Épilogue

~*~ Un point de vue royal~*~

Twilight regardait par la fenêtre de sa chambre, les nouvelles tours de Canterlot, visible d’ici par le projet titanesque qu’était alors leur reconstruction. Ses pensées vagabondaient, jonglant avec les soucis royaux et les promesses qu’elle avait faites quant à un repas avec quelques amies. Ses ailes, proprement lissées, reposaient autant sur son flanc que sur la grande arabesque mauve et blanche, posée devant son lit.

Une brise légère entra par l’ouverture, ramenant quelques graines et divers fleurs que le printemps avait fait pousser. Les petites gerbes bourgeonnantes passèrent sous son museau alors qu’elle ferma les yeux pour les humer. La porte s’ouvrit doucement et deux petites Alicornes entrèrent en rigolant, jouant à chat.

Suivit par un pégase gris aux allures majestueuses, elles déboulèrent vers l’Alicorne violettes qui les regarda en souriant. « Doucement les filles » Intima l'étalon ailé, « Votre mère est fatiguée, ne l’embêtez pas trop »

« Ne t’inquiète donc pas Mid, elles sont jeunes après tout » Elle fit un sourire au deux petites qui vinrent se coucher près d’elle, posant le plat de leurs oreilles sur le ventre rond de la Reine d’Equestria. « Maman ? Il va venir quand le petit frère ? » Demanda Moona, la plus sombre et plus grande des deux.

« Qui te dit que ce sera pas une petite sœur hein ? » Répliqua Solaria en ouvrant grand ses beaux yeux mauves, un air de défi sur le visage.

« Les filles les filles… » Interrompit gentiment Twilight en les faisant léviter devant elles, sur ses sabots, « Ne vous fâchez pas, nous le verront bien quand le bébé arrivera non ? Ce n’est pas nécessaire de se battre… »

Les petites se regardèrent timidement avant de tourner la tête de chaque côté différent. « Ah je vois, ce n’est pas de maintenant ce petit conflit n’est-ce pas ? » Demanda Twilight. Midsheid regardait la scène, serein, assis sur le lit conjugal, ses ailes un peu plus usées par le vol que sa compagne. Il revenait d’une envolée en plein Canterlot pour s'informer de l'avancée des travaux.

« Bah… » Commença Moona en baissant les yeux. Mais sa sœur la coupa, « Moona à fait briller hier soir, dix-sept étoiles de plus que la semaine dernière … et moi j’ai à peine la force de faire lever le soleil cinq minutes plus tôt ça me gonfle… » Dit-elle en faisant la moue.

« Mais je n’y suis pour rien si j’ai quelques facilitées de plus que toi p’tite sœur, tu n'as qu'à plus travailler tes sorts et… »

« Tatata Moona qu’est-ce que je t’ai dit à propos de ça ? » La stoppa net Twilight, « Je t’ai déjà dit que je ne supportais pas ce genre de moquerie, surtout de la part d’une jeune souveraine comme toi ! » Dit-elle en faisant les gros yeux.

La jeune pouliche baissa encore plus la tête dans un couinement. Solaria évita tout de même le regard de sa mère –adoptive- qu’elle savait très terrifiant. L’Alicorne mauve soupira avant de les prendre dans ses sabots, sous le regard doux de Midsheid qui savait ce qu’elle allait dire.

« Il faut que je vous raconte encore une fois l’histoire de vos prédécesseurs ? Ce genre de dispute avait fini par les diviser et créer une guerre… »

« Maman s’il te plaît je n’aime pas cette histoire j’en fais des cauchemars… » Se recroquevilla Solaria en cachant sa tête. Moona releva la sienne et fixa Twilight, les yeux apeurés.

« … Et l’une d’elle a fini mille ans sur la lune, justement celle à qui tu succèdes Moona, tu imagines ? » Un couinement retentit de l’Alicorne blanche qui tremblait. Midsheid s’approcha pour la prendre dans ses sabots pendant que Twilight fixait intensément les prunelles bleu nuit de la petite pouliche lunaire.

Cette dernière finie par baisser les yeux en gémissant, « Non je n’imagine pas maman… »

« Très bien, alors je te prierai de bien vouloir respecter ta sœur, j’ai été tardive, comme elle, à maîtriser la magie, et regarde aujourd’hui. Je dirige un monde gigantesque, plein de mystère et de poneys à découvrir… » Elle accompagna ses mots d’un geste ample du sabot vers la fenêtre pour accentuer ses dires. La pouliche suivie son regard, les yeux brillants.

Twilight baissa le ton, juste assez fort pour que la pouliche solaire l’entende aussi, « Et un jour, ce royaume, vous le gouvernerez avec moi… et toutes ensembles, nous protégerons ses habitants, d’accord ? »

« D’ac… d’accord… »

« Très bien… » Elle soupira, « Retournez jouer à présent… et sans vous chamailler compris ? »

« Je peux aller demander une sucette au cuisinier maman ? » Demanda Solaria, ayant retrouvé sa gaieté habituelle. Un hochement de tête positif la fit sourire dans un petit cri joyeux avant qu’elle ne se téléporte, faisant perdre l’équilibre à Midsheid qui manqua de tomber.

« Attend moi ! » Cria Moona en embrassant sa mère avant de se téléporter à son tour.

Un crépitement magique retentit et la pouliche blanche réapparu avant d’embrasser aussi sa mère, accompagnant d’un merci, avant de repartir aussi vite qu’elle n’était venue. L’Alicorne rit, avant de soupirer, fatigué. Midsheid s’assit à côté d’elle, lui permettant de poser sa tête sur son épaule.

« De vraie boute-en-train ces deux-là n’est-ce pas mon cœur ? » Demanda Midsheid en regardant les rayons du soleil taper dans l’eau des cascades des Canterlot-mountains, riant doucement en écoutant sa fiancée respirer. « C’est bizarre de voir que Solaria soit si fragile alors que c’est elle qui avait été enlevée par Célestia. Malgré le fait que nous l’ayons retrouvé en parfaite santé dans une grotte en dessous de Canterlot… »

« Je n’arrive pas à leur faire comprendre la valeur de leur amitié fraternelle… et ce qui risque d’arrivé dans le cas contraire… et j’avoue qu’elles ne sont pas les seul, ton enfant me fatigue aussi beaucoup » Lui dit-elle en lui donnant un coup d’épaule en rigolant.

« MON enfant ? » Pouffa Midsheid, « Tu m’as harcelé pendant trois semaines parce que tu voulais ton propre enfant et c’est ma faute ? » Twilight rit de bon cœur.

« Oh arrête Mid tu vas me faire croire que tu n’as pas aimé participer à son arrivée ? » Elle posa sa queue sur les flancs de son amoureux en le regardant sensuellement. Ce dernier rougit terriblement avant qu’il ne passe son sabot derrière sa nuque, gêner, « Et bah on était deux dans ce cas-là haha… »

« Pfff » Souffla joyeusement Twilight en poussant du sabot, le visage de son fiancé.

Midsheid rit avant de réfléchir un instant, une pensée lui traversant l’esprit, « Twy ? Pourquoi les Griffons ne sont pas revenus ? Si le roi avait eu l’audace d’envoyer son jeune peuple, il aurait dû recommencer ses offensives non ? »

Sa jument le regarda, surpris qu’il ne soit pas au courant malgré cinq ans déjà de paix, « Eh bien… ça m’étonne que tu ne le saches pas, regarde… » Elle envoya un petit rayon magique vers le mur proche et une affiche agrandi d’un journal de résistance griffonne apparu, le « SMGR » ou « Siège Médiatique Griffonne de la Résistance ». Midsheid Ouvrit grand les yeux, « Il y avait une résistance chez les griffons ! Sérieux ? »

« Oui, et après mon sort de reconstruction, je n’avais pas fait que ressusciter les poneys, mais aussi toutes les formes de vie sur les continents… dont les griffons… » Elle soupira, « et disons que les ressuscités n’avaient pas apprécié les ordres donnés par le roi et une guerre interne de quelques semaines à eu lieu entre les résistants, dont les rangs c’étaient accrus, et les quelques fidèles du roi… malheureusement pour lui… » Elle tourna magiquement l’image sur le mur. Une photo en noir et blanc pour dramatiser le sujet affichait un griffon, couronne à terre, criblé d’un nombre incalculable de balle, le mur arrière presque entièrement détruit par les tirs résistants. La scène était atroce, mais avec quelque chose de soulageant, « Il n’a pas survécu. Les médias n’avaient pas voulu ébruiter le sujet, mais c’est bizarre que tu ne le savais pas encore. » Elle lui frotta amicalement le museau en faisant disparaître l’affiche.

Midsheid sourit en respirant doucement avant de faire tomber son regard sur le calendrier qui reposait, attaché au mur de la chambre, il changea immédiatement de sujet, « Au fait mon cœur ? Tu as réfléchi à la date du mariage que je t’avais proposé avant-hier ? »

L’Alicorne mauve y vit une occasion et fit semblant de penser, « Hum… non je n’arrive pas à me décider, je trouve ça un peu tôt pas toi ? » Elle sourit malicieusement, les yeux pétillants.

« Tôt ? » S’offusqua Midsheid en la regardant, « Ça fait déjà six ans qu’on attend à cause des soucis économiques du royaume et des travaux de reconstruction des villes de l’Est, que te faut-il de plus Twy ? »

La Reine de l’amitié gloussa en posant le dos de sa tête sur les pattes avant de son soldat, afin d’avoir le visage juste sous le sien, « He bien… que me propose tu, jeune soldat ? »

« Tout ce que tu désireras ma reine… »

Twilight sourit, « Redemande-moi encore en mariage s’il te plaît, comme l’an passé… »

Elle fut coupée par un baiser souriant, donné par un pégase amoureux et amusé. Quand ils se lâchèrent, Midsheid releva la tête et inclina doucement le menton en prenant très à cœur son rôle, « Oh chers Twilight Sparkle, Princesse d’Équestria et reine de mon cœur, acceptez-vous de prendre le roturier que je suis pour époux ? »

La jument essuya ses yeux qui pleuraient étrangement tout seul avant de répondre un « oui » sincère, embrassant follement son pégase en enroulant ses pattes autour de son cou. Le baiser aurait pu durer dix mille ans si une petite jument ne s’était pas tapé l’incruste devant le couple.

« Papa, LineApple a besoin de… Berk ! Mais vous pouvez pas arrêter de faire ça tout le temps non ? » Demanda Solaria en se cachant les yeux.

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~*~Un point de vue militaire~*~

Deux poneys biens habillés s’embrassait sous un porche pendant que des coups de feu festifs retentissaient pour célébrer leur alliance. Ce n’était pas le seul couple à se marier pour cette fin de guerre, mais FireStar et FrozenIce s’en moquaient, ils ne voyaient qu’eux. Séparés pendant quatre ans pour raisons militaire de pose de défense dans les villes de l’Est, et tout juste retrouvé depuis un an, leurs projets étaient infinis.

Que pouvait demander deux âmes, unis par un miracle comme il n’y en avait jamais eu auparavant. La mémoire du pégase était plus fraîche que ce que cinq ans auraient pu imaginer effacés. La résurrection inattendue des poneys tombés aux combats fut longtemps emplie de mystère et le sera sûrement pour toujours. Jamais un baiser n’avait été aussi long que celui des retrouvailles entre le pégase et la jument au pelage blanc.

« Vive les mariés ! » Criaient en cœur les invités.

« Vive les mariés ! » Criaient les fantômes de ceux qui n’étaient pas revenus à la vie. Malheureusement, personne ne pouvait les entendre, le lien ayant été rompus à la fin de la guerre et la reconstruction de la planète.

Une âme en particulier, écoutait attentivement, et de loin, les acclamations de tous, autant vivant que défunts. Truesteal avait répondu à l’invitation, mais n’avait pas voulu rejoindre l’exaltation des autres, le cœur serré par les souvenirs. Étrangement, ils faisaient partit des rares esprits à ne pas vouloir rester au « Terminus ». Il avait beau recevoir la plénitude la plus total, rien ne pouvait le combler plus que de rester sur terre, observer les gens qu’il a aimé un jour.

Une question peut cependant être posée : pourquoi l’attention se tourne-t-elle vers cet être désincarné et pas sur les jeunes mariés ? Le silence de la réponse veut que cela nous soit occulter, pour des évidences propres aux mystères des consciences tapis en chacun de nous. Peut-être, qui sait, que ce poney du nom de Truesteal aurait une place dans des histoires futures… ou aurait simplement la tâche de veiller sur son ancien ami, maintenant roi du patrimoine Équestrien.

Alors que les acclamations retentirent de plus belles et que les conjoints/conjointes sortirent de l’église neuve de Manehattan, l’ancien soldat s’éclipsa dans un soupir, guidé seulement par le chemin que faisaient à présent ses sabots.

Dans la foule de défunts poneys, une grande Alicorne noir se détacha, cherchant comme désespérément quelqu’un… « Non plus, elle n’est pas là… ». Elle se tourna vers cinq jolies juments, soupirant avant de les regarder une à une, « J’étais pourtant sûr qu’elle serait ici… nous avons presque cherché dans tout le royaume… »

« Princesse, elle n’a aucune famille dans les poneys se mariant, que viendrait-elle faire ici ? » Demanda la plus élégante des cinq.

« Je ne sais pas… c’était le dernier endroit où je pensais la retrouver, vu que c’est la plus grosse concentration d’âmes du côté Ouest du pays… »

« Princesse… » La jument au Stetson s’approcha de la jument bleu-nuit, posant son sabot sur son épaule, « Je le répète, elle n’a peut-être pas été sauvé… qui sait, elle a sûrement atterrie à Tartarus après… « L’Incident » »

L’Alicorne soupira et se détacha du groupe, triste, « A l'évidence, tu as raison, AJ… Nous avons fouillé tout Equestria, et elle n’est nulle part, autant me rende à l’évidence… »

Les juments l’entourèrent pour la consoler. Les jeunes mariés finissant de franchir la barrière de foule au moment où la pégase jaune remarqua une absence… « Pinkie ? Pourquoi tu ne viens pas ? »

« Hein quoi ? Oh pardon Shy… mais je pensais à un truc » Elle baissa le ton, avant d’exploser, tout sourire, en s’adressant à Luna, « Luna ! Est-ce que tous les poneys morts juste avant ont bien été ressuscités par Twy ? »

« Euh… » Elle réfléchit, ne comprenant pas où la ponette rose voulait en venir, « Sur les dix ou quinze minutes je crois… grosso modo un peu plus, cela dépendait de la façon dont ils avaient succombé... Pourquoi ? »

« Célestia ! Elle est morte combien de temps avant ? »

Les yeux de l’ancienne Alicorne lunaire s’ouvrirent comme des soucoupes, « Comment je n’ai pas pu y penser avant ! Pinkie tu es un génie ! » Dit-elle en se précipitant sur la rose.

Rainbow secoua la tête en se massant les tempes, « Je suis la seule à ne pas avoir compris ? »

« Mais mon cœur, voyons, c’est évident » Lui répondit Rarity, « Célestia a été ressuscitée aussi, il y a cinq ans et… »

« QUOI ! » Tempêta Rainbow, « Mais-mais-mais-mais pourquoi elle n’a toujours pas réattaqué dans ce cas-là ? Et pourquoi Twy ne l'a pas sentit ? Et pourquoi MMHMHMHMM » Rarity fit de son mieux pour faire taire sa compagne en lui cachant la bouche avec tout ce qu’elle pouvait trouver.

« Calme-toi Dashi » Ordonna Applejack.

« AJ a raison Rainbow, calme-toi et écoute ! » Intima Luna, « Ma sœur n’est pas un monstre ! Ce qui l’avait rendu mauvais à obligatoirement été anéanti pendant le combat, mais Tia, si ce que je crois est vrai, n’est pas vraiment mauvaise, compris ? » Elle avait dit ça avec un tel regard, qu’elle aurait pu aisément perforer les blindages les plus résistants.

La jument prismatique baissa la tête, rentrant la queue entre les pattes. Elle ne faisait pas la fier. Pinkie repris la parole, « Et… si elle a survécu, on fait comment pour la retrouver ? On a déjà cherché partout, nous l’aurions normalement déjà trouvé non ? »

« Non » Avoua-t-elle, « Car nous ne cherchions pas une vivante mais une défunte… voilà mon erreur. Mais l’on ne mit reprendra pas ! » Elle ponctua ses mots d’une disparition immédiate.

« Ahhh mais attend nous ! » Crièrent les filles ensemble avant de disparaître à leur tour.

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~*~Un point de vue spatio-temporelle~*~

Quelque part dans le temps et l’espace, entre les constellations primaire et secondaire des galaxies séculaires…

Une magnifique pégase grise aux crins dorés, coiffés en deux tresses autour de sa tête pour tenir une troisième tresse partant vers son dos, s’avançait dans une allée tapis de duvet rouge. Ses yeux, aussi scintillant que son sourire, reflétait une malice inépuisable malgré l’étrange strabisme divergeant qui lui avait causé autant de soucis auparavant. Tenant son sabot droit, un poney inconnu souriait agréablement, emmenant la jeune mariée vers son futur époux.

Le soleil… ou plutôt les trois soleils de la planète, renvoyaient par la surface d’une eau pure, des reflets mauves et jaunes dans une atmosphère étrange et calme. Une douce mélodie émanant d’instruments de musique tout aussi exotiques les uns que les autres, donnait à la scène un côté irréel.

Devant un autel, taillé dans une pierre indéterminée, un poney terrestre au pelage marron et aux yeux plus bleus que l’océan derrière eux, attendait, un sourire rare sur le visage. Regardant sa future épouse, et les invités, tous aussi disparates les uns par rapport aux autres. Il ne remarqua pas deux poneys avec les mêmes traits que lui. La jument pleurant dans les bras de son époux, comme fêtant le mariage du Docteur pour des raisons leurs étant propres.

Quand Derpy atteignit le piédestal, la musique s’arrêta en crescendo et elle lâcha le sabot du poney innommé, pour prendre celui du Docteur. Ses yeux pétillaient alors d’un amour intense pour l’être avec qui elle allait s’unir, comme si elle avait attendu cela tout sa vie.

Une créature aux allures de poneys mais aux ailes puissantes de faucon et aux bois de cerfs commença le sermon du mariage, alors qu’un des soleils, passant à l’horizon, illumina de plein fouet le lieu du mariage, faisant briller de mille feux les yeux des jeunes mariés.

« Thêta Sigma Docteur, Seigneur du temps de la planète Gallifrey de la constellation de Kasterborous, acceptez-vous de prendre pour épouse ici présente, sur notre belle planète Lexoptera mademoiselle Derpy Hooves, afin de la chérir et de la protéger de tout péril, jusqu’à ce que la mort sépare vos corps physiques et fasse briller votre amour dans l’immensité de l’espace nous entourant ? »

Le Seigneur du Temps souri, regardant étrangement les yeux de la pégase qui ne pouvait détacher son regard du sien, « Oui, je le veux »

« Bien… » Reprit l’étrange créature, « Ditzy « Derpy » Doo Hooves, pégase de la contrée d’Équestria, aussi nommée planète zéro-quarante-deux du système solaire de l’architecte, acceptez-vous de prendre pour époux le Docteur ici présent, afin de la chérir et de la protéger de tout péril, jusqu’à ce que la mort sépare vos corps physiques et fasse briller votre amour dans l’immensité de l’espace nous entourant ? »

Derpy pleurait, mais s’en moquait. Sa réponse fut brève, mais chargée d’amour, « Oui »

« Alors, par les pouvoirs que m’ont conférés mes frères et nos croyances Lexopteriennes, je vous déclare à présent marie et jument » Il posa son sabot sur celui de Derpy et du Docteur, unis, avant de s’adresser au poney brun, « Vous pouvez embarrasser la mariée… »

Le Docteur s’approcha un peu de Derpy, mais celle-ci le prit de cour et lui sauta dans les pattes, l’envoyant dans un baiser passionné. La foule se leva, tapant des sabots sur le sol pour certains, frappant dans leurs mains pour d’autres, ou encore poussant des cris binaires, incompréhensible pour les autres.

La musique reprit de plus belle et les jeunes mariés se séparèrent lentement, ouvrant les yeux synchrones, pétillant de bonheur. Ils se sourirent doucement avant que quelqu’un dans la foule ne se mette à crier « A table ! »

Une ruée d’invité, presque tous de la même espèce, affluèrent vers le banquet sous le regard surpris des mariés, qui ne tardèrent pas à rire aux éclats avant de rejoindre le groupement de ventre sur patte. Les deux invités inconnus s’éloignèrent, pleurant à chaude larmes, se cachant derrière une étrange boîte bleue aux allures de poste de police, garé juste à gauche d’une autre boite d’un autre aspect, plus métallique cette fois.

« Ils a bien grandi n’est-ce pas ? » Interrogea la femme en s’essuyant les yeux.

« Oui, il s’est encore régénéré, il a de nouveau changé de visage… » Il soupira, « Je ne compte plus la combien c’est… »

« Hey… regarde-moi » Intima la jument avant de le regarder avec amour, posant son sabot sur sa joue, « Cela ne changera rien, ce sera toujours notre fils non ? »

« Oui… » Il ouvrit la porte du vaisseau à droite du TARDIS, « Tu as raison… allez viens. »

Son épouse le suivit, refermant la porte derrière elle après avoir écouté une dernière fois la musique de la célébration. Dans l’étrange mi-nuit mi-journée de la planète, baignant dans une atmosphère suave et douce, un bruit bien reconnaissable retentit alors que la fête battait son plein, accompagnant la disparition du deuxième vaisseau.

Les oreilles du Docteur se dressèrent et son regard se tourna vers son vaisseau alors qu’une légère larme coula de son œil droit.

« Ça va mon cœur ? » Demanda Derpy.

« … Oui-oui, juste… juste une étrange impression… »

« Bon… si tu le dis, tu as faim ? Ces yeux d’Orchidée géante me tentent, tu veux goûter ? »

Il rit de bon cœur, oubliant son étrange sentiment… ou plutôt le rangeant de côté, « Oui allons goûter ça haha »

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~*~Quelque part sur un des continents de la planète zéro-quarante-deux~*~

Un grand être recouvert d’une toise en toile-de-jute vagabondait dans la capitale de la Pantagoslavie. Beaucoup l’évitaient, car sous ses airs de mendiante, l’entité en dessous laissait dévoilé des muscles noueux et des ailes gigantesque, dont quelques plumes matrices dépassaient même de l’habit de fortune à l’arrière. Une grande capuche essayait tant bien que mal de recouvrir le haut du visage de l’individu, dont seul les yeux étaient masqués de noir pur. Une corne imposante, sortant du haut du crâne, coupant la capuche, faisant pâlir certain des quadrupèdes aux étranges bois qui croisaient son chemin. Elle était immense à côté de tout ce beau monde, si bien qu’à ses yeux, elle paraissait avoir atterrit dans une ville d’enfant.

Les magasins ouverts de chaque côté, aux tissus et artefacts multicolores, couplés à l’étrange toit de verdure qui semblait protéger la ville, donnait à cet endroit un aspect presque irréel. La grande jument aux pattes plus blanches que la colombe -malgré la poussière-, s’arrêta devant une échoppe d’où pendait des petites bottes d’avoines et autres met végétal à donner l’eau à la bouche.

De dessous sa capuche, l’entité semblait hésitante à choisir, comme essayant de ce souvenir de ce que chaque plante pouvait lui accorder. Le patron, un peu surpris d’une telle présence, termina d’essuyer ses sabots avant d’appeler un de ses collègues. Ses bois, aussi grand que son crâne et son cou réunis, était de-ci de-là sertis de petites perle de jade, de quartz, de rubis, de cobalt, de saphir ou encore d’émeraude et même de diamant.

« Insh Ryou! Máme zákazník sem! »

Un habitant plus petit se pointa, moins imposant que son acolyte car ses bois ne commençaient qu’à peine à pousser… Ou alors ils avaient étaient coupé. Il regarda ce dernier d’un œil intrigué, avant de regarder la cliente présente devant leur étale. Il ouvrit de grands yeux interrogateurs et s’approcha consciencieusement de la jument. Il baissa la tête et pus apercevoir deux pupilles mauve scintillantes, presque caché par des crins tricolores pressés contre sa tête.

Avant que cette dernière ne put ouvrir la bouche, il sortit de derrière le comptoir et commença à faire le tour de la jument, remarquant des détails que certain n’aurait sans doute jamais imaginé trouver. Il souleva un bout de la cape pour voir les ailes et leurs finesses avant de revenir vers son associé. Il parla dans la même langue que son camarade avant que leurs regards ne se tournent vers l’entité féminine blanche, étrangement calme.

Leurs échanges avaient attiré quelques curieux qui se regroupèrent en petit groupe ici et là pour discuter, jetant quelques fois des regards inquiet vers la jument. Insh Ryou tenta de parler directement à la cliente, mais maladroitement tant il semblait chercher ses mots.

« Bon… oh Bonjour euh… ?o môžeme… non que… pouvons-nous faire tebe, pour vous pardon ? » Il jeta un regard vers son collègue qui roula des épaules en haussant les sourcils, incapable de l’aider. « Je rezidentom východnej Afriky, ale nemôžem dobre hovori? ich jazykom ... » Il retourna son attention vers la grande licorne ailée avant de s’adresser au quelques gens qui regardait la scène de loin.

« Jeden z vás vie, že hovorí jazykom východnej lepší ako my? »

Une autre créature de la même nature, mais pas de la même couleur que les autres, s’approcha des vendeurs et de l’inconnu, arrêtant son regard bleu comme le saphir dans ceux de l’étrangère. Cette dernière déglutit avant de faire un pas en arrière, faisant tomber sa capuche et dévoilant son visage. La nouvelle venue fit de même, surprise, avant de sourire et de s’approcher un peu. « Incroyable… je n’aurais pensé te revoir après ce cataclysme… »

« Zécora ! » Put seulement dire la mystérieuse allochtone, les dents serrées d’ahurissement.

« Euh… » Elle se frotta la tête, gêner, avant de lui répondre, « Je… ne m’appelle plus comme ça, ceci était le nom de mon ancienne forme… » Elle tourna la tête vers les vendeurs, pas très rassurés. Elle leur sourit, « neboj poznám jeho rodný jazyk », puis, de nouveau, regarda l’étrangère. « Mais… que fais-tu là ? Pourquoi n’es-tu pas dans ton pays là-bas ? » Dit-elle en lui faisant signe de la suivre, loin des oreilles indiscrètes.

« Eh bien… je pense que tu es au courant de ce qui s’est passé il y a cinq ans… et ce que cela avait causé ? »

Tout en marchant, Zécora, malgré sa nouvelle forme qui avait conservé ses zébrures, paraissait soucieuse, « Oui je le suis, qui donc ne le serais pas dans ce pays…C’est ici qu’il y a eu le plus de mort, lors de la destruction de la planète et du mauvais sort… »

« Mauvais sort ? » Interrogea l’inconnue, « De quel mauvais sort parles-tu ? »

« Eh bien celui qui avait empoisonné ton cœur, et développé tes ardeurs, à détruire tout ce qui vie, sans que cela ne t’aurait causé d’insomnie… »

« Oh… » L’innommée s’arrêta devant le chemin peu éclairé par le soleil que s’apprêtait à emprunté l’ancienne habitante d’Equestria, « Je n’ai presque pas de souvenir… je me suis réveillé il y a deux mois dans une chaumière inhabitée, sans aucune mémoire… Elle ne m’est revenue qu’au fur et à mesure, et encore, j’ai de grosse lacune… »

« Je vois… » Zécora sembla se soulager et rangea une sorte de tube en métal avec un manche et un cran de déclenchement dans une grande poche le long de sa patte. Étrangement, comme les licornes, elle pouvait utiliser la magie mais sans faire scintiller aucun membre. Ses bois, d’où pendait des fils multicolores où était accroché des perles, attirait inexplicablement l’inconnue. « Te souviens-tu au moins de ton nom ? »

L’autre posa son sabot sur sa tempe et réfléchie… en vain, « C’est une des rares choses que je ne me rappel pas… comme la raison de ma présence ici. Bizarrement, je me suis souvenu de toi dès que je t’ai vue… je ne comprends pas. »

« Très bien… » Elle s’approcha de la grande entité et posa son sabot sur son torse, juste en dessous du nœud pour tenir sa cape, « Alors dorénavant tu t’appelleras Bezmenný, car il vaut mieux que ton ancien nom soit caché, ou nous auront de gros ennuie… Tu découvriras bientôt sa signification… Et… » Elle souleva magiquement la cape au niveau des flancs blanc pure de l’allochtone, « Il vaut mieux cacher aussi cela au cas où… »

Bezmenný ressentit un frisson avant que le soleil inscrit sur son flanc ne se mette à tournoyer pour faire apparaître une fleur étrange aux motifs presque vaudous. Elle chancela et manqua de tomber, une grande force venait de la quitter. Quand elle ouvrit les yeux et posa son sabot sur son front, elle fut surprise de découvrir un sabot marron. En touchant sa tête, elle découvrit des bois gigantesques remplaçant son ancienne corne unique…

Zécora était assis près d’elle, essoufflé mais calme. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que c’était-elle qui avait modifié l’apparence de Bezmenný. Quand la surprise fut passée, Zécora lui donna un dernier conseil… « Mon nom ici n’est pas Zécora, mais Podivný-kvet, et… je te conseille de garder secret ton ancienne apparence et tes souvenirs, car nul ne sait ce que cela pourrait causer dans le devenir… d’accord ? »

Bezmenný hocha la tête et suivit Podivný dans le village, ressemblant plus à une forêt qu’autre chose… Elle tourna la tête une dernière fois en arrière, comme abandonnant des souvenirs chers, avant de verser une larme et reprendre son chemin à la suite de l’ancienne zèbre d’Équestria…