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Gonna Fly Now

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Gonna Fly Now

« Allez, pousse plus fort ! » dit Scootaloo.

« Je….j’essaie ! » grogna Apple Bloom entre deux respirations, poussant sur la barre d’haltère. Même si c’était une barre plus petite- faite pour les poulains et pouliches- le visage d’Apple Bloom montrait quand même des signes de douleur, prenant une teinte très rouge. Elle utilisa ses sabots pour pousser la barre de plus en plus haut, jusqu’à ce qu’enfin, ses pattes avant soit étendues entièrement en tenant la barre directement au-dessus d’elle. Ses yeux orange se bombaient sous la pression, et elle avait les dents serrées alors que des gouttes de sueur coulaient le long de son visage.

Sweetie Belle et Scootaloo encourageait leur amie alors que la petite fermière abaissait doucement la barre vers son emplacement habituel.

« Wouah Apple Bloom, tu peux vraiment soulever beaucoup de poids », dit Sweetie Belle alors qu’Apple Bloom se releva, essuyant la sueur de son front.

« Pfiou ! Ouais, c’est un des avantages de vivre à la ferme, j’imagine », dit Apple Bloom avec un petit ricanement.

« Peut-être que tu auras une marque de beauté de bodybuilder ! Comme ce gars », dit Scootaloo, en pointant à travers la salle de gym un pégase très musclé qui levait des poids, de la fumée sortant de ses naseaux. Ses ailes étaient petites, mais son corps faisait tout le reste. L’haltère tatoué sur son flanc en tant que marque de beauté était comme un phare visible par toute la salle de gym. Scootaloo était ébahie en voyant la taille de son corps.

« Hé, je ne crois pas », dit Apple Bloom, en sautant du banc de musculation. « Tu dois être vraiment fort pour avoir une marque de beauté comme celle-là. Je veux dire, Applejack est forte et Big Macintosh aussi, mais leurs talents spéciaux sont à la ferme. J’ai de la force, mais ça ne sera pas mon talent spécial. »

« On ne sait jamais », dit Scootaloo en faisant un clin d’œil. Les trois pouliches rirent.

« Hé les filles, ça se passe comment l’entraînement ? »

Les trois pouliches aux flancs vierges se tournèrent vers trois visages familiers, tous en sueurs. Applejack était en tête, sa tête nue sans son caractéristique chapeau comme elle était en plein milieu d’une session. Thunderlane et Rainbow Dash se tenaient derrière elle, tous les deux portant des serre-têtes blancs, trempés de la sueur coulant sur leurs fourrures.

« Salut, sœurette », dit avec joie Apple Bloom. « Ça va super. »

« Ouais, surtout pour toi », dit Scootaloo à Apple Bloom avant de sourire vers Applejack.

« Apple Bloom est vraiment forte, elle peut soulever plus de poids que la plupart des filles que je connais », dit Sweetie Belle à Applejack.

Applejack ricana. « Eh bien, les muscles, c’est une histoire de famille chez les Apple. »

Sweetie Belle, qui avait été très calme durant tout cela, était occupée à scanner la pièce. Quand elle ne parvint pas à trouver quoi (ou plutôt, qui) elle cherchait, elle se tourna vers Applejack.

« Hé Applejack ? Où est Rarity ? » demanda la curieuse pouliche.

Le sourire d’Applejack disparut, remplacé par de la confusion. Elle se gratta la tête. « Tu sais, je ne l’ai pas vu depuis qu’on est venu ici. »

Rainbow Dash s’avança, pointant derrière son épaule. « Je pense qu’elle est dans le sauna. »

« Ouais, je l’ai vu suivre Noteworthy là-bas », dit Thunderlane avec un petit rire.

« Un autre étalon », soupira Sweetie Belle « On dirait qu’elle en amène un nouveau chaque soir à la maison. »

« Rarity ramène beaucoup de gars chez elle, hein ? » demanda Thunderlane, en agitant de façon suggestive ses sourcils.

« Ça ne me dérange pas qu’elle flirte. Mais chaque fois qu’elle ramène un étalon à la maison, elle le laisse tomber », dit Sweetie Belle. « Ils parlent et font des trucs, mais juste quand ils semblent commencer à bien s'entendre, elle leur dit de partir. Elle dit qu’elle doit se lever tôt pour un défilé de mode ou quelque chose du genre. »

Thunderlane ricana. « Hé-hé…ouais, ça sonne comme du Rarity. L’autre jour, elle a essayé de me draguer comme ça. »

« Quoi ? Rarity a essayé de te draguer ? » s’exclama Rainbow Dash avec une pointe de colère dans sa voix. « Elle sait que tu es mon petit ami. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? »

« Je n’avais pas besoin de te le dire », dit Thunderlane en haussant les épaules. « En plus, je pense qu’elle fait ça avec chaque étalon, qu’il soit célibataire ou pas. »

« Tu aurais quand même dû me le dire », dit Rainbow Dash, en frappant Thunderlane dans la nuque. Ça n’était pas assez pour lui faire mal, mais c’était assez pour qu’il pousse un ‘ouch’ de douleur, qui commençait à se frotter là où elle l’avait frappé.

« Elle n’a pas fait ça avec Caramel », dit Applejack.

« Laisse-moi redire ma phrase », dit Thunderlane, frottant une dernière fois sa nuque avant de s’éclaircir la voix pour parler. « Chaque étalon qui n’agit pas comme un jument. »

« « Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Applejack en fronçant les yeux, clairement insulté de la façon que Thunderlane avait de parler de son petit ami.

« Rien. Je dis juste la vérité universelle, que Caramel est une jument », ricana Thunderlane. « Je veux dire, il aurait pu venir s’entraîner avec nous aujourd’hui, mais il n’a pas voulu. »

« Ouais, parce qu’il est chez nous pour préparer à dîner », rétorqua Applejack, les yeux encore plus froncés. « Il est très attentionné. »

« Tu veux dire qu’il est très efféminé ? » demanda Thunderlane en souriant. « Laisse-moi te poser la question, il porte un genre tablier tout rose comme celui de ma mère ? »

« Bon, peu importe ! » dit Rainbow Dash, en essayant de changer de sujet avant qu’Applejack ne décide de frapper Thunderlane en pleine tête. « On peut revenir à l’entraînement ? Je ne veux pas que mes ailes aient des crampes », dit Rainbow Dash, en montrant les dites ailes.

Thunderlane acquiesça. « Je suis avec toi, Dashie. Allons faire quelques pompes », dit-il, en pointant vers un mur couvert de miroirs, devant lequel étaient occupés plusieurs poneys sur des tapis bleus. Les licornes et les poneys terrestres sur les tapis faisaient des pompes avec leurs sabots tandis que les pégases faisaient des pompes avec leurs ailes, un exercice censé construire les muscles dans leurs ailes.

« Génial, allons faire ça », dit Rainbow Dash. Elle et Thunderlane allaient s’en aller lorsqu’une jeune voix les appela.

« Hé, Rainbow Dash ! »

Les deux pégases se retournèrent pour voir Scootaloo leur faisant signe, un grand sourire sur son visage. Elle était assisse sur le même banc qu’avait utilisé Apple Bloom.

« Tu veux me voir lever cette barre ? » demanda Scootaloo, en pointant l’objet en question.

« Euh… », dit Rainbow Dash, l’air un peu mal à l’aise. « Ça serait génial Scoots, mais tu ne crois pas que c’est un peu lourd pour toi ? »

« Apple Bloom a réussi à la lever il y a quelques secondes », dit Scootaloo en désignant Apple Bloom, qui avait un peu honte d’être mise ainsi en avant. « Et si elle peut le faire, alors je le peux. »

Sur ce, Scootaloo s’allongea, posant ses sabots sous la barre. « Apple Bloom, viens m’assurer ! »

Soupirant, la pouliche jaune trotta vers le bout du banc de musculation. Elle posa ses sabots sous la barre de métal et attendit que Scootaloo commence à la lever. La petite pégase regarda rapidement Rainbow Dash avant de tourner à nouveau son attention vers la barre. Poussant, elle leva la barre hors du râtelier et la poussa lentement avant de la balancer au-dessus d’elle.

Elle commença ensuite à l’abaisser prudemment vers sa poitrine. Son visage devenait rouge, les dents serrées et les yeux plissés. Elle mit chaque once de son énergie à contrôler la descente de la barre. Une fois qu’elle était assez basse, elle commença lentement à la pousser. Ses sabots se tendaient pour faire lever ce lourd fardeau. Finalement, avec une lenteur agonisante, elle finit de la lever, la barre cette fois bien au-dessus d’elle.

« Wouah ! » dit Sweetie Belle sur le côté. Apple Bloom, qui tenait toujours ses sabots sous la barre, juste au cas où quelque chose se passait mal, donna un sourire enthousiaste à son amie.

« Wouah, tu fais du super boulot, Scootaloo ! » s’exclama joyeusement la petite pouliche.

Scootaloo, avec l’aide de son amie à ruban, guida la barre vers le râtelier. Elle recula de sous la barre et se leva, un grand sourire parcourant son visage.

« Tu as vu ça ? Hein ? Tu l’as vu ? » demanda Scootaloo, les yeux dirigés vers Rainbow Dash.

La pégase arc-en-ciel gloussa. « Wouah, super boulot Scootaloo. »

Scootaloo bombait le torse, fière. Rainbow Dash allait dire quelque chose, mais fut interrompue lorsque Thunderlane la tapota sur l’épaule. Elle se tourna pour le voir qui pointait du sabot les tapis en face du miroir.

« On fait les pompes ? » lui rappela-t-il.

Rainbow Dash hocha la tête. « Oh ouais, allons-y. »

Sur ce, la paire de pégases trotta vers les tapis. Le sourire de Scootaloo s’effaça vite, sa joie s’évaporant de son corps comme neige au soleil. Une fois de plus, l’attention de Rainbow Dash était accaparée par son petit ami.

Après le voyage à Winsome Falls, Rainbow Dash était de plus en plus présente avec Scootaloo. Pour la petite pouliche, sa vie était comme un doux rêve. Son idole, la totalement géniale Rainbow Dash, avait pris un rôle non-officiel de grande sœur. Elle commença même à l’entraîner à voler, la prenant au parc pour pratiquer à planer dans les airs aussi longtemps que possible- quelque chose avec lequel elle avait encore du mal.

Tout semblait bien se passer. Jusqu’à ce qu’un certain étalon noir se mette en travers de sa route.

Certes, Scootaloo trouvait que Thunderlane était gentil, et elle n’avait rien contre lui. Mais ce qui la frustrait était qu’il parvenait toujours, que ce soit intentionnel ou pas, à attirer l’attention de Rainbow Dash. Cela résulta en moins d’entraînement de vol et moins d’occasions de traîner avec elle en général. Depuis que leur histoire d’amour avait commencé, c’était comme si Scootaloo n’existait plus. Mais elle n’allait pas abandonner sa nouvelle grande sœur sans se battre.

« C’était vraiment impressionnant, Scootaloo », dit Applejack, une pointe de fierté dans sa voix. « Je suis sûre que si…. »

« Sweetie Belle ! Apple Bloom ! » dit Scootaloo, en se tournant vers ses deux amies. « Mettez encore cinq kilos de chaque côté ! »

Les deux pouliches en restèrent bouche bée. « Quoi ?! » crièrent-elles à l’unisson.

« Faites-le ! » ordonna Scootaloo, en se glissant sous la barre pour se remettre en position. Applejack la regarda avec les yeux écarquillés.

« Euh….Scootaloo, tu es sûre que tu n’en fais pas trop ? » demanda Applejack.

« Non, ça ira », dit Scootaloo avec un sourire incertain, regardant du coin de l’œil Rainbow Dash et Thunderlane devant les miroirs. Dans une tentative pour attraper l’attention de son idole, elle cria, « Je peux carrément soulever ce lourd poids au-dessus de ma tête en moins de dix secondes ! »

Sans résultat, l’étalon noir à la crinière bleu retenant tout l’attention de la jument arc-en-ciel.

« Scootaloo, je pense vraiment que ce n’est pas une bonne idée », marmonna Sweetie Belle, en mettant les poids supplémentaires sur la barre.

« Ouais, j’arrive même pas à en lever autant », dit Apple Bloom, en glissant le second poids de l’autre côté.

« Fais-moi confiance », répondit Scootaloo.

« Mais je ne peux pas t’assurer avec un poids aussi lourd », murmura Apple Bloom. Scootaloo leva les yeux vers Applejack et pointa vers elle.

« Applejack, tu peux m’assurer, s’il te plaît ? »

« Je sais pas. T’es sûre de pouvoir soulever ça ? »

« 100% sûre », répondit Scootaloo avant de s’allonger et de mettre ses sabots sous la barre.

« Je vais soulever cette barre maintenant ! » cria-t-elle, espérant que Rainbow Dash l’ait enfin entendue. Elle se tourna ensuite vers Applejack avec un sourire plein de supplique. « S’il te plaît Applejack, est-ce que tu peux m’assurer ? »

Applehjack ouvrit sa bouche pour objecter, mais quand elle vit le sourire de Scootaloo, elle s’arrêta d’elle-même.

« D’accord ! Bon, si tu as besoin de quelqu’un pour t’assurer, autant que ça soit moi », dit Applejack en soupirant avant de trotter pour se mettre derrière la barre, ses sabots prêts en dessous.

« Dis-moi si tu veux que je la lève sur…. » commença Applejack, avant d’être interrompue par Scootaloo lorsque, sans avertir, prit la barre hors du râtelier et l’amena d’un coup vers sa poitrine.

Presque immédiatement, son visage semblait avoir été injecté de jus de tomates. Ses yeux gonflaient, la sueur coulait de son front, et ses dents étaient si serrées qu’elle avait peur qu’elle en casse une. Avec toute sa puissance, elle poussa contre la barre aussi fort qu’elle le pouvait, mais cela semblait inutile.

Juste au moment où elle allait abandonner, l’image d’une Rainbow Dash lui tressant des louanges pour son succès lui traversa l’esprit. C’était tout ce dont elle avait besoin pour rassembler toute son énergie dans la poussée, luttant contre cette masse avant de lever triomphalement les bras, la barre tenant haut dans les airs.

« Oh la vache, tu l’as fait ! » dit Sweetie Belle, la voix à la fois pleine de choc et d’excitation.

« Wouah ! » cria Apple Bloom. « C’est incroyable, Scootaloo ! »

Grognant, Scootaloo sourit. « Je…vous…l’avais dit que…je…pouvais…le faire ! »

Avec une dernière once d’effort, elle, avec l’aide d’Applejack, guida la barre vers le râtelier. Soupirante, la petite pégase laissa ses sabots tomber sur son torse, respirant lourdement, ses muscles la brûlant d’une façon qu’elle n’avait jamais connu avant. Pourtant, elle souriait et se leva avec excitation pour voir si Rainbow Dash l’avait vu accomplir cette prouesse.

Son sourire retomba lorsqu’elle vit son idole en pleine milieu d’une série de pompes avec Thunderlane. Les deux pégases faisaient face à la direction opposée de la courageuse petite pouliche. Les oreilles de Scootaloo s’aplatirent contre sa tête et son sourire changea d’angle.

« Elle….elle ne m’a pas vu… », se lamenta-t-elle, les yeux baissés vers ses sabots. « Elle ne le sait même pas. »

« Ne t’inquiète pas Scootaloo », dit Applejack, s’avançant pour placer un sabot réconfortant sur la pouliche. « Je vais dire à Rainbow Dash ce que tu as fait. Je suis sûre qu’elle sera très fière de toi. »

Scootaloo soupira. On dirait que quoi qu’elle fasse, elle ne pouvait plus avoir l’attention ou les louanges de Rainbow Dash. A peine capable de voler, elle devait souvent se résoudre à faire d’autres choses pour montrer ses capacités. Tout, de trotter à montrer sa nouvelle paire de lunettes de soleil, elle avait tout fait, pas seulement pour attirer l’attention de Rainbow Dash, mais aussi pour l’impressionner. Chaque fois qu’elle le faisait, soit elle échouait, soit, comme dans ce cas-là, réussissait seulement pour que Rainbow Dash ne la remarque- trop absorbée par Thunderlane.

L’offre d’Applejack ne la faisait pas se sentir mieux. Elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre dise à Rainbow Dash ce qu’elle avait réussi à accomplir ; elle voulait que son idole la voie de ses propres yeux. De cette façon, Rainbow Dash saurait que tout était vrai, mais elle la complimenterait aussi.

Mais maintenant, il n’y aurait pas de compliment. Rainbow Dash devait être fière de Scootaloo pendant un moment, mais très vite, elle oublierait ses efforts. Il n’y aurait plus rien pour l’impressionner, elle serait simplement classée dans les méandres du cerveau de la pégase arc-en-ciel.

Toutefois, elle n’allait pas se disputer avec Applejack- surtout qu’elle avait été assez gentille pour proposer de dire à Rainbow Dash son succès sur la barre de musculation. Alors, même si Scootaloo n’était pas heureuse, elle n’allait pas se plaindre. Elle limita simplement sa réponse parce un petit hochement de tête suivi par un « Merci. »

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Le soleil commençait à aller se coucher alors que tout le monde sortait de la salle de gym avant qu’elle ne ferme ses portes. Applejack menait la troupe, suivie par un Thunderlane essoufflé et une Rainbow Dash toujours en pleine forme. Derrière eux trottaient une Rarity à l’air très sensuel, qui se trouvait entiché d’un Noteworthy exténué. L’étalon semblait complètement inconscient du fait qu’il n’irait nulle part avec la jument. Soit c’était ça, soit il s’en fichait- c’était Rarity après tout.

Enfin, les trois Chercheuses de Talent sortirent. Sweetie Belle et Scootaloo marchaient tous les deux longtemps, leurs jambes fatiguées de l’entraînement tout comme du manque d’expérience. Apple Bloom, qui menait le trio, était un peu fatiguée, mais trottait sans signe apparent. Ni faiblesse ni douleur. Elle était aussi énergique qu’une abeille dans un champ de fleurs.

« Y’a rien de mieux que sortir de la gym après un entraînement intense. »

« Tu peux dire ça », dit Scootaloo, grimaçant alors que la douleur lui lançait dans la jambe. La porte de la salle s’ouvrit derrière les pouliches, et Scootaloo se retourna pour voir le pégase très musclé qui levait des barres. Il semblait bien plus détendu alors que l’adrénaline dans son corps commençait à s’effacer. Il baissa les yeux vers la montre à son bracelet. Grommelant, il décolla dans le ciel.

Scootaloo regarda ses petites ailes commencer à battre, un bourdonnement qui tenait plus de celui d’une abeille. Soudain, pour la plus grande surprise de Scootaloo, le pégase massif quitta le sol et volait dans les airs. Sa mâchoire s’ouvrit en grand en le regardant voler de plus en haut. Non seulement sa capacité à voler était ahurissante, mais la vitesse qu’il atteignait était tout aussi impressionnante, considérant à quel point ses ailes étaient petites comparés à son corps gargantuesque.

« Comment un gars comme lui peut voler avec de toutes petites ailes alors que je ne peux pas avec les miennes ? » se demanda Scootaloo en le regardant s’en aller au loin. Soudain, elle sentit l’urgence de lui courir après, elle avait besoin de savoir son secret.

« Hé Scootaloo ! Tu viens ou pas ? » l’appela Sweetie Belle. Scootaloo sortit de sa rêverie et se retourna vers ses amies. Elle ouvrit sa bouche pour répondre lorsque ces yeux rencontrèrent ceux de Rainbow Dash. Elle voulait non seulement impressionner la pégase bleue, mais rêvait aussi de voler à ses côtés. Mais tant que Thunderlane était là, elle avait peur de ne jamais avoir cette opportunité, et savait que la gâcher une grave erreur.

« En fait, vous pouvez y aller sans moi. Je dois faire quelque chose », dit Scootaloo en reculant. Avant que quelqu’un puisse protester, Scootaloo se retourna et courut dans la direction où venait de partir l’étalon aux petites ailes.

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Il commençait à faire nuit lorsque Scootaloo regarda le massif étalon atterrir sur le porche d’une maison. Elle arrêta de trotter et regardait cette masse de muscles entrer calmement chez lui et refermer la porte derrière lui.

Elle regarda tout autour d’elle. Il vivait dans les faubourgs de Poneyville, avec peu de gens en vue. Sa voisine la plus proche était Fluttershy, et la forêt Everfree était très loin de sa maison- une modeste cabane en bois avec un toit recouvert de mousse. Deux chênes géants se tenaient sur sa pelouse.

Souriante, Scootaloo reprit sa marche. Quand elle atterrit finalement à la porte d’entrée, elle prit une grande inspiration et toqua légèrement.

Personne ne répondit.

Légèrement agacée, elle leva son sabot pour toquer à nouveau quand elle remarqua une énorme cloche juste au-dessus de sa tête. Curieuse, et décidant que cela serait plus efficace pour attirer l’attention du pégase, elle se leva et pressa son sabot contre la cloche.

« OUAAAAAAAAAIIIIIIISSSSSSSSSSS !!!!!! »

« Ah ! » cria-t-elle, reculant et manquant de perdre son équilibre. Avant qu’elle puisse reprendre son souffle, la porte s’ouvrit, révélant le même pégase qu’elle venait de suivre durant les dix dernières minutes. Ce qui l’impressionnait le plus n’était pas que sa taille : c’était sa taille et le fait qu’il portait un tablier rose à frou-frou. Dans un sabot, il tenait une casserole, et dans l’autre une cuillère en bois. L’odeur de la sauce tomate remplissait l’air, faisant grogner l’estomac de Scootaloo.

Le pégase massif baissa les yeux, le visage détendu et calme.

« Ouais ? » demanda-t-il d’une manière plus civile, à l’opposé complet de sa première rencontre.

« Bonjour, mon nom est Scootaloo et je voulais vous parler. »

« Me parler ? » demanda-t-il, se penchant contre la porte et secouant machinalement le contenu de la casserole avec la cuillère. « Qu’est-ce qu’une petite pouliche comme toi pourrait avoir envie de me dire ? »

« Eh bien », Scootaloo baissa timidement les yeux, le visage devenant rouge. « Vous voyez, j’ai beaucoup de problème pour voler. »

« Quel genre de problème pour voler ? »

« Eh bien….vous voyez….je ne le peux pas », admit-elle, tournant son corps pour montrer ses ailes au pégase. Les yeux de l’étalon s’écarquillèrent avant de montrer un petit signe de pitié.

« Oh. Eh bien….je suis désolé d’entendre ça », dit-il, en continuant à faire tourner sa sauce à une vitesse bien plus lente.

« Ouais, mes ailes n’ont jamais été les plus fortes. C’est pas un gros problème, mais c’est plus une nuisance », dit Scootaloo, chaque mot envoyant un coup de poignard dans son cœur.

« Ah-hah », marmonna l’étalon, sans arrêter son ouvrage. « Mais pourquoi tu veux me parler ? »

Scootaloo s’éclaircit la voix. « Je me demandais si vous pouviez m’apprendre à voler. »

Le pégase arrêta de faire tourner sa cuillère et leva un sourcil.

« Tu veux que je t’apprenne à voler ? » demanda l’étalon. Scootaloo répondit en hochant la tête. L’étalon soupira. « Ecoute p’tite, je suis honoré que tu viennes vers moi, mais je pense que tu devrais tenter ta chance avec un entraîneur professionnel. Je ne suis pas le meilleur quand il s’agit de voler. »

« Mais vous l’êtes ! » dit Scootaloo, en pointant vers ses ailes si petites. « Vous pouvez voler avec de toutes petites ailes alors que votre corps est si énoooooorme. » Scootaloo s’arrêta, soudain consciente du fait qu’elle avait dû embarrasser le pauvre pégase. « Sans vouloir vous offenser. »

Le pégase haussa les épaules. « Y’a pas d’mal. »

« Je veux connaître votre secret ! » lâcha d’un coup Scootaloo, prenant son plus bel air de chien battu devant l’étalon. « S’il vous plaît, apprenez-moi à voler comme vous. »

« Mais…. », commença le pégase, pour être mis au silence par les yeux pleins de supplique de la pouliche. Scootaloo s’assit sur son flanc et pressa ses sabots ensemble comme pour faire une prière. Elle ajouta même un petit tremblement de sa lèvre pour que l’étalon ait encore plus de mal à refuser. L’étalon ouvrit sa bouche pour répondre, mais s’arrêta. Soupirant, il hocha lentement la tête. « D’accord. »

Le visage de Scootaloo s’illumina. « Vraiment ? »

« Ouais. Viens à la salle de gym de Poneyville à quatre heures. Tu n’es plus à l’école à cette heure-là, hein ? »

Scootaloo sourit, acquiesça de haut en bas comme un ressort. « Oui, je le suis ! Merci ! »

Elle se préparait à s’en aller, puis se stoppa. Elle se retourna et fit face à celui qui allait être son prochain professeur. « Au fait, je m’appelle Scootaloo. »

« Snowflake , mais tout le monde m’appelle Snowflake », répondit le pégase.

Les deux secouèrent leurs sabots et Scootaloo s’en alla, entendant à peine la porte se refermer derrière elle. Elle traça sa voie le long du chemin, un grand sourire sur son visage en ayant hâte de pouvoir enfin accomplir son rêve de voler et de regagner le cœur de Rainbow Dash.

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Le lendemain, Scootaloo arriva à la salle de gym, prête à en découdre. Elle avait un serre-tête blanc sur sa tête, des bandeaux anti-transpirants sur les sabots, et un regard plein de détermination. Elle se tint dehors, et attendit. Sa trottinette, qu’elle utilisait pour venir ici, était garée devant l’entrée. Après cinq à dix minutes d’attente dans le soleil qui réchauffait son corps, Scootaloo se retrouva derrière une ombre géante. Elle leva les yeux pour voir le massif Snowflake atterrir en face d’elle, un sac de sport par-dessus son épaule et un serre-tête mis sur le front.

Il baissa les yeux pour voir une Scootaloo pleine d’excitation. « Hé p’tite, tu es prête pour l’entraînement ? »

Scootaloo hocha la tête frénétiquement. Snowflake ouvrit la porte de la salle de gym et fit signe à la pouliche d’entrer à l’intérieur. Elle déboula devant lui, faisant tourner l’énorme étalon comme une toupie. Il finit par reprendre son équilibre, les yeux roulant dans sa tête et se sentant un peu nauséeux.

Il finit par entrer dans la salle pour voir Scootaloo bondir tout autour. Seuls quelques poneys étaient déjà au travail, inclus un Noteworthy qui avait l’air très frustré, qui faisait des développé-couché comme si sa vie en dépendait. Scootaloo leva les yeux vers Snowflake, souriante et impatiente.

« Qu’est-ce qu’on fait d’abord ? Du tapis roulant ? Des élastiques ? Du développe-couché ? »

« On va commencer avec de simples pompes », répondit calmement Snowflake.

L’excitation de Scootaloo disparut, remplacé par de la déception. « C’est tout ? Vraiment ? »

Snowflake acquiesça. « Oui. Souviens-toi, ce n’est que le début. »

Il pointa ensuite vers les tapis en face du mur de miroirs. Scootaloo hocha la tête et se dirigea vers eux. Elle s’assit, se pencha et utilisa ses ailes pour se soutenir.

« Okay, maintenant, je veux que tu fasses dix pompes de bonne qualité. »

Scootaloo leva les yeux et s’ébroua. « Pfft ! C’est rien. »

Sur ce, Scootaloo plia ses ailes pour que sa poitrine soit le plus près possible du sol. Elle utilisa ensuite ses petites, mais puissantes ailes pour se relever. Elle répéta cela neuf fois de plus avant de s’arrêter.

« Voilà, pas d’souci », dit Scootaloo avec un petit rire. « Comme un exercice typique en salle de gym. »

Mais Snowflake secoua sa tête pour la désapprouver. « Ce n’était pas des bonnes pompes. »

Scootaloo pencha la tête. « Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Tu n’es pas allé assez bas. Fais-en encore dix », dit Snowflake dans un ton qui copiait celui d’un général.

Scootaloo ouvrit sa bouche pour se plaindre, mais s’arrêta en réalisant qu’elle devrait de toute façon en faire dix de plus. De plus, si ça voulait dire qu’elle pourrait enfin voler, elle était prête à repousser ses limites. Elle soupira, se remit en position et commença, cette fois en amenant sa poitrine encore plus près du tapis. Une fois qu’elle eut fini, elle leva les yeux pour voir que Snowflake secouait encore une fois sa tête.

« Dix de plus. »

Sa mâchoire en tomba. « Quoi ? »

« Toujours pas assez bon. Encore dix de plus, maintenant ! » gronda Snowflake, la voix de plus en plus forte.

A la fois nerveuse et irritée au même moment, Scootaloo en fit dix de plus. Cette fois, bien plus lentement avec une concentration décuplée sur la forme. Ses ailes commençaient à lui faire mal et une fois qu’elle en avait fait dix, elle manqua de chavirer, complètement exténuée.

« Encore ! » cria Snowflake.

Scootaloo en fit neuf autres et se baissa pour compléter sa dixième pompe lorsque Snowflake hurla, « Tiens-là ! »

Elle se gela dans sa position « basse » et fixa Snowflake . « Quoi ?! »

« Tiens cette position ! » cira-t-il, en marchant autour de Scootaloo qui restait dans la même position, les ailes rigides avec un léger tremblement. Ses ailes la brûlaient, la sueur coulait le long de son visage et sur son corps.

« OUAIS ! SENS-LE ! OUAAAAAIIIISS ! » hurla Snowflake, se transformant soudainement en une bête monstrueuse. Scootaloo ne pouvait pas y croire, ce n’était pas le même pégase auquel elle avait parlé la nuit précédente. C’était un monstre qui aurait pu faire trembler la Jument Séléniaque. « OUUAAIIISSSS !!!! »

Scootaloo sentait que ses ailes commençaient à la lâcher. Son visage entier semblait être couvert par une serviette chaude. Juste quand elle sentit ne plus pouvoir tenir, Snowflake lui dit de continuer. Elle le fit et s’évanouit immédiatement sur le tapis, haletante. Son corps entier était endolori, sa respiration était chevrotante et rapide alors que son petit cœur battait à toute vitesse contre sa poitrine.

Snowflake hocha la tête. « Voilà, maintenant, on en a fini avec les pompes. Comment tu te sens ? »

« Comme si j’étais encore coincé dans cette machine à bonbons », dit Scootaloo entre deux inspirations, se rappelant de la fois où elle et ses amies s'étaient retrouvés coincées dans cette machine au Sugarcube Corner. La douleur dans son corps après cette escapade était assez semblable à celle qu’elle ressentait après ses pompes.

« Bon, debout », dit Snowflake. « Souviens-toi, ça n’est que le premier exercice. J’en ai encore plein pour toi sur le planning. »

Scootaloo poussa un grognement, retombant sur son ventre. Elle avait espéré que les pompes soit le pire mais avait peur que le pégase musclé eût encore plus d’exercices exténuants planifiés pour elle.

Malheureusement pour elle, sa peur était justifiée.

Le reste de son entraînement consista en des exercices qui allait au-delà du brutal. Snowflake fit faire à Scootaloo des développés-couché avec ses ailes. Elle n’avait jamais essayé d’utiliser ses ailes pour ce genre d’exercice, et après en avoir terminé, elle souhaitait pouvoir continuer ainsi. Comparé à ça, des développés-couché normaux ressemblaient à une après-midi ensoleillé au Parc de Poneyville.

Plus tard, il lui fit faire à la fois des levées de poids avec les jambes et avec les ailes. Snowflake lui fit tenir chaque répétition pendant une minute ou plus jusqu’à ce qu’il lui donne la permission de se détendre. Jamais ses ailes et pectoraux ne lui avaient fait aussi mal. Les pompes commençaient à lui manquer.

L’étalon ordonna à Scootaloo de faire un mix éclectique d’épouvantables exercices, incluant des flexions, des abdominaux, des sauts à la corde, et du trot sur les tapis roulants- Snowflake rappelait combien la force des jambes était importante en plus de la force de vol.

Après presque une heure, la session de torture de Scootaloo était enfin terminée. Snowflake lui souhaita au revoir avant de décoller, laissant la pauvre pouliche se traîner jusqu’à sa maison. Elle trotta le long de la route poussiéreuse, laissant échapper quelques grognements de douleur chaque fois que ses sabots entraient en contact avec le sol.

Scootaloo manqua de s’évanouir sur son lit en arrivant enfin chez elle. Le fait qu’elle avait encore des devoirs à faire la mit en colère. Son corps lui criait d’aller au lit et de dormir une semaine, mais elle se força à faire ses devoirs pour l’école et à descendre dîner avant de pouvoir enfin trouver le réconfort dans un profond sommeil, rêvant du jour où elle pourrait enfin voler avec Rainbow Dash.

Alors que les jours passaient, ses entraînements avec Snowflake devenaient progressivement de pire en pire. Des fois, il l’emmenait dans la section de la salle où les poneys boxaient. Là, elle se battit contre la nièce de Snowflake, Knock Out – la jeune championne de boxe de Poneyville. Elle devait avoir l’âge de Scootaloo, mais elle frappa avec une force qui ferait envie à bien des étalons. Jour après jour, Scootaloo recevait une leçon de la pouliche boxeuse. Cela continua chaque jour où l’étalon pointait le ring, lui ordonnant de se battre. Elle n’était pas de taille à affronter Knock Out, ou comme il aimait secrètement l’appeler, « Le Pouliche. »

Knock Out n’était pas le poney le plus féminin du coin.

D’autres fois, Snowflake l’emmenait faire un jogging autour de la ville. Normalement, cela ne serait pas un problème, mais à chaque minute, il essayait de la faire voler en l’air et de la laisser planer tout en suivant un trajet horizontal. Bien sûr, elle ne pouvait maintenir ça longtemps, et devait souvent atterrir après deux ou trois secondes. Plus, le fait que Snowflake planait au-dessus d’elle tout en criant « OUAIS ! » encore et encore ne l’aidait pas non plus. En fait, chaque fois que Scootaloo se mettait au travail, le vocabulaire de Snowflake était réduit à « OUAIS ! », « POUSSE ! » et une série de grognements, suivant par de la fumée sortant de ses naseaux. Il était l’image réelle d’un taureau enragé prêt à charger un clown de rodéo.

Scootaloo sentait qu’elle était proche d’abandonner. Elle était plus qu’en colère- fumant comme une théière sur quelque chose de chaud. Chaque jour, son désir de tout quitter augmentait. Elle pensait ne plus pouvoir tenir la pression. Avant chaque entraînement, elle se regardait dans le miroir et essayait de rassembler son courage pour remercier Snowflake, mais lui dire qu’elle ne pouvait plus supporter l’entraînement.

Mais avant qu’elle puisse vraiment se convaincre de dire ça, l’image de Rainbow Dash remplissait son esprit. Elle pensait au visage de la pégase bleue, à la fois choquée et excitée, quand elle pourrait enfin lui démontrer ses nouvelles capacités de vol. Elle imagina les louanges et le sentiment de bonheur qu’elle aurait lorsqu’elle attendrait enfin son but. Elle s’imagina voler avec Rainbow Dash, sa nouvelle grande sœur.

A cet instant, toute pensée sérieuse de tout quitter était jetée par la fenêtre. Elle s’allongeait dans son lit, massant ses muscles endoloris- ailes, jambes, abdominaux – et pensait au jour suivant ; comment elle pourrait enfin voler dans le ciel avec son idole. Son corps pouvait bien lui faire mal, mais au plus profond d’elle, elle savait que cela en valait la peine à la fin, une fois que tout ce travail aurait payé.

***************************************************************************************

Après un mois d’entraînement avec Snowflake, Scootaloo commença à remarquer quelques différences. Le principal changement sur elle était à quel point elle se sentait maigre et puissante. Chaque partie de son corps, de ses ischio-jambiers à son dos, avait pris de la masse musculaire depuis son premier entraînement.

Mêmes ses ailes commençaient à montrer des signes de puissance. Une nuit, elle réussit à rester en vol pendant pile cinq secondes- son record personnel. Avant, elle pouvait seulement rester ainsi pendant, tout au plus, quatre secondes et demi. Mais malgré les progrès évidents, Scootaloo sentait que cela allait trop lentement. En allant au lit, elle décida que, avant son entraînement du lendemain, elle demanderait à Snowflake à quelle vitesse elle devait progresser.

Le lendemain après-midi, elle conduisit sa trottinette à la salle de gym. Une fois-là, elle se tint dehors, attendant l’arrivée de son coach. Elle leva les yeux vers le ciel, étirant son sabot vers les nuages- rêvant éveillée du jour où elle pourrait enfin voler et les toucher. Elle s’imagina en train de sentir leur douceur, et un sourire fit son apparition sur son visage. Avant qu’elle puisse y songer plus longtemps, sa vue fut bloquée par une masse familière sous la forme d’un étalon blanc. Snowflake atterrit au sol, son sac de sport sur l’épaule, comme il le faisait tous les jours.

« T’es prête pour un autre entraînement ? » demanda-t-il.

Scootaloo acquiesça, décidant soudainement qu’elle ferait mieux de s’entraîner d’abord et ensuite questionner Snowflake sur ses progrès. Elle avait peur que le harceler en premier le mette en colère et elle ne voulait surtout pas le voir en colère- sinon, il lui ferait subir encore un de ses entraînements insupportables.

Juste au moment où elle se tourna pour le suivre dans sa la ville, la porte s’ouvrit. Elle frappa l’étalon pris au dépourvu au visage et le fit tomber sur ses flancs. Le contenu de son sac de sport partiellement ouvert s’étala au sol.

Scootaloo regarda alors que la licorne blanche responsable de cet incident courut dans la rue, suivie instantanément par un poney terrestre bleu qui avait le visage rouge de rage.

« Pourquoi tu m’as invité chez toi si tu n’avais aucune intention de rester avec moi ?! » hurla Noterworthy.

La jument blanche, Rarity, se retourna et fronça les sourcils vers Noteworthy avec la plus grande gêne.

« Eh bien ! Excuse-moi de t’avoir pris pour un gentlecolt ! Je pensais que peut-être, j’aurais le privilège de parler à quelqu’un d’une manière amicale, et pas romantique, et que cela serait assez pour toi. Mais je me suis clairement trompée ! » grogna Rarity avant de se tourner et de déguerpir, le museau tendu bien haut comme si elle faisait partie de l’élite de Canterlot.

Noteworthy s’ébroua. « Oh, s’il te plaît ! Si ça n’était pas de la drague, alors je suis violoncelliste dans l’orchestre de Canterlot ! »

Rarity rit de façon cruelle. « Tu peux rêver darling. Vu la façon dont tu as joué de cet instrument hier soir, tu seras chanceux de décrocher un contrat pour la réunion de famille des Apple cet automne. »

« Espèce de ! Reviens-ici ! » cria Noteworthy, suivant Rarity dans la rue. « Comment oses-tu te moquer de mes capacités à jouer ! Je suis un artiste ! »

Scootalo secoua sa tête, ne sachant pas quoi faire devant ce qu’elle venait de voir. Elle se tourna ensuite pour voir Snowflake assis au sol, frottant sa tête et grognant de douleur.

« Snowflake, tu vas bien ? » demanda-t-elle.

« Ouais… », dit Snowflake, toujours étourdi. Scootaloo ne savait pas si c’était une vraie réponse à sa question, ou si l’étalon répétait juste le mot qu’il disait le plus. Elle remarqua le contenu du sac, étalé au sol.

« Laisse-moi t’aider à remettre tout ça dans ton sac », dit Scootaloo, se mettant au travail pour nettoyer cette pagaille.

Elle prit un petit livre, un serre-tête, et une bouteille d’eau vide. Elle avait presque fini de rassembler ses affaires lorsqu’elle remarqua une étrange bouteille blanche. Curieuse, elle tendit un sabot pour la prendre et l’amena devant ses yeux.

« Aide pour Ailes : Le Médicament Ultime pour Ceux Incapable de Voler de Façon Naturelle », marmonna-t-elle, lisant la longue étiquette jusqu’à ce que les mots s’enregistrent dans son esprit. Ses yeux s’écarquillèrent de choc et elle en resta bouche bée. Avant qu’elle puisse baisser les yeux pour continuer à lire le contenu de la bouteille, Snowflake lui prit et la remit dans son sac.

« Bon », dit-il, refermant le sac pour éviter de futurs problèmes. Son visage était d’un rouge écarlate. « On y va ? »

Scootaloo leva ses yeux accusateurs vers lui. « Attends, il y avait quoi dans cette bouteille ? »

« Quoi ? » demanda Snowflake, faisant semblant d’être confus. Mais le léger tremblement de sa voix révélait sa vraie peur.

« La bouteille », demanda Scootaloo, fronçant les yeux en désignant le sac. « Pourquoi tu prends ces médicaments ? »

« Oh ! Pour rien », dit Snowflake, la voix encore plus chevrotante. « Ça m’aide juste à récupérer plus vite après mes entraînements. »

« Tu mens », l’accusa Scootaloo, son expression curieuse se changeant en une de colère. « C’est comme ça que tu voles, n’est-ce pas ? Pas parce que tu travailles dur, mais parce que tu prends des pilules ! »

Snowflake tendit ses sabots, secoua sa tête.

« Non, non. Scootaloo, tu te fais des idées… »

« Arrête de me mentir ! » cria-t-elle, et quelques poneys qui passaient par là s’arrêtèrent pour regarder la petite pouliche qui tenait tête à cet énorme pégase. « « Ces pilules, c’est pour ça que tu voles, pas à cause de l’entraînement ! Avoue-le ! »

« Hé ! Laisse tomber, ou sinon je te ferai tenir des poids avec des jambes pendant deux minutes au lieu d’une ! » grogna Snowflake. Malheureusement pour lui, Scootaloo voyait la faiblesse qu’il essayait de masquer sous son visage de dur.

« Tu ne peux plus me faire peur ! » lâcha-t-elle. « Dis-moi la vérité, tout de suite ! »

« Je…euh… », commença Snowflake, seulement pour être stoppé par Scootaloo qui fit un pas en avant.

« Dis-moi ! »

Snowflake ouvrit sa bouche pour répondre, mais s’arrêta. Un regard défait apparut sur le visage de l’étalon. Il baissa la tête, honteux, et poussa un soupir.

« Non….tu as raison. La seule raison pour laquelle je peux voler c’est….c’est grâce aux pilules. »

« Je ne comprends pas ! » dit Scootaloo. « Pourquoi tu m’as fait faire tous ces entraînements si tu savais que ça ne m’aiderait pas ? Pour me voir souffrir ? Qu’est-ce que tu essayais de faire exactement ? Toute la souffrance que tu m’as faite endurer, la douleur, et tu savais que ça ne m’aiderait en aucun cas à voler. »

Snowflake regarda la pouliche dans les yeux. Pour la première fois depuis qu’elle l’avait rencontré, on dirait qu’il allait se mettre à pleurer. Les yeux de l’étalon commençaient à s’embuer, ses lèvres tremblaient alors qu’il luttait pour rester fort devant Scootaloo.

« Tu réalises à quel point j’ai honte ? » murmura-t-il pour que seule Scootaloo puisse l’entendre. « D’admettre que la seule raison qui me fait voler, c’est les médicaments ? Je ne pouvais pas te dire la vérité et…je ne sais pas… », il renifla un peu. « J’imagine que c’était bien d’avoir quelqu’un qui me regardait de haut. Je ne pouvais pas te laisser tomber, p’tite. Tu semblais si contrariée de ne pas pouvoir voler, ça m’aurait fait trop de mal de te dire la vérité. » Scootaloo hocha lentement la tête avant que Snowflake poursuive.

« Et tu es si jeune, alors tu auras une chance de voler. Si mes entraînements réussissent à t’aider à faire ça, je me serais senti…je ne sais pas, comme si je m’étais racheté pour mon propre échec. Même si je ne peux jamais voler par moi-même, je pourrais au moins dire que j’ai aidé quelqu’un à accomplir son rêve. »

En voyant l’étalon musclé s’effondrer, la rage de Scootaloo disparut d’un coup. Elle sentait soudain de la pitié pour le pauvre pégase qui lui avait menti.

« J’ai toujours eu honte de moi », continua Snowflake. « Tous les entraînements que j’ai fait, ça m’a transformé en…bête grotesque ! »

« Tu n’es pas une bête, Snowflake », dit Scootaloo, essayant de redonner le moral au pégase géant. « Ne dis pas ça, s’il te plaît. »

Mais Snowflake n’écoutait pas. Il était trop enfoncé dans ses remords en poursuivant.

« J’ai gagné tous ces muscles. Mais je ne parviens pas à supporter l’idée de ne pas voler naturellement. Je ne pourrai jamais oublier tous ces gens qui se moquaient de moi. Comment mes amis et ma famille m’a abandonné quand je leur ai dit que je ne pourrais jamais voler par moi-même parce que mes ailes n’auraient jamais une taille normale ! »

Avec cette dernière confession, Snowflake perdit toute capacité à se retenir. Il éclata en larmes, pleurant comme un poulain dans ses sabots. Scootaloo trotta vers lui et enroula ses sabots autour de lui, tentant de le réconforter autant qu’elle le pouvait, mais c’était difficile. Le pégase massif était dévasté et Scootaloo savait qu’il fallait plus que sa présence réconfortante pour lui remonter le moral. Ils restèrent l’un contre l’autre pendant un moment avant que les pleurs de Snowflake ne cessent. Ils décidèrent tous les deux qu’il valait mieux rentrer à la maison. Scootaloo proposa à Snowflake de l’accompagner durant son vol de retour, et il accepta. Elle bondit sur sa trottinette et roula près de lui alors qu’il volait près du sol. Elle le regarda continuer à pleurer en silence.

Le trajet était calme, avec une atmosphère persistante aussi sombre que la nuit. Scootaloo frissonna, comme si un nuage d’orage pendait au-dessus d’eux alors qu’ils trottaient le long de la route. Elle leva les yeux vers Snowflake. Son visage était miséreux, ses yeux plus tristes que ceux de l’étalon dur à cuire avec qui elle avait fait ses entraînements.

Ils arrivèrent enfin à la maison. Cette fois, Scootaloo fit plus attention aux environs. Les fenêtres de sa maison étaient noires et le seul son entre elle et la respiration de Snowflake venait des grenouilles et criquets de la mare toute proche. Elle remarqua aussi l’absence de voisins. Quand elle avait suivi Snowflake chez lui la première fois, elle avait vu à quel point sa maison était séparée de celles des autres, mais c’était la première fois que la signification de cette séparation se faisait sentir. Scootaloo remarqua à quel point Snowflake était seul.

« Merci de m’avoir accompagné chez moi, p’tite », dit Snowflake.

Scootaloo sortit de sa rêverie et se tourna vers Snowflake. « Pas de souci. »

Snowflake acquiesça avant d’ouvrir la porte de chez lui et d’entrer dans sa maison. Il s’arrêta, et se tourna pour faire face à Scootaloo.

« Et…désolé d’avoir été si dur avec toi », dit-il, les yeux toujours brillants.

Scootaloo lui donna un petit sourire. « Ne le sois pas. Je comprends ce que tu ressens. »

Son sourire était triste toutefois, Snowflake agita le sabot et referma la porte. Scootaloo s’en alla. Elle ne s’était jamais sentie aussi confuse ; elle ne s’était jamais sentie autant en colère contre quelqu’un tout en ressentant de la pitié pour lui. En plus de ça, elle ressentait même une pointe de respect pour Snowflake, pour s’être ouvert à elle comme il l’avait fait- même si cela lui avait pris un mois pour le faire.

Globalement, elle ne savait pas exactement comment elle devait se sentir à propos de tout ça. Elle bondit sur sa trottinette et se dirigea vers sa maison, continuant à penser à ce que Snowflake lui avait dit sur sa famille et ses amies- comment ils l’avaient laissés tomber.

Elle commença à imaginer Apple Bloom et Sweetie Belle en train de la snober à l’école. Elle pensa ensuite à sa famille en train de la renier. Elle pensa à Rainbow Dash qui secouait sa tête, la désignant comme « une déception » et « une faible » et - encore pire, que la jument arc-en-ciel l’ignore tout simplement.

Elle essaya de détacher ces pensées de sa tête, mais n’y parvenait pas. Chaque fois qu’elle pensait à la possibilité de ne jamais pouvoir être capable de voler, cela lui faisait encore plus mal. Enfin, comprenant le tourment infernal que devait endurer Snowflake , elle ne sentait plus son esprit rempli d’émotions mélangées.

Tout ce qu’elle ressentait maintenant, c’était de la détresse.

*****************************************************************************

Le lendemain à l’école, Scootaloo s’assit à son bureau entre Apple Bloom et Sweetie Belle tandis que tout le monde en classe attendait que la cloche sonne et que Miss Cheerilee commence les cours. Cheerilee écrivait la date sur le tableau noir. Pendant qu’elle faisait ça, Scootaloo finit de raconter à ses amies l’expérience qu’elle avait eu avec Snowflake la veille : de la découverte du mensonge de l’étalon à sa confession sur l’histoire douloureuse qu’il lui avait révélé.

« Alors, ce gros type t’a fait perdre ton temps ? » demanda Apple Bloom.

« Ouais, j’imagine », dit Scootaloo, les yeux baissés vers son bureau. « Mais en y repensant, j’ai décidé que je pouvais comprendre sa peur. »

« Et tu n’es pas en colère du tout ? » demanda Sweetie Belle. « Je veux dire, il t’a menti. »

« Oui, il a menti. Et j’étais un peu en colère contre lui », soupira Scootaloo. « Mais quand il a dit la vérité, en le voyant aussi triste, ça m’a brisé le cœur. Je ne pouvais pas rester en colère contre lui. »

Sweetie Belle et Apple Bloom se regardèrent. La pouliche blanche haussa les épaules, comme pour suggérer que le raisonnement de Scootaloo était assez sensé. Puis, elles se tournèrent à nouveau vers leur amie qui continua son histoire.

« Et ça m’a fait réfléchir. Si sa vie est aussi mauvaise juste parce qu’il ne peut pas voler tout seul, je… », Scootaloo avala lourdement, essuyant ses yeux pour enlever ses larmes. « Si je finis comme lui, si je ne peux pas voler juste à cause d’un problème de taille des ailes…j’ai…j’ai peur que tout le monde m’abandonne. Comme tout le monde l’a abandonné. »

Sweetie Belle et Apple Bloom posèrent simultanément un sabot sur les épaules de leur amie.

« Mais tu ne seras pas abandonnée ! » dit Apple Bloom, choquée que Scootaloo puisse penser une telle chose. « Pas tant qu’on sera là ! »

« Ouais, on ne te ferait jamais ça ! » répéta Sweetie Belle.

Scootloo leva les yeux vers elle. « Même si je n’apprends jamais à voler ? »

« Qu’est-ce que ça à voir avec le fait d’être tes amies ? » demanda Apple Bloom. « On est les Chercheuses de Talent, et rien ne va changer ça. Surtout pas ta capacité à voler. »

« Peu importe si tu restes au sol », dit Sweetie Belle. « On sera toujours là pour toi. »

Scootaloo sourit, laissant échapper un petit reniflement alors que ses doutes subsistaient. « Merci les filles. Ça veut dire beaucoup pour moi. »

« Et en plus », dit Sweetie Belle, en désignant son amie. « Tu as l’air très affutée. Ce Snowflake t’a peut-être menti, mais ça n’était pas pour rien. »

Scootaloo ouvrit sa bouche pour répondre lorsque la cloche sonna. Cheerilee s’adressa à la classe avec son « Bonjour ! » habituel et démarra son cours. Scootaloo était dans un bien meilleur état d’esprit- une vague de soulagement la traversa lorsqu’elle s’affaissa dans sa chaise. Peu importe si elle ne n’impressionnerait jamais Rainbow Dash. Peu importe qu’elle soit incapable de voler.

Tout ce qui comptait maintenant, c’est qu’elle pouvait compter sur ses deux meilleures amies pour rester auprès d’elle, peu importe ce qui arriverait. Elles seraient toujours là pour la soutenir, et maintenant, elle savait qu’elle n’aurait jamais à en douter.

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Une fois que l’école fut finie et qu’elle ait dit au revoir à ses amies, Scootaloo rentra chez elle sur sa trottinette. Le vent passait par le peu de crinière qui sortait de sa casque bleu. Elle augmenta sa vitesse, allant de plus en plus vite. C’était comme ça qu’elle imaginait la sensation de vol, rapidement et sans attache au sol.

De loin, elle vit une branche- assez basse pour se la prendre en pleine tête, mais assez grande pour que sa trottinette passe en-dessous. Souriante, elle se prépara à faire le mouvement qu’elle avait tant fait. Elle s’accroupit, augmenta la vitesse de son engin jusqu’à ce qu’elle soit à quelques mètres d la branche. Elle décolla en l’air, volant au-dessus de la branche alors que sa trottinette passait en dessous. Une fois qu’elle et son engin étaient passés au-dessus de l’obstacle, elle atterrit et agrippa immédiatement les poignées. Elle s’arrêta et se retourna, prenant un moment pour admirer son travail.

« Wouah ! Joli mouvement Scoots ! » Scootaoo se retourna pour voir la figure familière de Rainbow Dash juste en face d’elle. La pégase atterrit au sol, souriante.

« Merci, Rainbow Dash », dit Scootaloo, regardant toujours son héroïne comme si elle accrochait la Lune- au lieu d’une certaine princesse de la nuit.

« Tu sais, je t’ai vu faire plein de trucs cools sur ta trottinette », dit Rainbow Dash en désignant l’objet. « Mais je ne t’ai jamais demandé comment tu les avais appris. »

Scootaloo haussa les épaules, rayonnante de fierté. « Je m’entraîne beaucoup. C’est facile. »

Rainbow Dash hocha la tête. Son sourire s’effaça avant qu’elle atterrisse à côté de Scootaloo, enroulant son aile autour de la pouliche.

« Ecoute Scoots, je voulais te parler de quelque chose », dit-elle.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Scootalo, enlevant sa trottinette et fixant les yeux de son héroïne.

Rainbow Dash prit une grande inspiration. « Je sais que je t’ai un peu négligée ces dernières semaines, à cause de ma relation avec Thunderlane et tout, et…

Rainbow Dash se gratta la nuque. « Mince, je n’ai jamais été bonne pour ça…mais je me sens vraiment mal pour ne pas avoir prêté attention à toi- surtout après que je t’ai promis de te prendre sous mon aile et de t’apprendre à voler. Alors, je suis désolé. »

Scootaloo sourit, essayant de retenir les larmes qu’elle sentait monter. « Hé, pas de souci. C’est pas grave. »

Rainbow Dash regarda la pouliche et sourit, « Merci. »

Le duo échangea de tendres sourires quand Rainbow Dash regarda le corps de Scootaloo. Ses yeux s’écarquillèrent et son aile commença à toucher la pouliche.

« Wouah », dit-elle. « Comment tu es devenue aussi musclée ? »

« Oh, je me suis un peu entraînée ces dernières semaines. »

« Je vois ça, la vache », ricana Rainbow Dash. « Quel genre d’entraînement tu as fait ? »

Scootaloo réfléchit pendant une seconde, réalisant qu’elle n’avait qu’un mot pour le décrire.

« Un brutal. »

Rainbow Dash rit. « Ecoute, si tu es dispo demain, tu aimerais me voir à la gym ? J’aimerais vraiment essayer ton entraînement. »

Les yeux de Scootaloo s’écarquillèrent et ses oreilles se dressèrent. « Vraiment ? »

« Bien sûr. » Rainbow Dash gloussa, ébouriffant la crinière de Scootaloo- faisant couiner de joie la pouliche. « Viens me voir à quatre heures. »

Sur ce, Rainbow Dash quitta le sol et agita le sabot vers Scootaloo avant de s’en aller. Scootaloo continua de saluer son idole même après qu’elle soit partie depusi longtemps, son sourire durant tout aussi longtemps lorsqu’elle replaça son sabot sur la barre de sa trottinette. Elle regarda son corps, et ne put s’empêcher d’admirer ses ailes et jambes sculptées. Son sourire s’agrandit, la joie coulant dans ses veines.

« Hmm », dit-elle. « J’imagine que cet entraînement n’était pas si mal après tout. »

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