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Song of the Fallen

Une fiction écrite par Inobi.

04 - Calme

Les collègues des deux filles leur avaient donné rendez-vous dans un petit café d’un quartier à la mauvaise réputation. En arrivant non loin de café, elles les virent attablés devant celui-ci, surveillant un petit entrepôt de l’autre coté de la rue. Vision les remarqua et se leva afin de serrer Aria dans ses grands bras musclés. Cela mit Aria mal à l’aise et elle essaya de se libérer de cette étreinte. Il finit par lâcher prise et invita les deux filles à joindre le reste du groupe.

“Comment ça va, Aria ?” demanda-t-il. “Je suis désolé pour ta soeur.”

“Ça ira mieux quand on aura sauvé Adagio, ” répondit-elle. “D’ailleurs, où sommes nous ? Et où ma soeur ?”

“Selon mes sources, elle est entrée dans cet entrepôt il y a trois heures.” expliqua Snow. “Personne ne l’a vue ressortir depuis. Ils semblerait que l’on soit sur le territoire des Iron Skulls, et que ce bâtiment soit leur repaire.”

Aria eut un léger frisson en entendant ce nom. Elle avait eu de nombreux problèmes avec des membres de ce groupe au Titanium String, les empêchant à plusieurs reprises de mettre en danger les clients du bar. Les Iron Skull étaient une bande de délinquants plutôt bien organisée, touchant à de nombreux domaines, ne respectant que leur propre loi et défiant les forces de l’ordre à la moindre occasion. Ils étaient l’un des nombreux héritages de l’influence des sirènes au cours des derniers siècles. Le mauvais pressentiment d’Aria ne faisait que s'amplifier.

“Des informations sur les occupants des lieux, nombre ou armement ? Un plan des lieux ?” demanda Aria.

“Je suis désolé Aria,commença Snow, “Je n’ai aucune info là-dessus.”

“Quatre personnes en plus d’Adagio,” fit Aura en regardant son téléphone. “Le reste de la bande est partie il y a une heure. Nous avons une fenêtre d’une heure avant leur retour. Les membres restant devraient être armés de couteaux ou de battes. Chance quasi nulle de trouver des armes à feu. Je reçois le plan des lieux dans deux minutes.”

Tout le monde regarda Aura d’un air étonné. Il avait l’air si sûr de lui. Aria avait déjà croisé des personnes avec une telle assurance face à ce genre de situation dans le passé. Tous avaient été des militaires entraînés qu’elle avait prit plaisir à manipuler.

“Pourquoi me regardez-vous ainsi ?” fit-il avec un faux air surpris. “Il est important d’avoir des informations sur où nous allons”.

“C’est pas ça, chef,” fit Snow. “On est juste surpris que tu aies autant d’infos.”

“Mon cher, les relations, dans mon métier, sont un élément auquel il faut prêter grande attention,” expliqua-t-il. “Il est possible d’obtenir beaucoup de choses en connaissant les bonnes personnes. Mais nous en reparlerons plus tard. Concentrons nous sur la mission actuelle.”

Son téléphone bipa. Il le regarda et le montra ensuite au groupe. Un plan complet de l’entrepôt y était affiché. Celui-ci contenait de nombreuses annotations extrêmement précises. Disposition des lieux, itinéraire habituel des personnes, sorties potentielles, cette carte ressemblait à celles qu’utilisait une de des précédentes conquêtes d’Adagio pour préparer des opérations de police. Aria conçut rapidement un plan, qu’elle présenta au groupe.

“Et moi je fais quoi ?” demanda Sunset après que Aria ait terminé son explication.

“Tu restes à l'abri.” répondit Aria

“Pourquoi ?” répondit Sunset, surprise de cette réponse.

“Je ne veux pas que tu sois blessée,” fit Aria sur le même ton calme qu’elle avait eu pendant l’explication du plan.

“Aria, on n’est pas au boulot,” s’indigna Sunset. “Tu n’as pas à me protéger, je sais me défendre. Laisse moi t’aider.”

“Aria,” l’interrompit Aura, “nous ne devrions pas nous priver de l’aide de Sunset pour une telle raison. Nous ne savons pas si ton plan va parfaitement fonctionner. Nous devons mettre toutes les chances de notre côté. Sunset pourrais nous être utile en cas de problème, deux bras de plus sont toujours appréciables.”

“Elle n’a qu’à rester avec moi,” fit Vision. “Je pourrai la protéger si la situation tourne mal.”

Aria n’arrivait pas à trouver d’arguments pour refuser l’aide de Sunset, malgré sa volonté de ne pas l’impliquer. Elle avait peur de sa réactions si jamais Sunset était blessée, ou pire. Elle devait cependant accepter que son amie se mette en danger pour elle. Cela ne lui plaisait pas, mais elle devait faire avec.

“Très bien”, répondit-elle. “Tout le monde en place. Le spectacle commence dans deux minutes. Je n’attendrai pas une seconde de plus avant de rentrer en scène.”

Aria se dirigea vers l’entrée principale de l’entrepôt pendant que le reste du groupe se dispersait autour de celui-ci. Aria avait peur pour Sunset. Tant de choses pouvaient mal se passer. Elle avait déjà vu tant de plans parfaits être réduits à néant juste par une petite erreur. Elle en avait même provoquées juste pour s’amuser au cours de son long passé.

Aria attendait devant cette immense porte métallique que le temps avant de devoir passer à l’action soit écoulé. Elle devait faire confiance aux autres, croire qu’ils allaient jouer leurs rôles à la perfection, qu’ils étaient à leur place à cet instant même. Elle n’avait aucun moyen d’en être complètement sûre, mais Aria n’avait pas le choix.

La sirène poussa la porte. Celle-ci tourna autour de ses gonds avant de s'arrêter bruyamment. L’intérieur de l’entrepôt se révéla à Aria. Le plan qu’elle avait étudié était exact, chaque zone délimitée sur celui-ci l’était aussi dans la réalité. Un couloir de quelques mètres s’étendait devant elle, menant à une espèce de grande salle où se tenaient cinq personnes, dont Adagio. Les informations de Aura semblaient si parfaites. Trois des hommes présents, installés dans des canapés miteux, se retournèrent pour regarder qui osait pénétrer leur repaire. Le dernier homme se tenait sur une espèce de trône, installé sur une estrade. Adagio se tenait à ses côtés, assise au sol, le regard vide. Cette scène lui rappelait tellement les nobles d’une autre époque paradant devant leurs serfs.

Aria jugea qu’elle leur avait laissé suffisamment de temps pour s’interroger sur la nature de l’intruse et se mit à avancer lentement. Chacun de ses pas devait être parfait. Trop lent et elle semblerait hésitante, trop rapide et elle semblerait pressée. Chaque détails est important dans l’art de l’intimidation qu’Aria avait apprit à maitriser au cours des nombreux siècles passés au côté des humains. Elle savait quelles attitudes servaient à amplifier cette aura de danger qui émanait d’elle. Son regard devait être parfaitement maîtrisé, fixant les personnes à intimider sans jamais le détourner, même un seconde, afin de maintenir ses victimes dans un état de peur. Son buste devait rester parfaitement droit, avec une respiration calme. Elle regretta de n’avoir que ses rangers au pieds, elle aurait apprécié des talons hauts, leurs claquements caractéristiques au sol renforçant l'atmosphère inquiétante qu’elle tentait de mettre en place. Elle devait se satisfaire du bruit des chaînes de son blouson de cuir.

Aria avait réussi à subjuguer les membres du gang qui ne lui opposèrent aucune résistance et la laissèrent atteindre l’estrade sans aucun problème. Maintenant, elle devait faire attention à sa voix, malheureusement détruite par leur défaite et les cigarettes qu’elle s’était mise à fumer depuis. Elle n’avait cependant pas le choix. Si elle hésitait une seule seconde, qu’elle ne laissait voir qu’une seule faiblesse dans cette voix, elle risquerait de perdre le peu de contrôle qu’elle avait sur la situation.

“Je viens récupérer ma soeur,commença Aria. “Rendez la moi sans causer de soucis et tout ce passera bien.”

Qui tu crois être pour demander ça ?” Commença l’homme sur son trône, visiblement le chef du groupe. “Tu crois vraiment que t’es de taille pour venir nous faire chier ? Et puis je la connais pas ta soeur. Qu’est-ce qui te fait croire qu’elle est ici ?”

“C’est elle,” fit Aria en montrant Adagio. “Et elle repart avec moi, que cela vous plaise ou non.”

Aria devait maintenir ce ton menaçant et sûr d’elle. Chacun de ces mots devait résonner dans leur tête et les tétaniser. Son regard devait être de glace. Elle avait fait ça tant de fois, mais elle avait toujours eu le droit à l’erreur. Avant sa défaite, elle aurait pu les charmer avec ses pouvoirs en cas de problème. Aujourd’hui, elle n’avait le droit à aucune erreur, elle n’avait aucune échappatoire. Elle en était terrifiée, et elle aimait ça.

“Tu rêves, pétasse. Personne ne touche à ma propriété,” fit le chef tout en faisant un signe de la main. “Ta soeur reste ici jusqu’à ce que j’en ai marre de son cul. Et t’as pas ton mot à dire la dessus. Maintenant casse toi avant qu’il t’arrive des problèmes.”

“Je ne le répéterai pas, Adagio vient avec moi.” répondit Aria.

Elle sentit alors la même sensation qu’elle avait eue dans la journée, mais tellement plus fort. Elle était en danger. Elle ressentait ce qui allait se passer, était capable de voir l’homme derrière elle se lever et lui planter un couteau dans le dos sans même se retourner. Elle savait comment l’éviter, elle savait comment riposter. La scène se déroulait au ralenti devant elle, chaque détail lui étant parfaitement clair.

Elle se décala légèrement sur la gauche. Le bras de son assaillant passa devant elle. Elle le saisit au niveau du poignet, mit son autre main au niveau de l'extérieur du coude et poussa. Un bruit sec retentit dans la pièce lorsque les os se brisèrent, rapidement couvert par le cri de douleur. Elle ramena le bras derrière son propriétaire, mit son pied au niveau du dos. Elle projeta l’homme en avant tout en lâchant le bras, qui heurta le sol violemment et perdit connaissance.

Ses deux camarades se levèrent. Le plus proche d’Aria attrapa une batte de base-ball alors que l’autre saisit un démonte-pneu. La sirène leur faisait face, le regard assuré, prête à s’occuper d’eux. L’homme à la batte s’élança alors que son camarade hésita. Une chance pour Aria. Son assaillant avait tellement peur qu’Aria crut voir une légère brume verte l’entourer. Le coup était si imprécis qu’elle n'eut qu’a se pencher très légèrement en arrière pour l’éviter. Lorsque son adversaire prépara un nouveau coup, il donna à Aria une ouverture si grande qu’elle n’eut aucun problème à la saisir. Son poing heurta violemment la poitrine de son adversaire avec un léger craquement. Tout l’air sortit des poumons de l’homme qui tomba à genoux. Il tenta de reprendre son souffle lorsque la chaussure renforcée d’Aria rencontra le côté de sa tête. Il fut inconscient avant de toucher le sol.

L’adrénaline se fit de plus en plus présente dans le corps d’Aria. Cette sensation ne lui était pas étrangère, mais elle ne l’avait jamais ressentie avec tant de force. Tout son corps lui envoyait des informations et son cerveau les traitait très rapidement. Le temps semblait si lent, mais Aria appréciait cela. Elle se délectait de chaque moment, rempli aussi bien de joie que de peur. L’idée même qu’elle puisse être blessée la terrifiait, mais lui faisait aussi apprécier ce moment. La peur même de la mort la rendait si alerte, si rapide. Jamais elle ne s’était sentie aussi vivante dans son dernier millénaire d’existence.

Aria tourna la tête vers le dernier sous-fifre, un petit sourire sur les lèvres. Il était en train de trembler sur place. Quelle déception pour Aria, elle qui aurait aimé que quelqu’un lui oppose un peu de résistance. Il se décida à attaquer malgré sa peur, sûrement pour impressionner son chef de gang. Les humains cherchaient toujours à impressionner les plus forts et la sirène trouvait ça pathétique. Elle n’avait pas le temps de s'amuser avec cet être. Lorsque son adversaire abattit son arme avec toute sa force, Aria la saisit d’une seule main et l'arrêta net, sans trembler. Le petit humain apeuré regarda partout dans l’espoir de trouver de l’aide tout en tentant de retirer l’arme de la main d’Aria. Elle arracha l’arme des mains de son adversaire, celle-ci atterrissant à quelques mètres derrière Aria dans un bruit métallique. Le piètre adversaire d’Aria essaya de comprendre ce qu’il venait de se passer lorsqu’il sentit la semelle de la sirène s'enfoncer dans son ventre. Il fut propulsé à plus d’un mètre en arrière et se recroquevilla au sol.

Aria se retourna pour faire face au chef, son dernier adversaire avant de pouvoir récupérer sa soeur. Elle pensait qu’elle n’aurait aucun mal à le vaincre comme les autres. Son regard s'arrêta sur une forme métallique a quelques centimètres de sa tête. Le canon d’une arme se tenait entre sa cible et elle. Toute l’arme tremblait avec la main du chef. Le regard de glace d’Aria renforçant la peur que ressentait le dernier membre du gang. Aria parvenait presque à sentir la douce odeur qu’avait sa peur. Aria aurait apprécié goûter à cette peur, découvrir son goût.

“Ar… Arrête toi, je n’hésiterai pas à tirer”.

Tant d’hésitation dans la voix de cet homme. Aria se savait en danger, les humains ayant tendance à faire des actions idiotes lorsqu’ils se sentent menacé. Elle devait faire vite.

Aria avait déjà vu ce modèle de pistolet. Elle savait comment le désarmer, mais cela était impossible tant que celui-ci était dans la main du chef. Son instinct la poussa à agir. Elle saisit le canon de l’arme et l’écarta de sa tête. Elle entendit une forte détonation au moment où culasse bougea dans sa main. Elle mit son pieds sur l’estrade et assena un coup d’épaule dans son adversaire. La prise de l’homme sur l’arme était tellement lâche que la sirène fut rapidement la seule à tenir l’arme. L’homme tomba à la renverse, s’écroulant au sol. Aria pouvait tout finir rapidement. Elle saisit l’arme par sa crosse. Elle pointa l’arme en direction de la personne qui avait voulu la séparer de sa soeur. Son doigt se posa sur la gâchette. Tout semblait si simple.

Une voix brisa alors le silence qui entourait Aria. Elle semblait si lointaine, mais elle était si forte. Cette voix était familière à Aria, une voix à laquelle Aria faisait confiance. Cette voix avait déjà guidé Aria. Cette voix rassurait Aria, et elle devait écouter ce qu’elle avait à dire.

La sirène se tourna vers la voix, pour découvrir d’où elle venait. Une fille paniquée aux cheveux d’or et de sang se tenait là. Elle n’avait prononcé qu’un seul mot qui résonnait dans la tête d’Aria.

“Non.”

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Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28995
Inobi15 octobre 2015 - #28985
@sonatwilipie: contacte moi par mp, ce sera mieux que par commentaire.
Euh... c'est quoi mp ?
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #28985
@sonatwilipie: contacte moi par mp, ce sera mieux que par commentaire.
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28983
Inobi14 octobre 2015 - #28970
@sonatwilipie : Sonata n'est pas l’archétype de la méchante tueuse. Elle semble être un peu plus subtile, comme Adagio, voir même un peu plus. Dans la scène à CHS, au moment où elle se moque de Sunset son "So bad, Too sad" et juste magnifique.
Et en fait, j'ai presque envie de dire que les sirène ne sont méchante que du point de vue des poney et humains. De leur propre perspective, elle ne font que se nourrir.
Dis-moi juste, à propos d'une des phrases de ma prochaine fiction actuellement en cours d'écriture, cette phrase est-elle grammaticalement correcte ?
Leur échec lors de la bataille de chant avait-il eu un si grand impact sur Aria qu'il aurait modifié sa personnalité ?
Si non, pourrais-tu me dire quelles sont les modifications à faire s'il te plaît ?
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #28970
@sonatwilipie : Sonata n'est pas l’archétype de la méchante tueuse. Elle semble être un peu plus subtile, comme Adagio, voir même un peu plus. Dans la scène à CHS, au moment où elle se moque de Sunset son "So bad, Too sad" et juste magnifique.
Et en fait, j'ai presque envie de dire que les sirène ne sont méchante que du point de vue des poney et humains. De leur propre perspective, elle ne font que se nourrir.
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28969
Inobi14 octobre 2015 - #28958
@sliter : C'est intéressant comme tarif, limite gratuit. // blague à part, je ne suis pas un grand fan des Sonata psychopathe. Et puis je n'aime la réduire à juste son "Taco Tuesday", elle a d'autre scène dans Rainbow Rock qui la montre différemment.
Je te rassure, moi non plus je n'en suis pas fan. Je la trouve trop... cute pour être une criminelle ! Même si, d'une façon ou d'une autre, être aussi mignonne pour une méchante est un crime. ^^
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #28965
@sliter: ne t'inquiète pas pour Sonata, j'ai mes idées pour elle dans cette fic, et peut-etre pour le side project dont j'ai parlé dans un article il y a pas longtemps.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
Sliter
Sliter : #28963
@Inobi dommage mais j'espère que tu pourras exploiter tout ça personnalité.
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #28958
@sliter : C'est intéressant comme tarif, limite gratuit. // blague à part, je ne suis pas un grand fan des Sonata psychopathe. Et puis je n'aime la réduire à juste son "Taco Tuesday", elle a d'autre scène dans Rainbow Rock qui la montre différemment.
Il y a 2 ans · Répondre
Sliter
Sliter : #28957
@Inobi: ouai... mais je vois bien Sonata en tueuse à gage, "La tueuse à Taco", payé en tacos. Un tacos=un mort , deux taco=deux morts et cinq tacos=extermination d'une colonie de fourmis qui a essayé de manger ses tacos.
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #28955
@sonatwilipie : oui, c'est Sunset.
@Sliter : Tu as surement raison, Aria ne tuera personne...
Il y a 2 ans · Répondre

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