Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

La dame blanche

Une fiction écrite par Ayeon.

Introduction

J'étais seule depuis des années. Je me souvenais de quelques images d’amies quadrupèdes à sabots dont j’ai dû aider face à un monstre ténébreux. Puis je me suis séparée d’eux. Des années plus tard, je suis revenue revoir l’une d’entre elles. Une magicienne Licorne que je considérais comme ma plus proche amie après "elle". Cette licorne violette avait tenté une expérience inédite qui causa sa mort et la mienne. Enfin, c’est ce que le monde croyait.

J'étais ici, dans cette grotte, depuis que mon amie m'avait demandé de rester en disant qu'elle reviendrait. C'était il y a longtemps.

Alors que la journée s’annonçait comme les autres : chasse ou cueillette, j'entendis un appel à l'aide venir de l'extérieur. Sans réfléchir, j’ai foncé dehors pour trouver l'origine de cet appel. Traversant la forêt comme j'avais l'habitude de faire depuis des années, de branche en branche et rapide comme un oiseau, j’arrivai à l'origine de l'appel.

Trois chiens de diamants tournaient autour de trois pouliches, chacune d'entre elle portait une cape. Il y avait une licorne, une terrestre et une pégase.

«Vous allez nous servir d'otages en échange des pierres précieuses de ta grande sœur, petite ! » dit l'un des chiens en parlant à la pouliche licorne.

« Tss » fut ma réponse lorsque j'ai descendu de l'arbre derrière lui.

Il sursauta et se retourna.

«Qui es-tu, toi ? Hey les mecs ! Nous avons une invitée sur... » commença t-il avant de recevoir mon pied dans le ventre le projetant vers un arbre. Les deux autres, en voyant leur ami se fracasser contre l'arbre, se jetèrent sur moi. Les voyant arriver de loin, je ne fis que tournoyer sur moi-même en les esquivant et d'un geste net et précis, leur gorge fut tranchée par mes griffes.

Celui projeté sur un arbre se leva et vit avec horreur ses deux frères morts, baignant dans leur propre sang. Il me jeta un regard empli de fureur, mais face à cela je ne fis que sourire et goûter le sang coulant entre mes griffes. Il fuit en me lançant de vaines menaces.

Les trois pouliches étaient collées les unes contre les autres dans les racines d'un grand arbre, tremblant toutes les trois comme une feuille.

Me rapprochant d'elles, je mis un genou à terre pour me mettre à leur niveau et mieux les observer. Mais face à moi, elles se mirent à trembler encore plus, sans doute de peur.

N'essayant même pas de les toucher, je pris une grande inspiration et je me mis lentement à leur souffler dessus mon haleine chaude et, comme je l'avais découvert il y a quelques années, endormante. Au début, toutes les trois essayèrent de résister mais elles sombrèrent dans les limbes. Prenant une pouliche sous chaque bras et une tenue par ma queue, j’avais décidé de les emmener avec moi dans ma grotte pour les soigner.

Les trois gamines allaient bien, juste quelques éraflures. Cherchant dans mon sac pour trouver de la bouffe, je me suis rappelée que les poney étaient tous végétariens. J'ai dû alors sortir de ma grotte pour aller chercher des fruits et des herbes qu'elles pourraient manger.

Pendant toutes ces courses je me suis demandé : Pourquoi je les aide ? C'est vrai, je ne leur devais rien mais... laisser ces enfants comme cela alors que je pouvais les sauver m'était en soi inconcevable.

Quand je fut rentrée avec quelques baies, du miel et des fleurs pour agrémenter le tout, je vis qu'elles n'étaient pas encore réveillées. Après avoir déposé leur nourriture devant eux, je commençai à les examiner. La terrestre portait un nœud dans sa crinière rouge et son flanc était vierge de la marque que portaient tous les poneys habituellement, comme les deux autres d'ailleurs. La licorne était celle qui avait la crinière la mieux coiffée, je pris celle-ci entre mes griffes pour l'admirer, comme si je l'avais déjà fait. La pégase, si elle n'avait pas crié, je l'aurai prise pour un poulain avec sa coupe de garçon, ses ailes étaient disproportionnées par rapport à son corps, je ne savais pas si c'était dû à sa croissance qui devait se terminer ou à une malformation.

Avant que je ne puisse approfondir mon examination, elles commencèrent à s'agiter. Je m'installai sur le côté opposé du lit, dos au mur pour ne pas qu'elles soient effrayées par ma présence.

J'aurais pensé qu'elles se lèveraient en même temps mais la terrestre, sans doute la plus robuste, se leva la première suivie de près par la pégase et, en plus lentement, par la licorne. Elles se regardèrent un moment les yeux toujours dans les vapes.

C'est vrai que l'anesthésiant contenu dans mon souffle est en soi plutôt puissant.

La pégase vit la nourriture étendue devant eux et se dirigea vers celle-ci mais fut retenue par la terrestre qui m'avait vue.

Son regard rencontra le mien, ses deux pupilles ce rétrécirent d'horreur devant mon apparence.

«Un...un ....un démon.» bégaya-t-elle dans un murmure.

Oui, je ressemblais effectivement à ce que les gens pourraient s'imaginer d'un démon. Je mesure deux mètres, j'ai trois yeux, des crocs, des griffes et une queue alors oui, je ressemblais effectivement à un démon même si la blancheur de ma peau et de mes cheveux était en soit contraire aux images des démons.

Leur réaction fut intéressante à regarder, plus que par instinct que par réelle stratégie, elles se mirent dos au mur dans le but de s'éloigner de moi. La sortie étant trop proche de moi, elles ne voyaient pas cela comme une possibilité de fuite.

Mais la licorne s'approcha trop d'une saillie rocheuse et tranchante. Son flanc droit fut recouvert de sang et elle poussa un cri de douleur terrible. Tombant sur l'autre flanc, elle pleurait des larmes de douleur, ces deux amies ne savaient pas quoi faire.

Alors que je m’approchais d'elle avec une lenteur apaisante, ses deux amies se mirent entre elle et moi. La pégase se mit sur ses pattes arrières comme si elle s'apprêtait à sauter sur moi alors que la terrestre était restée là, comme un bouclier pour son amie. Tout ceci aurait peut-être été mignon si la petite ne saignait pas.

«Ne t'approche pas d'elle ! » cria la pégase avec impuissance.

Je mis mes mains à terre, dos contre le sol de pierre de ma grotte, c'était un signe de soumission. Cela fit son effet, la pégase hésitait. Et avant qu'elle ne puisse réagir, ma queue s'enroula autour d'elle et la déposa rapidement derrière moi.

La terrestre me regarda droit dans les yeux pour essayer de voir mes intentions, je ne fis que pointer la licorne, elle ne s'écarta pas. Exaspérée par cela, de la même vélocité que pour l'autre, je la soulevai par le ventre et la déposai éloignée de ma cible.

Penchée sur la petite, je vis une large entaille couvrant tout son flanc. Sans leur laisser le temps de comprendre, je pris un sac qui se trouvait proche du lit. Je ne l'avais pas ouvert depuis très longtemps. Je sortis des bandages, du tissu et une bouteille d'une solution que j’ouvris pour sentir. C'était toujours bon. Je versai quelques goûtes sur la blessure mais elle commença à se débattre car elle avait mal, ses deux amies essayèrent de passer mais un mouvement de queue très proche de leurs sabots et éraflant le sol suffit à les arrêter. Oui, ma queue était équipée d'une lame à sa pointe.

Ayant fini de nettoyer la blessure, je mis des bandages sur tout son flanc pour éviter qu’il ne s'infecte.

Après m'être installée à mon ancienne place, les deux pouliches me regardèrent avec des yeux remplis de reconnaissance mais aussi de surprise. Je ne fis que pointer la nourriture proche d'elles.

Après qu'elles aient mangé, la licorne s'approcha lentement de moi.

« Merci madame de m'avoir guérie. J'ai encore mal mais moins qu'avant », me dit-elle dans un léger sourire. Je ne fis qu'approuver du chef.

La pégase et la terrestre me remercièrent aussi pour avoir sauvé leur ami et pour leur avoir donné à manger. Je ne fis que pointer la porte indiquant qu'elles pouvaient partir. Hésitante, la licorne ne fit que détacher sa cape et la déposa à mes pieds "pour me remercier" avait-elle déclaré en partant.

Après qu'elles soient parties, je pris la cape et la regarda longuement. C'était un travail d'amateur mais en soit plutôt joli. Je la coupai en lanières et la mis dans mes longs cheveux blanc. Elles ne me dérangeraient plus. Je m'était dite que je ne devrais pas les guider vers la sortie de la forêt car ayant vu les horreurs que j'ai commises, elles devaient avoir hâte de s'éloigner de moi.

Une de ces pouliches me rappelait mon amie. Une pégase rose à la crinière bleue et à la marque à trois éclairs bleus. J'avais oublié son nom. Cela faisait bien longtemps.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Note de l'auteur

Ceci est ma première fiction. C'est sur un personnage que j'avais créé depuis que j'avais vu le show pour la première fois.

Dites-moi votre avis dans les commentaires

PS: Je remercie TheFrenchGuy pour la correction.

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

kingstar
kingstar : #37382
Ayeon10 avril 2016 - #37377
J'ai mis le tag one-shot parce que je ne prévois pas encore de suite mais j'y songe.
et bien si tu fais une suite tu a déjà un fan: moi. car personnellement tu tien quelle que chose bien et qui a du potentielle
Il y a 2 ans · Répondre
Mouette
Mouette : #37379
Ayeon10 avril 2016 - #37377
J'ai mis le tag one-shot parce que je ne prévois pas encore de suite mais j'y songe.
Ben elle est en cours d'ecriture :/
Il y a 2 ans · Répondre
Ayeon
Ayeon : #37377
kingstar09 avril 2016 - #37375
bonne fiction j'ai hate de lire la suite et je l'attend avec impatience
J'ai mis le tag one-shot parce que je ne prévois pas encore de suite mais j'y songe.
Il y a 2 ans · Répondre
kingstar
kingstar : #37375
bonne fiction j'ai hate de lire la suite et je l'attend avec impatience
Il y a 2 ans · Répondre

Nouveau message privé