Elle a commandé pour moi ce soir. Une pizza rien que pour moi, et je ne peux même pas l’apprécier. Je savais ce qui allait se passer. Elle devait sortir ce soir. Elle a un rencard avec lui.
Je n’ai pas très faim. Au moins, il y a quelque chose dans le frigo maintenant…
Elle trotte dans l’appartement frénétiquement. Elle prépare tout consciencieusement. Elle met du maquillage, coiffe sa crinière et elle a mis les sous-vêtements que je lui ai achetés. Avec sa robe blanche, elle est enfin prête.
Je manque de recracher mon soda lorsqu’elle entre dans le salon. Le soleil derrière elle dessine parfaitement ses courbes. Elle est magnifique. La robe lui va à ravir. Ses yeux sont parfaitement accentués par le fard à paupières rouge sombre.
Peut-être que ce type ne va pas venir. On pourra traîner ensemble…sortir en ville…
Un coup à la porte brise mes plans. Elle bondit comme une étudiante jusqu’à la porte. Spitfire l’ouvre, prise par surprise devant l’étalon qui se penche vers elle pour l’embrasser. « H..hé ! Pas devant le gosse, okay ? »
« Allez poupée, tu sais que je ne peux pas…attends, attends ? Gosse ? » Il passe une tête, laissant voir ses lunettes de soleil. Il me regarde un peu. Sa crinière est coiffée en arrière, et il porte un blouson de cuir. « C’est quoi ce mioche, Spits ? »
« Hé, sois cool avec lui. Il est ici parce que sa mère fait des shows. Tu te souviens de Fleetfoot ? »
Il pense un moment, et sourit. « Oh ouais, je me souviens d’elle. Jolie petite jument. T’as de la chance p’tit ! » me dit-il en me faisant un clin d’œil.
« Hé, je suis là, tu sais ! » dit une Spitfire contrariée.
« Allez poupée, elle est rien par rapport à toi, tu le sais. »
Il s’avance et pose un sabot sur ses fesses. Elle rougit un peu mais ne dis rien. Il est collé à elle. « Hé p’tit, je suis Fire Streak. Je ne voulais rien dire de mal sur ta mère. Elle est une super jument, tu sais. »
« Ouais, je sais. Ravi de vous rencontrer, Mr Streak. »
« Alors ma petite Spits te mène pas la vie dure ? Elle peut être une vraie chieuse ! »
Je rougis un peu pendant que Spitfire lui lance un regard pendant qu’il rit de sa propre blague. « Nan, elle est super cool. On a passé la journée ensemble au centre commercial de Cloudsdale. »
Il fronce les yeux, et regarde la jument. « Ah ouais ? Je pensais que tu pouvais pas venir plus tôt parce que t’avais un truc important à faire. Ce mioche est plus important que de passer la soirée avec moi ? »
Elle semble un peu énervée maintenant, son apparence calme commence à se craqueler. « Il est là que depuis deux jours. C’est déjà assez dur d’être loin de sa famille, okay ? »
« Pff, ouais, je vois. » Il me regarde. « Hé p’tit, je voulais rien dire de mal, okay ? C’est pas ta faute. Des fois, il faut garder un œil sur sa jument, tu sais ? »
Putain, il arrête pas de dire ça. Ça me rend fou.
Un autre regard noir vers la jument sexy. Il la regarde innocemment. « Bébé, tu sais que je blague. Maintenant, dépêchons-nous. Je veux encore m’amuser ce soir. »
Son sabot toujours collé à son dos, il l’emmène dehors et la porte se referme derrière eux. L’appartement s’obscurcit maintenant que le soleil se couche. J’allume une lampe près des chaises et je finis mon soda, en regardant les lumières de la ville la nuit.
« J’imagine que c’est ce qu’elle veut », je pense. « Il a tellement d’assurance. Je suis pas comme lui. Je la laisse faire ce qu’elle veut de moi. Spitfire veut surement un étalon qui lui dit quoi faire. »
Je regarde mon reflet dans le miroir. Cet étalon ne sera jamais moi.
Il est tard lorsqu’ils rentrent. J’étais pas loin de m’endormir en dessinant dans la chambre de Spitfire. La porte d’entrée est grande ouverte et une Spitfire qui glousse et est suivie par Fire Streak. La porte de la chambre est entrouverte, me permettant de les voir et de les entendre tomber l’un sur l’autre dans la cuisine.
« Mon étalon veut à boire ? » demande-t-elle,.
« Bien sûr. Tu sais ce que j’aime, Spits. »
Elle sourit et ouvre un tiroir. Elle en sort une bouteille, sert deux verres, en essayant de repousser Streak qui lui attrape le cul.
Ils se regardent dans l’appartement toujours noir et s’embrassent. Je rougis en la voyant l’embrasser. Elle le laisse lui prendre ses fesses en soulevant doucement la robe….
Elle recule soudainement. « H..hé, on ne peut pas. Je te l’ai dit avant, tu te souviens ? »
Il recommence, embrasse son cou. « Il va pas nous entendre. Je serais discret, bébé. Promis. » Il a son sabot entre ses jambes maintenant. Elle gémit, avant de le faire reculer.
« On ne peut pas. Il nous entendra, compris Streak ? Je ferais tous ce que tu veux plus tard, mais pas maintenant. Ce n’est pas bien. »
Même dans la faible lumière de l’appartement, je peux voir son regard changer. Il fronce les yeux et se met en colère. « Spits, je t’ai acheté un bon repas. On s’est bien amusés, non ? Tu veux vraiment faire comme ça ? »
Elle se tient debout devant lui. Il est beaucoup plus lourd qu’elle, mais elle tient le choc. « Je pense que tu ferais mieux de partir. »
« Je ne vais nulle part. Tu vas pas jouer la vierge effarouchée pendant notre rencard et me planter là, tu sais ? »
Spitfire fronce les yeux. Elle le fixe, les yeux dans les yeux. « Quand est-ce que tu vas arrêter de finir chaque phrase avec ces mots, espèce de crétin ? »
C’est trop pour son ego. Il la frappe avec son sabot, la prenant par surprise en touchant son museau. J’entends le craquement d’un os, et elle tombe sur la table. Elle se remet sur ses sabots, tente de reprendre ses esprits.
Fire Streak essaie immédiatement de l’attraper, comprenant peut-être ce qu’il vient de faire. Elle le regarde avec un regard noir, le faisant réfléchir à deux fois. Je vois un peu de sang sur son museau jaune. Peut-être qu’il le voit aussi.
« Hé…écoute, peut-être qu’on devrait en finir là. J’ai trop bu, tu as trop bu, on a dit des trucs stupides…et… »
Elle le stoppe. « Streak…je sais que tu es mon supérieur. Mais crois-moi, si tu ne pars pas maintenant, je ferai tout pour détruire ta carrière. Tu sais que je le peux. »
Il fronce les yeux vers elle. « Hé Spits, j’ai juste besoin de me calmer, okay ? Je ne veux rien faire de mal, tu s… » Il s’interrompt de lui-même. « Peu importe, on se voit demain, okay ? »
Il part sans avoir eu de réponse.
Spitfire reste là pendant un moment. Je la vois trembler un peu. Les minutes passent, avant que je l’entende soupirer et elle remet sa robe en place. Elle vide les verres et range les boissons.
Elle marche doucement vers le canapé, s’allonge et enroule la couverture sur elle, regardant la ville dans sa lumière nocturne. Je la regarde pendant un moment avant de comprendre qu’elle pleure.
C’est dur à encaisser. Elle est à la tête de l’Académie et une super Wonderbolt. Elle est impénétrable quand elle marche dans l’académie, obtenant le respect et l’obéissance des recrues. Elle ne laisse jamais personne lui marcher sur les pieds.
Et sur le canapé, son invulnérabilité disparaît.
J’ouvre doucement la porte. La jument me regarde, les yeux écarquillés en comprenant que je la fixais. Elle ouvre ses yeux, avant de me faire signe de venir.
Je trotte et m’assis à côté d’elle. « Tu peux pas dormir ? » me demande-t-elle. « Un poulain comme toi devrait être au lit. »
« Ouais, t’inquiète pas, je vais me coucher. »
« C’est bon. On peut parler si tu veux. » Elle pose son sabot sur mon épaule. Avant de me serrer contre elle, elle baisse les yeux. « Regarde, je suis encore toute habillée », ricane-t-elle.
C’est différent cette fois. Elle est différente, comme la Spitfire dont je me rappelle enfant. Je repose ma tête sur son épaule. Elle sent les cigarettes et l’eau de cologne. Je déteste ça. Ce n’est pas comme ça qu’elle devrait sentir.
« T’es debout depuis longtemps, rookie ? »
« Un moment ouais. »
« Hm ». Elle me caresse la crinière maintenant. Au moins, je me sens bien.
« Je peux te le dire, j’ai pas beaucoup de chance non plus en amour », me dit-elle. « Ça fait un bout de temps que je suis avec ce naze. »
« Comment ça ? »
« Hm, bonne question. Peut-être parce que je me sentais bien avec lui. Tu penses que je suis une chaudasse, p’tit, mais y’a pas beaucoup d’étalons qui laisserait la jument porter la culotte. »
« Ça ne me semble pas mal. »
Elle ricane un peu. C’est bon de l’entendre à nouveau heureuse. J’enfonce ma tête contre sa nuque, et je la laisse caresser ma crinière avec son sabot jaune. « Tu sais, une partie de moi continue à dire que c’était un accident. Qu’il m’aime toujours, et quand je le verrais demain, tout ira bien. »
« Vraiment ? Le revoir, je veux dire ? »
Elle reste silencieuse pendant un moment avant de répondre. « Non…je ne pense pas. En plus…il ne t’aime pas beaucoup. Il était en colère toute la nuit parce que tu étais là. Ça m’énervait vraiment quand on est rentrés. Personne ne dit du mal de mes cadets. N’est-ce pas, rookie ? »
Je le sais bien vu le temps que je passe à l’académie. « Je pensais que les gens le savaient mieux que ça. »
« Ouais, on dirait que non. » Elle me serre et continue à me caresser la crinière. Mes paupières commencent à se fermer. Je m’endors contre elle, en souhaitant qu’elle sente le shampoing au citron.
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