‘‘Rahhh… Par les grands étalons hennissants ! Mais où ai-je pu mettre ce fichu nœud pap ?!’’
Tels étaient les mots qui résonnaient dans une des maisons de Poneyville, de même que les bruits de vêtements jetés hors des placards et tiroirs pour finir sur le sol, tandis que dehors les astres célestes échangeaient leur place.
Le responsable de cette agitation était un poney terrestre au pelage marron, à la crinière brune et à la cutie mark en forme de sablier. Cela faisait maintenant une demi-heure qu’il recherchait sans succès son nœud papillon qu’il portait pour les grandes occasions, trouvant personnellement que les nœuds-pap « c’était cool ». Et ce soir était une de ces grandes occasions, car il allait sortir en soirée avec une jument, avec qui le lien d’amitié semblait évoluer à un stade supérieur.
Aussi s’était-il attelé à être le plus respectable possible et après avoir pris deux douches, s’était mis un habit de soirée noir à col blanc. Malheureusement pour lui, la dernière touche pour être au point manquait à l’appel, malgré le fait qu’il ait fouillé dans l’ensemble de ses meubles. Il avait bien une vieille écharpe trouvée il y a longtemps et pour laquelle il avait une certaine affection sans véritable raison, il l’avait porté pour le mariage de Donkey et Matilda, mais ne l’estimait pas adéquate pour cette soirée particulière.
‘‘J’ai bien dû le laisser quelque part, mais où est-il dont ?! Oh par Célestia, je risque d’être en retard !’’
Alors qu’il se trouvait dans sa chambre désormais en bazar, le poney terrestre regarda autour de lui et constata que l’objet de ses sueurs froides se trouvait sur sa table de chevet, à côté d’une photo de lui et de la jument pour laquelle ses sentiments évoluaient. Cette photo avait été prise dans son laboratoire, alors qu’il finissait de préparer une commande royale de « feu d’artifice sans feu », qui avaient fait forte impression aux princesses lors du mariage de Donkey et Matilda.
Il se souvint alors qu’il l’avait déposé ici hier soir, afin de justement ne pas perdre de temps à le chercher.
Ah fantastique, mission accomplie…, se disait-il tout en se le mettant autour du coup, avant de se tourner vers le miroir de sa chambre afin de vérifier que tout était en place.
Dans son reflet, il constata qu’il restait dans son armoire derrière lui, un tiroir qu’il n’avait pas encore ouvert. Voyant qu’il était fin prêt et étant depuis toujours de nature curieuse, il se dirigea vers le dit tiroir puis l’ouvrit, se demandant ce qu’il avait pu y mettre.
A la poussière qui s’y trouvait, il devina qu’il ne l’avait pas ouvert depuis un certain temps. A l’intérieur, un vieux carnet et une montre à gousset semblaient avoir été déposés là depuis plusieurs années.
Le terrestre remarqua que le titre du carnet était Journal des choses impossibles, qu’il était de couleur bleue et la couverture avait l’apparence d’une porte. Il se rappela alors qu’il avait fait ce carnet avant son arrivée à Poneyville suite à de nombreux rêves étranges, regrettant en y pensant que la princesse Luna ne soit pas revenue plus tôt de son exil afin de l’aider à les comprendre.
En l’ouvrant, il vit de nombreuses indications et croquis de créatures étranges, qui ne se trouvaient dans aucun livre de science ou de conte d’Équestria. Parmi ces créatures, l’une d’elles attira son attention. Il s’agissait d’un groupe aligné de 13 bipèdes mâles, aux pattes avant qui se décomposaient en 5 phalanges, portant des vêtements comme le font les poneys parfois, au visage soit âgé soit jeune, qui lui faisait penser à ce monde que la princesse Twilight aurait connu selon certaines rumeurs. Un détail l’attira sur trois membres de ce groupe : le quatrième qui avait une écharpe similaire à celle qu’il possédait, le onzième qui avait une coupe semblable à la forme de sa crinière, puis le douzième qui portait un nœud papillon.
Ces détails titillaient son esprit rationnel, de même que ce croquis de ce qui semblait être une cabine, qui selon les indications, permettait de voyager dans le temps et l’espace. Une chose qu’il avait toujours rêvé de mettre au point, avant d’apprendre avec déception qu’il existait un sort magique pour cela.
Au fur et à mesure qu’il tournait les pages de son sabot, d’autres créatures, toutes plus inimaginables les unes que les autres, se présentaient devant lui.
Elles étaient pour beaucoup sources d’anxiété du fait de leur morphologie et par ce qu’elles inspiraient.
Comme ces choses qui ressemblaient à des statues de bipèdes, ayant des ailes de pégases et des pattes, aussi en phalange, posées sur leur visage comme si elles pleuraient. Si a première vu elle semblaient inoffensives, sur la page suivante, ces créatures semblaient avoir avancés, du fait qu’elles avaient été dessiné de plus près. Elles avaient également les pattes, aux griffes aiguisées, en avant et cherchant à attraper quelqu’un en face d’elles, visiblement afin de lui ôter la vie. Leur visage, déformé par un effroyable sentiment de rage et présentant des crocs bien plus tranchant que ceux des batponies, évoquant un comportement au-delà de la simple volonté de chasser pour se nourrir.
D’autres créatures qui renforçaient ce sentiment de crainte chez le poney, étaient ces deux espèces de machines. L’une avait une apparence semblable au groupe de bipèdes, mais était recouverte intégralement d’une armure, laissant le visage sans expression et dénué de tout sentiment, que ce soit de joie ou de pitié. L’autre, en le voyant, donnait des sueurs froides au terrestre, ne ressemblant à aucune autre créature vivante, si tant est qu’elle soit vivante. Elle avait une forme cylindrique, couverte de boules sur la base, possédant trois « bras », dont un à la tête qui semblait servir d’œil. Par ailleurs, sous chacune de ces deux créatures, il était marqué respectivement “Effacer” et “Exterminer”, ce qui n’était pas sans renforcer la frayeur de l’étalon qui comprenait aisément le but premier, si ce n’est l’unique, de ces créatures.
Mais un autre groupe de bipède avait une apparence plus apaisante. Il s’agissait d’un groupe de femelles, ressemblant pour l’anatomie au groupe de mâles, mais chacune lui semblait étrangement familière. L’une d’elles en particulier, lui fit un petit coup au cœur en la voyant et lui rappela cette ponette, Rose, avec qui, il entretenait de bons liens d’amitiés.
Puis en tournant une autre page, l’étalon tomba sur un croquis de la montre à gousset encore dans le tiroir. Il décida alors de se saisir de l’objet métallique et l’observa en le tenant dans son sabot.
Celui-ci possédait de nombreux signes sur sa face d’ouverture, ressemblant à des cercles s’enchevêtrant. Mécaniquement, il la porta à son oreille, pour constater qu’elle ne marchait pas.
Il se rappela alors en l’observant qu’il l’avait toujours eu avec lui. De même, il se souvint qu’elle apparaissait dans certains de ses rêves, mais il n’arrivait pas à se souvenir comment et pourquoi. Cependant, plus il l’observait, plus une étrange sensation se faisait sentir, comme s’il devait faire quelque chose avec elle, bien qu’elle semblait cassée et impossible à ouvrir.
PAF
Surpris par le bruit du choc provenant de l'extérieur, il mit sans s’en rendre compte la montre dans la poche de son costume, puis se dirigea à grand pas vers la porte d’entrée.
‘‘Aie ! Par les grands étalons couinant ! Elle m’a précédé.’’
Avant d’ouvrir la porte, il jeta un dernier coup d’œil sur un petit miroir sur une commode et se félicita de ne pas avoir des oreilles trop grandes, avant de prendre une grande inspiration.
‘‘Bien, géronimo !’’ prononça-t-il avec énergie, avant de se rendre à l’extérieur.
‘‘Ah désolé Derpy. Le temps m’a encore filé entre les sabots’’ dit-il en aidant la pégase grise à se relever. Elle aussi était habillée en tenue de soirée. La Lune illuminait, aux yeux du poney, la beauté de son amie... Le léger enfoncement supplémentaire dans le mur de la maison était éclairé lui aussi.
‘‘Ce n’est rien Doc, je me doutais que tu allais être discret comme à ton habitude.’’ lui répondit-elle en se massant le front mais le sourire aux lèvres.
‘‘Bien, reprenons à zéro dans ce cas.’’ enchaîna avec enthousiasme l’étalon rassuré qui fît une révérence du sabot. ‘‘Chère Derpy Hooves, me feriez-vous l’honneur d’être ma cavalière pour le festival annuel de la ville ce soir ?’’
‘‘Hihi, j’accepte avec joie, cher Time Turner.’’ répondit-elle en retour en faisant une révérence.
Ils repartirent peu après, côte à côte en direction du hall, situé au centre de la ville. En marchant, la jument remarqua quelque chose briller avec le reflet lunaire, dans la poche du costume de son cavalier.
‘‘Dis moi Doc, c’est quoi ce truc qui brille dans ta poche ?’’ lui demanda-t-elle en désignant du sabot l’objet de sa curiosité, utilisant le surnom qu’elle aimait donner à son ami du fait de son doctorat en science.
‘‘Hum ? Oh ça, rien d’important. Ce n’est qu’une vieille montre cassée.’’ répondit l’autre en s’arrêtant et en sortant l’objet dont il avait déjà oublié l’existence, le tenant dans son sabot. ‘‘Je l’ai retrouvée juste avant ta venue, mais elle est inutilisable.’’
‘‘J’aime bien ces drôles de cercles sur sa face, on dirait des bulles.’’ dit-elle d’un air rieur, avant de poursuivre d’un air interrogatif, ‘‘Mais au fait, d’où est-ce que tu la tiens ?’’
‘‘Hé bien… Je crois me souvenir que je l’ai avec moi depuis mon enfance, mais je l’avais rangé dans un tiroir à mon arrivée ici et l’avais oublié, il y a plusieurs années de cela. ’’ répondit-il l’air pensif, observant la montre avec de nouveau cette étrange sensation de devoir faire quelque chose avec.
‘‘Tu veux dire que tu l’as eu de tes parents ?’’ insista son amie, intriguée.
‘‘A vrai dire… pas vraiment.’’ déclara-t-il tout en continuant d’observer sa montre, ‘‘On m’a trouvé avec elle... Un poulain découvert, dans les ruines de sa maison isolée, dévorée par les flammes. La seule chose qui n’avait pas été détruite était cette montre. On a jamais découvert la raison de l’incendie, et aucune trace de magie n’avait été détectée. C’est d’ailleurs la raison de ma passion pour la science, car si la magie n’était pas utilisée, tout devait alors avoir une explication logique.’’
Puis il l’a remis dans sa poche avant de reprendre sa route, reprenant un air joyeux. ‘‘Enfin bref, ce n’est qu’une montre, ce n’est pas comme si le destin d’Équestria ou de l’Univers en dépendait. D’autant que je me vois mal jouer les héros comme la princesse Twilight et ses amies.’’
Tous deux reprirent donc leur trajet et se joignirent aux autres habitants qui arrivaient pour entrer dans le bâtiment où se tenait le bal, animé par une terrestre avec un violon et une licorne à un poste de DJ. Mais du fait qu’il n’y avait qu’une seule entrée, les poneys commençaient à se rapprocher les uns aux autres, et le terrestre fût accidentellement bousculé par un pégase aux ailes incroyablement minuscules par rapport à ses muscles.
‘‘Ça va Doc ? Rien de cassé ?’’ s’empressa de demander Derpy à son ami en l’aidant à se remettre debout.
‘‘Non non, tout va bien.’’ enchaîna celui-ci en s’essuyant du revers du sabot la poussière sur son costume avant de reprendre sa marche. ‘‘Bien, ce n’est pas tout, mais j’ai une incroyable envie de danser ce soir ! Allons-y !’’ poursuivit-il en se dirigeant vers l’entrée.
Alors qu’elle s’apprêtait à le suivre, Derpy remarqua que son ami avait fait tomber sa montre dans la bousculade et la pris dans un sabot pour la lui ramener. Mais en la touchant et en la regardant, elle eut l’impression d’entendre des voix. Des voix qui semblaient provenir de l’objet.
Le Seigneur du Temps… Le Seigneur du Temps… Tous les secrets du Seigneur du Temps sont enfermés dans cette montre…
Et bien que son ami lui ait dit qu’elle était cassée, cette montre semblait intacte et la jument se demandait si elle pouvait l’ouvrir. S'apprêtant à contracter son sabot pour lancer le mécanisme d’ouverture, elle fût cependant interrompue par la montre qui parla de nouveau.
N’ouvrir cette montre que si vous êtes obligé...
‘‘Alors Derpy, que fais-tu ?’’
Cette question sortit la pégase de ses pensées, et fît immédiatement s’arrêter les voix.
‘‘Hum… rien, j’avais juste remarqué que tu avais fait tomber ta montre. Je l’avais ramassé pour te la rendre.’’, répondit-elle en tendant l’objet dans son sabot, se disant que cette montre avait sans doute subit des améliorations, pour devenir une de ces inventions loufoques dont son ami avait le secret.
‘‘Ah oui je l’avais déjà oublié celle-là, merci Derpy.’’
Puis tandis qu’il la remettait dans sa poche, il invita sa cavalière à le suivre pour rejoindre les autres poneys dans la salle, dont l'un d'eux semblait avoir pris froid en n'arrêtant pas de renifler. Mais pour le terrestre, le bonheur se lisait sur son visage, du fait qu’il avait la possibilité, si Célestia le voulait ou Cadence en l’occurrence, de rendre sa vie plus épanouie. Et pour rien au monde il ne voudrait que cela change.
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Mikool20 juin 2016 - #39984Je vois plus cela comme une serie que un one-shot. Tu pourais en faire une serie. Et en plus je ne suis pas familier avec docteur who alor cela m'interesse