Épilogue

Six mois plus tard…

Les jardins de l’Université Ouest de Manehattan était resplendissants, pour le moins que l’on puisse dire. Maintenant que la neige avait fondu, il y avait beaucoup plus de poneys dehors, profitant du temps. Les examens du semestre venaient de se terminer, et beaucoup fêtaient cette liberté. Des premières années aux nouveaux diplômés, tous étaient heureux de ce cessez-le-feu dans leur vie académique.

C’était le début d’une nouvelle année et toutes les secondes années arpentaient les couloirs en riant devant les cartes, daignant de temps en temps aider les premières années à s’orienter. Toutes les secondes années, sauf deux.

La première était une jument grise à la crinière sombre et mal coiffée. Elle avait des cernes sous les yeux mais son sourire faisait comprendre qu’elle était heureuse d’être là. Elle portait un nœud papillon rose autour du cou et un brassard VIP rayé de bleu et blanc autour du sabot. Pour n’importe qui elle était une étudiante classique d’un lendemain de soirée, bien qu’ayant plus d’élégance dans chacun de ses pas que n’importe qui dans son être tout entier.

Elle n’était pourtant pas prétentieuse du tout, bien au contraire. Elle était chaleureuse et amicale avec n’importe qui la saluant. Elle plaisantait avec quelques élèves et tapait dans les sabots de tous ceux qui portaient le même brassard qu’elle.

Son nom était Octavia, et elle était une violoncelliste étudiant la musique (classique) supérieure, le management économique et, étrangement, la psychologie avancée.

La seconde était une licorne blanche avec une crinière bleu électrique parfaitement coiffée. Des lunettes violettes foncées trônaient sur sa tête, laissant ses étonnants yeux rouges parfaitement visibles. Elle faisait des petits mouvements brusques alors qu'elle marchait, et sa patte se dirigeait vers sa crinière à chaque pas, mais était rattrapée au dernier moment. Elle semblait pourtant très connue, certains étudiants chuchotant entre eux lorsqu'ils la voyaient, tandis que d'autres applaudissaient directement.

Mais ce succès ne lui était pas venu facilement, au contraire. Elle était responsable de la majorité des fêtes suivant les examens et avait gagné le cœur des étudiants grâce à sa musique expérimentale. Elle était heureuse de taper dans les sabots de ceux qui venaient la remercier de les divertir des horreurs de l'université. Même les professeurs l'appréciaient pour aider à réduire le stress de leurs élèves au cours des derniers mois. Un an plus tôt, la plupart considéraient sa présence comme un simple coup de chance.

Son nom était Vinyl Scratch, et elle était une DJ étudiant la musique supérieure (moderne), les arts visuels avancés et, étrangement, la psychologie avancée.

Les deux s'embrassèrent au centre du jardin de l'université. Lorsqu'elles se séparèrent, Octavia ne put s'empêcher de rire de la crinière de son amie. Vinyl rougit. "Je pensais que tu aimerais ! Je veux dire, c'est ton triomphant retour après tout, c'est un moment important !

-Oh Vinyl. Tu devrais savoir maintenant, je préfère la folie de tes cheveux." La réprimanda gentiment Octavia, touchant le museau de Vinyl.

"Tu me dis ça maintenant," grommela la DJ en remettant sa crinière dans son état habituel. "Alors tu as aimé la fête d'hier ?

-C'était génial, j'ai l'impression qu'elle vient de se terminer."

En regardant la crinière d'Octavia, Vinyl sourit. "Tu en as l'air aussi.

-Oh chut. Je n'ai dormi que quelques heures et j'étais trop excitée pour m'asseoir et me coiffer comme d'habitude. Oh et tant que j'y suis." Octavia leva un sourcil interrogateur. "Est-ce que tu as utilisé une de mes compositions pour ton final ?"

Vinyl sifflota innocemment.

"Je le savais ! Comment tu peux réussir à faire ça ? Le public a adoré !" Octavia dansa sur la pointe de ses sabots, prise dans son excitation.

"Je pense que c'est parce que je travaille avec quelque chose que tu as créé. Comme si je n'écoutais pas une simple musique mais plutôt je t'écoute toi et tout ce que tu as voulu dire au travers de cette musique, et je peux retransmettre ça à ma façon." Vinyl devint écarlate alors qu'elle continua. "Tu ferais mieux de m'arrêter avant que j'aie l'air d'une idiote."

Octavia l'embrassa rapidement. "Une idiote très gentille."

Elles marchèrent ensembles sur l'herbe douce. "Ça a été une année dingue hein ?" dit Vinyl.

"En effet. J'ai du mal à croire à quel point les choses sont différentes maintenant." Octavia secoua la tête, souriant en se rappelant des souvenirs. Les derniers mois les avaient vues elle et ses amies devenir plus proches que jamais, et elle se sentait plus aimée que pendant les dix-neuf dernières années.

"Elles vont être encore plus différentes maintenant. On va vivre ensemble à nouveau. J'ai des demandes de folie – oui, des demandes ! Ils me demandent, est-ce que c'est pas trop cool ?! – et Lyra et Bonbon parlent d'ouvrir d'autres boutiques dans d'autres villes.

-Oh je sais. Imagine, des magasins à Canterlot, Trottingham ou Ponyville ! Je ne pense pas être à cours de boulot prochainement.

-Ouais..." dit lentement Vinyl.

Octavia s'arrêta de marcher et fronça les sourcils. "Un problème ?

-Rien, pour le moment. C'est juste... Je trouve que travailler avec Bonbon et Lyra est génial tant qu'on étudie, et je les adore comprends-moi bien, mais un jour... J'espérais qu'on puisse faire notre propre projet. Tu sais, commencer notre 'révolution musicale' dont on parlait.

-On y viendra," la rassura Octavia en lui caressant la joue. "Mais concentrons-nous pour survivre à l'université pour le moment, d'accord ?

-Marché conclu." Après un moment, Vinyl baissa la voix. "Des nouvelles de tu-sais-qui ?

-Rien qu'un message ce matin. Regarde." Octavia sortit son téléphone de sa crinière et le tendit à Vinyl.

{[MÈRE]}

>J'ai entendu que tu avais repris tes études. Si jamais tu changes d'avis, tu as mon numéro.

"Ça doit vouloir dire qu'elle ressent quelque chose pour toi, non ?" demanda Vinyl, malgré le regard vide d'espoir d'Octavia.

“Elle me voit sûrement comme un pion mal placé.

-Ou peut-être qu'elle est trop fière pour avouer que tu lui manques.

Octavia lui sourit gentiment. "Je vais bien Vinyl, je ne suis pas triste à cause de ça. Elle m'a donné toutes les opportunités dont j'aurais pu rêver. Et même si ce n'était pas son intention, on s'est rencontrées grâce à elle. Mais ça ne change pas ce que je pense d'elle. Peut-être... Peut-être dans quelques années, si elle réussit à tourner la page sur son passé, on pourrait recommencer. Pour le moment, cependant...

-Ok, ok. Ça m'embête que tu ne sois pas proche de ta mère alors que mes parents étaient plutôt cools avant de me virer de la maison.

-Justement à propos de tes parents..." Les yeux d'Octavia s'illuminèrent.

"Oui quoi ?" répondit prudemment Vinyl.

"Je pense qu'il est temps que je les rencontre, pas toi ?"