Il était une fois, il y a de cela très longtemps…
Bien avant que les deux Sœurs ne prennent le continent sous leurs ailes, toutes les races équines partageaient encore le même territoire : Equestria.
Parmi les nombreux habitants, vivaient les Trois Races, appelées parfois équestrians, et les chiroponeys. Formant deux communautés distinctes, les tensions étaient palpables entre les peuples. Tout les opposait, les uns vivant de jour et les autres la nuit, les uns vivant séparément et les autres en vastes collectivités. Malheureusement, les deux communautés s’entendaient encore moins qu'à notre époque et s’entretuaient à la moindre querelle, fut-elle minime. À force de guerres meurtrières, ce n’était plus les deux camps qui souffraient, mais bel et bien le continent entier.
La terre était gorgée du sang des innocents, les vents charriaient l’odeur de la mort et partout l’eau était empoisonnée par les corps recouvrant le sol ; tant et si bien que même les gens fuyant le combat n’avaient nulle part où aller. La guerre était un monstre qui dévorait Equestria et la rendait infertile à la vie.
Tous déploraient cette tragédie et même les deux Sœurs ne parvenaient à résonner les deux camps.
Mais un jour, une licorne à peine adulte décida de se dresser contre la guerre.
Sans crainte, la jument se rendit sur le champ de bataille où les deux armées se préparaient à s’affronter, dans l’espoir que sa magie puisse arrêter le massacre. Armée de sa seule corne, elle descendit entre les deux légions et implora les combattants de cesser cette folie.
Le roi équestrian et le monarque des chiroponeys étaient tous deux au front, et voyant cette licorne sans faction arriver, ils s’écrièrent respectivement :
« Qui est cette intruse ? Qui vient-elle combattre ? Vient-elle m'assassiner ou tuer mes ennemis ? »
« Cette jument pourraient bien nous causer notre perte à tous ! Unissons nos forces et tournons nos lances contre elle ! »
Ainsi l’attaquèrent-ils tous ensemble.
La ponette fut tailladée de toutes part mais ne riposta pas, implorant ses agresseurs d’arrêter cette violence inutile. Curieux de sa demande, le roi Equestrian demanda :
« Prouve-nous que tu n’es pas venue guerroyer. »
Ce à quoi elle répondit :
« Si c’est ma magie qui alimente votre frénésie, alors je m’en sépare. »
Sur ces mots, elle brisa sa corne sans hésiter.
Mais peu importait au roi, qui ordonna sa mort. Aussitôt, douze lances d’acier s’élancèrent sur la ponette, déchirant de six profondes plaies chacun des côtés. La jument fondit en larmes, déplorant son incapacité à faire cesser la violence même après avoir renoncé à sa corne.
Insensibles à sa peine, les douze lances se relevèrent, prêtes à achever leur proie.
« Que tout ceci cesse », ordonna une voix roulant tel le tonnerre.
Face à cette demande inattendue, toutes les têtes se tournèrent vers la source de la voix. C’était les deux Sœurs, qui se posèrent vite auprès de la jument agonisante.
« Voyez où vous mène votre soif de sang ! Votre barbarie vous pousse à attaquer même les innocents qui s’interposent entre vous ! »
Mortifiés, les guerriers posèrent tous le regard sur la ponette qui sanglotait et prirent conscience de leur aveuglement. Un soldat s’approcha d’elle et pansa ses blessures.
« Quelle ignoble injustice » déplora le roi des chiroponeys, « mais comment arrêter cette guerre ? Mes sujets ne peuvent vivre en paix avec les équestrians ! ».
« Réfléchissons à cette situation. Il y a certainement une solution » insista Celestia.
Les deux rois acceptèrent.
Les négociations quand à l’avenir des peuples durèrent trois jours et trois nuits. Finalement, personne ne s’accorda sur la manière de partager le monde entre les équestrians et les chiroponeys.
« Si les chiroponeys ne peuvent vivre sur ce monde, et bien soit ! » s’exclama Luna.
Et sur ces mots, elle saisit un galet, le lança et ainsi elle créa la lune pour y faire vivre ce peuple.
Quant à la licorne ayant renoncé à sa magie, de par son geste elle avait condamné ses enfants à ne pas pouvoir utiliser de magie. Enfin, ses plaies ne guérirent jamais tout à fait tant et si bien qu’elles furent bientôt comme des rayures sur son pelage.
« Ta bravoure ne sera pas oubliée de sitôt. Puissent tes descendants ne pas oublier ton sacrifice et ton courage, fut-ce au prix d’une vie avec une robe rayée, sans magie et sans ailes ! » s’exclama Celestia.
Et sur ces mots, elle s'approcha de la jument, la toucha de sa corne et ainsi le peuple des zèbres naquit.
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