Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Spread

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Prologue : L'offre

« Mais Lyra », dit Rarity en essayant de cacher le désespoir dans sa voix, « tu n’as quand même pas changée d’avis à propos de t’acheter une robe pour cette fête. »

« Écoute, Rarity », répondit Lyra en souriant pour se faire pardonner, « ce n’est pas que je ne veux pas cette robe. Je l’adore, vraiment. Mais la confiserie de Bon-Bon ne marche pas très bien en ce moment et je ne peux pas me la payer. » Lyra allait quitter le Carousel Boutique lorsque Rarity se posa droit devant elle.

« Oh, darling, si c’est le prix qui te pose problème, je suis sûre qu’on peut négocier- »

« Rarity, je suis vraiment désolée. Je ne pense même pas que quelqu’un va porter quelque chose pendant cette fête. Je ne veux pas avoir l’air stupide. » Lyra contourna Rarity et se dirigea vers la sortie. En ouvrant la porte, elle fit tinter la cloche au-dessus, un son que Rarity n’avait pas entendu de toute la journée avant que Lyra n’arrive.

« Okay », l’appela Rarity alors que la porte se fermait, « si tu changes d’avis, tu sais où venir ! » Trop tard. La porte se referma avant qu’elle puisse finir sa phrase. Rarity grogna de frustration et voulait frapper la porte après sa visite, mais elle savait que ça ne servirait à rien. Une dame ne perd jamais son sang-froid, se rappela-t-elle.

Rarity passait sa journée à travailler sur commande, mais elle n’en avait eue aucune depuis une semaine. La fin du mois arrivait à grands pas et elle ne savait pas si elle avait assez d’argent pour payer les factures. Ne restons pas à rien faire. Je devrais aller faire mes comptes. Rarity avala lourdement en grimpant vers sa chambre, où elle gardait ses livres de comptes.

Elle regarda du côté des ventes du mois et y trouva un nombre plus bas que la normale. Tu pensais que plus de poneys voudraient s’habiller au milieu de l’été, quand toutes les fêtes ont lieu. Peut-être que je devrais demander à Pinkie Pie d’en organiser une, pour que tout le monde en ville ait un raison de venir faire du shopping ici.

En voyant l’argent gagné ce mois-ci, elle tourna le livre vers la page des dépenses. Elle n’avait pas besoin de nouveaux tissus car il lui en restait beaucoup d’inutilisés. Mais en faisant la somme des deux, Rarity réalisa qu’elle n’avait pas assez pour payer l’eau et l’électricité.

Je dois faire une croix sur l’un des deux ! paniqua-t-elle. Okay, Rarity. Calme-toi et réfléchis, comme le ferait Twilight. Pas d’électricité veut dire pas de télévision, ça ce n’est pas grave. Mais je ne pourrai pas utiliser mes machines à coudre. J’imagine que je pourrais demander à Twilight de m’apprendre à réchauffer de l’eau avec ma magie. Ça serait ça en moins à payer. Plus elle y pensait, plus elle comprenait ce qu’elle devait faire. Elle n’aimait pas y penser, elle n’était pas à l’aise à l’idée d’utiliser sa magie pour autre chose que la recherche de joyaux et autres tâches subalternes.

Elle pensa à demander à ses amies un peu d’argent pour finir le mois, jusqu’à ce que les choses redémarrent. Mais elle se rappela une conversation qu’elle avait eue avec Applejack à propos de la crise financière à Poneyville.

« J’fais pas beaucoup de ventes de cidre cet été », dit Applejack, « et c’est ma plus importante vente de l’année. J’ai parlé à des poneys qui passaient, et ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas se payer des ‘choses luxueuses’. Depuis quand acheter un bon vieux truc à boire est un luxe ? Dis-moi au moins que ta boutique marche bien, que je puisse être contente de quelque chose. »

« Oh, ça va », dit Rarity, en dévisageant Applejack. « En fait, si tu as besoin que je te prête de l’argent, tu n’as qu’à me demander. »

« Nan, ça ira. La maison nous appartient depuis que Granny Smith est une pouliche, alors on n’a pas de prêt à rembourser. Et toi, tu es sûre que ça va ? Si le cidre est du luxe, alors j’ai du mal à imaginer des poneys porter des habits voyants… ne le prends pas mal. »

Rarity grimaça mais cacha sa gêne. « Non, vraiment, tout va bien pour moi. Pas besoin de t’inquiéter. »

« Bon », dit platement Applejack. « Eh bien, ne dépense par l’argent que tu n’as pas. Je sais que tu aimes t’acheter des belles choses, mais essaie de te retenir un peu. Il vaut mieux garder son argent au chaud en ce moment. »

« Je ferai attention. Merci, Applejack. »

« Pas de problème. »

Maintenant, Rarity souhaitait ne pas avoir menti, mais c’est ce qu’elle avait fait avec toutes ses amies. Pinkie ne vendait pas assez de pâtisseries au Sugarcube Corner et Fluttershy avait moins d’animaux à soigner, et elle leur avait dit qu’elle pourrait les aider si elles en avaient besoin. Twilight et Rainbow avaient des salaires fixes, alors elles n’avaient pas trop de problèmes. Mais Rarity ne voulait rien imposer à Twilight, et il était hors de question d’emprunter de l’argent à Rainbow Dash.

Si seulement je pouvais me faire plus d’argent…Soudain, Rarity se rappela d’une lettre reçue il y a quelques semaines qui pourrait être la solution à tous ses problèmes. Elle farfouilla dans son bureau pour la retrouver et la relire. Elle venait de Photo Finish et était remplie de fautes d’orthographes, le français n’étant pas sa première langue. L’offre qu’elle avait faite à Rarity semblait ridicule à première vue, mais cela semblait être la seule solution aujourd’hui.

 

Chère Miss Rarity,

Coment va le bizness pour toi ? Je sais que Fluttershy ne voulait pas être une stare de la mode, mais je sais qu’elle l’avais fait pour toi. Mais tout ça est loin.

Quand la crise n’été pas là, j’ai eu une offre d’un magasine ridiculeuseument bon me demandant de faire une séanse photo à Canterlot avec toi comme modèle. Mais ce n’est pas un magasine auquelle tu pense.

Ils m’ont dit que l’offre tient toujours et que je peux prendre mon temp. Souviens toi de la célébrité, de la mode et tu seras une stare ! Et je t’y amène, c’est un raive !

Okay, mais je préfère te prévenire. Ce magazine est Playcolt, alors tu dois être super sexy pour qu’ils soit contents, mais ça devrait être facil pour toi, ja ? Je regrette de ne pas t’avoir prise comme modèlle, alors c’est une seconde chansse, non ?

Heureuse de t’écrire. La gloire est à portée de photos ! Sois sûre d’avoir la magie si tu di oui.

Reste fabuleuse, darling !

PF

 

Rarity était très excitée de faire la séance photo avant de voir qu’elle devrait le faire pour Playcolt. Elle n’avait jamais acheté le magazine, mais savait ce qu’elle pouvait trouver dedans. En d’autres circonstances, elle aurait dit non dans la seconde, étant une dame et tout.

Mais maintenant que les temps étaient rudes, Rarity devait réévaluer ses options. Si elle comprenait bien, les modèles de Playcolt étaient très bien payées, plus en un jour que ce qu’elle pouvait faire en un mois. Ça ne poserait pas de problème de venir à Canterlot pour une journée, surtout quand elle avait aussi peu de clients.

En y repensant, elle réalisa combien le magazine était populaire et le nombre de poneys qui regarderaient ses photos. Avec un peu de chance, la publicité qu’elle pourrait en tirer donnerait l’étincelle pour relancer son business, et les retombées seraient incroyables. Et de plus, elle serait célèbre dans tout Equestria. Les étalons tourneraient la tête en voyant la sublime jument du magazine. Rarity voulait être célèbre depuis qu’elle était toute petite, mais après que le buzz autour des éléments d’équilibre était retombé, elle avait abandonné son rêve. Mais ça… ça pourrait être la célébrité qu’elle recherchait.

Maintenant, le choix était fait. Rarity alla vers son bureau et prit un parchemin et une plume avec un encrier. Elle prit la plume avec sa magie, la déposa délicatement dans l’encre, et commença à écrire.

Chère Photo Finish,

Je dois admettre que j’ai trouvé l’offre de cette séance photo pour Playcolt ridicule quand j’ai lu votre lettre pour la première fois, mais maintenant que j’y repense, je réalise que je n’ai pas le choix. Vous avez parlé de crise, et je la ressens fortement à Poneyville. Vous n’y croirez peut-être pas, mais personne ne veut acheter d’habits quand ils peuvent à peine acheter de quoi manger !

Même si ça me rend nerveuse de le faire, j’accepte votre offre, tant que ça reste unique. L’argent doit venir de quelque part. Vous comprenez ça, n’est-ce pas ?

Mais je serais honorée de faire des photos avec vous. C’est une opportunité dont j’ai rêvé depuis que j’ai entendu votre nom pour la première fois, et si ça n'était pas vous derrière la caméra, j’aurais sûrement dit non. Mais vous savoir derrière l’objectif me met plus à l’aise.

Dites-moi quand vous voulez me faire venir à Canterlot, et j’y serais dès que possible. Merci encore pour cette proposition !

Restez fabuleuse !

Rarity

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé