Léo :
Je m’éveillais doucement au rythme des frissons parcourant mon corps tout entier, ne faisant ni trop chaud, ni trop froid, un bien-être intense s’était emparé de moi et le sommeil aurait pu facilement m’emporter à nouveau si je n’avais pas reçu un grand coup sur la tête, putain !
Dans un geste d’auto-défense et également de surprise, je pointai droit sur la créature qui m’observait d’un regard hagard, mon bras droit, formé d’un alliage de métaux et d’énergie bien trop complexes pour que je ne m’attarde dessus. Mais le résultat imminent fut que cette dernière se pétrifia directement devant mon arme, dont une inquiétante lumière s’échappait du renfoncement qui s’était formé après avoir remplacé ma main droite de métal.
Malgré tout, je remarquai dans son attitude d’effroi, qu’elle était bien plus effrayée par moi que je ne l’était d’elle et me rendit donc enfin compte de ma bêtise inhumainement exceptionnelle en comprenant que j’avais presque laissé une simple poule me faire avoir une attaque, alors que la pauvre bête paniquait tandis que je tenait impitoyablement en joue sa vie de volaille, ne tenant plus qu’à un fil. Évidemment, je finis par baisser mon membre afin que tout deux, puissions enfin respirer calmement.
« C’est ridicule… » M’exclamais-je ensuite bêtement en regardant la boule de plume.
Après avoir examiné mon état de santé, le constat fut tout simplement que j’avais une bosse à l’arrière du crâne et que, à la découverte du gros cratère que j’avais provoqué en « atterrissant » -Je mets des guillemets sur ce mot- ma douleur semblait tout à fait légitime. Je me retournai ensuite vers l’animal grassouillet en rigolant.
« On peut dire que tu m’as fait peur toi. Enfin… J’imagine que tout comme moi, t’as aucune idée d’où on se trouve… » J’eus un instant de silence. « Mince, je dois vraiment me sentir seul pour parler à un poulet. »
Maintenant que j’y pensais, je revins à des idées plus sérieuses afin d’observer les alentours. Une dense forêt sinistre et sauvage à la vue des espèces végétales qui m’entouraient. De plus, et sans doute était-ce là ce qui m’inquiétait d’avantage, aucune trace d’Eric ou même du Professeur…
Alors même que des pensées sordides hantaient mon esprit, je me repris un instant, sachant qu’ils s’en étaient sans doute sortis d’une façon ou d’une autre mais je crois que c’était surtout pour me rassurer moi-même car les environs de ce sombre bois commençaient à vraiment m’effrayer, surtout que des bruits peu amicaux s’échappaient de partout, le vent soufflait et sans doute mon imagination stupide faisait le reste. Pour une fois, j’aurais bien aimé entrer dans ma propre tête afin de botter le cul de mon propre cerveau et de lui dire « Reprends-toi ! Tu m’aides pas ! »
« Qui es-tu ? Tu es un humain ? Que fais-tu ici ? » Entendis-je en direction de la poule.
Le premier réflexe humain qui me parvint fut d’abord d’écarquiller les yeux, lançant un regard anxieux à l’animal qui venait de me parler. Dans un premier temps, je fis quelques pas en arrière avant de me gratter les yeux, puis ensuite, la même voix de volatile ressemblant fortement à un enfant, s’adressa à moi.
« Tout va bien ? »
Je restais à nouveau sans réponse, un stress de plus en plus visible apparaissant sur mon visage mais l’instant d’après, toutes mes émotions se changèrent en incompréhension lorsque je vis un lézard violet débarquer hors des broussailles se trouvant être d’une taille proche de ma poule en comparaison. La créature à écaille ne semblait pas effrayée par ma présence et ne m’avait accordé qu’un instant de curiosité avant de s’attarder elle aussi sur la volaille.
« Qu’est ce que tu fais là toi ? Fluttershy doit être morte d’inquiétude que tu aies réussi à t’échapper du poulailler. » S’exclama-t-il en saisissant la grasse bestiole.
Soudain, je lâchais un grand soupir de soulagement, assimilant donc la voix qui m’avait parlé à celle de ce lézard violet à crête verte tout à fait naturel…
« Attends une minute… » L’interpellais-je. « Le fait qu’une poule me parle aurait été vachement bizarre, mais toi tu l’es encore plus ! »
Ma réaction provoqua en lui une profonde incompréhension appuyée par le regard que lui et la poule me lançaient simultanément. Il me répondit alors.
« De nous trois, c’est toi le plus bizarre… »
Sa remarque me fit directement tiquer, me rappelant que ma présence ici n’était ni légitime et ni que je n’avais répondu à ces questions, d’autant plus qu’il ne pouvait s’empêcher de fixer ma carcasse de métal. Il fallait reconnaître que je n’avais sûrement aucune similarité avec toute autre espèce vivante dans ce monde inconnu avec une telle machinerie, sans oublier une apparence globalement humaine.
« Je m’appelle Léo, je suis désolé, je ne suis pas d’ici et j’avoue m’être laissé surprendre… »
Alors que de son côté, je m’attendais à un retour de politesse, j’eus à la place droit à un regard d’effroi de la part des deux petites créatures. J’avouais ne pas avoir compris là leurs réactions alors que j’étais resté assez sobre dans mon explication jusqu’à que je ne remarque la créature à priori bestiale et agressive qui avait tenté de planter ses crocs dans mon bras droit.
Je levais mon bras mécanique et jetais un œil confus à une espèce de créature canine, assez proche d’un loup, mais composé d’une étrange énergie magique et de branchages pendu à mon bras cyber alors qu’elle mâchouillait ardemment mais vainement un alliage extrêmement résistant.
Mes sens se mirent en éveil et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que nous étions cernés par la meute de la bête magique, expliquant alors, l’attitude de panique de mes deux nouveaux amis. J’étais sur mes gardes, guettant le moindre mouvement d’agression, ayant préalablement repéré les ennemis potentiellement mortels par rapport à nos positions respectives.
J’avais beau ne connaître ce lézard que depuis cinq minutes, je pouvais facilement, en observant son attitude d’effroi, dire qu’il n’avait sans doute aucun moyen de se défendre. En vérité, plus je le regardais plus je pensais qu’il devait surement être très jeune. Une bonne chose que je me sois alors trouvé avec eux, même si j’ignorais totalement si mes réserves d’énergie motrice allaient être suffisantes pour les battre ou, à défaut, leur permettre de fuir.
À cet instant, je fis pivoter un disque situé au niveau de ma poitrine dont une lumière bleue émanait du centre, à la suite d’une série de petits clics consécutifs, ce dernier changea de couleur prenant alors une blancheur éclatante perçant à travers mon gilet, suivi de l’immédiate construction d’une épaisse armure au niveau de mon bras droit dont le puissant blindage allait me permettre d’encaisser le recul des puissants tirs du mode artillerie dans lequel je venais à présent d’entrer.
Dès le premier bond de l’un des loups de bois, je bazardais celui qui était encore en train de mordre fortement mon bras et l’envoya s’écraser lourdement sur son congénère qui avait essayé de s’en prendre à mes compagnons de fortune. Le résultat le plus souhaitable se produisit directement après que mon action les ait tout deux réduits à l’état de branchage éparpillé sur le sol. Tous les ennemis, projetèrent au même instant, toute leur attention et leur férocité sur moi, laissant au dépourvu mes deux amis.
Ainsi, pour marquer le début de cette mêlée, j’eus recours, grâce à une sorte de paire de patins me permettant de léviter légèrement au-dessus du sol à la puissance de deux réacteurs à énergie motrice, à un chassé explosif sur le premier des loups qui me bondit dessus, l’envoyant se faire émietter en se fracassant contre l’arbre le plus proche. Le suivant de ces messieurs fut directement plaqué au sol par la seul force et masse de mon bras cyber qui lui broya la tête. Trois autres se jetèrent ensuite sur moi en même temps, ce qui ne me laissait guère beaucoup d’options possibles. Ainsi, levant mon bras en effectuant un bond très vif avec mes patins, je projetais un tir de barrage sur eux qui produisit une sphère d’énergie du bout de mon canon avant d’exploser, de se diviser en plusieurs autres qui fusèrent dans tous les sens avant de finaliser son action par un joli feu d’artifice qui réduisit mes assaillants en cendre.
Après ces quelques démonstrations de forces, je me retournais sur les autres afin de me préparer aux futurs assauts mais les quatre derniers canidés de bois étaient très réticents à l’idée d’approcher, ce qui provoqua en moi, une certaine fierté, pensant qu’ils devaient sans doute être très impressionnés. Cependant, ce n’est que lorsque qu’ils fuirent à l’entente d’un fort rugissement que je pris la peine de me retourner pour me retrouver nez à nez –Littéralement– face à un hybride aussi terrifiant et grognon qu’Eric lui-même.
Le monstre à tête de tigre et de chèvre et à queue de serpent m’observait langoureusement, la poule et le jeune lézard sous ses pattes. Cela me surprit de ne pas avoir vu arriver une chose pareille mais le plus terrifiant fut quand elle s’adressa à moi, chacune des parties possédant sa propre conscience.
« Jeune être au corps étrange, dis moi, que fais-tu sur notre territoire ? » Commença le tigre.
« Je me suis perdu… » Répondis-je honteusement.
« Et bien ce n’est pas de veine car nous étions justement en quête de nourriture et voilà que tu te trouves face à nous ! » Ajouta la seconde tête en chevrotant.
Je ne répondis pas, et préférai tenter de reculer mais la bête m’ayant déjà bien ciblé s’en rendit immédiatement compte et alors que je voulus esquiver un coup de griffe, cette dernière parvint à fortement me blesser au niveau des abdominaux, m’infligeant une vilaine cicatrice.
Je savais pertinemment qu’en temps normal, cela n’avait aucune importance car Eric et moi nous dopions avec la médecine de notre mentor qui nous octroyait une cicatrisation plus rapide que ce que le corps humain peut fournir et quasi-instantanée et même aussi une amélioration significative de nos cinq sens cependant, le traitement devait être épuisé dans mon organisme car je me fis lacérer sans rien pouvoir faire, ce qui allait rendre les choses beaucoup plus problématiques pour la suite.
J’étais sur le dos, me tenant douloureusement le bas-ventre mais cependant je ne perdais pas espoir. En reculant, j’eus le temps, avant de me faire attaquer, de coller l’une des bombes de poche du Professeur à un arbre et tandis que le monstre avançait vers moi, ayant mis les deux inconscients innocents de côté pour plus tard, moi, j’attendais doucement qu’elles se trouvent un peu plus proches de mon piège.
Un peu plus près, et… Là ! Je déclenchais la détonation et m’en défendis en générant un bouclier d’énergie depuis ma poitrine mais la déception fut d’autant plus grande lorsque la poussière retomba et que d’un bond sur le côté, les trois têtes s’étaient moquées de mon attaque dans une agilité olympique. Je laissais ma tête retombé sur le sol.
« Sérieusement ?! »
Mais le regard plongé vers les cimes de cette mer d’arbres, je pus constater quelque chose de plus intéressant encore. Je me relevais alors et fis fièrement face à la créature, même si ma blessure était douloureuse et me faisait grimacer.
« Pas un pas de plus ! »
« Comment ça ? Que prépares-tu cette fois ? » Me questionna la dame serpent.
« Je tiens à vous féliciter, vous avez réussi à me vaincre, et pour ça je vous félicite et je vous… Je vous donnerais ce que vous voudrez à manger si vous promettez de me laisser la vie sauve, mesdames. »
La vérité était que j’avais encore largement les capacités de me battre mais que le produit que j’utilisais me servait aussi à ne pas tomber dans les pommes en pompant trop dans mes réserves d’énergie motrice. À l’heure actuelle, je ne pouvais pas me permettre la moindre erreur sur ma santé.
« Nous ne voulons rien d’autre que ta carcasse ! » Grognèrent-elles en chœur.
« Ok ! » Répondis-je tout simplement. « Mais vous devriez levez les yeux, il y a un gigantesque morceau au-dessus de vous. »
« Encore une de tes ruses ridicules ? » Répliqua la tigresse agacée. « Nous ne nous ferons pas avoir par la même sottise. » Renchérit la chèvre.
« Comme vous voulez… » Terminais-je sur un ton moqueur alors qu’un grand craquement s’approchait dangereusement des trois siamoises.
Le trio de tête n’eut droit qu’à une seconde d’effroi avant qu’un tronc gigantesque ne les écrasent et ne les assomment lourdement. Finalement, je n'avais pas gaspillé un explosif pour rien. L’instant d’après, m’étant bien assuré d’être débarrassé d’elles, je pris les deux autres dans mes bras avant de me décider à essayer de trouver une sortie en m’en allant par là où était arrivé le lézard. Mais avant que je ne trace ma route, la voix du serpent m’interpella, visiblement très énervée.
« Tu crois vraiment que tu vas t’en tirer comme ça ?! »
Je me retournais vers elle et lui dis après un faux instant de réflexion.
« Hmm… Oui. »
Le serpent vociférait de plus en plus alors que je partais découvrir ce monde, la laissant ainsi, misérablement accroché aux deux autres alors qu’elle ne pouvait pas exercer les moindres représailles. À présent, il allait être question de trouver d’où viennent ces deux zigotos et moi-même retrouver les miens.
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C est que le prologue alors je peux pas te dire comment je la trouve par rapport a l autre mais j ai hâte de voir la suite c est bien partis !!