La porta céda brutalement… et Celestia fut projetée au sol… face plaquée au plancher. La Chose se jeta sur elle… la couvrit… s’infiltrant dans son corps… puis en son âme… où le pale glacial s’y embrocha… et fit réveiller sa pauvre victime.
Celestia s’éveilla de nouveau… cette fois-ci possédée par des tremblements et des pensées morbides… Le métronome du silence ne s’invoquait plus… il n’y avait rien dans cette cage infernale… à part elle et Elle. Celestia larmoyait dans sa souffrance… dans cette effroyable conscience qu’elle était coincée dans cette mise en abîme… la faisant plonger inexorablement vers les noirs abysses où le Léviathan l’attendait grande gueule béate… dernière porte avant l’Enfer.
Quand ce cauchemar allait-il s’arrêter… ? elle ne le savait pas mais Elle… ne l’espérait pas. Quand allait-elle se réveiller… ? elle ne le savait pas mais Elle… ne le souhaitait pas. Rien ni personne ne le savait… c’est Elle qui commande… c’est Elle qui présage… c’est Elle qui hait.
Sa présence prédatrice se fit sentir dans l’esprit de sa proie, qui l’ouïssait sans l’ouïre. Une bête approche. La Chose approche… Elle est là. Celestia… dont le cran rigide et discipliné avait été réduit à la frayeur d’une pouliche prise au piège par le cauchemar messager d’une cruauté sans pareille… s’abrita sous sa couverture toute tremblotante d’angoisse extrême.
La chose arriva à grande foulée… elle s’abattit sur la couette sous laquelle se terrait Celestia. La Chose battait, secouait et déchirait en lambeau ce qui restait du dernier obstacle avant le cœur de son festin… ce cœur pulpeux et gorgé de cette peur dont Elle désirait, avec avidité et cupidité, s’en délecter pour calmer un instant sa faim insatiable de démon… savourer son sang et son âme avant de la laisser vidée de toute pensée, de toute conscience, de tout sentiment… jusqu’à la dernière goutte.
Le dernier voile tomba… et alors Celestia vit la Chose… Elle était au-delà de tout ce que ses peurs pouvaient imaginer de pire. Cette bête noire à l’aspect innommable… ressemblait à Luna sans lui ressembler… ressemblait à Nightmare Moon sans lui ressembler… ne semblait ni sortir de l’imaginaire… ni de la créativité naturelle… mais d’un lieu bien plus sombre et plus redouté encore… dont tous en ignoraient le nom. Des multitudes de lames acérées dans sa gueule aussi large qu’était sa voracité… recouvraient l’intérieur de sa bouche… chemin tortueux vers le trou noir au fond. Et les yeux de la bête… crevaient ceux de sa victime par la haine et la terreur qu’ils déflagraient.
La bête se colla à son corps, l'enlaça, s'y agrippa sur toute sa surface… et des centaines de membres calleux s’implantèrent… pénétrant profondément sa chair… Celestia sentit sa chaleur partir… partir. La Chose s’en repaissa en donnant ce froid glacial de mort en échange. Par la peur à son paroxysme, Celestia vit sa pensée se focaliser vers la profondeur de la gueule de la bête. Sa pensée… elle ne la contrôlait plus… elle se faisait boire… dans la coupe qu’était son esprit. Sous la force implacable du désespoir… comprenant qu’elle était perdue… elle se donna en nourriture au monstre. Qu’il en finisse! Sentant la volonté se déviant, les membres s’enfoncèrent jusqu’au cœur où tout ce qui resta à Celestia de chaleur, de pensée, de sentiment, disparut peu à peu pour rassasier la faim infecte du monstre. La vue de Celestia s’embua d’un teint obscur impénétrable.
"Douce mort… doux soulagement… " Dernière pensée contrôlée de Celestia.
*****
Dans la réalité, le palais avec tout Canterlot commençait à se réveiller sous les premières lueurs du jour où, le soleil sous l’horizon, attendait patiemment que sa maîtresse lui ordonne de se lever. Les domestiques rejoignant leurs vestiaires puis les vastes salles, nettoyèrent çà et là afin que tout soit impeccable avant le réveil prémédité des nobles, surtout celui de la princesse Celestia.
Une ponette en tablier noir et blanc arriva dans les quartiers de la princesse poussant un chariot avec dessus, un déjeuner. La princesse Celestia avait, tout comme sa majesté Luna, l’habitude d’entamer son en cas au sein même de sa chambre où elle pouvait profiter de planifier son emploi du temps d’aujourd’hui pendant qu’elle sirotait un café amer. Mais bien que la journée semblât débuter à merveille, la domestique n’affichait aucun sourire, plutôt un rictus inquiet. C’en était de même pour le garde posté juste devant la porte de la chambre de sa majesté.
La valette s’arrêta juste en face du garde et croisèrent leurs regards pendant de longues secondes sans rien dire.
"La princesse ne s’est pas réveillé je le crains.", lui répondit finalement le garde avec soucie.
"Moi aussi je le crains.", lui dit-elle au même ton.
"Tous les matins, c’est pareil. On est obligé de venir la réveiller par nous-mêmes à cause de ses cauchemars répétés, à en croire qu’elle n’a pas supporté chasser Nightmare Moon."
"Elle était sa sœur avant tout. Donc bien que la princesse Luna soit une renégate, je peux comprendre pourquoi elle en est sortie traumatisée."
Le garde se tourna et ouvrit discrètement l’entrée de la chambre pour s’assurer que sa majesté dormait toujours. Oui, elle dormait à point fermé. Il y retira son museau pour se revirer face à la domestique.
"Alors ? Faut-il qu’on y retourne?", demanda la serveuse devinant déjà la réponse.
"Je crois qu’on a pas le choix. J’ai un mauvais pressentiment cependant."
"Tu répètes ça chaque matin."
"Oui, je sais. Mais là c’est particulier."
"Ca aussi tu le répètes chaque mat… "
"Ca va, ça va!", coupa net le garde.
L’étalon et la ponette entrèrent doucement dans la pénombre qui habitait encore la chambre de leur gouvernante pour s’arrêter au devant du lit. Ils étaient suffisamment proches pour distinguer dans le noir les courbes du corps de Celestia se dessiner sous son pagne d’été. En examinant ces détails, le garde reconnut qu’en dormant, la princesse Celestia était une jument belle et très agréable à regarder avec ce léger voile. Et il s’y autorisa même quelques petites rêveries osées. Cependant, un sabot vint lui tapoter l’épaule.
"Juste une question… ", lui chuchota sa collègue. "Qui se charge de la réveiller?"
"Toi bien sûre.", lui répliqua l’étalon.
"Hein? Mais pourquoi moi?"
"C’est moi qui y est passé hier. Alors c’est à ton tour."
La ponette n’avait aucune envie de s’en charger. Les dernières fois ça avait failli tourner à la catastrophe ; autant pour lui que pour elle. Elle lâcha un soupir résolu et chatouilla prudemment le menton de la princesse.
"Heum… votre majesté?", murmura doucement la domestique à l’oreille de sa maîtresse.
Soudainement, la princesse se réveilla et attrapa agressivement son serviteur à la gorge dans des gémissements de peur.
"ELLE EST LÀ! ELLE EST LÀ!", lui hurla la princesse à la figure.
"V… votre ma… jesté… ", couina la ponette qui tenta tant bien que mal à retirer les sabots étranglant son cou.
Le soldat monta brusquement sur le lit et arracha les sabots du cou de son amie avant de les plaquer sur le lit pour neutraliser Celestia. Puis il acheva son travail en collant une énorme baffe à l’alicorne affolée. Il n’arrivait jamais à réaliser ce qu’il faisait, il était tout de même sur le lit de la princesse Celestia en train de la gifler. Il avait été raillé par ses frères d’armes en leur apprenant cette histoire, insinuant qu’il avait trop bu. C’est vrai qu’il avait un peu abusé sur l’alcool cette soirée là, quoiqu’il eût dit la vérité
"Sauf votre respect votre majesté, il faut vous réveiller. C’est fini.", dit-il à sa princesse qui semblait s’être calmée aussitôt.
"C… c… c’est fini… ?", lui demanda Celestia entre spasmes et sanglots.
"Oui, princesse… ", rassura avec douceur la domestique. "Regardez par la fenêtre. C’est l’aube. C’est terminé tout ça. La nuit est finie."
Celestia regarda un instant ses sabots. Oui, elle est bien dans la réalité… cette douce réalité. Des larmes tombèrent sur ses pattes avant d’aller le faire sur les épaules du garde qui apparemment, servit encore une fois de porte-douleurs pour la princesse qui en avait grandement besoin avec ce qu’elle avait vu. Elle hurlait, comme pour exorciser quelque chose, de toutes les larmes de son corps. Avec l’étalon qui tenta lentement mais sûrement de la consoler, La serveuse rejoignit son chariot à l’entrée, désemparée. Elle aurait aimé comprendre… elle aurait aimé savoir de quoi la princesse avait bien pu cauchemarder pour qu’elle aille jusqu’à pleurnicher comme une petite fille entre les pattes d’un de ses gardes.
Elle la connaissait bien après des années de service et ça ne lui ressemblait absolument pas de se comporter ainsi. Quand elle la questionnait occasionnellement au sujet de ses cauchemars, elle avait été accueillie soit par des sanglots et des larmes, soit par une colère imprononcée.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer pendant ces nuits? Dans cette chambre? Elle ne le sait pas… et elle ne le saura probablement jamais.
…Tu porteras ce témoignage…
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Je suis sérieux.
PS: Une dernière chose. Le "s" à "séculaires" n'est pas une faute d'orthographe. C'est un adjectif qui englobe le savoir ET la sagesse. Et comme on caractérise deux concepts, il m'a semblé logique de mettre l'adjectif au pluriel sans pour autant mettre "savoir" ou "sagesse" au pluriel.
PPS: Et au sujet d'Acylius => il s'agit d'un autre écrivain sur mlp fiction qui est plutôt connu pour son expérience de l'écriture (certes il n'est pas aussi connu que BroNy). Pour résumer, j'ai oublié de préciser que c'était un Private Joke. Donc je m'attendais un peu à recevoir des critiques de la part des gens qui ne comprendraient pas ce passage. Puis même si sur certains points tu n'as pas tout compris, l'essentiel et le principal de la fiction a été saisie et ma foi... ce n'est pas plus mal.
Et si Celestia refusait de se remémmorer même si ce n'était que des bons souvenirs passés avec sa soeur, c'est tout simplement parce que le simple rappel de sa soeur lui rappelle la Chose qui l'attaque dans ses cauchemars. Il est vrai qu'on n'est pas censé le comprendre dès le départ mais la première partie de la fiction avait pour but de porter à confusion le lecteur (pour ne mettre que plus en relief ce qui va suivre).
J'avais mis ensuite "Où es-tu Celestia?". Il est vrai que ça n'a pas grand chose de significatif niveau peur. Mais sachant que je voulais faire une mise en abîme de plus en plus noir, il avait fallu commencer par quelque chose de soft... avant de... descendre plus bas.
"tu porteras ce témoignage": ce passage suit l'incompréhension de la domestique se demandant de quoi Celestia a bien pu cauchemarder. Et toi justement tu es le seul à savoir ce qui s'est vraiment passé. Et c'est pour cela que "tu porteras ce témoignage".
Après il est vrai que le texte est difficile à lire. Mais généralement quand le texte est complexe, et surtout quand c'est volontaire de la part de l'auteur. Celui-ci s'attend à un peu plus de jugeotte de la part des lecteurs. être un bon écrivain c'est bien, mais être un bon lecteur c'est important aussi. Et quand tu ne comprends pas tout tu relis et tu relis. (au fait, je ne cherche pas à dire que c'est volontaire, sur certains de ces points, il n'était pas prévu que tu ne comprisses pas.)
Le début montre une Célestia aimant ses journées ensoleillées, mais haïssant la nuit à cause des traumatismes laissés par sa soeur. C'est pas mal, c'est assez bien écrit. "Elle en ressentait constamment la douleur vive mais arrivait à se l’effacer du visage pour ne point paraître telle une traîtresse aux yeux d’Equestria qui elle, se montrait fortement ravie d’avoir vu ce monstre nocturne chassé de la surface terrestre, et espérant ne jamais le revoir descendre de la voûte céleste. " : OUILLE! C'est pas un peu violent? De plus, je n'ai pas tout compris! Célestia serait une traîtresse de quoi? Du royaume car elle pleure pour ses actes douloureux envers sa soeur? Elle ne doit pas pleurer? Honnêtement, je ne suis pas vraiment convaincu. De mon point de vue, c'est comme si je voyais la princesse en rigolant sur le bannissement de sa soeur... C'est franchement dur!
Le deuxième paragraphe est très intéressant : de l'amour qui finit par se transformer en haïne et qui crée des maux physiques et psychologiques pour la vie. Le travail du texte et de l'écrit sont forts plaisants à suivre. On pourrait faire de la philosophie sur ces phrases.
Techniquement, on peut supposer que Célestia effectue un travail important en tant que princesse, mais on ne sait pas vraiment si elle fait tout ça vu que l'animé nous le montre jamais. Qui est Acylius? Pourquoi nous présenter un personnage si, la seule chose qu'on connaît, c'est qu'il boit des bières? Quelques informations de plus sur lui?
"Elle déambulait, rêveuse à ce petit plaisir habituel des cinq heures qu’elle s’apprêtait à rejoindre." J'ai rien compris. Quel plaisir? Quel cinq heures? Qu'est-ce qu'il va se passer? On comprend que là, tu décris que Célestia allait commencer une activité avec Luna, sachant qu'elle est sur la Lune, mais les phrases sont lourdes. Fais des petites phrases où l'idée principale est présente, au lien d'en faire des longues.
"Canterlote" : Merci de me retirer ce "e". On fait ensuite la connaissance du jardinier dont on ne nous donne pas le nom. Sympathique, la philosophie sur les plantes et les enfants, ça montre une belle vision de vie. C'est bien pensé. " au savoir séculaires " : AUX SAVOIRS... "les plus jeunes et les plus petits" : que les enfants? Et les parents, les personnes âgées..? Non, on fait pas trop attention à eux? L'expression me fait juste penser aux enfants et aux adolescents, pas aux adultes. Cela vient juste de mon point de vue.
Célestia n'est pas obligée de chasser TOUS ses souvenirs sur Luna. Ne peut-elle garder ses souvenirs les plus chaleureux et les plus joyeux sur sa soeur? A la fois non car cela ouvrirait la plaie de son coeur, et oui car elle ne pourra pas oublier sa soeur et de trouver une solution pour la sauver... Compliquée, cette affaire hein?
" Ce qui la fit sortir de sa mémoire et remarqua alors que le jardinier intentionna à larciner discrètement une pomme sous l'oeil attentif et amusé de sa dirigeante." : Il y a un problème dans cette phrase. Elle est mal écrite car là, on ne sait pas ce quel est la chose qui permet à Célestia de revenir dans la réalité. Tu aurais dû écrire : "Ce qui la fit sortir de sa mémoire est […] et remarqua alors..." . Un jardinier qui vole une pomme. C'est plutôt marrant ce paradoxe. Il fait pousser des fruits et, à la fin, il les vole. Franchement, c'est drôle et amusant à réfléchir. Heureusement que Célestia ne ferme pas l'oeil sur tous les délits, ça aurait donné quoi si elle l'avait fait à la fin de la saison 2? Ca demande réflexion.
Ce n'était pas vraiment la peine de mettre des gazouillis d'oiseaux si on est direct coupés par un murmure. Les mystères commencent : une ancienne musique sortant de nulle part et qui immobilise la princesse. L'ambiance commence à prendre forme. "La question résonnait tel un écho de rappel sombre dans son crâne. Et ce… ce silence… le silence indescriptible et innommable… tellement il est silencieux… avait envahi subitement la pièce." : Quelle question? Le silence prend subitement place, alors qu'il y a 2 secondes elle écoutait une musique si familière? C'est confus et bizarre, ce que tu écris.
"Ce… il suivait toujours la question. Il a tout brisé… pas seulement son corps… le temps aussi se brise… les oiseaux sont figés… en plein vol. Et pourquoi le soleil… mon soleil… il a disparu. Pour… pourquoi? " : What... The... Hell... is going on? Putain, mais c'est flippant!! La réalité de Célestia se détruit? Perde-t-elle la raison? Une entité chercherait-elle à lui faire du mal? S'agit-il d'un rêve? C'est bien géré, le spectateur reste confus et tu fais en sorte qu'il reste grâce à ton ambiance sombre et rien ne nous est révélé directement au visage. Bien joué!!! La lumière perd sa clarté et les ténèbres assombrissent la place. Quelle question, encore une fois? Je comprends pas le truc de la mélodie. Célestia connaît cette musique depuis longtemps puis, soudainement, tu te contredis en disant qu'elle ne le connaît que récemment. Je suis confus, et pas dans le bon terme.
" Où es-tu Celestia" : Ta question. Ok, pourquoi pas mais je m'attendais à une question encore plus sombre. Par exemple : "Pourquoi m'as tu fais cela?" . Là, on perd complètement la princesse! Être ou? Les ombres coupent son souffle mais comment est son état? Pleure-t-elle? Est-elle en état de choc? Je ne sais pas. Cette question lui fait donc mal psychologiquement (et peut-être sentimentalement) et elle est donc en état de choc. La pièce se refroidit brutalement car les ténèbres aspirent la lumière et la chaleur, faisant apparaître la Mort. Les phrases s'enchaînent bien et l'ambiance est de plus en plus pesant. Pas mal! La Chose? C'est quoi, la Chose? La Chose des 4 Fantastiques? Voilà, la petite blague est passée.
Ouvrant la fameuse porte alors qu'elle était incapable de bouger (bizarre!), une masse noire se jette sur elle pour la tuer. Ainsi l'ambiance devient très sombre et noir. C'est franchement terrifiant! C'était un cauchemar? Tout cette ambiance extrêmement pesante et essoufflante, pour un cauchemar? C'est comme un film d'horreur, ça annonce la couleur de l'histoire et le spectateur ne se pose que des questions sur ce qui s'est passé. J'ai bien aimé! Et sacré cauchemar!! Donc elle se réveille à une heure tardive, en larmes et suppliant Luna de la laisser dormir (j'espère que non, héhé je suis méchant).
Et une crise de nerfs de Celestia, une! Compréhensible avec la répétition du son de l'horloge et le manque de sommeil, elle met fin à son stress. Je suis sûr qu'elle va replonger de nouveau dans un cauchemar. Un garde toque à sa porte pour lui transmettre un message. Oh putain, le paragraphe sur la continuité du calvaire de Célestia est parfait. L'horreur est présent, la peur se fait toujours ressentir et l'ambiance sombre vient de me gifler subitement la gueule. Superbement bien géré!! Et plus on avance, plus on est prit dans cette ambiance malsaine et horrible. Juste génial!
Les murmures sont effrayants, Celestia est en panique, le garde fait peur, la répétition des réveils de la princesse. L'ensemble se coïncide bien avec ce que tu écris. On en lâche pas une miette. A chaque réveil, une nouvelle peur débute. La Chose serait plus forte que Nightmare Moon? Intéressant! PUTAIN, Luna en pouliche avec la tête décapitée et des larmes de sang!! C'est creepy à mort!!! Franchement, je n'ose même pas y imaginer. La Chose serait à la fois une ombre de Luna cherchant à posséder et à détruire le corps de Célestia, mais aussi une immense créature des Enfers qui se délecterait de manger la princesse? Cette Chose peut donc prendre plusieurs formes?
Cette bête... cette description... que dire à part que c'est incroyable. Une description parfaite pour présenter un montre. Non pire... UN DÉMON! Et Célestia finit morte, mangée par cette bête. "Canterlote" : Retire moi ce "e". Retour enfin dans la réalité. La servante et le garde sont inquiets? Sont-ils au courant des cauchemars de la princesse? Si tel est le cas, pourquoi ils ne l'aident pas? Ah oui, ils sont au courant... Mais pourquoi personne n'aide Celestia? Etranglement de la servante. "Il avait été raillé par ses frères d’armes en leur apprenant cette histoire, insinuant qu’il avait trop bu. C’est vrai qu’il avait un peu abusé sur l’alcool cette soirée là, quoiqu’il eût dit la vérité " : et? C'est quoi l'intérêt? Tu veux nous raconter quoi ici? Honnêtement, on s'en fiche un peu de ce que ces amis pensent.
Célestia tombe en larmes et le garde tente de la réconforter. Mignon. " …Tu porteras ce témoignage…" : Pas compris. Cette phrase est censée dire quoi?
Conclusion : Ce one-shot est excellent. Les personnages sont très bien décrits, le switch entre l'ambiance calme et paisible et l'ambiance sombre et gore est bien réalisé, la peur est constamment présente. Ta Chose est capable de se métamorphoser. Elle se transforme en les pires cauchemars de Célestia et Luna, certes pas présente, nous fait ressentir sa haïne et sa colère envers sa soeur. L'écriture est bien travaillé, les métaphores et la philosophie sont bien utilisées et les cauchemars sont putain de terrifiants. Petits bémols : fait des phrases courtes. Quand tu fais des phrases longues, de temps en temps, tu perds l'idée principale et il existe alors des passages où on ne comprend pas ce que tu veux raconter. Reste simple et l'histoire sera plus facile à lire. Pour moi, la Chose représente les cauchemars de Célestia et la manifestation de la colère de Luna. Tantôt elle est une ombre qui veut s'immiscer dans le corps de la princesse pour l'étouffer, tantôt c'est une bête monstrueuse et assoiffée qui bouffe le corps de sa soeur. Concrètement, l'ensemble est vraiment bon et j'ai apprécier la lecture de ta fanfiction. Presque pas de fautes d'orthographe ou de fautes de grammaire. Continue dans ce sens!!!
Note finale : 9,4/10