Sonnets de deux sœurs

Sonnets

Le sonnet est une forme fixe de poème. Il est composé de quatre strophes, les deux premières étant des quatrains et les dernières des tercets.

Les larmes lunaires de Luna :

Princesse du jour au si doux sourire,

Loin dans l'abysse je vois exercer,

Ton règne d'amour sur ce vaste empire,

Qu'ensemble jadis avions partagé.

À moi la Lune, pour toi le Soleil,

Une union pure pour mieux gouverner,

Nous n'étions qu'une, jusqu'au jour d'éveil

D'une haine obscure qui m'a transformée.

Chassée je fus par tes sorts puissants,

Lunaire prison, silence étoilé,

De notre maison tu m'as éloignée.

Je crains ton refus mais je voudrais tant

Fuir de cet enfer. Céléstia pitié,

Entends mes prières, laisse-moi rentrer.

Le silence solaire de Céléstia :

Princesse du soir au triste sourire,

Malgré mon supplice il me faut régner.

Tel est mon devoir sur ce vaste empire,

Qu'ensemble jadis avions partagé.

L'une avait le jour et l'autre la nuit,

Sous notre lueur vivaient tous poneys,

Mais ton cœur fut lourd d'une jalousie,

Qui dans la fureur nous a séparées.

Je dus te chasser par mes puissants sorts.

Chaque lunaison je t’entends pleurer,

Et tes oraisons viennent me hanter.

Mais te libérer je ne peux encore,

Il faut attendre, Luna adorée.

Ma sœur, ma tendre, je suis désolée.