My Last Letter To You

" J’ai gardé toutes les lettres que tu m’as envoyées depuis ton départ de la maison. Je les ai même relues tous les soirs, pour me donner le courage de t’attendre. Et avec tes mots j’étais toujours assurée que tu me reviendrais très bientôt. Il y avait en eux cette même fierté que tu as toujours bien portée, mais également énormément d’amour pour la ponette que j’étais. Avant de me coucher je les serrai fort contre mon cœur en me répétant que j’étais tienne, et que tu resteras à jamais mienne. A chaque fin de lettre j’en étais certaine, et Discord lui-même me le faisait remarquer. Dès lorsque je le voyais il trouvait le moyen de me conforter dans cette idée.

Alors j’ai continué de garder toutes ces lettres que tu m’as envoyées, et ainsi je continuais mon petit rituel en t’attendant rentrer. Je savais que tu faisais de ton mieux, et je croyais en ces mots que tu écrivais : « Les Wonderbolts ont besoin de moi, je ne peux pas les laisser tomber ». Et je comprenais, j’acceptais, je savais que c’était important pour toi. Je me contentais de te rassurer, de simplement te répondre « Reste avec eux, moi j’irai bien ». Je le pensais même si certains jours c’était tâche difficile de ne pas songer à ton absence. Mais je me rassurais parce qu’en t’imaginant là-bas j’étais fière en pensant que tu rendais le sourire aux poneys devant qui tu défilais.

Je n’ai jamais remis en doute ta loyauté, encore moins envers moi. Je savais que tu étais mienne, que tu resterais mienne, comme nous nous l’étions promis ce jour devant toute la ville. Et même lorsque les rumeurs ont commencé à grimper, j’ai préféré ne pas les écouter, parce que je te connaissais, je croyais en toi, en ce que tu étais.

Non jamais tu n’aurais pu me tromper, quand bien cela ait pu te tenter. « Tu es bien trop loyale » me disais-je à chaque fois que j’entendais quelqu’un conspuer, et je pensais sincèrement en cette douce et agréable pensée.

Tu as toujours été très téméraire, à ne jamais refuser un défi qui se présentait. C’est ce que j’admirais beaucoup chez toi, cette façon que tu avais de tout affronter… Car moi qui avais si peu confiance en moi, j’en étais tout simplement éblouie. Tu pourras dire que c’est absurde mais à travers tes yeux j’avais l’impression d’exister, d’être une autre partie de moi-même, qui serait prête à tout supporter, tout dépasser, ne serait-ce que pour que toi aussi… Tu te sentes fière en parlant de moi à tes amis. Même si c’était peu par rapport à tes propres exploits, j’ai toujours fais de mon mieux pour que notre histoire et moi-même soit ce qu’il a de meilleur pour toi. Mais visiblement ça ne te suffisait pas.

Sais-tu ce que Discord m’a dit… Le jour où il a su... « Tu t’es mariée avec le commandant Hurricane, et il a préféré que tu restes son soldat pour aller trouver le bonheur loin de toi ».

Je n’en reviens pas, que toi tu aies pu faire ça. Tu aies pu nous faire ça. Toi qui te vantais d’être si loyale, après tout tu avais très certainement une faille… Et le pire c’est sans doute que pour absolument tout, tu te sois vanté d’avoir eu cet étalon dans ton lit, de l’avoir fait jouir, de l’avoir aimé comme jamais tu n’as aimé… Ainsi donc je suis si peu que ça pour toi ? Juste une folle naïve que tu as prise comme un trophée ? Et toutes ces belles promesses que tu m’as faites, tout ça ce n’était que du vent ? « Je resterai toujours tienne quoiqu’il arrive » ce n’était qu’une de tes belles phrases pour que je ne me doute de rien c’est ça ?

J’ai gardé toutes ces lettres que tu m’as envoyées, je les ai relues et j’ai cherché une réponse à mes questions sans pouvoir en trouver une seule. Notre couche ne te suffisait plus ? Ou bien ce collègue avait-il le piquant que tu adorais ? Cette force ou détermination que tu recherchais ?... Je crois que je n’aurais jamais une réponse claire et je ne veux même pas l’entendre je pense. Parce que c’est fini, je ne ferai plus semblant, je ne te défendrai plus comme il y a un temps.

J’ai gardé tes dernières lettres, et je les ai empilées avec les autres en dehors de la maison… Je les ai toutes lues une dernière fois et finalement j’y ai jeté le feu. Ne t’attends pas à d’autres nouvelles de moi, car je ne lirai plus rien de ce que tu m’enverras.

A partir de maintenant j’arrête de te croire, toi qui as cru pouvoir si bien tout cacher… Et je jetterai seulement le feu à tout ce que tu oseras m’envoyer.

Tu devrais t’estimer heureuse… Car toutes tes affaires sont chez toi, Twilight et Discord les ont ramenées. Estime toi heureuse que je ne les ai pas brûlées. J’aurai pu et cela m’a démangé, même Discord était prêt à les enflammer… Et puis je me suis rappelé que je n’étais pas aussi déterminée que tu l’étais. Cependant ne pense pas que je vais te pardonner, ce n’est même pas la peine d’essayer… Tu pourras revenir en rampant, je ne te permettrai pas d’entrer chez moi.

Reste avec cet étalon qui te plaît, pour qui tu as tout sacrifié… Notre union, ton nom, ta réputation, et mon amour plus que tout. Tu pourras te consacrer à vos éloges, sans que je ne puisse te gêner. Le monde entier pourra savoir ce que tu as fais, ce que tu as abandonné au feu pour une histoire volage. Tu pourras leur dire sans rien oublier des détails, leur avouer comment tu l'as fait jouir, comment tu l'as aimé, comment tu m'as laissée derrière en proie aux flammes de ta fierté. Et sache que si jamais tu revenais, je n’aurai qu’une chose à te dire :

J’aimerais te voir brûler, tout comme ces lettres, ces mots que tu m’as envoyés, je voudrais juste que tu partes comme eux en fumée… Comme notre mariage, notre amour que tu as jeté au feu, comme ma tristesse que j’ai fini par surpasser… J’aimerais juste te voir brûler, toi et tes ailes dont tu es si fière, peut être qu’au moins comme ça tu te rendras compte, que c’est toi qui a tout gâché.

Je n’ai rien de plus à te dire, rien d’autre à écrire, considère ces mots-ci comme mes derniers à ton attention.

Et après ça tu seras complètement brûlée. Tout simplement partie en fumée... "