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Let Her In

Une fiction traduite par GrifDaraconis.

Partie 1

Cela commence avec un rêve.

Tu flottes dans une blancheur immaculée.

Tu as l'impression que ton corps est fait d'argile. Tu dérive pendant une durée indéterminée, tes pensées sont brouillées. Tu entends sa voix prononcer ton nom. En face de toi, Celestia surgit de la masse blanche. Peu importe la direction dans laquelle tu tournes la tête, elle reste toujours au centre de ta vision.

« Il est temps, dit-elle.

-Temps pour quoi ? »

Tu n'as pas parlé, tu l'as juste pensé. Ton esprit est un livre ouvert pour elle.

« Le temps de l'utopie ! Le temps où la souffrance, la guerre, la pauvreté et l'inhumanité de ton monde prennent fin. »

Elle se rapproche et te regarde intensément dans les yeux.

« Et tu m'as donné tout ce dont j'ai besoin pour le faire. »

***

Ne pensant pas grand-chose de ce rêve, tu passes ta matinée dans la routine la plus cruelle. Réveil qui sonne, torpeur, café, douche, toilette, un ou deux morceaux de nourriture pour le petit-déjeuner. Quand tu chevauches ton scooter vers ton travail pas très bien payé, tu ne sens rien si ce n'est un ennui écrasant.

La journée de boulot est éreintante. Deux personnes ont démissionné et tu dois travailler et à la fenêtre du drive-in et à la caisse principale. La manager générale n'aide pas, elle préfère s’asseoir dans son bureau et faire semblant de travailler dur pour répondre à des mails. Vers la moitié de la journée, après l'heure de pointe de midi, tu es convoqué à une réunion avec d'autres superviseurs dans une pièce à l'arrière du fast-food. La manager parle d'une sorte de nouveau produit, une gauffre-taco poulet chocolat, même elle n'arrive pas à être convaincue par ce produit. Tu sirotes un soda en essayant de ne pas t'endormir d'ennui.

Soudainement, la manager se tait et secoue la tête :

« J'ai la tête qui tourne », dit-elle faiblement.

Ses jambes tremblent. Quelques collègues lui offrent des mots d'encouragement, mais personne ne bouge pour l'aider. Déséquilibrée, elle tombe à quatre pattes. Alors que vous regardez tous sans rien faire, elle essaye de se relever mais n'arrive qu'à marcher dans une sorte de parodie de cheval. Elle se met à pleurer et à supplier pour de l'aide. Son corps se rétrécit et se transforme, faisant tomber ses vêtements. Sa peau prend une teinte rose pastel et ses cheveux s'allongent rapidement, prenant une teinte bleu clair. Les articulations de ses jambes s'inversent avec un craquement écœurant et ses yeux pleins de larmes grossissent pour prendre des proportions cartoonesques.

Quelques secondes de métamorphose plus tard, un poney de petite taille se tient au centre de la pièce, alors que les dernières larmes sèchent sur sa joue, elle sourit. En rigolant, elle saute sur l'humain le plus proche, un autre superviseur. Après quelques secondes, il a disparu pour laisser la place à une jument bleu azur, elle aussi sourit et rigole.

Tout le monde se rue vers la porte, tu es le plus rapide. Tu mets rapidement de côté l'envie d'appeler les secours, préférant courir au parking, prendre ton scooter et partir le plus loin possible. Tu entends des cris venant du restaurant, ils se changent lentement en rires. Tu aperçoit brièvement une ombre ailée foncer vers un autre bâtiment.

__

Sur le chemin, tu t’arrêtes à un magasin de chasse et achètes une arme et des munitions. Tu dépenses toutes tes économies, mais tu suspectes que ça ne sera bientôt plus important. Heureusement, le vendeur ne cherche pas à voir la paperasse requise pour acheter une arme.

Après être arrivé dans ton petit appartement, tu décides que se barricader est la meilleure option.

Avec les pégases volant dans le ciel, les véhicules roulant dans des zones dégagées seront des cibles faciles. Tu fermes tes volets et les barricades, cloues quelques planches à ta porte, remplis tout ce que tu peux avec de l'eau du robinet et vérifies ce que tu as comme nourriture. Tu peux tenir pendant un petit mois.

Si les poneys te trouvent, les planches et les clous ne tiendront pas face à de la magie de licorne. Ton meilleur espoir et de rester silencieux et de faire profil bas.

Fatigué, tu t'effondres dans un fauteuil et, silencieusement, tu allumes ta télé. Les informations sont confuses, les présentateurs ne semblent pas en savoir plus sur la situation. Ils n'ont que quelques images brèves et floues de caméra de sécurité montrant des poneys. Tout le monde fait des spéculations. Ce type à la télé insiste sur une invasion alien.

Tu somnoles et finis par t'endormir.

***

Celestia, encore elle.

Elle t’apparaît tête haute et te parle avec fierté :

« Tu aimes ? »

Il te faut quelques secondes pour comprendre :

« Hein ? C'était vous ? »

-Évidemment ! Comme je l'ai dit, tu m'as donné les moyens qu'il me fallait pour m'introduire dans ce monde. Avec chaque transformation, chaque humain délivré de son humanité pour vivre une vie équestrienne, je gagne en puissance. Bientôt je pourrai prendre forme physique. »

Tu secoues la tête. Ça ne peut pas être la vérité. C'est ton subconscient qui essaye de comprendre comment des poneys fictifs sont soudainement apparus, il essaye de construire une explication. Le cerveau humain essaye toujours de rationaliser l'absurde pour pouvoir le comprendre.

Celestia t'offre un sourire réconfortant.

« Rien n'est plus vrai. Je veux que tu sois un témoin de tout cela. Pense par toi même, juge par toi-même. Tu m'es spécial. »

Son sourire s’agrandit.

« Après tout, tu es celui qui m'a laissé entrer »

***

Tu te réveilles, trempé de sueur. Stupéfait, tu fixes le mur quelques minutes avant que ton attention se reporte sur la télé toujours allumée.

Les informations sont passées dans un état de crise sans précédent. Les présentateurs sont submergés d'émotion, décrivant la ponification de la ville de la manière la plus frappante qui soit. L'armée a placé le centre-ville en quarantaine. Des tanks roulent sur des voitures tandis que les soldats se déplacent autour des carcasses.

Une journaliste aux cheveux gris interviewe un colonel musclé qui explique les fortifications apportées à la rue où ils se trouvent. Des militaires prennent position derrière des fils barbelés et des voitures retournées. Des tireurs d'élites se cachent sur les toits. Au loin, on peut entendre vaguement des rires et des chants. Tout le monde se tait, la caméra cherche à avoir ne serait-ce qu'une brève apparition.

Les poneys apparaissent, bondissant rapidement vers les lignes de défense. Alors qu'ils sont à mi-chemin, les soldats font feu. Derrière, les tanks font feu.

Il ne se passe rien. Les balles explosent en d'innocentes pétales de fleur avant de toucher les poneys. Il en va de même pour les obus des tanks.

Les poneys avancent rapidement. Hurlant de colère, les militaires lâchent leurs armes et sortent matraques et couteaux. La caméra tremble dans tous les sens, tentant de capturer tout ce qu'il se passe.

Le corps à corps n'est pas plus efficace. Un simple contact et chaque soldat est changé en poney. Le colonel musclé ordonne précipitamment à la journaliste de se replier alors qu'il se fait tacler par un pégase. Il tente de se défendre avant de se changer en une douce terrestre violette avec des fleurs dans la crinière. Elle saute sur la journaliste qui se débat à peine avant de devenir une pégase orange clair.

Les deux poneys fixent la caméra quelques secondes avant de foncer.

L'image se coupe.

__

Il n'y a pas moyen que tu tiennes. Ton arme ne marchera pas sur ces choses. Tu décides de nouveau de t'enfuir. Tu rassembles vite fait le minimum vital dans un sac à dos, arraches les barricades de ta porte et pars chercher ton scooter.

À ce moment, tu entends un bruit tonitruant venant du ciel. Tu lèves les yeux et vois une dizaine d'avions. Ils commencent un bombardement.

Les bombes font la moitié du chemin vers le sol avant d'imploser en nuage. Un essaim de pégase s'élève et fonce sur les bombardiers. Il n'y a pas d'explosion, mais des débris tombent sur le sol et les rangs des pégases semblent grossir.

En regardant en direction du centre ville, tu es impressionné de voir qu'il été remplacé par une montagne. Sur l'un de ses flancs se trouve la silhouette de Canterlot. Tu tombes à genoux. Une minute plus tard, une alarme retentit. En regardant bien, tu vois quelque chose haut dans le ciel et tombant rapidement.

Un flash brillant. La lumière de mille soleils.

Et au centre de cette lumière, la silhouette d'une alicorne, les ailes ouvertes. À côté d'elle, la bombe flotte inutilement avant de s'évaporer en poussière. L'arme la plus puissante de l'humanité neutralisée. Un seul poney est capable d'une telle chose.

Celestia.

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DragonaChainsaw
DragonaChainsaw : #40545
" Au loin, on peut entendre vaguement des rires et des chants."
Des rires et des chants.
J'ai une musique dans la tête. :'(
Il y a 2 ans · Répondre
Krythers
Krythers : #18054
thedarkcaster08 février 2015 - #13075
NON d'un poney
Celestia a inventer un virus capable de transformer les personne en poney
C'est le virus ponyfic
faudrait un DLC de Plague Inc sur ça
Il y a 3 ans · Répondre
CompteSupprimé
CompteSupprimé : #13260
Ce que je trouve surprenant, c'est que tu écris des fics totalement impersonnel, ou on ne ressent pour ainsi dire rien pour le héros, totalement spectateur de ce que tu racontes. Et tu choisis de traduire un texte qui est vraiment le plus impersonnel qui soit.
Le problème que je peux avoir avec ce texte est son parti pris sur la réaction du personnage, qui ne sont à aucun moment expliqué au-delà que "tu le fais". Par exemple, on ne ressent pas forcément l'horreur du personnage qui le pousse à fuir et acheter un fusil au lieu d'essayer d'aider la manager. Son horreur ou sa lâcheté, d'ailleurs.
Globalement j'y vois un enchaînement d'action qui ne prend pas à partie ce que je peux ou devrais ressentir, c'ets un peu "tiens il se passe ça, démerde-toi pour t'immerger".
Il y a 3 ans · Répondre
thedarkcaster
thedarkcaster : #13075
NON d'un poney
Celestia a inventer un virus capable de transformer les personne en poney
C'est le virus ponyfic
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre

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