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Comment se détester ?

Une fiction écrite par SilverFinish.

Mardi 3 Mai : Popularité 100%

"Non non non ! Ça ne va pas du tout ! Relève la tête ! Carla, remets lui du blush. Allez .. On recommence !"

Je tapai du sabot, était-ce si dur d'être mannequin ? Mais non enfin ! Il faut y mettre du sien. Et bien sûr, aucun de mes modèles ne m'aidait. Je poussai un soupir avant de crier.

"Allez, vous devez être fatigués ! Rentrez chez vous .. et mein Gott ! Retravaillez vos expressions enfin ! "

Je tapai du sabot et fit un petit bond, j'atterris sur un plateau d'or et d'argent, mon nom gravé dessus, porté par deux de mes chers collègues. Je leur fit un léger sourire, ils ne me le rendirent pas, j'étais habituée, ils ne souriaient jamais. C'est fou quand même.  Ils se dirigèrent chez moi et me posèrent doucement, j'avançai jusqu'à ma porte d'entrée et sans me retourner, leur fit un signe de sabot pour leur dire de partir. Ils s’exécutèrent sans tarder.

Je pris la clé de chez moi d'une de mes poches et tourna la clé dans la serrure, mais... ça ne voulait pas s'ouvrir. Ach. Je tapai du sabot sur le sol et une de mes assistantes arriva au galop, je lui montrai la porte, elle l'observa et haussa un sourcil. 

Qu'y avait-il ? M'étais-je trompée de maison ? Je reculai pour regarder. Non. C'est bien la mienne, une énorme maison blanche, quasiment une des plus grandes de Canterlot. Des fenêtres bordées de fleurs roses, un toit doré. C'était bien la mienne. Saturn, mon assistante, car oui, même si j'en ai beaucoup, je connais les prénoms de mes associés, soupira et tourna la clé dans l'autre sens. La porte s'ouvrit doucement, elle me regarda et fit un sourire moqueur. Gênée, je détournai le regard et la remerciai sèchement. Elle repartit aussi vite qu'elle était venue. J'étais bête quand même, heureusement qu'elle avait été là.

J'avançai dans le hall d'entrée, la porte se referma derrière moi. Un poney gris à la crinière noire bien coiffée derrière.

"Alors Madame ? Votre journée ?"

Je continuai d'avancer, me dirigeant vers la cuisine. Je m'assis à la table et posai ma tête dessus.

"Comme chaque jour mon cher Husty, comme chaque jour. Des mannequins inexpérimentés, des assistants mous et moqueurs."

Husty me prépara un thé et le posa sur la table. Il fronça les sourcils.

"Inacceptable. Je vous le dit, ils ne reconnaissent pas votre talent, votre beauté, que dis-je, votre majestuosité ! " Il sourit et prit le sucrier. "Un sucre ou deux ?"

Je me relevai et lui souris en retour. 

"Soyons fous, ce soir, je le prendrai sans sucre ! J'ai envie de changer un peu."

L'étalon acquiesça d'un petit rire et s'assit, il prit un malin plaisir à me voir goûter une nouvelle chose. Je portai la tasse à ma bouche, posai mes lèvres et en prit une petite gorgée. Mes yeux s'écarquillèrent, je reposai la tasse d'un geste brusque et me tourna vers Husty. Cette saveur amère m'hérissa la crinière, je n'avais jamais goûté quelque chose d'aussi... d'aussi amer !

"Mein Gott ! Du sucre ! Du sucre !"

Je portai mes sabots à mon bouche, c'était horrible, Husty se précipita et mit 2 cubes de sucre dans la tasse, il prit une cuillère et tourna le thé afin que le sucre se dilue, je le remerciai d'un geste de tête et bus une gorgée.

"C'est bien mieux. Aviez-vous déjà goûté ceci ?"

"Malheureusement oui Madame, je comprends votre dégoût." me répondit-il.

Je finis la tasse de thé, la reposai sur la soucoupe et me levai. 

"Bon et bien, mon cher, je vous souhaite une bonne nuit."

Le poney me sourit et fit une sorte de révérence, il savait bien que je n'aimais pas ça, il me taquinait. Je montai les marches de l'escalier en repensant à ma journée, une journée banale. Moi, Photo Finish, vivrai toujours dans la banalité. Mes journées se résumaient seulement à des défilés, des castings photos, des interviews et des bals, même si ces derniers se passaient le soir ou la nuit. La journée de demain sera comme celle d'hier, ou celle d'avant-hier. Rien de spécial n'arrivera. J’ouvris la porte de ma chambre, une chambre spacieuse, ronde, au fond mon lit, lui aussi rond, il était moelleux. Je l'adorais, jamais je ne m'en séparerai ! J'allai sur le balcon de ma chambre, une vue imprenable sur une bonne partie de Canterlot, comme j'adorais cette vue, j'y allais souvent pour trouver de l'inspiration ou me reposer. Des poneys, une bonne centaine m'attendaient au pied du balcon. Je regardai l'horizon, l'air fière et criai.

"Moi, Photo Finish !"

Je marquai un arrêt, laissant mes spectateurs dans le doute. Je relevai la patte de plus belle.

"Je vais me coucher !"

Je me retournai d'un coup et claquai violemment la porte. Ça aussi je le faisais chaque soir, je leur donnais de mes nouvelles. J'enlevai ma robe et posai mes lunettes sur ma table de nuit, je mis mon masque de nuit fétiche, celui où il y avait représenté mes lunettes dessus et me mis sous la couette, je m'étirai et m'endormis, sans penser à comment demain se passerait.

Et j'aurais dû le faire.

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Note de l'auteur

C'est ma première fiction, je sais que c'est pas super mais s'il vous plait, soyez indulgents.

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