Canterlot était une très grande ville. Elle réunissait tous les nobles et la majorité des bourgeois d'Equestria, sans oublier une princesse. Ceux qui avait la chance de la visiter se promenaient souvent dans les grandes rues en admirant la magnifique architecture et somptueux objets de luxe, se faisant respecter ou mépriser par les autochtones selon leur rang. Mais le moment où Canterlot était le plus visité, c'était évidemment à la Veillée Chaleureuse. La neige, plus blanche que le plus pur des marbres, fondait lentement à la chaleur du feu mystique qui s'échappait des riches habitations. Les boulevards n'étaient pas bondés, mais on ne pouvait pas dire qu'ils contenaient peu de poneys. Chacun marchait en file poliment, comme s'il faisait partie d'un défilé important, vers le théâtre pour l'annuelle représentation de la Réunification des Trois Races. Même ceux que les nobles jugeaient les plus vilains ne couraient pas et ne bousculaient pas comme dans leurs habitudes.
Mais fête ou non, les avenues peu sécurisées et étroites existaient toujours. C'était là que vivaient les habitants les plus pauvres de la ville. Ceux dont la partie privilégiée ignorait l'existence. Si cette dernière appréciait l'hiver avec la Veillée Chaleureuse et le retour des doudounes bien douces, celle défavorisée la haïssait totalement. Leurs fragiles taudis cédaient sous la puissance des vents, laissant les habitants trembler devant le froid mordant et la grêle. Les familles se regroupaient alors dehors se serrer le plus possible pour rester chaud. Malgré la misère de ces poneys, il y avait pire.
Les malheureux sans maison et sans famille étaient livrés à eux-mêmes. Le printemps, ils se battaient entre eux pour quelques touffes d'herbes qui poussaient au pied des bâtiments. L'hiver, ils étaient prêts à tuer pour la moindre parcelle de nourriture. Si un riche clément les voyait, il préviendrait tout de suite la princesse qui trouverait une solution, mais hélas, il n'y en avait jamais. Ils étaient tous contraints de se livrer bataille ou de mourir, et cela ne changerait jamais.
Célestia était une jeune jument, qui était probablement la plus malheureuse des femelles de tout Equestria. Elle était grande et malhabile, c'était pour cela qu'elle n'arrivait jamais à trouver un petit boulot pour gagner quelques bits. Non seulement elle n'avait ni de corne ni aile, mais en plus, elle était extrêmement faible par rapport aux autres terrestres. Elle était obligée de se débrouiller seule pour survivre, sans l'aide de personne. Même ses parents ne lui avaient rien donné, ne serait-ce que son nom. Et encore, son nom ne comportait qu'un mot.
Elle se souvenait que, quand ils l'ont chassée à son adolescence, sa mère était enceinte. Célestia les voyait souvent dehors, cherchant nourriture, accompagnée, quelques années plus tard, d'une adorable pouliche bleue qui n'était autre que sa petite sœur. Elle avait toujours voulu courir vers elle, lui dire l'existence d'un autre membre de sa famille, mais à chaque fois qu'elle voulait le faire, elle croisait le regard de son père, rempli de haine et de rage, qui la faisait renoncer. Elle voyait donc sa sœur grandir au jour le jour, et espérait qu'elle sera heureuse.
Mis à part l'apparition de la petite pouliche, l’événement le plus heureux de Célestia était sûrement le jour où elle avait reçu sa cutie mark. C'était un jour d'automne particulièrement glacial. La jument, qui habitait encore dans la cabane misérable de ses parents, voulait trouver un moyen de réchauffer tout le monde. Elle avait donc pris la dernière braise, un vieux chiffon et un bout de bois sec. Elle avait frotté ces trois éléments longtemps, très longtemps. Finalement, une petite flamme en était sorti, minuscule. Célestia l'avait regardée intensément, sans songer à l'apporter à ses parents pour faire un grand feu. L'instant était magique, mais trop court. L'étincelle s'éteignit quelques secondes plus tard, la pouliche en était légèrement déçue. Son père l'avait ensuite battue pour avoir gaspillé des ressources, en ignorant la cutie mark de sa fille. Célestia n'avait jamais compris pourquoi sa marque au flanc représentait un grand soleil.
L'autre événement qui l'avait rendue joyeuse était la Veillée Chaleureuse de l'année précédente. La nuit avait commencé à tomber. La jument était toute seule dans une ruelle poisseuse, pendant que d'autres poneys avaient la chance de pouvoir se regrouper. Elle s'apprêtait à s'endormir quand un étalon d'âge moyen s'était approché d'elle. Il portait de beaux vêtements et souriait tendrement. Célestia avait cru que c'était un ange, car elle n'avait jamais connu la richesse. L'étalon s'était accroupi, et lui avait donné des pâtisseries, ainsi qu'une boîte de 365 bougies. La jument avait accepté le cadeau en silence, trop ébahie pour répondre. Chaque fois qu'elle repensait à cet événement, Célestia pleurait. Pourquoi s'était-elle tue ? Pourquoi elle ne l'avait pas supplié de venir avec lui ? Jamais elle n'avait eu cette chance, car l'étalon généreux n'était plus jamais revenu. La jument avait décidé qu'à chaque soir, elle allumerait une bougie et la regarderait briller pendant la nuit.
Célestia regardait sa boîte. Pourquoi tous ces souvenirs ? C'était la veille de la Veillée Chaleureuse, et il ne lui restait qu'une bougie. Cette bougie était, contrairement aux autres, totalement blanche. Blanche comme le doux sourire de l'étalon. Blanche comme la neige qui s'accumulait sur son pelage. La jument s'arracha un peu de ses cheveux roses comme elle le faisait chaque soir, et frotta sur la cire. Mais ce jour-là, ces gestes étaient malhabiles et lents, comme si elle ne voulait pas brûler sa dernière bougie. Soudain, d'un geste sec, elle l'alluma. Tant pis si c'était sa dernière. Tant pis, elle profitera de ce moment présent, à la contempler. Elle ne songera pas à après, elle sera heureuse, bien au chaud face au froid mordant qui la gelait.
Célestia la regarda briller doucement, pendant qu'elle expirait son dernier soupir.
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Désolé, je vais changer de ce pas.
( Je ne vois absolument pas ce qu'il y a d'intéressant dans cette fiction ! )
"Célestia avait cru que c'était un ange, car elle n'avait jamais connu la luxure" Luxure ne désigne pas le luxe, mais la dépravation sexuelle. Je te conseille donc de légèrement modifier ta phrase, car j'ai mis plusieurs secondes à comprendre ce que tu voulais dire ^^
Une personne pauvre meurt doucement dans le froid devant une lueur d'espoir........
Belle fic en tout cas.