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Pourquoi l'amour m'est interdit...

Une fiction écrite par Especiel.

Chapitre 10: Doute...

La nuit avait été radieuse. Je n’avais jamais ressenti une telle paix dans mes rêves que cette nuit. Même le premier soir où j’ai dormi ici n’avait pas été aussi magique. Il fallait avouer que Prixi était une cavalière de lit absolument géniale qui avait réussi à éveiller en moi des sentiments, sensations et désirs que jamais je n’aurais dû ressentir.

La jument, comme sentant que je pensais à elle, se réveilla tout doucement. Elle n’avait pas quitté mes bras de toute la nuit et semblait en être ravie. J’eus le droit à un baiser et un bonjour avant qu’elle ne s’assoie et me regarde, les yeux encore embués par le sommeil.

Je bâillai et sentis une douleur dans mon dos qui me fit tourner la tête. J’avais dormi sur mon aile restante et elle était bizarrement positionnée. Je soupirai et regardai de nouveau Prixi qui semblait un peu perplexe.

« Tu as mal ? »

« Presque rien, elle est déjà inutilisable alors qu’elle le soit encore plus ou pas ce n’est pas grave... »

« Mais… » me fit-elle, « Je croyais que les ailes était la fierté d’un changeling ? »

Je lui souris et m’approchai pour l’embrasser.

« Ma fierté, c’est toi. »

Elle rit et plongea sur moi pour m’embrasser plus fougueusement. Nous restâmes là jusqu’à ce que quelqu’un toque à la porte avant les escaliers. Je me transformai rapidement et la jument invita à entrer.

Alfonso et Dew firent irruption dans la pièce. Le petit avait rougi en nous voyant sur le lit deux places formé par les deux lits. Mais Alfonso avait un regard noir. Tous deux n’étaient pas bêtes et savaient ce qui s’était passé durant la nuit.

Prixi regarda son beau-frère et lui sourit avant de demander à son fils en riant.

« Bah alors, tu dis pas bonjour à ta mère p’tit boudin ? »

Dew rit et se jeta au cou de sa mère pour la câliner. Alfonso s’approcha et fit la bise à Prixi sans me quitter des yeux. Puis il rajouta, le ton stoïque et désagréable.

« Tu t’y es mis tôt pour reconstruire ta vie sœurette… »

Prixilia soupira et le regarda un instant avant de répondre.

« Alfonso… c’est toi depuis la mort de Délias qui me demande de tourner la page et continuer à vivre… C’est ce que j’ai fait… » Elle me regarda et ferma les yeux pour ne pas que je les vois scintiller de tristesse. « C’est ce qu’il aurait voulu, me voir heureuse… »

« Avec un autres. » Cette fois sa voix s’était fait plus tranchante et il grinçait des dents. « M’enfin Prixi, je sais que je t’ai dit ça, mais t’aurais pus attendre ! »

« Attendre quoi ! Que la vie devienne trop dure et que je quitte ce monde « soudainement » ? »

Elle lui avait jeté un regard noir et avait commencé à pleurer. Alfonso eut l’air un peu pris au dépourvu.

« Comment ça « quitter ce monde soudainement » ? »

Prixi me jeta un regard en coin, voyant que je me sentais mal de la voir pleurer. Elle sentit Dew l’étreindre un peu plus fort, comme appréhendant ce qu’elle allait dire.

« Si Sw… Antias n’était pas apparu dans ma vie comme ça, je m’étais promis de me donner la mort… croyant ne pas supporter la vie sans Délias… »

Mes yeux étaient devenus aussi ronds que des soucoupes quand je la regardai. Elle avait tourné les yeux vers moi et je pouvais y voir toute la peine du monde. Une sueur glaciale commençait à couler dans mon dos me faisant trembler.

« T-Tu aurais fait quoi… ! »

« Tu as très bien entendu ! » Elle n’avait pas quitté mes yeux, comme pour me rassurer.

« M-Mais tu es com-com-complètement folle ma parole, et ton fils t’y avais pensé ! »

Ce fut Dew qui répondit.

« Tonton… maman m'en avait parlé… je l’aurai suivie dans la mort… »

Ce fut une seconde claque que je pris et je regardai frénétiquement le petit, et sa mère.

Alfonso avait ouvert la bouche et ne pensait pas croire ce qu’il avait entendu. Un si jeune étalon, pas encore confronté au monde des adultes aurait été prêt à suivre sa mère au ciel ?...

« Par Célestia… »

« Alfonso… je te remercie d’avoir gardé mon fils… mais… faut que je lui parle sérieusement… ainsi qu’à Antias. Pourrais-tu ?... »

Le beau-frère n’attendit pas la fin de la phrase et quitta la petite pièce sans parler. Il claqua la porte derrière lui.

De nouveau seul, elle me regarda un instant et nous gardâmes le silence durant plusieurs minutes, entendant juste les pas des poneys passant devant la fenêtre et le souffle de nos respirations. Finalement, elle se repositionna et posa son sabot sur le mien.

« J-Je suis désolé d’avoir eu à dire ça devant toi… tu aurais dû l’apprendre plus tard mais je… »

Je la coupai en posant mes lèvres sur les siennes. Elle n’avait pas à se justifier de ses actes, encore moins devant quelqu’un comme moi, qui avait déjà tué. Elle pleura un instant sous le baiser mais s’arrêta vite et me le rendit. Quand je la lâchai, je vis ses yeux bleus briller par les larmes, mais avec une pointe de joie au fond.

« Alors ça y est ? C’est mon nouveau papa ? »

J’avais presque oublié que Dew était là. Sa mère le regarda, puis moi et ferma les yeux, comme prête à répondre. Je la devançai.

« O-Oui Dew… je ne quitterai ta maman pour rien au monde. »

Le petit quitta les pattes de sa mère pour se jeter dans les miennes.

« Ouiiiiiiiiii !!!!!! Enfin !!!! » Il me câlina si fort que je crus qu’il me déboîterait les cervicales.

Sa mère rit doucement avant de poser son regard apaisé sur le mien. Je lui renvoyai et soupirai de bonheur. Nous étions officiellement une famille maintenant, et ça, je n’aurai jamais espéré en être un jour…

**********************************************************************************

« Euh… vous pouvez répétez ? Vous pensez que quoi ?! »

« Vous avez très bien entendu mon lieutenant, je pense savoir où se trouve le changeling. »

« Et vous pensez que c’est le nouveau compagnon de votre belle-sœur. »

L’étalon licorne aux lunettes noirs et à la blouse de police tapait frénétiquement sur les touches d’un clavier par impulsion magique.

« Je sais mon lieutenant que cela peut vous paraître étrange venant d’un de vos officiers, mais il faut me croire. J’ai de très sérieux doutes sur qui est ce poney avec qui ma sœur essaie de reconstruire sa vie. J’ai fait des recherches sur lui et… »

« Vous savez que faire des recherches sans demande au préalable des hauts lieux peut vous faire coffrer officier Alfonso ? »

« O-Oui mon lieutenant… mais j’ai peur pour elle et je préférais être sûr de qui il s’agit. En faisant donc des recherches je n’ai absolument rien trouvé sur lui… »

Le lieutenant s’avança un peu sur sa chaise, enlevant ses lunettes par lévitation.

« Je vous demande pardon ? »

« Pas de lieu de naissance, pas de précision de date d’arrivée, pas de numéro d’attribut territorial, pas de certificat ou de laisser passer, même pas de trace de lui. Si vous appelez ça une coïncidence avec le fait que le changeling n’ait toujours pas été retrouvé depuis mardi… »

« Soit. Soit. Soit, je commence à voir où vous voulez en venir. Mais vous oubliez une chose, si vous m’assuré que ce… Antias serait le changeling, il ne pourrait pas être en couple avec Madame Prixilia, la raison étant qu’ils ne peuvent pas ressentir l’amour, vous me suivez ? »

« Oui mon lieutenant mais… et s'il faisait semblant, pour mieux lui prendre son amour. Vous vous rappelez du fait N°89 ? »

« Oui oui me le rappelez pas, un changeling ayant pris l’apparence d’un petit poney pour se nourrir de l’amour de ses parents jusqu’à leur mort. On avait même retrouvé le cadavre du gamin quelques mois plus tard en amont du fleuve… paix à son âme… oui pas besoin de rabâcher. Mais là on parle d’une adulte responsable avec déjà un enfant, qui plus est qui a perdu son mari, un de mes officiers ! Dans l’attaque de Canterlot par ces saletés de créatures insectoïdes ! »

Il avait haussé le ton et avait tapé ses deux sabots avant sur le bureau, faisant valser un pot de crayon.

« Je sais mon lieutenant qu’une telle accusation peut être très grave, mais je ne la ferais pas si je n’avais pas une pointe de soupçons… »

« Oui je sais vous êtes un de mes officiers les plus sérieux et j’ai toute confiance en vous… Alors s’il s’agit bien d’un changeling, ce ne sera plus de notre ressort mais de celui de la garde royale de s’en charger. Et de l’éliminer ! » dit-il en claquant ses sabot l’un dans l’autre, le regard froncé.

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