(Arc I) La Pandorica va s'ouvrir...

Narrateur

Si vous levez les yeux… Vous la verrez sûrement… Sillonner l’espace… Fendre le vide… Traverser les galaxies et les étoiles…

La boite… Elle fonçait telle une comète dans la voûte stellaire, passant à travers la voie lactée. La silencieuse boite… La forme grisâtre et géométrique parfaite… Le cube ! La Pandorica !

Ou bien la boite de pandore comme elle était appelée dans les anciennes légendes…

Laissant derrière elle une queue d’un bleu lacté pur, elle a voyagé à toutes les époques, dans tous les mondes. Sa force était incomparable, elle était indestructible, si petite pour l’être qu’elle renfermait… À l’intérieur, le temps était figé… Il dormait paisiblement… Ne se doutant pas que mille ans étaient passés.

Partout ! Dans tous les mondes ! On pouvait la voir, la nuit dans le ciel… C’était une étoile filante… Ildiyana, La Terre, Equestria… Oui, en effet, elle était visible par tous en ce moment même.

La chaleur monta soudainement, tout trembla à l’intérieur, la lumière vacilla. Ce n’était maintenant plus une étoile mais un cube en forme de boule de feu ! Elle fit se dissiper les nuages ! Le monde dans lequel elle venait de pénétrer tremblait… Les plus petits mourraient de peur, les plus grands les réconfortaient…

Une masse enflammée était sur le point de s’écraser ! Elle fonçait sur les vastes étendues, à l’est de l’empire de Cristal, accélérant de plus en plus !

« Celestia… » prononça faiblement l’alicorne de la nuit à sa grande sœur qui observait le nord au balcon par cette froide nuit d’hiver.

« Luna… Tu as ressentit ces secousses ? » demanda la princesse de l’astre du jour.

« Cela ne se peut… Ce n’est qu’une vielle histoire… Une histoire que nous a raconté Starswirl… »

« La boite de Pandore… Elle va s’ouvrir… Tout est vrai maintenant… Je n’y croyais pas moi-même… »

Luna resta silencieuse en voyant la boule de feu se rapprocher du sol. Puis soudain, une grande vague de chaleur fit fondre la neige qui avait envahie la citadelle. La princesse Celestia était livide. Sa sœur s’approcha d’elle et parla à voix basse comme si elle ne voulait pas qu’on ne l’entende :

« Elle a atterri… »

Les deux princesses regardèrent l’étrange lumière verte au loin. Celle-ci s’étendait loin devant elle. Le feu était éteint. À ce moment, l’alicorne blanche prit son envol, suivie de sa jeune sœur. Elles se dirigeaient vers la lumière. Le froid avait laissé place à une vague d’énergie étrange et chaude. Les événement du moment ne laissaient rien présager de bon, cependant les souveraines demeuraient fortes et se devaient d'intervenir en cas de grand danger pour leur nation.

Sur la plaine où s’était écrasé le cube, la neige avait fondu et elle avait laissé derrière elle une trainée de terre retourné en raclant le sol.

Celestia s’approcha doucement de l’étrange objet après s’être posé devant lui puis effleura ses motifs complexes du sabot avant qu’un brusque bruit d’engrenage ne la fasse sursauter elle et sa sœur. Elles reculèrent et virent toutes deux la même chose. Des lignes, des courbes et des tracés de couleur vert pâle et fluo parcourait les étranges motifs et caractères de la boite. On pouvait observer un gigantesque écrou en action. Tournant de droite à gauche en prenant des rythmes irréguliers.

Luna se sentait rassurée d’être auprès de sa grande sœur, néanmoins, les deux ne savaient en aucun cas à quoi elles avaient à faire.

« Si les légendes disent vrai… Cette étrange chose contiendrait l’entité la plus puissante, la plus néfaste de l’existence même… Elle a été créée pour l’y enfermer. » commença Celestia.

« Pourquoi… ? Pourquoi est-elle ici ?! Dans ce monde ?! » se demanda Luna.

La boite continuait de s’ouvrir tandis que les deux princesses parlaient. On ne pouvait entendre que le son de leurs voix et le mécanisme compliqué du cube de couleur grisâtre. Celestia recula un peu en tendant son aile droite pour inciter à sa sœur à faire de même.

Tout à coup ! Une des arrête du cube s’entrouvrit. Une lumière blanche d’une intensité sans pareil s’en échappa, obligeant les princesses à entrouvrir leurs yeux.

L’intensité brillante s’atténua progressivement pour laisser entrevoir ce qui se trouvait à l’intérieur. En partant du haut, on pouvait voir plusieurs disques. C’était de là que provenait la lumière blanche. Au milieu, se tenait une chaise en métal qui ne semblait pas très confortable pour son propriétaire. Celui-ci d’ailleurs n’avait rien d’un poney et tenait plus de l’humain même si la vérité était qu’il en était loin. Celestia observa son curieux accoutrement et sa coupe de cheveux atypique.

En fait, l’apparence globale était celle d’un être humain de dix-huit ans. Les cheveux écarlate coiffés en hérisson avec sur le front, une paire de lunettes très étrange rappelant beaucoup celles des Wonderbolts. Il avait les yeux fermés mais son visage paraissait vraiment doux et apaisé. Respirant doucement de sa toute petite bouche, il ne bougeait pas d’un centimètre. Un long pardessus détaché marron beige lui recouvrait le corps et lui donnait un air sérieux. Il avait un pull noir et au-dessus de son col était attachée une écharpe de couleur inédite, mêlant le marron, le beige, le noir, le rouge et le jaune moutarde. En dessous de la ceinture, il était simplement vêtu d’un pantalon de même couleur que le pull. Et enfin, la finition... Une paire de chaussures en cuir noir et brillant.

Celestia trouvait son accoutrement original, même pour un humain ou quoi que ce soit d’autre. Tout autour de lui se trouvait des objets spécifiques... Deux trois livres, une bouteille vide et une montre à gousset.

L’étrange créature était attachée à la chaise aux poignets et aux jambes par des cerceaux en métal. Ce fut pour cette raison qu’elles furent surprises lorsqu’ils se séparèrent en deux en émettant un « CLIC ». L’humanoïde ouvrit légèrement les yeux, laissant de grands yeux émeraudes scruter le vide, la tête légèrement penché vers le bas.

Les princesses le surveillaient à bonne distance de sécurité. Luna fit quelques pas en avant et le vit qui ouvrit complètement les yeux. Il se mit à respirer de plus en plus fort et se leva brusquement avant de faire deux pas mal assurés devant lui.

Il avançait, le regard vide. Il semblait apeuré. Il tendit vainement sa main devant le visage de Luna, pétrifié avant de prononcer faiblement des paroles à peine audibles.

« Docteur... »

La suite ne se fit pas attendre et il s’effondra et tomba dans l’inconscience aux pieds de la princesse lunaire.