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Les choses ont mal tourné

Une fiction écrite par LtZip.

Les choses ont mal tourné

Les choses ont mal tourné.

A la toute fin, lorsque l'on tente d'expliquer ce qu'il s'est passé, ce sont les seuls mots qui arrivent à sortir, les choses ont mal tourné.

C'est amusant quand on y pense, la vitesse à laquelle cela arrive. Comment votre petit monde bien ordonné peut tomber en morceau sans que personne n'ait le temps de voir venir quoique ce soit, sans que personne ne puisse empêcher quoique ce soit. Si vite en réalité qu'il aura suffit d'un seul jour pour que tout bascule, moins en faite, juste une nuit.

Un jour vous êtes Flash Sentry, Capitaine Flash Sentry de la Garde de l'Empire de Cristal. Tout le monde vous regarde avec respect et fierté, même votre reflet dans le miroir. Votre belle armure doré, la récompense amplement méritée d'une vie sacrifiée au devoir, brille de milles feu sous le soleil au zénith. Le symbole éclatant qu'aussi longtemps que vous serez dans les parages tout ira bien.

Le lendemain soixante-dix kilos de viande princière vous a choisi pour être le sujet d'une petite expérience de son cru. Qui, de ses cordes vocales ou de vos tympans, va céder en premier. Les paris ne sont pas du tout à votre avantage. Non loin votre précieuse armure vous regarde, à sa surface les reflets dilués de tous ceux que vous avez laissé sur le bord de la route pour l'obtenir. Amis, collègues, parents, au milieu de ce magma de souvenir mourant deux d'entre eux surnages. Cette jument qui, dans cette prime jeunesse si lointaine que cela aurait pu tout aussi bien être une autre vie, trouvait que vous jouiez si bien de la guitare et dont vous avez oublié et son nom et son visage. Et votre père, votre père dont les mots se sont gravé dans votre tête avec la même force que cette Cutie Mark sur votre flanc. « Tu seras un soldat, mon fils. » Et un Soldat c'est ce que vous êtes devenu, un soldat qui n'avait qu'un seul devoir, auquel il a faillit.

*****

Le Froid, c'est la première chose qui vous frappe quand vous quittez le territoire de la capitale. Pas de transition, rien de progressif, à un moment vingt-trois degrés d'une délicieuse tiédeur matinale vous caresse les plumes et l'instant d'après le froid vous pénètre jusqu'aux os. Même après toutes ces années cette sensation continuait à le troubler. « On ne s'y habitue jamais, disaient-ils, si on n'est pas née ici. » Certains poneys ont émis l'idée qu'il y aurait un moyen d'améliorer cela. Il faudrait d'abord qu'ils sachent exactement comment la magie du Cœur fonctionne, ce que personne n'ose vraiment faire de peur de casser quelque chose. Ça fonctionne, on ne sait pas comment exactement, mais ça fonctionne et on évite d'y toucher, car c'est assez fragile quand même.

Pourtant, à cet instant ni le Froid ou la sensation ne parvenaient à le troubler. Son esprit dans son ensemble étant focaliser sur quelque chose de bien plus important. Sous lui les plaines enneigées défilaient à toute vitesse, monotone mer blanchâtre fendu en deux par une ligne d'étranges pointillés que ses yeux de pégase entraînés avaient depuis longtemps identifiés comme des empreintes. Des empreintes d'un genre nouveau, le genre qu'aucun poney n'avait jamais vu auparavant et qui défiait toute tentative d'identification.

Ils avaient beaucoup de chance, la météo avait été des plus clémentes si bien que la piste de ces pas irréels demeurait relativement intacte. Une chance aussi que quoi qu'ils puissent traquer ça ne prenait pas la peine de masquer ces traces, soit soit parce qu'il se moquait bien qu'on puisse le suivre soit parce que c'était exactement ce qu'il voulait. Il ne savait pas laquelle des deux possibilités étaient la pire.

Une voix sous lui le héla mais il ne lui accorda pas la moindre attention, il savait déjà ce qu'elle allait dire : Ils en avaient trouvée une autre à demi-enterrer dans la neige, une autre de ces seringues de plastique couverte d'inscriptions indéchiffrables. C'était la cinquième.

Cette voix était celle d'un des soldats qui l'accompagnait. Il n'était pas seul dans cette traque et d'une certaine façon cela le dérangeait. Pourtant, y aller seul aurait été à la fois suicidaire et stupide, car il n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait au bout de cette piste. Cependant, cela le dérangeait.

Deux autres pégases le flanquait dont l'un arborait un pelage cristallin. Les plumes et les cornes étaient plus que rare au sein l'Empire, dans la garde plus encore, alors un Pégase de Cristal membre de la garde, c'était une anomalie statistique incarnée. Non loin derrière eux cinq gardes de cristal galopaient à s'en faire exploser les pattes.

Le voilà donc le problème, ce vieux débat « Est-ce qu'un terrestre peut courir aussi vite qu'un pégase ne vole ? » Dans l'affaire qui les concernaient la vitesse était cruciale, c'est pour ça qu'il voulait y aller seul, c'est pour ça qu'il avait pris les meilleurs pégases que la garde avait à sa disposition. Mais quelqu'un avait estimé que ce n'était pas suffisant et cinq terrestres lui avaient été assigner. D'où cette très désagréable impression de devoir ralentir pour ne pas les laisser à la traîne. Quelle blague, il n'était pas Rainbow Dash et l'armure qu'il portait n'aidait sûrement pas à prouver le contraire.

« Tu te souviens de la couleur de ses plumes, un rouge-rosé qui s'éclaircissait aux pointes. La façon dont elles s’emboîtaient dans les tiennes quand vos ailes se sont touchées. Ce que tu as ressentit à cet instant et qu'aucun de tes mots ne parvenaient à décrire. C'était là une chose que l'on ne peut éprouver qu'avec un autre pégase. C'était un signe...et une confirmation. Les plumes avec les plumes, les cornes avec les cornes et les sabots avec les sabots. »

Il allait y avoir un problème. Celui qu'ils traquaient avait à peine une demi-journée d'avance sur eux, à l'allure à laquelle ils allaient, et à moins qu'il ne se déplace à une vitesse supersonique, ils auraient déjà dû le rattraper ou du moins l'apercevoir à l'horizon. Parfois il lui semblait qu'il y avait effectivement une forme au loin mais il était quasiment certain que ce n'était que ses yeux qui lui jouaient des tours, lui montrant ce qu'il voulait voir.

Il allait y avoir un gros problème, la piste qu'ils suivaient étaient une ligne droite qui partait de la capitale direction plein nord et s'ils n'arrivaient pas à le rattraper avant que les plaines ne laissent place aux montagnes les choses risquaient de très mal tourné.

*****

Vous dormiez quand c'est arrivé. Bien sûr que vous dormiez, tout le monde à besoin de dormir à un moment ou à un autre. Mais vous dormiez quand c'est arrivé et c'est tout ce qu'il retiendra.

Ce sont les cris des gardes qui vous réveille au beau milieu de la nuit, leur panique est palpable. Plus rapide que le feu et la foudre réunit, les rumeurs se propage, miasme contre lequel il n'est point de vaccin. Un démon aurait attaqué le château, aucun garde n'aurait réussi à l'arrêter, il s'en serait pris au couple princier, ils seraient morts. Sans même vous en rendre compte vous vous retrouvez à galoper en direction de leur chambre, à la vue de la porte entrouverte votre sang se glace. Vous vous précipitez à l'intérieur...pour trouver le lit conjugale vide.

Jusqu'à cette nuit vous pensiez vivre dans le meilleur des mondes, que de jour comme de nuit et dans tout les cœurs il y avait toujours une lumière qui brillait. Les épreuves étaient surmontées, les problèmes résolus, les ennemis défaits et rédimer. Les Princesses guide, les Éléments protègent, ensembles tous œuvraient à ce que chaque jour soit plus beau que le précédent.

Mais vous aviez oublié un détail, qui garde les gardiens ? C'est pourquoi la Garde existe, c'est là son devoir et le vôtre. Alors que faisiez-vous quand c'est arrivé ? Vous dormiez, vous dormiez alors que le monde s’arrêtait de tourner, faute d'une pièce capitale qu'on lui avait retiré. Une pièce qui avait pour nom Mi Amore Cadenza, Princesse de l'Empire de Cristal et Alicorne de l'Amour.

Vous retrouvez le prince gisant sur le sol de la chambre, à quelques pas seulement du lit, vous tentez de réveiller, mais rien n'y fait. Craignant le pire vous prenez son pouls, vous le sentez encore, lent, faible. Ce que vous sentez aussi est cette bosse sur son cou, la chair est rouge, enflé, comme la piqûre de quelque insecte.

Sans vous laisser le temps de réfléchir la peur fait sauter votre esprit d'une horreur à l'autre, vous vous précipitez dans la pièce attenante. Ce n'est que lorsque que vous voyez qu'elle est toujours là, dans son berceau, endormie, indifférente à la tragédie qui venait de se jouer, que votre cœur arrive à retrouver un semblant de rythme.

La petite pouliche, si jeune, mais déjà tellement de pouvoir, comme un océan contenu dans une goutte d'eau. Que deviendra-t-elle ?

Alors que vous revenez dans la chambre vous remarquez deux choses, que vous avez oublié d'enfiler votre armure et qu'il y a cet objet sur le sol, une seringue, la première d'une longue série.

*****

Quand les gens entendent parler de L'Empire de Cristal ils pensent bien évidemment à cette oasis au milieu du blizzard, cette cité faite de la matière éponyme. Ils se demandent alors pourquoi quelque chose d'aussi petit par rapport à Equestria se fait appeler un Empire. Les gens sont...complètement à côté de la plaque. Ce qu'ils appellent l'Empire n'est en réalité que la Capitale, les territoires appartenant aux poneys de cristal étant bien plus étendu que ça, assez pour qu'on appel cela un empire. Mais comme ces ''territoires'' ne sont rien d'autre qu'un désert glacée et inhospitalier tout le monde vit à la Capitale. Les gens ont finalement raisons d'une certaine façon.

Ces territoires ont cependant des frontières, la plupart avec Equestria. Mais au nord, là où les plaines deviennent montagnes, la frontière est partagée avec le Yakyakistan.

Les yaks, des perfectionnistes irascibles qui ont érigés au rang de tradition le fait de détruire ce qui leur déplaisait. Leur royaume c'était coupé du monde connu il y a un nombre incalculable de lune avant de finalement renouer le contact avec Equestria. D'après ce qu'il avait entendu cela avait faillit coûter sa santé mentale et physique à de nombreux poneys.

Il avait espéré qu'ils auraient réussi à rattraper le Ravisseur avant que ce dernier ne puisse franchir la frontière, tout aurait alors été plus simple. Mais quand ils arrivèrent à cette dernière, un chemin escarpé à peine assez large pour un poney, tout ce qu'ils trouvèrent fut une autre seringue abandonnée là négligemment comme une provocation lancée à l'égard des poursuivants.

Était-ce là le plan du fugitif depuis le début ? Traverser la frontière en supposant que la Garde n'oserait pas le suivre de peur de provoquer un incident diplomatique ? Si c'était le cas il se trompait lourdement, ils avaient tous fait le vœux de ramener la Princesse et pas même une armée de Yaks enragés ne les détourneraient de cet objectif.

Aucun d'entre eux ne montra la moindre hésitation, les terrestres s'engagèrent sur le chemin en file indienne et les pégases les suivirent depuis les airs.

*****

Entre le temps de trouver les poneys adéquates et de comprendre ce qui lui était arrivé une bonne heure s'écoula avant qu'on ne puisse ranimer le Prince et une de plus avant qu'il ne soit capable d'aligner une pensée cohérente. Le reste fut plus classique, à la confusion succéda la surprise puis la colère et enfin les cris, beaucoup de cris.

« Qui avait-fait cela ? » était la question qui revenait le plus souvent. Question à laquelle personne ne pouvait répondre avec précision. Quelque chose s'était introduit dans le palais au beau milieu de la nuit. Qui il était et d'où il venait ça nul ne le savait. Ironiquement les gardes en factions n'avaient pas ''rien vu'', bien au contraire ils avaient ''trop vu''. Ils décrivirent une forme effilée, plus grande que deux poneys réunis tout en étant à peine plus large, qui avait pour tout visage, ou tête, un soleil miniature. Quiconque osait poser le regard sur elle s'en retrouvait instantanément éblouit. Tout ce qu'ils pouvaient faire après ça s'était appelé à l'aide et charger à l'aveugle avant de se faire assommer.

La chambre fut fouillée, une seconde seringue fut trouvée. Une pour le prince, une autre pour la princesse, logique. Elles furent étudiés ainsi que leur contenu. Faites d'un plastique opaque, plus grandes que les modèles médicales classiques, elles portaient toutes les deux un étiquette identique, mais ce qui était écrit dessus ne correspondait à aucune langue connue. Au regard de ses effets et des traces encore présente à l'intérieur le produit qu'elles contenaient était une sorte de tranquillisant très puissant, assez pour assommer le plus costaud des poneys pour plusieurs heures.

Le Palais fut fouillé, en vain. La Capitale fut quadriller, en vain. Lorsque l'aube commença à poindre les traces furent trouvées, elles conduisaient au nord.

Les Éléments ne pouvaient les aider, leur devoir les avaient appelés loin, très loin à l'est et même s'il y avait un moyen de les contacter là-bas elles ne seraient jamais là à temps. Les autres Princesses ne pouvaient aider, elles avaient leur devoir envers leur propre royaume. Le Prince était prêt à partir sur l'instant, du moins le pensait-il, mais son enfant et l'Empire avaient besoin de lui, devoir encore.

Au final le seul dont le devoir ne le réduisait pas à l'impuissance c'était le capitaine désormais à demi-sourd. Le temps d'enfiler enfin son armure et de rassembler les poneys qu'il fallait et voilà qu'ils étaient lancés sur les traces du Ravisseur.

*****

« Des poulains l’embêtaient, tu ne sais plus pourquoi exactement, des broutilles d'enfants sans doute. Mais tu ne voulais pas qu'on l'embête alors tu t'es interposé, tu l'as défendu. Tu t'en souviens comme si c'était hier, après les avoirs fait fuir, son cri de surprise, la lumière sur ton flanc. Tu es rentré en trombe à la maison, tu leur a tout raconté, il y avait de la fierté dans ta voix : Comment tu as eu t'a Cutie mark. Tu te souviens de ton père, prononçant ces mots fatidiques, faisant le tour de la ville avec toi entre ses sabots, comme un trophée qu'on exhibe. C'est la dernière fois que tu l'as vu véritablement heureux. »

Après qu'ils eurent passés la frontière les choses commencèrent effectivement à mal tourner, mais pas de la façon dont il l'imaginait. Ce fut d'abord ce glissement de terrain qui envoya un des terrestres dans le vide, heureusement l'un des pégases le rattrapa à temps, plus de peur que de mal.

Ce même pégase fut plus tard surpris par une rafale particulièrement traître et alla s'écraser sur le versant attenant. Bilan : une aile cassée. Refusant de rebrousser chemin ou de ralentir ses camarades il continua la traque en galopant aux côtés des Terrestres.

Le Capitaine sentait que la dynamique avait changée, avant la frontière ils avaient l'avantage, mais maintenant. La montagne ne leur faisaient aucun cadeau ce qui les obligeaient à ralentir le rythme, la neige avait laissé la place à de la rocaille peut disposer à retenir des empreintes. Quand aux seringues cela faisait un moment qu'on en avait plus vu. L'esprit du pégase était remplit d'un millier de questions sans réponses qui le laissait avec la seule certitude qu'ils perdaient du terrain et qu'on les menaient peut-être en bateau.

Il vint un moment où le paysage se fit plus clément, le sentier s'élargissait, le précipice à leur gauche laissait la place à un col qui lui-même semblait déboucher sur une vallée. La neige avait même fait son grand retour. Pendant un moment tous crurent que la situation était en train de s'améliorer. En réalité c'est à partir de ce moment où elle empira dans des proportions dramatiques.

D'abord, le vent se leva et très vite ce fut le blizzard. C'est là qu'ils commencèrent à perdre espoir, s'ils y avaient des traces, elles avaient été effacées, s'ils y avaient des indices, ils avaient été enterrés. La visibilité était devenue si mauvaise qu'ils voyaient à peine le bout de leur museau, les vents étaient si fort et chaotique que toute forme de vol était devenu impossible. Ils n'en étaient plus à poursuivre qui que ce soit, ils en étaient à se demander s'ils ne tournaient pas juste en rond depuis des heures et nous ne parlerons pas du froid, non, nous ne parlerons pas du froid.

Alors, vint la Bête. Le bruit mat de quelque chose roulant dans la neige, le bruit humide de quelque chose s'écoulant très rapidement et enfin un cri de pure terreur annoncèrent sa venu.

Le Capitaine n'entendit rien, il vit. Il vit la tête d'un des terrestres rouler jusqu'à ces sabots, il vit ses cinq litres de sang se répandre sur la neige et ses camarades. Il la vit elle. Aussi grande qu'un Manticore, mais avec un corps de fauve taillé pour la vitesse. Un pelage blanc qui se confondait avec la neige omniprésente et qui aurait fait d'elle un spectre indiscernable si ce n'était ses yeux affichant un subtil dégradé de rouge-rosé. « Exactement comme ses plumes » Il la vit se jeter sur un second terrestre, son armure arrêta le premier coup, pas le second.

À partir de cet instant toute forme de cohésion que ce groupe aurait pu avoir cessa d'être. Certains tentèrent de se battre, d'autre de fuir. Il eut des cris, beaucoup, de diverses natures, mais tous finirent par se taire. Tout finit par disparaître, engloutit dans un chaos rouge et blanc.

*****

Au début il pensait que les Yaks poseraient un problème, il était alors loin d'imaginer qu'ils finiraient par lui sauver la vie. C'est pourtant ce qu'ils firent quand ils le trouvèrent errant dans le blizzard, affamé, épuisée, transit de froid et passablement en état de choc. Ils le ramenèrent dans ce qui semblait être un village, ou un campement très élaboré. Une fois réchauffer, nourrit et reposé il commença à poser des questions.

On lui apprit qu'il fallait être particulièrement idiot pour s'aventurer dans ses terres en pleine saison du Blizzard, même les yaks ne si risquaient pas sauf en cas d’extrême urgence. Ces tempêtes étaient le domaine des Mi-goi, une seule de ces bêtes fauves pouvaient tenir tête à cinq yaks bien préparés, alors une poignée de poney égaré.

Hélas c'était justement un cas d’extrême urgence comme il le leur expliqua. Quel ne fut pas sa surprise quand les Yaks demandèrent des précisions. Il s’avéra que quelques temps plutôt des phénomènes étranges s'étaient produits, les nuages plusieurs jours durant s'écoulait vers le nord comme attirer par quelque chose, peu de temps après le vent rapportait des plaintes lugubres, toujours du nord. Des éclaireurs furent envoyer, mais ils arrêtèrent bien vite leur recherches quand ils découvrirent que l'origine de ces perturbations était « trop loin au nord ».

Le capitaine demanda ce qu'ils entendaient par là, les Yaks répondirent qu'au nord de leur Royaume se trouve une terre interdite qu'ils appelaient « La Tombe des Anciens ». Selon leur mythes, bien avant le premier Yak et le Premier poney des forces inconcevables s'y sont déchaînées laissant une cicatrice indélébile à la surface de la terre. Un lieu où nul ne va, car il n'y a rien. « Rien pour Yaks là-bas, rien pour Mi-Goi, rien pour personne...et rien pour poneys non plus. »

Pourtant, de ce lieu de rien quelque chose en est venu, environ un jour après le retour des éclaireurs et la fin des phénomènes. Une forme indescriptible, émettant une intense lumière, qui fit route vers le sud. Personne n'osa l'approcher. Quelques temps plus tard la forme réapparu effectuant le chemin inverse et juste après son passage les mêmes phénomènes se produisirent à nouveau. À vrai dire ils étaient en train de se produire à l'instant même.

Il n'en fallut pas plus au pégase pour bondir hors de son lit. De ce nord lointain et inconnu une chose était venue, elle était allée jusqu'à l'empire pour s'emparer de la Princesse et maintenant elle retournait d'où elle venait. Si ces phénomènes marquaient son arrivée et son départ et s'ils se produisaient en ce moment même alors il restait une chance de pouvoir l’arrêter.

Quand il exprima son intention de s'aventurer ans cette terre interdite les yaks lui rirent d'abord au museau, mais quand ils virent qu'il était on peut plus sérieux...ils rirent encore plus fort. Finalement, ils cédèrent devant sa détermination, un guide le conduirait jusqu'à la frontière nord mais après il serait seul. Seul, pas tout à fait.

Il s’avéra qu'un autre membre de la garde avait survécu, le Pégase Cristallin. Les yaks l'avait retrouvé peu de temps après lui, quasiment dans le même état, couvert de sang, ce n'était pas le sien. Depuis il n'a pas dit un seul mot, il n'était pas certain qu'il est manger quoi que ce soit d'ailleurs. Il se contentait de rester dans sa chambre, immobile, le regard dans le lointain.

Quand son Capitaine vint le voir il se mit aussitôt au garde-à-vous, mais ses yeux restaient toujours aussi vide, quelque chose s'était éteint en lui. Quand vint le moment de partir pour le nord il le suivi. Tout ses effort pour l'en décourager se soldèrent par un échec.

*****

La frontière nord n'est pas difficile à trouver, il suffit de suivre la toundra jusqu'à ce qu'elle s’élève brusquement en une muraille rocheuse qui monte jusqu'au ciel. La difficulté c'est de la franchir. Le relief abrupte rendait toute escalade quasi-impossible et la seule vue des nuages qui s'amoncelaient au sommet suffisait à vous dissuader de tenter une approche aérienne. Ce qui ne laissait qu'une seule alternative, un passage et c'est justement à un passage que le guide conduisit les deux pégases.

Le Passage en question était tout sauf ce qu'ils avaient pu imaginer. C'était une fente, si haute qu'elle se perdait dans les nuages, assez large pour qu'une maison puisse y tenir à l’intérieur et enfin tellement profonde que l'autre côté n'était qu'une ligne indistincte. Outre ses proportions démesurées ce qui les choquèrent furent leur perfection. L'ensemble était une rectangle parfaitement perpendiculaire au sol et ses parois étaient aussi lisses que le sol de la Capitale. C'était comme si une lame titanesque était tombée des cieux pour venir couper la montagne en deux. Rien de tout ceci n'était naturel et ils n'osaient même pas imaginer quel force aurait bien pu accomplir cela.

Alors qu'un vent violent s'y engouffra pour se muer en une complainte irréelle ils surent alors pourquoi nul ne s'approchait de ce lieu, mais ils n'avaient pas parcouru tout ce chemin pour renoncer maintenant. Ils avaient une mission, un devoir à accomplir, en leur nom, celui de leur prince, leur patrie, mais aussi de leur camarade morts.

Ils s'engagèrent dans le passage, emportant avec eux l'ultime avertissement de leur guide :« Poneys suivre le ciel, mais prendre garde. Là-bas, c'est un autre monde. »

*****

Un autre monde, ces mots paraissaient à la fois juste et bien faible pour décrire ce qu'ils trouvèrent de l'autre côté. Le tunnel les avaient conduits au bord d'un précipice et au-delà s'étendait tout ce qui leur étaient inconnu.

Toute notion d'échelle et de perspective avaient définitivement cessées d'exister. C'était une forêt de montagne, un chaos géologique au-delà de toute description. Des murailles de roches qui disparaissaient dans les nuages sans laisser le moindre indice sur leur hauteur, des gouffres si profond qu'ils se confondaient avec les ombres et entre ses deux extrêmes une variété nauséeuse de relief entrelacer les uns dans les autres.

Le Yak leur avaient dit qu'il fallait suivre le ciel. Mais il n'y avait pas de ciel, ni jour ou de nuit, ni de soleil ou lune. Il n'y avait que le flux incessant des nuages, ce magma sombre et inconstant qu'une myriade d'éclairs parcouraient tels des serpents de lumières. Ils comprirent alors qu'ici c'était ça le ciel et que c'était ce qu'ils devaient suivre, car tous roulaient vers la même direction.

A mesure qu'ils progressèrent ils prirent la pleine mesure de ce que les yaks voulaient dire. L’environnement par son immensité choquait, par son hostilité oppressait et par son dénuement terrifiait. Il y avait rien...parce qu'il ne pouvait rien y avoir.

Nul plante, même le plus coriace, ne pouvait pousser sur ces rocher stérile. Nul créature, même la plus agile, ne pouvait naviguer sur ces versants glissants qui n'étaient qu'un assemblage d’arêtes affûtées. Pas même la neige n'osait tomber. Rien, à part cette roche noire à perte de vue.

Les fous qui oseraient arpenter cette terre avec leur sabots verraient bien vite qu'il n'y avait nulle piste, nul sentier, nulle corniche, nulle prise. Rien qui n'aurait pu leur donner ne serait-ce que l'espoir de pouvoir progresser sans rencontrer un trépas instantané. Alors, ils sauraient que les yaks avaient raison, c'était bien une tombe, un lieu où les vivants n'avaient pas leur place.

Le flux du ciel vint à s'altérer, se courbant sans pour autant changer véritablement de trajectoire. Ils prirent cela pour un signe encourageant. Ils en avaient bien besoin.

Plus ils avançaient plus ils se sentaient insignifiant, comme des fourmis perdues dans une maison, errant parmi des structures au-delà du gigantesque et dont la nature dépassait leur entendement. Lutter n'était pas un mot assez fort pour ce qu'ils faisaient, quand le vent essayait à chaque instant de leur briser les ailes, le tonnerre de les assourdir et la foudre de les aveugler. La foudre, celle-ci n'avait aucun égal parmi les éclairs Equestriens. Imprévisible, rapide, vicieuse...mortel. Comme le Cristallin en fit les frais. Tout ce qu'il resta fut une tâche blanche sur sa rétine et l'odeur infecte de la chair brûlée et du métal fondu dans ses narines, jamais il ne pourrait oublier cette odeur.

C'est à cet instant que les murailles de sa raison commencèrent à s'effriter, les anciennes blessures de sa mémoire se rouvrirent et les mots s'en écoulèrent librement. « Tous ces ras-du-sol, ils savent pas ce que c'est que de voler, ils savent pas ce que c'est que le Ciel, le vrai Ciel. Je l'ai vu moi ce Ciel, gamin et ce Ciel-là il tue, oh oui, il tue. Là-bas il n'y a plus qu'une seule règle : Tuer ou être Tuer. »

Son père, un jour on l'appela pour une mission, ils furent sans nouvel de lui pendant plusieurs lunes. Quand il finit par revenir ce ne fut plus le même étalon, son visage vieillit de 10 ans, ses yeux froids. Toute joie et toute chaleur l'avait quitté ne laissant qu'une carcasse aigrie et au bord de la démence. Il ne tarda pas à battre sa mère. Et jamais, même dans son lit de mort, il n'expliqua réellement où il était allé ni ce qu'il y avait vécu. Mais maintenant il comprenait enfin, il comprenait tout.

Qu'il était facile d'être le plus rapide des pégases ou le meilleur des voltigeurs quand les seuls obstacles étaient ceux que vous avez fait vous-même. Personne n'avait fait ses nuages, ils étaient et c'était ainsi. Les pauvres petits poneys et leur pauvre petite ''magie'' n'avait pas voix au chapitre. Cette terre les avaient précédés et elle leur succéderaient, elle suivait ses propres lois, existait à son propre rythme qui leur étaient insoutenables.

Son monde n'était qu'un mensonge, Equestria, l'Empire de Crystal, la même illusion à des échelles différentes. Une cloche de lumière factice qui préserve les poneys de la vraie nature du monde.

Les terres glacées des Yaks, cette tombe, voilà le Vrai Monde, c'est ce qu'il est et a toujours été. C'est ce que son père avait découvert et c'est ce qui l'a brisé tout comme c'est en train de le briser lui.

Un grondement sourd agitait le ciel et la terre, dictant son rythme à son cœur et ses poumons et sa source était juste devant lui. Dans l’œil du cyclone, au centre du Chaos, un unique îlot de stabilité et de cohérence. Six piliers de pierre, chacun aussi grand que les tours de Canterlot, délimitait un cercle. L'un après l'autre, mut par une force inconnue et selon un ordre connu d'eux seuls, ils s'élevaient à plusieurs mètres du sol avant de retomber sur leur support, produisant le grondement que le Pégase ressentait. Cet étrange séquence semblait se répéter à un rythme de plus en plus soutenu, formant une mélodie qui échappait en grande partie à son ouïe. Au-dessus de la structure les nuages et les éclairs s’amassaient pour former un entonnoir incomplet et au centre de celle-ci se tenait une forme. La forme.

Le capitaine laissa échapper un cri de pure rage avant de s'élancer vers elle. Son armure et son casque l'alourdissait, il s'en débarrassa, un éclair les liquéfia quelques secondes plus tard. Il replia ses ailes pour les protéger du vent, il ferma les yeux pour les protéger de la foudre, il cria de plus belle pour surpasser le bruit du tonnerre. Il ne volait plus, il tombait droit sur la forme.

*****

« Tu es en retard, tu as a traîné en route je parie. »

Le son de sa propre voix le tira de l'inconscience. Sa tête sonnait comme une cloche et il avait mal absolument partout. Il avait voulu s'écraser, eh bien c'était mission accomplit, pas de chance il l'avait fait sur une roche plus dure que tout.

Il ouvrir les yeux. Le monde n'était plus qu'un immense flou. Il tenta de se remettre sur ses pattes mais celles-ci refusèrent de bouger. Tout ce qu'il arrivait à distinguer était des formes au loin qui bougeait, les piliers sans doute et une autre qui se rapprochait de lui, une qui ne lui évoquait rien, une dont l'une des extrémités brillait intensément.

Une décharge d'adrénaline traversa son corps le remettant instantanément sur ces sabots. Celui qu'il traquait depuis si longtemps, celui pour qui tant de poneys était mort, le Ravisseur de la princesse. Il était là, juste devant lui. Sa vue était en train de lui revenir et il pouvait enfin le distinguer plus clairement, chose qu'il regretta presque aussitôt.

Sa silhouette était conforme aux témoignages, deux fois la longueur d'un poney pour seulement la largeur d'un seul. Mais aucun d'eux n'avait été en mesure de décrire ce qu'il voyait à présent.

C'était comme un arbre de chair, deux membres fermement ancrés dans le sol qui soutenait un tronc duquel en émergeait deux autres, chacun terminée par une grappe d'appendices semblables aux serre d'un griffon ou d'un dragon si ce n'est qu'elles semblaient bien plus agile du fait de leur nombreuses articulations semblables à celles d'une araignée. Celle de droite tenait un dispositif qu'il identifia comme la source de la fameuse lumière. Une lampe de poche d'un calibre jamais vu auparavant et qui était actuellement pointée vers le sol. Au sommet de cet assemblage trônait une tête qui résumait à elle seule l'absolue étrangeté de la créature, un faciès aplatit, un museau réduit à une pointe percée de deux petites narines, deux lobe de chair qui devait être des oreilles et enfin une peau complètement glabre si l'on exceptait l'amas de crin erratique à son sommet. Seule exception faite de ses yeux qui étaient en tout point semblable à ceux d'un poney ce qui, avec le recule, ne faisait que renforcer son étrangeté.

Voir cette structure au repos était une chose, la voir bouger en était une autre. La façon dont il arrivait à se mouvoir sur deux membres seulement, non pas à la façon précaire des poneys, mais avec l'aisance de ceux qui le font depuis leur naissance. Son équilibre était dérangeant de perfection.

Ses yeux ayant fini de récupérer il pu enfin se concentrer sur les détails. Le corps de l'être était enveloppé dans plusieurs couches de vêtement sur lesquels était superposée une large bandoulière de cuir garnit d'une multitude de poche cylindrique, l'une d'entre elle contenait une seringue. Il n'en vit pas d'autre. Un détail en particulier l'intrigua, sur l'un de ses vêtements était dessiner un symbole, la bandoulière le cachait en partie, mais il ressemblait étrangement à sa Cutie mark. Un malaise d'un genre nouveau s'installa en lui, il repassa l'être en revue et son malaise ne fit que s'intensifier. La couleur de sa peau, identique à celle de son pelage, celle de ses crins, pareil aux siens, ses yeux, idem.

Le malaise avait déjà atteint son paroxysme quand l'être parla...avec sa propre voix. « De tous ceux qui auraient pu me suivre, c'est toi qui es arrivé jusqu'ici. Je ne suis pas surpris, c'est de cette façon que ce monde marche après tout. »

Ce qu'il ressentait à cet instant était au-delà de la peur ou de la surprise. C'était de l'Incompréhension dans sa forme la plus pure, son esprit était juste incapable de concevoir l'être qui lui faisait face. Non pas à cause de son étrangeté mais de sa familiarité. Il était lui sans pour autant l'être vraiment. Non, ça ne pouvait qu'être une ruse, une illusion, une métamorphose comme les Changelins.

Comme s'il avait lu dans ses pensées, ou simplement l'expression sur son visage, l'autre lui parla à nouveau : « Celle dont tu as oublié le nom et le visage, celle qui aimait tellement la façon dont tu jouais. Elle s'appelait...Red String. Dans ses beaux yeux oranges ont pouvait voir tout un univers. »

Une longue plainte s'échappa de la gorge du pégase, sa raison avait atteint son point de rupture alors qu'un souvenir longtemps enfoui refaisait surface. « Tu penses à ses yeux et à sa voix quand tu te diriges vers la maison, cela te donne le courage nécessaire. Il doit payer pour ce qu'il lui a fait, pour ce qu'il leur a fait. Tu prend ton casque flambant neuf et tu frappes, tu frappes encore et encore jusqu'à ce que ce soit fini avec pour seul regret de ne pas l'avoir fait plus tôt. »

Quand sa conscience reprend enfin le dessus c'est pour entendre à nouveau la voix de son double. « Il n'a pas eu l'occasion de lui faire du mal de mon côté, il est mort pour sa patrie avant. Ça n'a rien changé aux rêves cela dit. »

Le capitaine tente de bredouiller un semblant de question, mais échoua lamentablement. L'Autre, une fois encore, sembla deviner ce qu'il voulait dire et fournit la réponse adéquate. « Je suis un humain, un homme. Et je suis aussi ton reflet dans le miroir, à moins que toi tu ne sois le mien. »Sur se visage jusque là dépourvu d'expression un léger sourire se dessina. « Tu vois, il y a d'autres mondes que celui-ci, beaucoup d'autre. Certains se ressemble énormément et d'autres...un peu moins. »

Il n'écoutait plus, son esprit n'en était plus capable. Son seul objectif était de trouver quelque chose à quoi ce raccrocher avant de définitivement devenir fou. Il trouva. Derrière l'Étranger il y a une autre forme, une forme familière, au pelage rose claire. La Princesse. Une nouvelle décharge d'adrénaline, il bondit et contourne son double pour se ruer vers elle. Son reflet ne fit rien pour l'en empêcher.

Mi amor Cadenza gisait sur une sorte de piédestal creuser à même la roche, elle était plongée dans la même torpeur que son époux, comme en témoignaient les marques rouges sur son coup, les nombreuses marques. Il savait que cela était futile, mais il essaya quand même, il l'appela, la secoua même et, miracle, elle sembla bouger. Quelque chose le frappa en plein dans les côtes, il eut un craquement, ses poumons se vidèrent et, sous la force l'impact, alla s'écraser à l'autre bout du cercle.

Son double lui avait asséner un magistrale coup de sabot, ou quoi que ce soit d'autre, qui lui avait cassé une côte. Le simple fait de respirer était maintenant un supplice, elle avait peut-être percée un poumon, auquel cas la mort était pour bientôt.

La voie maintenant dégager l'Autre lui brandit la seringue qu'il tenait dans sa main libre et la planta dans le cou de l'alicorne. Les quelques mouvements qu'elle aurait pu avoir s'estompèrent bien vite. L'humain semblait satisfait, bien que cela soit difficile à dire. Malgré l'arrivée de son double et le lieu même où il se trouvait il gardait en toute circonstance un calme glaçant. « Un remède de cheval, littéralement. » Dit-il à son double poney. « J'ai fait quelques calculs, histoire de savoir de combien j'allais avoir besoin puis j'ai tripler ce nombre, juste pour être sûr. J'ai bien fait, elle a un sacré métabolisme. » Il lui montra alors la seringue vide. « C'était ma dernière, mais ce sera suffisant pour la fin du voyage. »

Il ne pouvait plus rien faire, il était à bout de force, gravement blessée. Il avait échoué. Tout ce qu'il pouvait faire c'était écouté son double parler jusqu'à la fin.

« Tu n'es plus en état de parler alors laisse-moi répondre aux questions que tu ne peux plus poser. Qu'est-ce que tout ceci par exemple ? dit-il en montrant les pilier d'un geste de ses membres.

« Le secret c'est que les mondes sont ce que vous voulez qu'ils soient. Pour vous par exemple c'est comme un miroir, c'est joli, mais ça limite un peu la marge de manœuvre. Ceux qui ont bâti ça par contre, ils voyaient ça comme...de la musique. Chaque monde a sa propre fréquence, sa propre note si tu préfères. Ces piliers ont été conçus pour les ''harmoniser'' et quand deux notes sont identiques les deux mondes entre en résonance, ils fusionnent d'une certaine façon et ainsi on peut passer de l'un à l'autre. Le plus dur c'est de trouver la bonne fréquence, le reste se fait tout seul.

« C'est peut-être pour ça que ces ''anciens'' ont disparu, ils ont composé le mauvais numéro et quelqu'un de pas très amical leur a répondu. » Pour la première fois l'Humain sourit franchement et il y avait quelque chose de dérangeant dans ce sourire.

« C'est comme une guitare en faite, la plus grande guitare du monde. C'est d'ailleurs ça la grande différence entre toi et moi, je n'ai jamais arrêté la guitare » Son sourire s'effaça presque aussitôt.

« Bien, nous avons le qui, le comment, nous manque donc le pourquoi. » Il haussa les épaules. « Disons que de l'autre côté les choses ont très mal tournées et que j'ai besoin d'amour, de beaucoup, beaucoup d'amour. Alors, je suis venu me servir à la source. » Le sourire revint alors qu'il regarda le ciel au-dessus de lui. « Tout sera bientôt fini et alors je pourrais enfin retrouver Ma Princesse. »

L'Homme leva alors sa lampe vers le ciel. Le capitaine avait juste assez de force pour faire de même avec sa tête. Les piliers se mouvaient si vite à présent qu'ils en étaient devenus flous, le reste du paysage n'existait plus. Les nuages et les éclairs se mouvaient à l'envers comme aspirés par quelque chose au-dessus d'eux. Il crut voir de la pluie, inversée elle aussi. Tout cela se précipitait au cœur du vortex, un immense trou noir. Et au sein de ce vide béant il y avait autre chose, une chose qui semblait répondre à l'appel de la lumière. Ça se rapprochait et quand ce fut assez proche pour qu'il puisse le distinguer...il hurla.

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Note de l'auteur

Si la fin vous parait rusher c'est normal, c'est parce que le dernier signe de cette fic a été tapé deux minutes avant la date limite du Challenge. Donc j'ai dû aller à l'essentiel, vraiment à l'essentiel.

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EphelI
EphelI : #39924
Bon, un premier mot : Wouah !
Wouah parce que tout d'abord, réussir à plier plus de 6000 c'est pour moi un exploit.
Wouah ensuite parce tes formulations sont vraiment bonne.
Un petit Wouah quand même parce que la narration est réussie.
Et un dernier Wouah parce que le scénario est pertinent et suit bien les exigences du challenge (juste dommage pour le rush à la fin)
Par contre, pitié, quels sont ces fautes grossières participe passé/infinitif ! C'est vraiment dommage car c'est le seul vrai problème que j'ai retenu...
Ah oui, j'ai adoré voir à quel point le Flash Sentry équin est idiot (mettre autant de temps avant de lançer la chasse, se faire dégommer par Bran alors que c'est le CAPITAINE DE LA GARDE)
Je te souhaite une bonne continuation dans la fanfic car tu as un très bon potentiel, j'espère juste qu'au prochain challenge tu ne dépasses pas la limite de mots fatidique! ;-)
Il y a 2 ans · Répondre

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