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Adventures In Equestria

Une fiction écrite par stronger.

Episode 1 : Le sabre maudit

Manehattan.

Où que l’on pose son regard, où que l’on pose son sabot, on ne peut qu’être happé par cette ambiance moderne très rafraîchissante, faisant un fort contraste avec les villes environnantes. En y regardant plus attentivement, la population elle même était bien différente du reste d’Equestria. Bien plus active, bien plus pressée qu’à Canterlot. C’était d’ailleurs l’un des rares endroits du pays qui logeait à la fois de riches habitants et de modestes ouvriers dans le même quartier.

En dehors de cela, la ville avait ses charmes avec ses terrasses aux vues surprenantes et commerces exotiques où tout simplement, très luxueux.

N’importe quel poney pourrait aisément y monter une bonne affaire avec peu de moyen. Cela c’était déjà produit par le passé, au premier millionnaire et possesseur de nombreuses résidences dans la ville, Diamon Dust, qui avait obtenu sa cutie mark en même temps que son argent.

Les plus anciens s’en souvenaient comme si c’était hier, même si certains retraités imaginaient vraiment que cela s’était produit hier.

La fortune de Golden ring ainsi que tous ses biens appartenaient désormais à son fils légitime, Golden Ring, qui a su, par des moyens plus où moins légaux s’enrichir bien plus que son regretté père.

Le rêve Manehattanien, c’était là une histoire très répandue chez les poneys avides de richesses et de pouvoir et parmi eux, Sea Rider, un étalon licorne fringuant, arborant fièrement sa planche de surf en guise de cutie mark.

« Terminus ! Gare Ouest de Manehattan ! » Annonça la voix assurée du conducteur.

Arborant un sourire impeccablement blanc, une licorne male descendit du wagon, une mine réjouie lui collant au visage. Une paire de lunettes de soleil, soulignant son arrogance déjà très visible s’ajouta à son portrait physique. Un corps relativement commun, un pelage jaune soleil et une crinière bleue marine, marqué en son centre par une raie blanche neige.

Voulant partir de rien pour atteindre le sommet, la jeune licorne s’engagea avec grand enthousiasme dans les rues bondées de la ville qui lui offrait une vue de rêve. Offrant un faible pourboire qui fit grimacer son porteur -D’un autre côté, il réservait ses dernières dépenses pour trouver un taxi et un logement le temps de trouver un comptable- il récupéra les affaires avec lesquelles il était venu.

Le strict nécessaire selon lui ; les bandes de son dernier film, de nombreuses récompenses assez modestes mais qui ne l’empêchait pas de se vanter de ses succès faciles ainsi que les commodités essentielles.

Sea Rider grimaça lorsque le premier taxi qu’il croisa s’arrêta pour laisser monter une vielle jument toute tremblante.

« Hé l’ancêtre ! Il y a des transports en communs pour toi ! » Cria t-il en voyant le taxi s’éloigner. « Et on appelle ça des cercueils ! »

Tout en vociférant, l’étalon peinait à bouger ses lourdes valises sous le regard amusé des passants qui ne pouvaient s’empêcher de pouffer devant un spectacle aussi ridicule à leurs yeux.

À un moment, Sea Rider tourna la tête, voulant dissiper l’attention qu’il avait créé mais au lieu de cela, son regard fut directement attiré par la remarquable beauté d’une jeune licorne blanche à la crinière bleue qui arrivait au bout de la rue et ses lunettes en glissèrent légèrement de son museau.

Vérifiant son haleine, remettant ses lunettes droite avant de finalement passer un sabot dans sa crinière, il s’élança afin de lui parler et, de la voix la plus suave et la plus romantique qu’il pouvait fournir, il s’adressa à elle sans hésitation.

« Bonjour mademoiselle... Pardonnez mon intrusion sur votre chemin mais votre beauté m’a ébloui et mon coeur a rencontré le votre ! Je suis certain que votre poitrine est prête a exploser, mais ce n’est rien. Rencontrer un étalon tel que moi fait toujours cet effet des plus... Erotique... »

La fin de sa phrase fut marquée par une lenteur qui décontenança la jument avant que le prévisible résultat ne se produise.

Sea Rider fut laissé sur le trottoir avec une fraîche marque de fer rouge de sabot que lui avait imprimé la licorne avant de s’en retourner avec le dragonnet qui l’accompagnait.

« Tout va bien Rarity ? Il ne t’a pas touché ? » Demanda le jeune dragon, inquiet pour son amie.

« Non mais quel toupet pour s’adresser ainsi à moi ! Allons nous en, le train va repartir. » Termina-t-elle avant de vivement s’éloigner, laissant ainsi l’étalon à son deuxième vent.

Sentant la frustration monter en lui, il lui restait quand même suffisamment de fierté pour répliquer.

« C’est ça ! Va donc faire je ne sais pas quoi avec ton lézard ! Je peux avoir toutes les juments que je veux... » Terminant sa phrase par un grommellement de vexation.

Sea Rider se résigna finalement à rejoindre son hôtel à sabot. Il se concentrait sur la carte afin de repérer les rues et les avenues dans lesquelles il devait se rendre. Cependant, s’il avait fait plus attention, il aurait repéré l’agent des forces de l’ordre qui régulait la circulation et il l’aurait évité au lieu de lui rentrer dedans.

La licorne s’emporta très vite, pensant qu’un pauvre idiot lui était sans doute rentré dedans sans prendre la peine de regarder devant lui. Ce ne fut que lorsqu’il découvrit l’agent de police qu’il ravala sa salive et essaya de changer de sujet en demandant son avis sur la météo de la journée. L’agent lui lança un regard circonspect, dont l’autorité qu’il inspirait était accentuée par de fortes lunettes de soleils comme les siennes, accompagné de son regard impassible.

Sea Rider se sentait benêt devant sa bêtise et hésitait à fuir en galopant mais l’agent ne lui en laissa pas la possibilité et l’interpella avant avec une question réglementaire.

« Vos papiers. »

L’étalon fût comme gêné par cette demande mais il s’exécuta, ne pouvant s’empêcher d’être anxieux face au policier.

Lorsqu’il trouva enfin ses papiers d’identités au fond de ses affaires, ayant du faire perdre un temps précieux au fonctionnaire, ce dernier les lui donna vivement par la lévitation. En émettant un grommellement d’exaspération à cause de ce qui lui paraissait être soit un touriste, soit un type vraiment louche. Le policier les récupéra rapidement pour finalement émettre un soupir de déception en se rendant compte que tout était en règle.

« Sea Rider, originaire de Applewood. Vous avez de la chance… » Fit il remarquer. « J’ai pensé que vous étiez un membre du Square mais vous n’êtes juste qu’un idiot de touriste. Maintenant circulez ! » Ordonna-t-il.

La remarque déplut à Sea Rider qui se contenta d’une réponse brève et d’un sourire niait avant de filer dans la direction qu’il devait prendre.

Soudainement, il se fit de nouveau interpeller par l’agent. Ce dernier s’était téléporté devant lui et l’avait surpris avant qu’il ne retombe sur sa croupe.

« Je suis désolé mais j’ai beaucoup de mal à vous faire confiance. Qu’est ce qui vous a amené dans cette ville ? Je dois le savoir ! »

L’intéressé fut stupéfait par le ton exigeant qu’ avais pris l’autre avec lui. Il sentait qu’il cherchait activement à obtenir des informations en particulier mais il préféra aller droit au but afin de pouvoir se reposer de ce long voyage.

« Si vous voulez vraiment le savoir ! » répondit sèchement Sea Rider. « Je cherche un agent qui pourrait me signer un contrat pour mon film ! J’ai passé une mauvaise journée et j’aimerais rentrer à mon hôtel à temps ! Alors veuillez cesser de m’importuner. »

L’agent des forces de l’ordre fut à son tour surpris par sa réponse. Il s’excusa avant de le laisser s’engager dans la ruelle adjacente, ayant l’esprit légèrement confus, et les idées s’enchaînant les unes les autres.

Lorsqu’il vit que le civil avait disparu, il retira sa casquette avant de se gratter l’arrière du crâne. Une longue crinière marron bouclé tomba sur son côté droit et il se rappela avec horreur qu’il avait oublié de prévenir Sea Rider de faire attention à rentrer le plus tôt possible à l’abri afin d’éviter toute mauvaise rencontre.

Les rues de la ville n’étaient plus aussi sûres qu’elles ne l’étaient par le passé mais il était trop tard, la licorne prétentieuse avait déjà disparu dans les ruelles, ayant opté pour un chemin qu’elle s’imaginait être un raccourci. En cet instant, la dirigeante et divinité solaire du pays commençait déjà à se faire coucher l’astre du jour.

L’arrogante licorne marchait dans une étroite ruelle de la ville, entre deux immenses bâtiments. Il passait tranquillement, sans se soucier de l’assombrissement du ciel, qui rendait son chemin de moins en moins visible. Il était déterminé à tout pour atteindre les objectifs qu’il s’était fixé mais son assurance se dégonfla comme un ballon lorsque qu’un vieux chat s’arracha la gorge en râlant.

Il insulta mentalement l’animal qui l’avait effrayé avant de s’en retourner sur sa route et cette fois, d’entendre des bruits plus qu’inquiétant parvenir de la ruelle de droite, d’où une faible lumière jaune tapissait le mur d’ombres de poneys massifs et vociférants.

On pouvait les entendre déplacer des choses assez lourdes et l’un deux, donner des ordres aux autres.

Sea Rider s’approcha doucement mais il sentit un contact très désagréable au niveau de sa patte arrière gauche et il découvrit avec horreur que ce stupide chat était en train de se frotter à son sabot.

Voulant se débarrasser de ce gêneur par crainte d’être repéré, il lui donna un puissant coup de patte et pensait l’avoir assommé mais à sa grande terreur, ce dernier poussa de forts râles de douleur qui alertèrent les autres poneys.

« Merde... » Lâcha-t-il avant d’essayer de fuir dans la direction opposé.

Prit de panique, la licorne fuit à travers la ruelle, renversant les poubelles et répandant le linge qui était mis à sécher entre les fenêtres. Pensant être tiré d’affaire il s’accorda un peu de repos pour souffler lorsqu’il vit un poney terrestre, couvert de tatouages, arriver droit sur lui, mais pourtant le mot était faible, il avait à faire à un véritable mastodonte.

S’armant de tout son courage et de sa détermination la plus forte, faisant face au terrible brigand, et prêt à en découdre... Il baissa le haut de son corps, posant ses sabots sur sa tête et implora la pitié.

Dans un premier temps, les malfaiteurs furent surpris par cette attitude étrange, mais celui qui donnait les directives, c’est à dire leur chef, exigea à ce qu’on le fouille. Il portait un cache oeil à son organe perceptif droit et il était vêtu d’un long manteau noir, le recouvrant du haut du cou à la crinière, et à ce portrait venait s’ajouter un chapeau gris des plus simples.

Il récupérèrent parmi ses affaires, un nombre conséquent de bits, pas mal de joyaux et les bandes de son film. Ce ne fut qu’à cet unique instant que la licorne réagit face à ses agresseurs.

« Lâchez ça ! » Ordonna-t-il.

Après un mouvement de sabot de la part de leur supérieur, qui signifiait, « faites lui fermer sa gueule » Ce dernier ouvrit les boîtes dans lesquelles les bobines se trouvaient. Il les souleva de son sabot afin de les examiner de son oeil gris, encore valide.

Au terme de cela, il ne trouva aucune valeur dans ces bandes sans intérêt et il la repose doucement au sol, avant de les remettre dans leur contenant et d’observer Sea rider avec un sourire de sadisme odieux.

« Tu tiens vraiment à ton film, pas vrai ? »

Le poney jaune répondit positivement en hochant furieusement la tête de haut en bas. À cela, le malfrat ne se priva donc pas d’écraser les bandes avec une jouissance qui pouvait se lire sur son visage. La victime avait les joues inondés par les larmes, pris entre la colère et le désespoir. Il vit les morceau se faire déchirés, sabotés et éparpillés par le monstrueux poney, dont le rire résonnait dans son esprit comme un monstre terrifiant.

Soudain, et sans que personne n’ai pu le voir, un des acolytes du borgne se retrouva couché sur le sol, la patte blessé et saignant après qu’une lame un peu particulière l’ai touché.

Le chef hurla et vociféra des directives aux quelques autres poneys, dont un licorne armé d’une batte en lévitation. Cependant, malgré leur bonne volonté à vouloir arrêter un potentiel ennemi, ils se firent mettre KO les uns après les autres, par un ennemi presque indécelable dans la pénombre, sous les yeux interloqués du borgne et de Sea Rider.

Le poney blessé à la patte hurlait et pleurait, la blessure était profonde mais n’était pas mortelle. Ce fut à ce moment qu’un poulain blanc, coiffée d’une manière traditionnelle dans sa culture mais peu répandue ici, mordit dans la lame, toujours planté dans la patte du poney et la retira vivement, arrachant un cri de douleur à ce dernier.

Il se retourna et lança un regard noir au chef et à ses complices qui commençaient à se relever. Alors que ce dernier s’apprêtait à lancer l’assaut, il fut interpellé par un pégase qui arrivait derrière lui, afin de lui faire prendre conscience que le temps leur manquaient et qu’ils devaient partir pour le moment.

Ce dernier poussa un grognement de déception à n’avoir pas pu se débarrasser de ces deux gêneurs mais se résigna à suivre le conseil du pégase, lui et ses sbires, laissant le blessé agoniser dans un coin de la ruelle.

« Oui c’est ça ! Fuyez ! Vous n’auriez jamais du vous en prendre à moi ! Je connais beaucoup de monde ! Je connais le chef de la police, je connais les princesses ! » Cria Sea Rider, essayant de se rattraper de son comportement de lâche.

« Tu crois pas que t’en fais un peu trop... » Fit remarquer le jeune terrestre, qui venait de lui sauver la vie.

La licorne se releva pour tenir tête au jeune poulain blanc. Il le remercia sobrement mais cela avait du blesser fortement sa fierté afin qu’il y parvienne. Sans se soucier de l’étalon, le sauveur récupéra sa drôle d’arme et la rangea dans une sacoche qu’il avait accroché à son flanc.

Le petit poney avait une allure peu commune. Sea Rider n’avait encore jamais vu de personne comme lui et trouvait son esthétique, peu attrayante. Sa crinière noire ébène était maintenue attachée par un ruban rouge au dessus, dont un morceau de cette dernière dépassait. Deux mèches lui tombaient sur les joues et son regard aux yeux mauves était d’un sérieux stupéfiant, surtout à son âge qui n’excédait pas les neuf ans.

Sa queue elle, était tressée et ne touchait pas le sol. Sea Rider se disait que même s’il était plutôt naturelle chez une jument de prendre un plus soin de sa crinière et de sa queue contrairement aux étalons, lui n’en avait pas grand chose à faire et semblait plus inquiétait par le côté pratique de les raccourcir afin d’être à l’aise dans ses mouvements.

Pour la licorne jaune, il lui semblait bien avoir vu ce genre de coupe de crinière mais cela ne lui revenait pas à l’esprit.

Le poulain neige s’approcha menaçant de l’individu qui faisait parti de la bandes de criminels. Ce dernier souffrait et pleurait toujours à cause de sa patte, et ce fut donc pour ne plus à avoir à supporter ses cris que le terrestre l’assomma d’un coup de sabot sur le crâne.

De son côté, le réalisateur venait de repérer la cutie mark du jeune inconnu et reconnu immédiatement le motif. Il représentait exactement la même arme qui avait touché l’autre poneys mais il y en avait deux sur sa croupe.

« Bon salut... » Termina froidement le terrestre, qui s’apprêtait à partir avant de que Sea Rider ne se téléporte devant lui.

« Attends ! Comment t’appelles tu ? »

« Hein ? Pourquoi vous voulez connaître mon nom ? » Se demanda le poney très surpris, haussant un sourcil.

« Ecoute p’tit gars ! Je te dois bien quelque chose pour m’avoir aidé, et ainsi tu pourra te payer un repas chaud. »

« Je ne suis pas un mendiant ! » S’emporta l’intéressé. « Je m’appelle Saï... Et vous ? » reprit-il ensuite timidement.

« Oh ! Sea Rider, grand réalisateur de films à succès et grand ami de ces dames ! »

Saï pu sentir un fond de mensonge là dedans mais ne fit aucune remarque, préférant le laisser gonfler son amour propre. Quelques instants plus tard et après un résumé plus qu’ennuyeux de son voyage pour le petit poney blanc, son interlocuteur évoqua le sujet du combat.

Préférant aller à l’essentiel, le terrestre lui expliqua donc qu’il était originaire de Japony où il avait été formé comme ninja, dont l’arme de prédilection était justement, celle qui portait son nom, le saï, qu’il jugea donc comme toute destinée à lui.

Sea Rider fut surpris d’apprendre d’où il venait, tout en se rappelant que les deux pays avaient fermés leurs frontières pour des raisons de conflit politique, par ordre des princesses elles mêmes. Cependant, le poulain lui paraissait tout à fait sympathique et il tint quand même à le remercier lorsqu’il se souvint avec horreur que ces salauds avaient pris toutes ses économies.

Complètement anéanti et ayant perdu son unique espoir de faire fortune, la licorne se lamentait, les sabots arrières à moitié étendus sur le sol et les autres recouvrant ses yeux larmoyants.

Saï était gêné par ce pitoyable spectacle et dans un acte de bonté, après avoir roulé des pupilles, il rassembla les affaires restantes de l’étalon afin de les ranger dans ses valises. Lorsque ce dernier en prit conscience, il le remercia en reniflant.

« Bon... Maintenant, ça va aller n’est-ce pas ? » Hésita Saï.

« Et bien en fait p’tit gars. Maintenant je n’ai plus aucun endroit où passer la nuit et je me disais que peut être, enfin tu vois... »

Au contraire, le poney terrestre ne comprenait pas où il venait en venir. Il l’observait jouer nerveusement avec ses sabots. Il soupira fortement en ayant compris sa demande et lui demanda de se lever et de le suivre sans rien dire.

« Vraiment ?! Oh merci p’tit gars ! » S’exclama Sea Rider fou de joie.

« Je suppose que papy n’y verra aucune objection si tu te tiens tranquille. »

L’étalon fringant ayant retrouvé son sourire, promit à son nouvel ami de d’être le plus sage possible avant que Saï ne l’escorte hors de la rue.

De nuit, la ville revêtait un aspect que peu de gens connaissait, si bien que certains quartiers devenaient mêmes très malfamés. Les deux poneys étaient revenus dans l’avenue principale où des lampadaires éclairaient doucement leurs pas, tandis qu’un où deux autres citadins pouvaient eux aussi se promener à ces heures-ci.

Par ailleurs, Sea Rider, qui voulait connaître l’heure était frustré de ne pas avoir de montre. Il était bien moins inquiet qu’avant, en compagnie du ninja, mais ce calme plat ne lui inspirait que de la crainte.

Au bout d’un moment, le petit poulain indiqua à l’étalon une vielle bâtisse, faisant un très grand contraste avec les deux énormes buildings qui l’étouffait, comme si elle était prise en sandwich. En voyant cela, la licorne ne pu s’empêcher de se dire que cette vielle baraque n’avait rien à faire ici, et se demandait qui pouvait bien vivre ici avant que Saï ne lui explique que c’était ici que son fameux papy s’était installé, ayant voulu échapper au conflits politiques de son pays.

Le poulain neige se rappela de la lettre de son grand père qui expliquait que pour rentrer, il trouverait la clef sous le tapis de l’entrée et que si la lumière du haut était encore allumée, c’était que qu‘il était encore éveillé.

Saï fit donc ce qu’il avait à faire, tandis que celui qui l’accompagnait se mit à bailler bruyamment. Le terrestre ouvrit la porte qui avait un peu de mal, avant de faire l’état des lieux.

Une maison en bois, toute grinçante et une poussière qui s’était installé partout sans que son propriétaire n’ait rien pu faire.

Sea Rider trouvait que ça sentait le vieux et jugeait l’endroit assez insalubre et pendant que le p’tit gars montait à l’étage, en effet allumé, ce dernier, qui avait repéré le garde manger, ne se priva pas d’aller y faire un tour.

Le jeune poulain atteignit le haut des escaliers, et se rendit directement mais doucement dans la chambre de son grand père, dont il n’était pas vraiment sûr qu’il était vraiment réveillé.

Au moment où il arriva dans une chambre dont la température était incroyablement haute et sentant la transpiration, il vit son grand père, dans son lit, en train de lire le dernier numéro de « Un sabot en Equestria », le journal le plus lu de tout le pays.

Saï n’étant pas sûr que son papy l’ait remarqué s’éclaircit la voix avant de commencer à parler lorsqu’il se fit couper par le vieux terrestre gris, dont la crinière avait elle aussi subi les ravages du temps, aussi bien au niveau de la couleur que de sa matière.

« Saï mon petit, tu es donc venu... »

Le poney semblait devoir reprendre sa respiration à chacune de ses fins de phrases, il toussait parfois, même assez souvent et cela effraya le poulain, qui ne s’attendait pas à le retrouver dans un tel état de fatigue.

« Oui papy, je ne pouvais plus rester au pays... Et je devais aussi récupérer le trésor de la famille afin de le détruire, c’est un ordre direct de papa. »

Le très vieux poney semblait gêné par la question, il se leva, but un verre d’eau avant d’arriver lentement vers Saï en lui expliquant sa situation.

« Vois-tu mon petit, cette maison, dans laquelle j’ai vécu très longtemps en ayant laissé ta grand mère chez nous, elle ne tient plus debout... » Il marqua une pause afin de s’arrêter. Puis il repris la marche en parlant. « J’ai reçu la visite d’un riche poney qui avait besoin de cet endroit pour construire un bâtiment... Je suis désolé Saï, mais dans mon état, je ne peux plus m’occuper de moi même, tu as constaté l’état de ma pauvre maison, ils vont me placer dans une maison pour vieux étalons et juments... »

Le grand père du poulain toussa fortement et s’agrippa au bord du lit afin de tenir en équilibre. Le petit poney n’en croyait pas ses oreilles et n’aurait jamais imaginé apprendre une telle nouvelle. Il demanda à son grand père comment il comptait payer la maison de retraite, alors qu’il n’avait jamais cotisé.

« Je suis vraiment désolé... » Répondit-il. « J’ai été contraint de céder de vieux trésors familiaux... Je ne voulais pas, crois moi, mais au final, au vues de l’état de notre famille et de notre pays, je voulais faire une croix sur mon passé... J’ai donc vendu ces objets à ce fameux poney il y a quelques jours, comment s’appelait-il déjà ? Gold... Golden Ring... »

Saï s’indigna face à de tels propos mais en voyant l’état de son papy, lui même se remit en question, cependant, même si cela était pour assurer une fin de vie confortable au vieux poney, le fait qu’il ait vendu tous les objets posait un problème de taille. Parmi eux, se trouvait le fameux trésor de la famille que le poulain avait pour mission de détruire.

Il voulut donc demander plus d’explications au sujet de Golden Ring mais les deux furent alertés par des bruits suspects, venant d’en bas. On aurait dit que quelqu’un était rentré dans un meuble et, inquiet, le grand père de Saï cria à son petit fils de prendre le kunaï qui se trouvait sous son coussin avant que ce dernier ne l’en dissuade.

« Non attends papy ! J’avais oublié de te dire, j’ai invité, un ami... »

Le vieillard eut un haussement de sourcil avant de passer l’éponge, expliquant que ce n’était pas grave. Il proposa ensuite de descendre le voir avant qu’il ne détruise tout.

En bas, Sea Rider avait cherché tout les ingrédients pour se faire un sandwich parfait mais il lui manquait les cornichons et Celestia seul sait, qu’un sandwich sans cornichon était une aberration. Il fouillait dans tous les tiroirs, dans tous les recoins mais ne trouva rien. Déçu, il se contenta de son casse croûte sans l’ingrédient parfais, lorsqu’il vit le regard oppressant de Saï et surpris d’une personne âgée.

Ayant cherché mile excuse et baratins à raconter au poney blanc, il se fit couper par le propriétaire des lieux qui lui expliqua sagement qu’il n’avait pas à se chercher d’excuse s’il avait faim et qu’il devait manger pour survivre. Le vieux poney avait lui même connu ce sentiment qu’était d’avoir l’estomac creux, et il ne le souhaitait pour personne. Saï, qui s’apprêtait à faire la morale à la licorne s’abstint donc et vint le rejoindre pour manger quelque chose car lui aussi, avait très faim.

Sea Rider avait observé le vieillard tout tremblant, qu’il considérait comme à l’image de sa baraque au final. Lorsqu’il eurent finit de manger, Saï raccompagna son papy dans sa chambre, qui souhaitait se reposer, il toussait de plus en plus. Ce dernier avait expliqué à son petit fils que normalement, d’ici demain, des hommes viendrait lui apporter l’argent tiré de la vente aux enchères des ses biens.

Le poulain, après avoir laissé l’honorable vieillard dans son lit, s’en retourna sur Sea Rider qui s’était installé sur le canapé avec une couverture en laine qui le grattait horriblement. Il s’installa à la table, réfléchissant à un moyen de récupérer le trésor de la famille. Il réfléchissait à voix haute et la licorne avait entendu une partie de la conversation et demanda donc pourquoi il tenait tant à le récupérer, ce fameux trésor.

« Car tu vois... Le trésor de notre famille, n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler à proprement parler, une chose bénéfique. Ce fut un cadeau empoisonné, laissé à nos ancêtres pour les punir eux, de générations en générations, mais maintenant, le temps à passé et nous avons le droit de le détruire afin de lever la malédiction. »

Sea Rider écarquilla en grand les yeux, et au bout de bout de quelques secondes, le blanc qui régnait dans la pièce fut remplacé par un rire moqueur de la part de celui-ci, ne croyant pas aux malédictions et autres forces occultes.

« Ne ris pas ! Le nom de cet objet est OniSen dans ma langue natale. Ce qui signifie Mille démons ! »

Soudain, Sea Rider se sentit un peu bête lorsqu’il appris le nom du fameux trésor et il devint même blanc comme un linge en repensant à quelque chose.

« Dit moi... Ton truc là... Ce ne serait pas un sabre par hasard ? »

« Si ! Comment le sais tu ?! » Hurla Saï en s’étant jeté sur son ventre, lui faisant expulser l’air de ses poumons.

« Tu pourrais descendre... Merci. En fait, figure toi que le poney le plus riche de Manehaettan organise une soirée demain, afin d’y présenter son immense collection d’objets exotiques en tout genre et justement, l’objet phare n’est autre que le fameux sabre japonien, OniSen ! »

« C’est une blague ! » Paniqua Saï. « On ne peut pas laisser un objet avec le pouvoir de détruire un pays, au sabots d’un simple collectionneur ! »

« Le problème p’tit gars, c’est que si tu veux le récupérer, tu pourra jamais rentrer à sa soirée, surtout avec ton allure d’étranger, il y aura des vigils partout, et sûrement des policiers d’après ce que j’ai entendu. »

« Mais comment sais-tu tout ça ?! »

« Et bien, si ces idiot ne me l’on pas prise. » En fouillant dans ses valises. « Ah ! La voilà ! » Montrant une lettre signée du sabot de Golden Ring. « J’ai mon invitation ! »

Saï était sans voix. Il ne pensait pas que cette licorne pouvait être une personne si importante mais cela n’était pas plus mal et il s’empressa de lui demander son aide mais avant qu’il n’eut le temps de finir, Sea Rider le coupa.

« Oui ! Bien sûr que je vais t’aider, t’en a fais autant pour moi p’tit gars, et je veux pas non plus me faire tuer par des milliers de démons. »

Le petit poulain lâcha un énorme sourire avant de se jeter dans les sabots de l’étalon, qui visiblement, n’aimait pas trop ce genre d’affinités avec des enfants. Il se racla la gorge et fit remarquer qu’il était tard et qu’il valait mieux se reposer pour reprendre des forces.

Une fois que le petit poney eut rejoint sa chambre, Sea Rider sortit ses bandes et les observa avec une grande tristesse avant de se dire qu’il pouvait essayer de les réparer avec sa magie.

À cette heure-ci, la princesse de la nuit veillait sur les rêves de chaque citoyen. La nuit était calme et les deux poneys avaient finis par s’endormir assez tard, l’un ayant eut du mal à trouver le sommeil et l’autre s’étant endormi tard après avoir assemblé les morceaux de son film du mieux qu’il pouvait.

***

Le lendemain fut plus agréable pour chacun, même si dehors, la météo l’était moins. Le grand père de Saï s’était levé le premier, ayant réveillé Sea Rider après avoir descendu les escaliers bruyamment et avoir récupéré un bol et des flocons d’avoines dans les placards, aidé par la magie de la licorne, qui se sentait d’humeur généreuse.

Le vieux poney le remercia et commença à se mettre à table mais à la première bouchée, celui-ci ressentit une forte douleur au niveau du coeur et s’écroula, inconscient sur le sol, sous les yeux extrêmement choqués de l’étalon qui lâcha juste un « Merde l’ancêtre ! » avant de courir le voir pour s’apercevoir avec horreur qu’il ne respirait plus.

Il était désormais pris d’une immense panique et ne savait pas du tout comment réagir dans cette situation et fut d’autant plus, stressé lorsqu’il entendit Saï descendre les escaliers pour y découvrir le corps sans vie de son papy.

Ne sachant quoi répondre dans une telle situation, Sea Rider lança un « J’ai rien fait ! » au passage indifférent du petit qui alla se jeter, en sanglot dans les sabots du poney, gisant sur le sol.

Un long silence s’installa, tandis que le seul fond sonore était les sanglots du poulain qui pleurait la perte du membre de sa famille.

La licorne retira ses lunettes, et avait perdu tout appétit e voyant cette triste scène. Il se sentait vraiment mal pour le p’tit gars et ne bougeait plus. L’instant dura plusieurs minutes avant que le poulain ne se relève et demande :

« Comment ?! »

« Comment quoi ? » Répondit Sea Rider qui ne comprenait pas.

« Il était faible, certes ! Mais sa mort n’aurait pas du se produire ! » Enragea le poulain.

« Et oh ! Du calme. Il était vieux... Il en avait sans doute plus pour longtemps. »

À cela, Saï sentit une grande rage l’envahir, mais au même instant, il entendit des bruits de sabots provenir de l’extérieur alors il se jeta sur la licorne qui elle, pensait l’avoir offensé et allait se faire frapper mais le petit poulain, accroché à elle lui ordonna de se cacher derrière le canapé, ce qu’il fit sans chercher à savoir pourquoi.

À l’abri des regards, les deux poneys restait silencieux, bien que l’étalon jaune y était contraint à cause du sabot du poney blanc collé à sa bouche afin qu’il la ferme.

Risquant un regard en dehors de sa cachette, Saï repéra une licorne maigre femelle ainsi qu’un pégase portant une tenue et un masque des plus étrange qui empêchait de voir à quoi il ressemblait.

La licorne quant à elle, chantonnait et prenait ses aises dans la vielle maison. Elle était de couleur bleue et avait une coupe de crinière rousse improbable et marcha accidentellement sur le corps.

« Oh ! » Elle commença par un léger rire. « On dirait bien que le vieux à finalement cassé sa pipe comme prévu. »

Elle repéra ensuite les flocons d’avoines sur la table et par gourmandise, voulut y goûter avant de se rappeler d’une chose essentielle.

« Oh, suis-je bête, ils sont empoisonnés ! »

Saï et Sea Rider se lancèrent tout deux un regard complice à cet instant. L’étalon sentait que le poulain enrageait et il le vit attraper son arme dans son sac, ce que la licorne l’empêcha de faire en chuchotant.

« Arrête... Si tu fais ça, tu pourrais te blesser... Et puis, autant essayer d’en apprendre un peu plus sur ce qu’ils veulent non ? »

« Tu as peur ! Espèce de froussard. » Chuchota-t-il un peu plus fort.

« Vrai... » Avoua-t-il. « Mais je ne tiens pas à te retrouver mort toi aussi... »

Saï décida finalement de ne pas intervenir. De son côté, le pégase masqué tourna la tête en direction du canapé. Il commença à s’en approcher doucement avant que la licorne ne l’arrête.

« Douce Celestia ! Nous ne devons pas traîner où sinon le Boss va encore râler. Allons le prévenir que le vieux est mort et qu’on raser l’endroit. »

Le pégase s’exécuta et les deux poneys prirent la porte, tandis que Saï s’étant précipité à la fenêtre les vit partir en taxi, disparaissant dans les rues inondés par la pluie, de la ville.

Le poney neige était pris d’une profonde colère mais il resta digne et s’approcha du corps de son grand père pour lui faire la révérence traditionnelle lorsqu’un décès se produit.

Sea Rider était à présent d’accord avec Saï, sa mort était loin d’être naturelle et ce dernier s’excusa auprès de la licorne pour l’avoir embarqué dans une telle histoire.

L’étalon se força à prendre Saï dans ses sabots, qui lui courut dessus en pleurant toutes les larmes de son corps. Il n’était encore qu’un enfant après tout.

Quelques heures plus tard, Sea Rider revint du jardin dans lequel il venait de creuser une tombe pour le décédé. Le poney blanc l’en remercia avant d’aller chercher un cierge et de se rendre dehors pour lui rendre hommage.

De son côté, le poney jaune soleil ne comprenait pas pourquoi il s’était senti si concerné par ça au point d’aider le jeune poulain. Il était couvert de boue et était trempé par la pluie. Sea Rider monta donc à l’étage afin de se laver proprement en se rappelant la promesse qu’il avait fait à Saï.

Une fois seulement que les deux se réunirent, le petit poney prit la décision de partir. Il avait récupéré les économies restantes de son papy et indiqua au réalisateur de prendre un parapluie.

Marchant sans but dans les rues trempées de Manehaettan, les deux poneys étaient profondément marqués par ce qui venait de se passer.

Pendant leur errance, Sea Rider fit savoir à Saï qu’il avait réussi à réparer les bandes de son film. Ce dernier l’en félicita brièvement et lui expliqua alors que s’il ne voulait plus rester avec lui, qu’il pouvait alors l’abandonner et faire fortune si cela l’enchantait.

Profondément troublé, l’intéressé répondit qu’il ne pouvait pas laisser un enfant, et encore moins, celui qui lui avait sauvé la vie, se promener seul dans les rues de cette ville.

Le poulain lui avait comprendre vouloir retrouver les responsables afin de rendre la justice lui même et également récupérer le sabre.

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser de lui, Sea Rider se sentait très concerné et ajouta qu’il allait tout faire pour l’aider, à commencer par le sabre.

« Je peux nous faire rentrer tous les deux à cette soirée tu sais ! »

« Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, tu n’es pas obligé de me prendre en pitié... »

« Tu sais p’tit gars, de toute façon, je comptais bien m’y rendre, il parait qu’il y aura de nombreuses personnalités publiques et que le buffet sera délicieux. »

« Je ne peux donc pas te faire changer d’idée ? » Conclut Saï.

La licorne lui fit comprendre que oui, et aussi que son estomac criait famine, ce sur quoi il lui proposa de s’arrêter à un restaurant afin de prendre des forces pour combattre des méchants ce soir.

Avec une légère réaction d’amusement, le poulain fut d’accord avec son ami. Ils se rendirent donc chez les restaurateurs les plus proches, afin d’également ne pas rester sous le mauvais temps.

Tout deux assis à la terrasse d’un café couvert au sommet d’un immeuble, offrant une vue plus que suffisante sur la ville, Sea Rider et Saï avait les menus du déjeuner sous leur yeux.

Et tandis que le petit poney faisait l’inventaire de son équipement, Sea Rider avait mis mal à l’aise une jeune et jolie serveuse en lui proposant de se joindre à eux d’une manière très indiscrète. Il se fit rembarrer une fois de plus avant de s’en retourner sur le menu et de commander des frites et un burger au foin.

Saï avait un petit appétit et les derniers événements le lui avait légèrement coupé alors il se contenta d’une salade verte mais lorsque l’étalon constata qu’elle ne figurait pas dans le menu enfant, qui était gratuit il le repris en prétextant être son père et voulait que son fils ne se prive pas de la nourriture du meilleur restaurant de la ville.

Lorsque la serveuse s’éloigna pour leur apporter tout cela, Saï lança un regard de lassitude à Sea Rider qui s’emporta.

« Quoi ?! Autant économiser non ? Et puis comme ça je pourrais finir ton assiette si tu n’as plus faim. Tout le monde y gagne au final ! »

« C’est mon argent, et si je veux une salade, je prend une salade ! »

La licorne jaune émit un soupir de dépit mais n’ajouta rien. Pendant le déjeuner, ils se concertèrent afin de réfléchir à un moyen de réussir à dérober le sabre.

Sea Rider expliqua que le sabre sera sans doute l’objet le plus convoité de la soirée et donc protégé par de nombreux agent de sécurité mais qu’il y aura du monde et que donc ils allaient pouvoir en profiter pour agir plus discrètement.

Les deux conclurent aussi aisément, que cela devait être Golden Ring qui devait avoir engagé la licorne et le pégase pour ne pas avoir à payer le grand père de Saï.

À un moment, l’étalon se demanda si expliquer la situation au collectionneur leur épargnerait le fait de commettre un vol mais il écarta vite cette idée ridicule pour en revenir au plan.

***

Les lumières des projecteurs éclairaient l’immense résidence de Golden Ring, des carrosses et voitures tirés par des étalons très bien habillés arrivaient les uns après les autres pour accueillir de véritables célébrités telles que Saphire Shores, Spitfire, où encore la comtesse Coloratura, nouvellement appelé Rara.

Sea Rider arriva à son tour, à sabot, sous les yeux écarquillés des autres invités.

« Bah quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ?! Je fais de l’exercice moi, plutôt que de venir dans des véhicules supers chers... » Se justifia la licorne, très bien habillé pour l’occasion avant de présenter son invitation au vigil d’entrée.

Golden Ring n’avait pas lésiné sur la première impression et à la vue des nombreuses toiles et pièces d’art moderne exposés dans le hall d’entrée, Sea Rider aurait pu penser que ce collectionneur possédait tout.

Déjà, sa résidence, était une villa, installé sur une des collines de la ville bordant l’océan, et elle respirait le luxe à plein museau.

On jouait un air de jazz très agréable dans la salle de réception où se trouvait les meilleurs trouvailles du collectionneur et, entre autre, le sabre, comme prévu bien g ardé, que la licorne jaune repéra immédiatement.

Passant entre les invités, plus que nombreux, il s’approcha afin de l’observer et eut la confirmation de ce qu’il pensait. Il devait maintenant attendre Saï, qui n’allait bientôt plus tarder.

De son côté, le petit poney avait revêtu les habits de serveur, ayant réussi à se faire passer pour jeune domestique.

Il apportait les plateaux sur le buffet avec une aisance à circuler entre les nombreux invités, spectaculaire. En même temps, il en profitait pour repérer les lieux et aussi pour essayer de retrouver Sea Rider qui était censé se mettre à la recherche du sabre.

Ce fut avec un sentiment d’effroi que Saï fut arrêté par une licorne dont la voix lui hantait encore l’esprit. Mademoiselle Sweet Pink comme l’un des invités venait de prononcer en sa direction avait arrêté le petit serveur afin de déguster de succulents fromages.

Le jeune poulain avait reconnu la jument rencontré précédemment dans la maison de son grand père. Elle était à sa portée, gloussant et parlant de mondanités avec d’autres poneys. Sur le coup, le sentiment de vengeance était très fort mais le poney blanc n’en fit rien et partit servir d’autres invités dans la salle de réception où il repéra Sea Rider, en train de courtiser la contrebassiste terrestre grise.

« Alors comme ça, vous aimez la musique ? » Commença l’étalon.

« Oui ! Sinon je ne serais pas ici et ma cutie mark serait différente ! » S’emporta-t-elle, déjà agacé par Sea Rider.

« En effet, jolie spirale. » Fit il en constatant la cutie mark de la jument à la crinière noire et aux yeux violets.

« C’est une Clé de Sol ! » Répondit-elle froidement.

« Oh je vois... Magnifique clé alors... » Enchaîna-t-il en essayant de se rattraper.

Cette dernière, définitivement blasé par l’attitude de l’étalon, devint franche avec lui.

« Ecoutez ! Vous avez l’air d’être un gentil garçon mais malheureusement, vous n’êtes pas trop mon genre... »

« Comment ça ? Qu’est ce j’ai fait de mal ? »

« Rien ! Ce n’est pas contre vous, enfin si, un peu ! Mais je n’aime pas les étalons c’est tout ! »

« Oh, je suis vraiment désolé... Je vais vous laisser jouer votre morceau suivant alors. D’ailleurs, ça doit être super de pouvoir jouer dans ce genre de fête pour vous ? »

« Pas vraiment non... Je ne voulais pas répondre à l’invitation mais... J’ai, disons, une amie qui à quelques dettes alors je trouve de l’argent comme je peux. »

« Bon sang quel altruisme, j’applaudis, bravo mademoisELLE ! Aie ! Aie ! »

Le poney jaune fut coupé de la conversation par le pincement d’oreille du petit serveur blanc, faisant hausser un sourcil à la jeune musicienne qui ne s’attendait pas à cela.

À l’abri des regards, les deux complices purent enfin revenir à leur véritables intentions, laissant à Sea Rider le goût amer de la défaite avec son troisième râteau de la part d’une jument.

« Tu as trouvé le sabre ? » Demanda Saï.

« Oui. Là bas. » Indiquant donc du sabot, la vitrine protégé par les vigils.

Les deux n’avaient maintenant plus qu’une chose à faire, trouver un plan pour s’en emparer. Le ninja serveur pris de l’avance et voulait se rapprocher pour lui aussi, jeter un oeil à la lame.

Plus loin, des conversation étranges arrivèrent à l’oreille de Sea Rider qui écouta rapidement deux vielles greluches parler de la décoration et aussi du sol.

Pourquoi parlait-elle de ça. L’étalon entendit alors :

« Tu vois Berry Juice, je trouve la décoration abominable et surtout, je n’aime pas trop ces marques sur le sol, je trouve qu’elle ne rende pas bien sur un carrelage blanc. »

Les marques en question, Sea Rider les repéra lui aussi, pensant qu’il s’agissait juste de vioqueries sans intérêt avant qu’il ne devienne livide et qu’il ne déglutisse en comprenant pourquoi il y avait des marques rouges sur un sol blanc

Se hâtant de rejoindre son complice afin de le prévenir que la situation risquait de se gâter, il percuta un étalon avant de l’injurier et de lui faire comprendre qu’il devait attention.

Le hasard faisant bien les choses, il avait de nouveau percuter le même poney qui régulait la circulation lors de son arrivée. Il s’insulta intérieurement et l’interpellé s’approcha de lui, visiblement énervé.

« Apparemment, vous ne savez pas rester à votre place ! »

Confus et ne pouvant se permettre de perdre une seconde de plus, Sea Rider tenta une autre approche.

« Monsieur l’agent ! Je ne m’attendais pas à vous retrouver ici, quelle surprise ! Vous avez très bonne mine ! »

« La flatterie ne vous mènera à rien, circulez ! » Ordonna-t-il sur un ton dont on pouvait sentir une habitude professionnelle.

L’étalon fut soulagé qu’il n’insiste pas plus et préférait se garder d’éventuels ennuis pour plus tard. Et alors qu’il s’approchait de son ami serveur, le bruit strident d’un micro que l’on teste avant utilisation résonna dans toute la pièce, ce qui marqua une réaction de curiosité parmi les invités.

Une licorne, plus que chic, était arrivée sur l’estrade. À la vue de sa bague en or au niveau de sa corne et de sa crinière impeccablement coiffée avec de la gomina, il avait un cigare dans la bouche et il respirait l’assurance.

Avant de commencer son speech, il s’éclaircit la voix et lu à haute voix les papiers lévitant devant lui.

« Chers amis, avant toute chose, je tiens à vous remercier d’êtres tous venus à la célébration de mes dernières acquisitions. En effet, moi, Golden Ring ait du fouiller tous les coins et recoins d’Equestria afin de mettre le sabot sur certains de ces objets. Mais j’ai aussi une autre nouvelle à vous apprendre ! Grâce à mes antécédents, mais aussi grâce à mon immense fortune, je compte me faire élire maire de notre noble ville de Manehaettan et ainsi, virer tous les pauvres, les ouvriers et autres étrangers ! Mon lieu de naissance a été souillé, et je compte bien le purifier ! Ceci dit... Il y a des méthodes plus rapides. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. » La fin de son speech ne lui était réservé qu’à lui seul, il avait chuchoté ses trois dernières phrases de façon à ce qu’elle n’arrivent aux oreilles de personne.

L’annonce eut un effet unanime sur les invités, la grande majorités des mondains approuvait avec grand enthousiasme le discours du collectionneur.

La musicienne, le policier, Rara, Spitfire, Saï et Sea Rider semblaient être les seuls à avoir réagi de façon offensé par l’idée.

Le petit serveur profita de cette diversion involontaire pour observer le sabre de plus près. Après l’avoir étudié pendant quelques instants, ses yeux s’écarquillèrent et eut un mouvement de recul de terreur.

Sea Rider vint le retrouver, voulant lui apprendre quelque chose d’important sur le sol où tous, posaient les sabots depuis le début de la soirée mais il fut coupé par son complice qui prononça ces faibles mots sans avoir fait attention à la présence de l’étalon.

« C’est... Un faux... »

« P’tit gars... Faut que je te dise un truc... » L’informa la licorne en le tirant de ses pensées.

« Cependant, vous ne sortirez jamais d’ici vivants ! » Annonça cruellement la voix de Golden Ring au micro.

L’assistance fut stupéfaites et tous se le regardèrent s’emparer du sabre en vitrine, le faisant léviter devant lui avant de le brandir au ciel et d’énoncer distinctement une formule de magie noire, bien connu du petit serveur avant que ce dernier ne jette le sort, dont la corne illuminé d’un halo rouge, s’était empreinte, sur le sol.

Les marques s’illuminèrent et se croyant en position de force , il riait victorieusement, pensant avoir remporté une immense victoire mais au lieu de cela, il s’arrêta en entendant une personne se moquer de lui.

« Qui oses ! » S’énerva-t-il. « J’étais sur le point de mettre mon plan à exécution ! »

N’ayant pu retenir un profond rire de dédain, mademoiselle Sweet Pink avait les larmes aux yeux tellement la situation lui était hilarante. Le collectionneur la regardait, choqué par son attitude et pointa le sabre dans sa direction, ordonnant aux démons qui l’habitaient de la détruire sur le champ.

« Je suis déçu d’une telle trahison de votre part sweet Pink ! Que la fureur de l’OniSen se déchaîne sur vous et les autres personnes présentes ici ! »

Néanmoins, après le cruel châtiment qu’avait proféré Golden Ring, rien ne se produisit et ce dernier, prononça à nouveau la formule une seconde fois, voulant être certain de n’avoir commis aucune erreur, voyant que sa collaboratrice se moquait éperdument de lui.

Saï, ne pouvant plus, fit comprendre à Sea Rider de prévenir les invités du danger, tandis qu’il se hurla à Golden Ring, la vérité qui lui fit prendre conscience de sa naïveté.

« C’est un faux ! Vous vous êtes fait avoir comme nous tous ! »

Le petit serveur redevint le combattant qu’il était après avoir retiré cet uniforme qu’il trouvait inconfortable. Le collectionneur regardait bêtement la réplique du sabre maudit, qui n’était qu’une lame ordinaire.

De son côté, Saï captait l’attention de tous, tandis que Sea Rider s’était doucement dirigé en direction de l’estrade avant d’annoncer sans essayer lui même de céder à la panique. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi il n’avait pas pris la fuite dès qu’il l’eut pu mais prenant son jeune ami en exemple, ce dernier voulait rester digne et au moins montrer une bonne image s’il devait y passer aujourd’hui. Il avait reconnu la magie noire pour l’avoir étudié dans sa jeunesse, bien qu’il n’était pas un élève très studieux, mais cela lui avait suffit et il respira un grand coup avant de s’exprimer à haute voix.

« Vous tous ici présents ! Vous devez fuir ! Les marques au sol ont été tracés en vu d’un rituel de magie noire très puissante ! Si vous restez là, vous mourrez tous ! »

Un blanc, indiquant la prise de conscience des invités avant que ces derniers ne réalisent que quelque chose n’allait effectivement pas.

« Cela ne se peut... Non c’est impossible... » Paniqua le collectionneur.

« Vous avez été doublé ! Désolé Golden Ring mais les ordres ont changés... » Annonça de manière intrusive, une troisième voix provenant de l’assistance.

Le poney qui avait prononcé ses paroles était resté gravé dans la mémoire de Saï qui reconnut le pégase masqué, donc une lumière incandescente rouge émanait d’un immense sac qu’il traînait avec lui. Il avait le sabre, selon le jeune poulain, il n’y avait plus aucun doute.

« Nous vous remercions cependant, monsieur Golden Ring pour avoir généreusement préparé le terrain aux milles démons qu’abrite cette arme mythique ! » Termina-t-il en exhibant fièrement la fameuse lame, par la garde, entre ses dents

Tout les éléments se remirent en place dans l’esprit du poney blanc, qui se souvenait que les démons devaient se nourrir de l’esprit de d’autant d’individus pour déchaîner leur fureur, aux bons vouloirs du porteur de l’OniSen.

En l’espace d’un instant, des dizaines et des dizaines d’ombres menaçantes, monstrueuses et griffues s’échappèrent du sabre, laissant la foule céder à la panique en se bousculant pour sortir et essayer de survivre.

La scène avait maintenant pris une tournure apocalyptique désastreuse. Saï était terrifié, Sea Rider était caché dans son coin, tandis que les véritables coupables furent enfin révélés.

N’en pouvant plus, le policier se lança droit à l’assaut du pégase masqué mais il fut prit de cours lorsque ce dernier s’envola.

Néanmoins, ce fut une erreur qui donna l’opportunité à Spitfire de l’attaquer, lui faisant ouvrir la bouche et lâcher le sabre, qui retomba directement pour se planter devant les sabots de Sea Rider, pris de court.

Les ombres ayant perdus tout ordre d’un quelconque propriétaires, s’en retournèrent alors, en partie,dans l'artefact.

Luttant dans les airs, le pégase masqué parvint à se débarrasser de sa redoutable adversaire en l’envoyant contre le buffet. Le policier vint alors directement à sa rencontre pour l’aider. À ce moment, l’ennemi fondait dans les airs à toute vitesse sur la licorne jaune qui avait récupérer le sabre.

Complètement paniqué, l’étalon ne savait que faire du sabre avant que la musicienne qu’il avait rencontré ne lui fasse de grands signe afin de lui faire comprendre de le lui envoyer dans sa direction. Ce que fit Sea Rider avant de violemment se faire percuter par le pégase ennemi.

De son côté, Saï avait retrouvé ses esprits et il s’empara au plus vite de la seule chose dans sa sacoche, capable de mettre fin aux agissements des démons.

La panique était vraiment incontrôlable mais malgré tout, certains restaient dignes et refusaient de fuir. La comtesse Coloratura observait les événement de manière distraite, avec la volonté d’aider sans vraiment savoir comment.

Et tandis que le pégase masqué remarquait trop tard avec lassitude que le sabre n’était plus en possession de l’étalon qu’il venait de cogner contre le mur, il se ravisa et fit de grands mouvements de têtes essayant à tout prix de le repérer dans la salle bondé de poneys courant dans tous les sens.

Sweet Pink, qui avait vu la musicienne s’emparer de l’objet, monta sur scène afin de le lui arracher mais cette dernière au prix d’un instrument très coûteux, l’en empêcha en l’assommant avec son violoncelle, ayant fait preuve d’une force hors du commun. La licorne rousse se retrouva ensevelit sous le lourd instrument, complètement étourdit et incapable de se relever.

Voyant que le pégase l’avait repérer, elle lança la lame, le plus prudemment possible en direction de l’agent des forces de l’ordre, qui lui même le relança en direction de Rara qui lui avait fait signe.

Le pégase ennemi était toujours là, et restait le problème principal. Il n’en pouvait cependant plus de devoir se déplacer entre ceux qui se faisaient des passes avec la lame maudite, alors il opta pour une option plus radicale.

Sortant de son habit, une sorte d’orbe empreinte de magie, il s’apprêtait à lancer une bombe de magie fragmentable, le genre d’arme qu’on ne pouvait se procurer qu’au marché noir.

Tous les poneys le regardaient, impuissant et Spitfire était blessée à l’aile et incapable de l’attraper. Elle restait, mal en point, sur la table du buffet, tandis que le policier était prêt à la protéger de l’onde de choc.

Le pégase était prêt à tout et il lâcha donc l’orbe au dessus du vide, sous les regards effrayés de chacune des personnes présentes ici. Le choc allait provoquer son explosion mais ce fut à cet instant que la bombe fut arrêter in extremis par Sea Rider qui l’avait tenu en lévitation avant qu’elle ne s’écrase.

Profondément haineux, le pégase se jeta à nouveau sur la licorne mais s’il avait plus attention au reste, il n’aurait pas pris de plein fouet, le saï, jeté par le poulain.

L’ennemi masqué avait l’aile gauche perforé et s’écrasa lourdement au sol, hors d’état de nuire.

De son côté, la célébrité qui possédait le sabre le projeta en direction de Saï, à sa demande, qui immédiatement en sa possession, appliqua un étrange collier sur la lame.

Les deux objets s’illuminèrent d’une intense lumière blanche avant qu’un tornade d’ombres maléfiques ne s’échappent de l’OniSen, plongeant la pièce dans les ténèbres les plus complets.

S’accrochant à tout ce qu’ils pouvaient, les invités essayaient de résister au puissant souffle provoqué par cet ouragan de démons, qui finit par disparaître au bout de quelques minutes pour ne laisser sur place, qu’un sabre quelconque, fendu et fissuré.

De nombreuses personnes avaient réussi à rejoindre le jardin et parmi elles, Saï et Sea Rider avaient fui la villa en passant par l’arrière.

L’agent de police était resté depuis le début, les yeux fermés, couvrant la chef des wonderbolts de son corps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fixa quelques instants cette dernière de manière fasciné avant de se retirer en rougissant et en s’excusant.

Il fut plus tard rejoint par ses collègues, qui arrêtèrent, Golden Ring, Sweet Pink et le pégase masqué, tous les trois inconscient.

L’agent, en les voyant se faire embarquer alla voir son supérieur, de qui il reçu de sincère félicitations mais ce n’était pas ce qu’il voulait. Et pendant que les équipes médicales intervenaient pour soigner les éventuels blessés, ce dernier supplia son chef, voulant à tout prix interroger les suspects plus tard.

Des témoins furent sollicités et la musicienne raconta sa version des faits, elle, ainsi que Rara et la chef des wonderbolts, qui fut par ailleurs salué par les policiers de Manehaettan, qui militairement, étaient moins haut gradés que cette dernière. Lorsqu’elle apprit que l’agent qui l’avait protégé voulait poser des questions aux trois principaux coupables, elle s’arrangea pour être avec lui afin de suivre l’affaire, qui selon elle, ne s’arrêtait pas à cet incident seul.

***

Le lendemain fut assez rude pour l’étalon jaune. Il se réveilla avec un fort mal de crâne alors que Saï était parti chercher des pâtisserie afin qu’ils puissent prendre le petit déjeuner dans la maison de son grand père.

Sea Rider se leva doucement et alla rejoindre son ami dans la cuisine. Il constata alors avec surprise, que les événements de la veilles étaient mentionné à la une de « Un sabot en Equestria » que lisait silencieusement Saï.

« Plusieurs membres éminents du Square arrêtés en une nuit. L’agent Star Chess promu par la capitaine des wonderbolts en personne. » C’était l’article à la une.

« Maintenant que de ton côté, tu as pu finir ce pourquoi t’es venu ici, t’as plus besoin de moi p’tit gars ? » Fit remarquer doucement l’étalon.

« Je vais repartir... Je ne comptais pas rester ici de toute manière. Et je n’ai pas non plus très envie de rentrer dans mon pays. Deviens une grande star si tu veux avec ton film... Nos routes se séparent ici. » Termina Saï en quittant la table et en se dirigeant vers la sortie.

Sea Rider semblait contrarié par quelque chose, mais après tout... Quelle importance ? Il avait son film, ses rêves. Il ne lui restait plus qu’à les accomplir. Les deux poneys se saluèrent une dernière fois avant de prendre des chemins complètement opposés, l’un allant à la gare et l’autre, en direction du centre ville.

Des rêves plein la tête, Sea Rider avait quand même l’esprit ailleurs tout du long de son trajet qui allait potentiellement le mener à la gloire.

Saï soupira après s’être retourné, soupirant doucement et repris lentement son chemin pour découvrir un pays qu’il ne connaissait pas.

Trois quart d’heure plus tard, le poulain arrivait aux quais avec le reste de son argent en poche, ayant espéré secrètement, tout au long de sa route, ne plus être seul.

Il embarqua dans le train qui avait pour prochaine destination l’empire de cristal. Le poulain avait le visage collé contre la vitre. Seul dans son compartiment, il observait les citadins embarquer par dizaine à bord.

Il se laissa aller et sentant un pesant assoupissement le parcourir, il abaissa le rideau de la fenêtre et ferma doucement les yeux avant d’entendre une voix résonner dans son esprit.

« P’tit gars... »

C’était sans doute une réminiscence de son séjour à Manehaettan. Pensa-t-il avant de sentir le train partir doucement.

Au bout de quelques secondes, alors qu’il avait laissé derrière lui, les souvenirs de son défunt grand père, un flash jaune se produisit sous ses yeux et ce fut alors les pupilles ébahis qu’il vit que Sea Rider venait de se téléporter devant lui, transpirant à cause de la course poursuite qu’il avait faite avec le wagon.

« Qu’est ce que tu fais là ! » Cria Saï. « T’es pas sensé signer un papier où je sais pas quoi pour ton film ? »

Essoufflé et peinant à reprendre une respiration correcte, l’étalon répondit difficilement.

« Ne va surtout pas croire... Que j’ai fait tout ce chemin... Jusqu’ici... Juste pour toi... »

Le jeune poulain avait beau trouver sa présence lourde, il en était, en vérité, très heureux intérieurement.

« Et ton film... ? » Demanda-t-il.

« Et bien... Disons qu’il n’était pas parfait. Je pourrais en tourner un autre avec plus de scènes de combats et de jolies juments avec des croupes biens fournies, mais il ne serait pas parfait si tu n’étais pas mon acteur principal... » Prétexta la licorne.

Sa remarque réussit à arracher un sourire à Saï, qui lui répondit toutefois qu’il pouvait aussi se pencher sur d’autres éléments scénaristiques que sur de l’érotisme et de l’action.

Les deux poneys s’en amusèrent quelques instants avant de se prendre dans les sabots. Cependant, le jeune poulain lança un regard consterné à son ami après que ce dernier ne lui ait demandé de payer son ticket, car, ayant embarqué clandestinement, il n’avait pas eu le temps d’acheter une place.

Ainsi, après avoir discuté de leur prochaine destination, les deux poneys prirent le temps de s’accorder un repos mérité devant le paysage urbain du port de Manehaettan, voyant démarrer quelques navires.

Le train allait les emmener là où leur coeur leur en dira, voyageant à travers un pays riche de créatures magiques, de contrées inexplorées et d’aventures inattendues pour ces deux jeunes amis.

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Note de l'auteur

/!\ Je tiens à préciser que les conditions de publication de ce chapitres sont extrêmes et que je suis un survivor. Mon port batterie est mort et il ne me reste plus que 19 % d'autonomie alors j'espère que l'épisode passera la modo.

Autre chose, j'ai décidé de lier le prologue et l'épisode 1 en un seul chapitre finalement. Merci d'avoir lu, en espérant qu'il vous ait plus et à la prochaine... Je l'espère...

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stronger
stronger : #38544
@GeekWriter

Une fixation sur le japon ? Vraiment... C'était plutôt caractéristique à ce récit en particulier. Tu as d'autres exemples par rapport à mes autres fictions ? Je ne saisi pas très bien, je suis désolé.

Tu dis que c'est mal écrit... Ok, tu pourrais me donner des exemples dans le texte, ça m'aiderait beaucoup à comprendre pour, le retour à la ligne ? la Confusion dans l'action et dans les descriptions.

Pour les dialogues, je peux te répondre, c'est que j'ai tendance à préférer le discours indirect libre à la sur-écriture de dialogues qui peuvent être plats afin de rendre la lecture moins lourde. Tu imagines u dialogue pour parler de la pluie et du beau temps (c'est caricaturé bien sûr, mais il fallait que je le fasse pour ne pas couper trop l'action.)

Pour le background, c'est prévu ! Deux épisodes à venir sur le passé des deux héros, ne te fais pas de souci.
Avoir pris plus de temps ? Sans vouloir t'offenser, tu ne sais pas combien de temps j'y ai passé. En réalité, j'ai deux
PC : Un PC de travail sans internet et l'autre, qui m'a lâché, avec.

Donc je te rassure, j'ai pris mon temps, et crois moi, 10 000 mots, ça ne s'écrit pas en 1 seul jour.
Autrement je te remercie, ah ! Et je vous ai invoqué car, ayant supprimé le prologue, je ne voulais pas que vous pensiez que j'avais tout laissé tomber. Voili voilou.
Il y a 2 ans · Répondre
GeekWriter
GeekWriter : #38535
Hum ? Alors comme ça on daigne m'invoquer ici en me donnant un ordre ah mais ?
Ben rien que pour ça, j'ai pas envie d'être constructive tient. Je plaisante bien sûr, ne boude pas.

Bon alors, l'histoire en elle même de ce premier récit est basique, mais intéressant. Comme d'habitude, tu as une fixation sur le japon, sa culture et la manière de le faire passer dans tes écrits, ici en plaçant un ninja. Espérons juste un meilleur éclaircissement de son background et qu'il sera véritablement travaillé, parce que pour l'instant, j'ai surtout l'impression d'avoir un Sasuke en plus sympa.

Cependant j'ai noté quelque chose de très grave tout au long du récit : c'est très mal écrit. Mais vraiment. Pêle mêle :
-Les dialogues indirects sans justifications, parfois entre deux lignes de dialogues en plus.
-Une confusion de l'action.
-Une confusion dans la description, à cause d'une mauvaise ponctuation ou d'un mot mal placé...
-Un retour systématique à la ligne. Pourquoi ?

Très franchement, je ne comprend pas. Pourquoi ne pas avoir pris plus de temps ? Ca aurait pu très bien démarré surtout qu'au final, la licorne est sympathique, on part sur du voyage et un duo plus ou moins complémentaire... Je lis que tu as eu un problème de batterie, mais tu aurais du t'occuper de ce problème en priorité afin d'écrire ton histoire plus sereinement, et pas de le rusher.
Il y a 2 ans · Répondre
stronger
stronger : #38527
@BroNie
@GeekWriter
@AlexiSonicKST
@Vuld
@Acylius

Voilà donc, j'ai retiré le prologue car j'estimais qu'il avait mieux sa place ici, vous qui attendiez avant de juger, vous êtes servi ^^ Bonne lecture et soyez constructif ^^
Il y a 2 ans · Répondre

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