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Five Nights at Ponies'

Une fiction écrite par Yoann95.

Chapitre 3 : Un passé effarant

     Qu'est-ce qui s'était passé ? Qu'est-ce qui m'étais arrivé ? Et surtout, depuis combien de temps je regardais cet immense plafond noir ? Un plafond terne, sans clarté et triste à voir où on ne ressentait aucune vie, aucune chaleur, rien. Juste un plafond noir. Le contemplant avec mes yeux demi ouverts, je me demandais combien de temps je me retrouvais dans un gigantesque abîme d'une couleur sombre, sans éclat et tombant dans un puits sans fond. Je tombais, tombais, tombais encore sans en voir son fond. Cette endroit était plongé dans une terrifiante nuit en remarquant une absence totale de lumière. Aucun rayon, aucune petite lumière, juste... du noir. Et bizarrement, je n'éprouvais aucun sentiment, ou plutôt il m'était difficile de savoir si je pleurais ou si j'étais en colère. Il faisait froid mais mon corps ne pouvait prédire la température de ces ténèbres. Je n'arrivais même plus à penser, à réfléchir sur ma situation. Je m'affaiblissais, de plus en plus, et pourtant j'étais toujours conscient, regardant à nouveau ce toit qui m'était indifférent. Etais-je mort ? L'avais-je souhaité ? Mon heure était-elle venue ? 

« Putain, pourquoi suis-je décédé ? Pour quelle raison ? Je ne me rappelle de rien ! Oh, je ne pourrais plus voir personne à... mince comment s'appelait ma ville déjà ? Bah, d'un côté, je suis sûr que je ne manquerai à personne, je crois. Ah, je ne sais même plus qui je suis. J'oublie ma maison, ma ville, mes amis, ma famille... ma vie entière, pensai-je. Est-ce que ma vie était géniale ? Aucune idée. Impossible de pleurer, c'est comme si cet endroit me l'interdit. C'est comme si ma conscience était entre la vie et la mort. »

     Les ténèbres. Les heures de la nuit étaient lentes et funèbres. Mais au fait, ne trembliez-vous jamais en écoutant, comme un bruit sourd de mer lointaine qu’on pouvait entendre, la respiration tragique des ténèbres ? Les heures de la nuit étaient filles de la peur ; leur souffle faisait mourir l’âme humble des veilleuses, cependant que leurs mains froides et violeuses s’allongeaient sous les draps pour saisir mon espoir. Tout dormait ; on n’entendait plus, même de loin en loin quelque pas décroissant le long de la muraille. Pâle, j’écoutais au bord du silence béant. La nuit autour de moi, muette et sépulcrale s’ouvra comme une haute et sombre cathédrale où le bruit de mes pas fit sonner du néant. J’avais ouï, et la sueur coulait à ma tempe blême, car dans l’ombre un sabot spectral m’avait tendu un funèbre miroir où je voyais, confondu, mon image elle-même. Et peu à peu j’éprouvais à me dévisager comme une inexprimable et poignante souffrance, tant je me sentais lointain, tant ma propre apparence me sembla en cet instant celle d’un étranger. L’angoisse comme un drap mouillé collait à ma chair ; et ma pensée, ainsi qu’un vaisseau sous l’éclair roulait, désemparée, au large des ténèbres. Etait-ce mes ténèbres ? Dans la nuit qui m’environnait, dans les ombres qui m’enserraient, Je louais les dieux qui me donnaient une âme à la fois noble et fière. Prisonnier de ma situation, bizarrement je ne voulais pas me rebeller, meurtri par les tribulations, je suis debout, bien que blessé. En ce lieu d’opprobre et de pleurs, Je ne voyais qu’horreur et ombres. Les années s’annonçaient sombres mais je refusais de connaître la peur. Aussi étroit qu'était le chemin, bien qu’on m’accusait et qu’on me blâmait : tant que du sang coulait encore dans mes veines alors j'étais maître de mon destin ; et capitaine de mon âme.

     

     Se sentir dans un état d'incompréhension était vraiment horrible. Ne plus se souvenir de qui nous sommes, l'amnésie, était peut-être la pire chose qui pouvait arriver à n'importe quel poney. Ressentir les sentiments était inconcevable dans ce gouffre perpétuel. Je pressentais que mon corps était dans un état de flottement, ma chute s'arrêta subitement et quelque chose d'étrange apparaissait. Des petites bulles envahissaient mon champ de vision, elles étaient des centaines, que dis-je des milliers et me berçaient par leurs harmonieuses chaleurs. Je repris totalement ma conscience et en laissai une toucher ma corne. Ce fut époustouflant, elle me permit de retrouver un bout de ma mémoire, particulièrement mon identité, qui j'étais réellement.

«Haha, je sais comment je m'appelle. Mon nom est Tornado, un licorne au pelage jaune doré, à la crinière violette et aux yeux bleus. J'ai 20 ans, j'habite à Ponyville, je ne possède pas encore de cutie mark et... je sais plus, rigolai-je. Mais ces bulles sont des fragments de mon âme, de ma mémoire. Et il y en a des tonnes, je dois les récupérer mais que se passera-t-il si je les récupère toutes ? Peu importe ! On verra ça en temps voulu ! »

     Des bribes de mon esprit. De nombreux pièces appartenant à un immense puzzle que je devais reconstruire : ma vie ! Certaines me rappelèrent des journées dans ma ville, d'autres me donnèrent des souvenirs sur des petits moments qui m'avaient marqué. Mais il en existait quelques morceaux qui furent stupéfiants, comme ma rencontre avec mes meilleurs amis : QuickFire et Eclipse. A l'âge de mes quatre ans, j'étais extrêmement réservé et je ne voulais pas d'amis. Mon admission à l'école maternelle de magie de Canterlot s'était très mal passée et mes parents m'envoyèrent à l'école de Ponyville, une petite école pour un petit village. Mon professeur me présenta à la classe mais il m'était irréaliste de parler, même de dire un son. Regarder le sol et non le regard de mes camarades fut la seule chose qui m'était agréable de faire, la honte s'empara facilement de moi mais soudain, un petit pégase gris à la crinière bleue et noire et les yeux rouges s'approcha de moi et dit :

« Tu as l'air cool, toi ! Tu veux être mon ami ? On jouera ensemble si tu veux ok ? »

Je ne sus quoi dire à ce moment, je le regardai mais je ne disais rien.

« Moi c'est Eclipse et mon meilleur ami là-bas, c'est QuickFire. Nous aussi on peut être tes copains alors tu veux bien ?

- Euh... Je...

- Salut, moi c'est QuickFire. Navré pour le comportement de mon ami mais il est comme Pinkie Pie, il veut être pote avec tout les poneys, disons qu'il est assez spécial, héhé. Mais moi aussi j'adorerai être ton copain ! C'est quoi ton nom ?

- To... Tor... Tornado.

- Ravi de te rencontrer Tornado, mon ami !

Yeah, on va être les meilleurs amis les plus cools de notre ville ! Je suis trop content que tu sois notre ami !

- On... On est amis ?

Evidemment ! Et pour nous l'amitié est vraiment importante !

Tu l'as dit bouffi ! Deux amis qui comprennent tes larmes sont beaucoup plus précieux que plusieurs amis qui ne connaissent que ton sourire.

- Sacré philosophe, hein ? »

     Ce moment fut tellement fort pour moi, à tel point que mon cœur brûlait d'une grande vigueur. Comment avais-je pu oublier mes meilleurs potes ? Ces mêmes copains qui m'aidèrent à sortir de ma coquille pour vaincre ma timidité. Nous devînmes "Les Trois Frères" car il était bien trop difficile de nous séparer. Notre amitié était plus fort que tout. Ça me rappelai un proverbe de QuickFire : "Les vrais amis ne sont jamais loin, peut-être dans la distance, mais pas dans le cœur". Plus je collectai les fragments de mon esprit, et plus je me souvins de moments très forts physiquement et psychologiquement, comme la mort de mes parents alors que je n'avais que quatorze ans. Je passai ma soirée chez Eclipse avec QuickFire, Fancy Pants et Fleur de Lis acceptèrent gentiment de nous garder pendant cette fameuse nuit. Mais dès le lendemain, je les voyais en état de choc, la bouche grande ouverte et des larmes qui ne cessèrent jamais de couler alors qu'ils lisèrent un journal. Les journaux ne parlèrent que d'un horrible et tragique accident qui était arrivé à Ponyville : pendant une nuit, un éboulement de pierres avait écrasé une maison sur leur passage tuant les occupants, écrasés par d'énormes pierres. Ce fut bien trop inconcevable qu'ils aient survécu à une telle catastrophe, ils étaient morts. Ces occupants, ce furent mes parents et l'éboulement s'était déroulé vers trois heures du matin. Je ne les crus pas et je fonçai les rejoindre, mais ils eurent raison. Sur mes genoux, je regardai ma maison détruite et je pleurai énormément, je criai de toutes mes forces, ma conscience refusa leur mort. Je devins orphelin à partir de ce moment. Plus de maman, plus de papa, seul au monde. Tous les habitants me rejoignirent pour me consoler mais aussi pour sangloter. Après ce tragique moment, beaucoup de poneys souhaitèrent m'adopter comme Vinyl, Lyra, Octavia, Twilight, même Derpy mais je préférais leur dire non, pas parce que je ne les appréciaient pas mais plutôt parce que je ne voulais pas oublier mes vrais parents. Mais depuis, ils vivaient avec moi dans mon cœur.

   « Je ne pourrai jamais oublier ce moment. J'ai mis deux ans pour me remettre grâce à mes amis mais surtout grâce à Pinkie Pie. Que serais-je devenu s'ils n'étaient pas là pour me réconforter, demandai-je ». La mort. Je la vis s'approcher de mon corps, je me préparai à combattre. Cet ennemi qui fait cesser les coeurs de battre. Jusqu'ici il fait son travail et n'est jamais battu.
Il me fallait du courage pour abdiquer, j'avais besoin d'un amour pour me rassurer. Je ne voulais pas m'en aller, de nous deux il était le plus fort mais il aurait grandement tort, moi aussi j'étais fort. Je devais m
e construire un avenir pour ne pas mourir; pour le bien de mon devenir, apprendre à ne plus haïr pour ne plus souffrir et remplacer la haine par l'amour pour guérir. 

     A ce moment, je retrouvai les dernières parcelles de mon esprit : mon couple avec Pinkie, la rencontre de mes nouveaux amis et surtout Ponies' Pizzeria. Je me rappelai finalement de la monstrueuse nuit que j'avais passée avec les robots, de mes cicatrices, de ma peine. Je pensai abandonner, mais le plafond teinté d'une noirceur extrême se brisa et dévoila deux sabots : un de couleur gris et un autre de couleur rouge. Ma conscience remarqua qu'ils appartenaient à Eclipse et à QuickFire et ils se mirent à me parler : « Tornado ! Tu comptes vraiment mourir ici, dans de telles conditions ?

- Qu-Quoi, demandai-je.

Si tu meurs ici, on ne pourra plus discuter et jouer avec toi ! On perdra notre meilleur ami alors reviens parmi nous, idiot !

- Les gars. Je veux continuer à lutter mais pourquoi dois-je reparaître ? Ma place n'est plus ici et je ne souhaite pas être un lourd fardeau pour vous.

Ferme ta grande bouche et sors de ses foutues ténèbres. Un fardeau, toi ? C'est la plus grosse connerie que j'ai jamais entendue ! Pour nous, une vraie amitié est celle qui a vécu et survécu à des moments difficiles, criait Eclipse.

Tu ne l'as jamais été et tu sais ce qu'on dit : un ami est une personne avec laquelle tu veux être même lorsque tu désires te retrouver seul. Viens vers la lumière, tout le monde t'y attend, répliqua QuickFire.

- Tout le monde ? »

     Des milliers de sabots de toutes sortes de couleurs avaient apparu : noir, bleu, violet, jaune, cyan, magenta, pastel, rose, gris, orange, etc. Ils étaient facilement reconnaissables, ils appartenaient aux habitants de ma ville : Ponyville. Je les discernais simplement et tous attrapèrent mon corps et m'amenèrent vers cette puissante lueur, semblable à celle d'un soleil. Elle devenait de plus en plus forte, mon organisme brûla de joie et je sentais un sentiment... de réconfort, comme si ma place se trouvait dans ma ville de campagne. Cette sensation détruisit le mal qui me rongeait et me blottit dans une émotion qui me rassura en tout point. J'étais de plus en plus tiré par ces sabots et des larmes coulèrent le long de mes joues et mon corps tremblait d'excitation. Pour la première fois de mon existence, je me sentais vivant et aimé par de nombreux poneys. Ma vie ne se résumait pas qu'à des moments difficiles, je sus ce qu'était réellement l'amitié. Ah, cette luminosité était éblouissante mais je l'atteignis enfin, un large sourire se dessina sur mon visage. C'était chaud, tellement bouillant, les affections de tout le monde. Mon anatomie et ma conscience furent prêtes à les rencontrer à nouveau alors que je revis mes amis en me sentant enlacé par tous. Il fut temps de rentrer à la maison.

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     Je me sentis lourd, brûlé de l'intérieur et souffrant de part en part de ma chair. On aurait dit qu'un poney me mettait du verre pilé partout sur le corps. Mes yeux se levèrent petit à petit, mes oreilles sifflèrent tapageusement et ma vision mit du temps à se stabiliser. Un appareil respiratoire était fixé sur ma bouche et j'entendis un bip sonore venant d'un grand cardiogramme retraçant la pulsation de mon organe vital. Il battait faiblement mais je repris peu à peu conscience dans une chambre blanche avec, sur mon côté gauche, une étagère contenant des médicaments et des instruments de chirurgie ; et sur mon côté droit Eclipse, QuickFire et Pinkie dormant paisiblement, sans ronflements, sans bruits. En les observants, mon âme vit des perles d'eau qui coulèrent sur les joues de Pinkie. Etait-elle inquiète pour moi ? Mes amis aussi ? Je me sentis mal pour elle, je n'imaginais pas ce qu'elle a dû ressentir. Pardon Pinkie ! J'étais recouvert de sparadraps et de pansements sur l'ensemble de mon corps, mon organisme était paralysé par la douleur de mes blessures mais impossible de crier, de hurler sous peine de les réveiller. Mais au fait, avais-je rêvé sur ces ombres qui m'avaient envahi ? Sur le sauvetage de mes camarades ? Je préférais attendre leur réveil pour leur poser cette question, néanmoins je n'eus aucune idée sur l'endroit où je me retrouvais.

     A quelle heure étions-nous ? Quel jour ? D'après l'horloge, qui était au-dessus de l'étagère, l'heure indiquait neuf heures du matin, par contre il n'y avait aucune indication sur le jour. A ce moment, j'entendis des pas se rapprocher de plus en plus de cette pièce. « Qui cela peut-il être, pensai-je ». La porte s'ouvrit et j'aperçus une infirmière au pelage ivoire avec une petite coiffe et une cutie mark représentant le logo de l'hôpital. Je constatai qu'il s'agissait de l'infirmière Redheart, soignante connue dans une certaine ville (devinez laquelle !) et elle vit que j'avais repris connaissance : «Oh, monsieur Tornado, vous êtes enfin réveillé ! Contente de voir que vous allez bien. Je vais vous retirer l'appareil.

- Merci, madame Redheart. Suis-je à l'hôpital ?

- Oui, et vous avez eu énormément de chance. Vous étiez si proche de la mort mais heureusement vous avez survécu. Je vais être honnête avec vous, vous n'aviez que 10 pour cent de chances de survie mais vous êtes vivant, affirma Redheart.

- Que... Qu'est-ce qui m'est arrivé, l'interrogeai-je.

- Eh bien, d'après ce que je me souviens, la famille Apple vous a retrouvé évanoui à quelques mètres du restaurant "Ponies' Pizzeria" le mardi 11 juillet, vers 6 heures 30 du matin. Applejack et Applebloom vous firent les premiers soins alors que Big Macintosh courut vers l'hôpital pour nous demander de l'aide. Nous avions envoyé une équipe pour s'occuper de vous et les médecins devaient faire une opération sur votre métabolisme.

-Sur mon corps ? Expliquez-vous, s'il-vous-plaît, suppliai-je.

- Une côte cassée, peau perforée à plusieurs endroits, des entailles ouvertes, vous perdiez de votre sang et traumatisme crânien, d'où la raison de vos 10 pour cent de chances, confirma-t-elle avec un visage sérieux.

- Combien de temps je suis resté ici?

- Une semaine, pour être précise vous êtes là depuis 6 jours, répondit-elle

- Hein ? Quel date sommes-nous ?

- Lundi 17 Juillet. 

- Je suis resté inconscient pendant tout ce temps ? C'est pas possible ! »

     Malgré mon étonnement, je sus qu'elle avait raison puisque je sentis des élancements dans mes blessures, mais les lugubres souvenirs de ma première nuit dans cet endroit se rétablirent dans mon esprit, surtout mes cicatrices avec les animatroniques et ce qui s'était passé. Après avoir poussé mon cri, je m'étais dirigé vers la sortie de la pizzeria et à quelques mètres de Ponies' Pizzeria, j'avais fini par m'évanouir alors que j'entendais des poneys proche de moi et qui avaient cherché à me parler, sans doute la famille Apple. Les égratignures m'élancèrent encore plus et j'avais dû injecter des anti-douleurs pour les calmer. Ces maux étaient juste indescriptibles tellement la souffrance était immense, mais elles se calmèrent et je demandai à l'infirmière : « Depuis combien de temps ils sont ici ?

- Depuis hier. Ils viennent vous rendre visite tous les jours, surtout le poney rose. Elle se faisait du soucis pour vous et ne souhaitait qu'une chose : votre réveil.

-Vr... Vraiment ? demandai-je alors que les larmes me montèrent aux yeux et qu'entendre cela me fit réaliser que des poneys s'inquiétaient pour moi.

- Oui. Elle se rendait tous les jours dans votre chambre en espérant que vous alliez mieux. Je n'ai jamais vu un poney qui se faisait autant de mouron pour celui qu'elle aime. Elle a énormément de courage, c'est une qualité indéniable ! Elle n'a jamais cessé de croire en votre éveil, c'est aussi le cas pour vos amis qui vous rendaient visite tous les jours.

- Waouh, je... je ne sais pas quoi dire, dis-je avec les larmes qui remplirent ma vision et que j'étais proche de sangloter. J'ai vraiment des amis formidables.

- Je ne vous le fais pas dire !

- Et je pourrai partir quand ?

- Et bien, vous avez l'air en forme alors on vous garde en observations aujourd'hui, et si demain votre organisme s'est rétabli alors vous pourrez rentrer chez vous demain. On vous prescrira des antibiotiques au cas où pour vos écorchures.

- Compris ! Merci pour tout ce que vous avez fait, vous et les docteurs, la remerciai-je.

- Je vous en prie. Maintenant, reposez-vous et laisser votre anatomie se guérir.

- D'accord, et-

- Euh, Madame Redheart, pouvez-vous venir s'il vous plaît, demanda une aide-soignante qui me coupa la parole

- Oui, qu'y a-t-il ?

- On a un nouveau problème avec "Elle" !

- "Elle", la questionna d'un air songeur.

- Oui, vous savez... Mademoiselle Fluffle Puff !

- Oh non, pas elle ! Qu'est-ce qu'elle a encore fait ?

- Elle s'est coincée toute la tête dans un pot de jardin ainsi que ses sabots dans des seaux de plage. La Reine Chrysalis m'a raconté qu'elle essayait de faire du jardinage dans un bac à sable.

- Qu... Hein ? Quoi ? Mais comment elle a réussi à... ? Et pourquoi faire du jardinage sur... ? Arrgh, j'ai vraiment besoin de vacances. Bon je vais aller la voir. Bon répit, Monsieur Tornado. »

     Elle était vite partie et avait spontanément claqué la porte, réveillant mes amis au passage. Eclipse et QuickFire me regardèrent, abasourdis de me voir en bonne santé les yeux grands ouverts alors que Pinkie Pie pleura à chaudes larmes et me prit dans ses bras. Je suppose qu'elle voulait se sentir rassuré, c'était compréhensible vu que jamais je ne fus aussi proche de décéder. Tout le monde sourit, oubliant les problèmes de chacun et ils me racontèrent ce qui s'était passé pendant mon repos, c'est-à-dire pas grand chose à part que Twilight devait aller à Canterlot pour préparer le prochain Grand Gala du Grand Galop avec toutes les Princesses d'Equestria. Nous eûmes bien rigolé, pourtant je pressentis que QuickFire s'inquiétait encore sur mon corps, enfin sur les bandages. Quand je repensai à ma première nuit dans ce restaurant, il me fut hors de question de les mettre en danger de mort, je m'en serais voulu pour toujours. Plus le temps passa et plus je remarquai que mes amis se réjouirent, tellement que Pinkie voulut faire une fête dans ma chambre mais Eclipse l'avait tout de suite arrêté sinon elle aurait eu des problèmes avec toute l'équipe médicale. Il m'apporta un verre d'eau et me posa une question que je ne voulais pas entendre : « Est-ce que tu te souviens comment tu t'es fait ces blessures ? »

     Cette question me paralysa, je restai bouche bée, les douleurs ressuscitèrent et mon trouble de stress post-traumatique envahit la totalité de ma chair. Ma respiration devint saccadée, mon rythme cardiaque s'accéléra brusquement, de la sueur coula le long de mon front et ma résistance face à l'ampleur de mon tourment finit par se détruire. Dans mon esprit, c'était la panique générale et je cogitais : « C'est pas vrai, que dois-je faire ? Leur dire la vérité comme l'aurait fait l'élément de l'Honnêteté ou est-ce que je dois mentir pour leur sécurité ? Tel que je les connais, ils voudront passer les nuits dans Ponies' Pizzeria et ils risqueront de mourir ! ». La seule réponse que j'émis à mes amis à cause de ma crise de panique fut : « Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais plus !

Calme toi. Tout va bien, tu es en sécurité avec nous. Si tu ne t'en rappelles pas, alors on ne cherchera pas plus loin.

Peut-être qu'il était tombé sur des changelins qui ont voulu enlever Applejack et qu'il s'est battu comme un vaillant étalon mais ils étaient trop nombreux pour lui, à moins qu'ils n'y en avait qu'un mais il était incroyablement musclé et que Tornado désirait protéger Applebloom, mais dans ce cas pourquoi ne pas avoir attaqué Big Macintosh ou Applejack ? Et si c'était un changelin magicien qui le blessa avec sa baguette magique ? Oh, attend je sais, tu-

Eh, Pinkie tu ne nous aides pas là, certifia Eclipse. De plus, si c'était le cas, ils s'en seraient pris à Ponyville, pas juste à notre ami.

- Et ça va faire un bon moment qu'on n'en a plus entendu parler d'eux, sauf de Chrysalis car elle vit avec Fluffle Puff, répliqua QuickFire.

Exactement. Au moins on sait que les changelins n'y sont pour rien. Mais le mystère reste entier. »

     20 heures, les visites se terminèrent et tout le monde s'en alla sauf Eclipse car je tins à lui poser une question : « Toi qui t'y connais en beaucoup de choses, sais-tu quand un poney meurt ?

- Bah, pas mal pensent que nous mourrons quand notre corps ne répond plus. Pour ma part, c'est quand on oublie un être qui nous est cher qu'il meurt. Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés, répondit-il avec un air triste.

- Comment ça ?

Je pense que l’existence d’un poney se poursuit dans le souvenir des autres. Il est le dernier rempart contre le néant absolu, c'est pourquoi il faut le cultiver et le protéger, déclara-t-il avec un petit sourire rassurant au coin. »

     Ce genre de réponse me surprit venant de lui, je savais qu'il était un bon poète mais de là à dire que tu ne pouvais pas périr dans les cœurs et les pensées de tous, quelle étonnante explication de sa part. En fait, c'était comme si tu partais mais ta renommée survivait. Il a su retirer un gros poids de mes épaules et je pouvais rebondir en avant et affronter de nouveau ce maudit restaurant, mais je ne me sentis pas complètement confiant.

« Merci !

De ?

- M'avoir encouragé et de me dire de revenir vers la lumière alors que j'étais en proie aux ténèbres.

De quoi est-ce que tu parles ? Je ne t'ai jamais dit ça !

- Hein ? Mais pourtant Quicky et toi m'avez fait comprendre que je devais résister à la mort et que ma place était avec vous, j'en suis sûr !

- Tu as dû rêver. Tout ce qu'on a fait c'était de venir ici tout les jours et espérer que tu allais bien. On a prié pour Célestia et Luna mais on a rien fait de plus.

- C'est pas possible ! Je ne comprends pas, vous étiez là avec tout Ponyville, vous m'avez tiré en dehors des ombres et je me suis réveillé quand j'étais bercé par la lumière.

- Bizarre, on n'a pas fait un truc pareil. On est pas des licornes et il faut une magie extrêmement puissante pour ramener un poney à la vie. En tout cas ce n'est pas nous. »

     Avais-je fait un rêve sur ma propre mort ? Inconcevable, mes amis furent avec moi et m'eurent extirpés du mal qui me rongeait, pourtant il ne se souvenait pas avoir fait cela. Qu'est-ce qui se passait encore dans mon esprit ? Il partit rentrer chez lui et me laissa seul dans cette grande chambre blanche, alors que je pensais que je pouvais fermer mes yeux et rejoindre le monde des rêves, mais soudain QuickFire débarqua dans ma chambre : « Désolé, j'ai juste oublié mes clés sur l'étagère. Ah les voilà ! Bon je te laisse, repose toi bien.

- Euh, Quicky, je peux te poser une question?

- Bien sûr, je t'écoute !

- Si un jour je décède dans un accident par exemple, est-ce que je manquerai à quelqu'un ?

Po... Pourquoi tu me demandes ça ? m'interrogea-t-il l'air effrayé.

- Je me dis juste que je n'oublierai à personne si je meurs un jour, j'ai plus de famille ici et-

IMBECILE, cria-t-il furieux. Tu es stupide ou quoi ? Evidemment que tu manqueras à toute la ville, et pas qu'à nous ! Si pour toi une famille c’est l’ensemble uni que forment les parents et leurs enfants avec des liens de sang alors laisse moi te dire que tu as tort.

- ET COMMENT TU PEUX DIRE ÇA ?!? Tu peux pas comprendre, tu as toujours tes parents qui t'aiment et qui feront toujours attention à toi alors que les miens sont morts, même Eclipse ne connaît pas ses vrais parents ! Merde, peux-tu seulement le comprendre, le questionnai-je en larmes et retenant ses pleurs.

Redis-moi une seule fois que tu es tout seul et que personne ne tient pas à toi, je jure que je te donnerai un coup sur la tête. La famille n'est pas uniquement par le sang. Ce sont les poneys de ta vie qui te veulent dans la leur. Ceux qui feront tout pour te faire sourire, qui t'acceptent et qui t'aimeront toujours tel que tu es ; voilà ce que c'est une vraie famille. Et tu en as une à Ponyville, alors qui dois-tu considérer comme ta famille ?

- Pinkie, Eclipse et toi.

C'est tout, demanda-t-il d'un air sévère.

- Mais aussi Twilight, Fluttershy... Rarity, Applejack, Dashie... Vinyl, Derpy, Octavia, Bon Bon, Lyra, Princesse Luna, Doctor Whooves... Toute la ville, dis-je en me remémorant tous mes moments passés avec eux. Ma famille est toute notre commune.

- Et ils ont toujours été là pour toi, surtout lors du décès de tes parents. Ah, et encore une chose, la différence entre qui tu es et qui tu veux être réside dans ce que tu fais. »

     Encore un autre coup dans ma gueule. Comment avais-je pu oublier que ma famille se trouvait dans ma ville natale, avec tous ceux à qui j'avais tissé des liens puissants et indestructibles ? Ces mêmes cordons qui m'avaient aidé à me faire des amis et de vivre joyeusement sans me prendre la tête sur les aléas de la vie, ces mêmes qui m'eurent aidé à fonder ma famille. Il me souhaita une bonne nuit et décida de rentrer chez lui, je n'osai pas lui poser une question sur mon "délire avec les ténèbres et mon sauvetage", de peur que sa réponse pouvait m'effrayer. Ma journée avait été mouvementée, spécialement sur les réponses de mes amis concernant la mort et la famille. Je ressentis un incroyable sentiment de confort, c'était comme si je dormais dans un nuage doux, moelleux et agréable. Le plus merveilleux des nuages ! 22 heures, l'infirmière me donna à manger : un simple sandwich aux pâquerettes et de la purée. Un simple plat qui ravit mes papilles gustatives et qui remplit mon estomac pour le plus grand bonheur de mon corps, depuis quand avais-je ressenti une telle joie de manger quelque chose de si délicieux ? Sans doute pas depuis longtemps. Redheart en profita pour me prêter un bouquin que je pouvais lire avant de m'endormir : "Les Misérables" de Hugo. Quel extraordinaire roman. Il décrit la vie de misérables dans Canterlot et s'attache plus particulièrement  à l'évolution du personnage d'un certain Jean Valjean. Aux alentours de minuit, je finis le livre et décidai de m'endormir pour me reposer de cette journée. Je pensais que je devais me renseigner sur la bibliographie de ce poney et plongea dans un sommeil réparateur.

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     « Où... Où suis-je ? Que ? Quoi ? Qu'est-ce que je fous dans Ponies' Pizzeria ? C'est quoi ce bordel ??!! Attend, il est 4 heures du matin ? Je suis à 12% de puissance du générateur ?!? Mais qu'est-ce qui-

- Oooh, comme on se retrouve mon cher, je n'aurais même pas penser une seule seconde que tu avais survécu face à Bonnie et Chica, mais en tout cas ils t'ont pas raté. La prochaine fois, c'est moi qui te tuerai ! »

     En me retournant, je tombai face-à-face avec Freddy, sans doute la tête pensante du groupe, mais il ne ressemblait pas à l'animatronique que j'avais connu. Il était bien plus flippant qu'auparavant. Son costume était tout effiloché, ses dents ressemblaient à des pics de poignard fines et tranchantes, son corps mécanique se voyait très facilement et ses yeux se trouvaient dans un noir obscur et dont les iris étaient d'une luminosité peu faible mais assez efficaces pour nous terroriser sur place. Il était bien plus menaçant et plus dangereux qu'auparavant. Pourquoi il s'apparentait de cette manière ? Je ne comprenais pas ma situation mais il s'approchait de plus en plus de moi et me montrait ses doigts, ressemblant à des pointes de foreuses. Ma respiration s'accéléra, mon pouls battit et tous les autres animatroniques firent leur apparition : Bonnie, Chica et Foxy. Eux aussi avaient changé, possédaient plusieurs rangées de dents et ressemblaient à Freddy. Ces robots étaient très proches de moi, me regardaient avec un regard froid et Freddy reprit la parole, en murmurant à mon oreille : « Ce que tu vois sont nos âmes, coincées dans ces foutues costumes et désirant de la chair fraîche pour manger. Vois-tu, tu devais crever pendant cette nuit pour notre plaisir. Tout ce qu'on veut, nous, c'est tuer. TUER, TUER ET ENCORE TUER !! Voilà ce qui nous fait vivre ! Et je suis sûr que tes amis seront comblés de voir un pauvre boulet comme toi disparaître sans laisser de traces.

- Et ne crois pas que tu survivras face à nous, dit Bonnie touchant le front de ma tête avec son index. Tu dois passer cinq nuits avec nous, et on te fera vivre un vrai cauchemar. Pensais-tu que ta première nuit fut un véritable enfer ? Tu n'as encore rien vu ! Nous pouvons tuer n'importe quel stupide poney. Vous n'êtes que des fous, cherchant la gloire et la fortune, mais à la fin vous finissez par périr à cause de votre bêtise et de votre égoïsme.

- Quoi ? Quel gloire ? Quel égoïsme ? De quoi est-ce que vous parlez ? Je ne cherche pas-

- LA FEEEEERRRMMEEEE !!!! »

     Bonnie cria un grand coup dans mes tympans, me rendant sourd pendant quelques secondes et chopa ma gorge. Il m'étrangla à nouveau d'une force étonnante et me souleva sans aucun souci, sa puissance me coupa le souffle, impossible de respirer alors que je me débattais pour m'en sortir alors que j'entendais ces automates rigoler et me montrer leurs dents. Des larmes coulèrent, mon ventre me fit un mal pas possible et pour la seconde fois j'allais subir à nouveau leurs coups. Plus d'échappatoire, j'étais coincé et en danger de mort. Mes pensées s'effacèrent, sa poigne se resserra sur ma gorge et commencèrent à préparer leur attaque : « Bon alors les gars, on le mange oui ou non ? Allez, j'ai faim moi, affirma Chica claquant ses dents violemment. Let's eat !

- Calmos Chica, émit Foxy, on va déguster. Mais déjà, il faut choisir qui veut manger quel partie. Si ça ne dérange personne, je prend ses pattes, elles semblent bien juteuses pour moi.

- Oh oh, moi je prends son corps. Je veux bouffer ses tripes, ses intestins et son foie, cria Chica.

- Alors laisse moi les poumons, son cœur et la moitié de son ventre, répliqua Bonnie.

- Et bien, dans ce cas, je boufferai sa tête, finit Freddy.

- Non... NON... Lai... Huff huff, laissez-moi partir, suppliai-je. Je ne... veux pas... mourir. AARRRRGGGGGHHHH !

- Allez, mes chers amis, que la dégustation commence.

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!! »

     Leurs doigts transpercèrent chaque endroit de mon organisme, le sang coulait à flot et la torture avait commencé. Foxy mordait brutalement mes pattes arrières et les tiraient vers lui, essayant de les arracher de mon corps alors que Chica utilisait ses doigts pour m'ouvrir le ventre. Le sang fuit de ma bouche et de mon estomac, transpercé par Bonnie et mon organisme, enfin ma chair, se faisait tailladé par Freddy. Ils m'arrachèrent chaque organe et les mangèrent devant moi, toujours conscient et terrassé par une douleur indescriptible. L'hémoglobine coula de leurs gueules et, d'un coup, Freddy attrapa un maillet et des clous. Je me demandai ce qui allait faire avec ces outils ; je mis peu de temps pour comprendre ses intentions : me planter le long du mur, enfoncer les clous dans mes pattes et continuer à me torturer. Et c'est ce qu'il faisait. En effet, il m'attrapa la crinière et me fit glisser sur le sol, faisant couler des litres d'un liquide rouge et changeant le carrelage en un couleur rouge vif. Il enfonça ma tête sur le sol, me pétant quelques dents au passage, et me cloua au mur. Voyant toujours les robots manger une partie de mes organes et ma respiration devenir lourde, Freddy sectionna une partie de mes veines et le bas de mon corps en utilisant ses doigts comme une foreuse. Je ne sentis plus mes pattes arrières et cria d'une force tellement puissante, jamais au cours de ma vie je n'avais ressenti une telle peine alors que Foxy pouvait commencer à se régaler. J'allais mourir, à nouveau. Et juste avant de tomber dans le coma, il attrapa mon menton et souleva ma tête et me dit : « Voilà comment on organise une fête bien réussie à Ponies' Pizzeria. Mais avant de t'enfiler ton joli costume, laisse moi te dire quelque chose.

- Qu... Quo... Quoi donc, demandai-je en toussant et en crachant du sang.

- Welcome to Five Nights at Ponies' ! »

    Ce furent les dernières paroles de cet automate. Il prépara ses doigts et me piqua les yeux avec, il les enfonça d'une telle rapidité que je souffris abominablement. Je gémis de douleur et mourut, coincé sur un mur et bouffé par des robots ne souhaitant que tuer les poneys.

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4 heures 20 du matin.

     « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!! Hah, hah, hah, hah, que... Mais... qu'est-ce qui s'est passé ? Je suis... hah, hah, toujours... à l'hôpital, m'interrogeai-je en respirant vite. Pourtant, j'étais dans le restaurant avec des monstres ! J'ai fais un rêve ? Un rêve prémonitoire ? »

     Etait-ce un cauchemar ? Cela semblait trop réaliste à mon goût, notamment sur les animatroniques. Ce n'était pas ceux que j'avais connus lors du commencement de mon boulot, comme si ils venaient d'une autre dimension. Peut-être même d'un autre monde où ils pouvaient être plus vicieux et teigneux qu'ici. Mon rêve signifiait-il quelque chose ? Comme s'il m'expliquait ce qui risquait de m'arriver plus tard ? J'attrapai vite un seau car le choc de ce songe me fit vomir, et je remarquai que des gouttelettes eurent sans doute longer mon visage lorsque je dormis. En parlant de ça, me coucher fut impossible vu que la peur s'était emparé de chaque cellule de mon corps, hérissant mes poils et réveillant le tourment de mes cicatrices. Mon corps était sans doute balafré, néanmoins je continuai de penser à comment je devais survivre lors de ma deuxième nuit. Ce poste était beaucoup trop dangereux pour n'importe qui, cependant je refusai de le quitter à cause de ma Pinkie Promesse. Je blottis ma tête contre l'oreiller et allumai une petite lampe pour faire fuir les ombres et espérer être en sécurité. Malgré cela, j'eus la néfaste impression d'entendre le rire de Freddy et qu'un crochet glissa le long des murs, provoquant un bruit strident et inquiétant. Mon angoisse me fit prendre mes draps pour m'y cacher en dessous et prier Luna, la princesse de la nuit, de me protéger contre la noirceur des ténèbres et ses dangers. J'étais sûr que cette nuit allait être extrêmement longue pour sommeiller.

     Mardi 18 Juillet, 11h30 du matin. « Quelle nuit ! Je n'ai pas fermé l'œil et je suis fatigué ! Purée, je n'ai dormi que pendant 5 heures ». Ma soirée fut infernale, il faut dire que si vous subissiez une telle expérience, elle vous marquerait à vie, n'est-ce pas? Un truc titilla mon esprit : vu que j'ai poussé un cri imposant pendant mon repos, pourquoi aucun poney n'allait voir ce qui m'arrivait ? Les chambres n'étaient même pas insonorisées et Redheart aurait couru voir ce qui se passait. Encore un truc pas clair... Pas clair ? Une minute ! Pendant ma première nuit, l'ancien gardien de nuit n'avait-il pas dit quelque chose d'étrange ? Comment avait-il nommé ce moment tragique ? Celle de la pizzeria ? La Morsure... Ah oui ! La Morsure de 1987 ! Il ne l'avait pas expliqué et avait parlé aussi des costumes. Et c'était quoi cette histoire de "lobe frontal" ? Ce restaurant devait cacher un lourd secret : qui était le fondateur ? Que s'était-il passé en 1987 ? Pourquoi les robots veulent nous tuer ? Et surtout, qui était Rich Pizza ? Vu que je sortais aujourd'hui de l'hôpital, je savais déjà de ce que j'allais faire de ma journée : aller au château de Twilight, spécialement à sa bibliothèque, et mener mon enquête sur l'histoire de Ponies' Pizzeria.

     12 heures. L'infirmière arriva enfin pour faire les derniers tests sur mon corps et sur mon traumatisme crânien. Elle commença par ma peau recouverte de cicatrices et vérifia si je ressentais encore de la douleur. Les toucher ne me fit rien mais dès que je pensai aux automates et aux moments où j'avais subi leurs coups, elles m'élancèrent mais je cachai ma peine, histoire de ne pas éveiller les soupçons de Redheart. Elle y alla doucement et prescrivit quelques pommades pour ces blessures et m'emmena dans une autre salle pour me faire passer une radio. Rien de bien surprenant mais je stressai facilement, de peur de trouver peut-être un os cassé ou une fracture. Sa machine était impressionnante, grande et sans doute puissante ; elle m'expliqua que cette invention permettait d'obtenir l'image d'un objet exposé aux rayons X et de déterminer notamment, à l'intérieur du corps d'un poney, l'emplacement, la nature de certaines lésions ou la présence de corps étrangers. Tout cela se faisait sans danger et je laissai le radiographe faire son boulot. Ils vérifièrent alors l'image obtenue et ne détectèrent rien d'anormal. L'infirmière me déclara alors que je pouvais sortir tout de suite si je le voulais. Je préférai rester un petit moment pour prendre à manger et je retournai dans ma chambre. Une gente jument servit mon plat : Une assiette rempli d'haricots verts et de carottes accompagnés d'un poisson pané. Le plat fut succulent et je décidai de partir de cet endroit, en souhaitant au revoir à Redheart, aux infirmières et aux docteurs. Là, tout de suite, ma destination fut claire : la nouvelle maison de Twilight Sparkle.

     14 heures 10. J'arrivai à l'incroyable foyer de Twilight : un immense arbre fait en cristal et dont le sommet et le drapeau représentaient sa cutie mark. Et encore, je n'osai pas imaginer l'intérieur. Elle le méritait vraiment pour tout ce qu'elle avait fait pour nous tous. Effectivement, elle et ses amis avaient sauvé Ponyville et Equestria de la destruction et du chaos des milliers de fois. Je toquai à la porte et elle s'ouvrit, me laissant apercevoir un bébé dragon violet aux écailles vertes et portant un sourire sur son visage. Ma vue tombai sur le dragon le plus aimé de toute la ville. « Oh ! Salut Spike !

- Hey Tornado, tu es sorti de l'hôpital, me demanda-t-il.

- Oui, juste aujourd'hui. Dis-moi, est-ce que Twilight, enfin la Princesse Twilight Sparkle est ici ?

- Non ! Elle se trouve toujours à Canterlot pour préparer le Grand Gala du Grand Galop avec Cadance. Tu voulais la voir ?

- Euh pas vraiment, je tenais juste à me renseigner. Votre château possède-t-il une bibliothèque ?

- Oui, pourquoi ?

- En fait, j'aimerai m'informer sur Ponies' Pizzeria.

- Le restaurant ? Bon d'accord, je t'emmène à notre bibliothèque. Au fait, tu ne trouves pas que cette endroit est trop cool ?

- Euh... Ouais, génial, répondis-je le regard baissé et contrarié. »

     L'intérieur du château était vraiment spacieux et luxueux, moins que celui de Canterlot mais suffisamment confortable pour la Princesse de l'Amitié. On y arriva enfin, elle était vraiment grandiose et contenait des étagères remplies de livres de toutes sortes : science, philosophie, comédie, aventure, horreur, etc. Je m'assis sur une chaise avec devant moi une table et Spike m'amena les livres avec pour sujet la pizzeria. Ou plutôt des brochures. Quant au petit dragon, il retourna faire son ménage. Le pauvre, il en avait pour une journée entière à nettoyer de fond en comble ce foyer mais ça ne le dérangeait pas pour autant. Les brochures ne m'aidèrent pas, elles montraient juste les plats et leur prix, des photos sur le restaurant et sa description mais rien sur ce que je voulais savoir. Et dans les archives du château, aucun journal n'expliqua la fameuse histoire de "La Morsure de 1987" ou mêmes les meurtres. Il n'y avait rien du tout. C'était incompréhensible, tuer était le pire crime qu'on pouvait commettre à Equestria. La peine était le bannissement, voire même pire : la mort. Pourtant, le restaurant était encore debout et continuait encore ses sinistres desseins. 2 heures plus tard, je ne trouvai toujours rien sur son passé, ma conscience me dit que si j'allais voir Rich Pizza pour le lui réclamer, soit il ne dirait rien, soit il me tuerait. Spike me ramena un goûter ma foi fort appétissant : du jus de pomme, fait par la famille Apple, et des gâteaux au chocolat. Je compris pourquoi il était vraiment aimé de tout les poneys, c'était un chouette dragon. Au moment ou je rangeai les prospectus, deux parchemins tombèrent sur ma tête. Cependant, je fus sûr de n'avoir rien fait écrouler. Etaient-ils apparus par magie ?

     J'ouvris l'un des deux et il se transforma et un grand bouquin. Le titre était : Journal intime de Xillia Pizza. Qui cela pouvait-il être ? Un parent de Rich Pizza ? Aucune idée mais je lisais le début : « 10 Mars 1964. Aujourd'hui, ma cutie mark est apparu : un morceau de pizza que j'avais confectionné pour ma famille. Tout le monde l'a adoré et j'étais vraiment fier de ce que j'avais fait. Grâce à eux, j'ai un rêve : devenir le plus grand cuisinier d'Equestria. Mon oncle m'a demandé quel âge j'avais et je répondis fièrement que j'en avais 10. Je vais travailler dur à l'école et je ferai de mon mieux pour que ma famille soit heureuse.

- Donc, ce poney avait 10 ans et voulait être un grand chef. Ca ne me dit toujours pas qui il est mais autant continuer la lecture. Sautons juste quelques passages et... lisons ceci.

- 28 Septembre 1974. Quel jour mémorable. Non seulement j'ai réussi mes examens, mais en plus un grand chef étoilé a adoré ma cuisine, assez pour me donner des fonds pour pouvoir créer le restaurant de mes rêves. J'ai décidé de le nommer Ponies' Pizzeria car ça me donnait l'impression que cette pizzeria n'appartiendra pas qu'à moi, mais aussi à tout ceux qui viendront manger là-bas.

- Laisse-moi te dire que cette impression a bien changé depuis. Pour ma part, j'ai l'image d'un restaurant qui ne cherche que la mort. Mais bon, ne nous arrêtons pas là.

- J'irai le bâtir dans ma ville natale : Ponyville. 2 Février 1977, ma femme m'annonce qu'elle était enceinte, que je vais devenir père et que nous pourrons fonder une famille. Jamais je n'ai ressenti une telle joie de savoir que je vais partager ma vie avec mon enfant. Peut-être que ce sera une pouliche, ou un poulain. Ce jour restera gravé dans ma mémoire et mon restaurant fleurit à merveille, l'argent rentre bien dans les caisses et tous les poneys adorent les plats que je confectionne : pizzas, spaghetti bolognaise, marbré au chocolat avec du lait séché, etc. C'est le meilleur jour de ma vie, ma chance était sans doute protégée par la Princesse Célestia.

- Au moins, je sais comment ce restaurant est né. Ensuite...

- 3 Novembre 1977. Enfin, notre bébé est né : un petit poulain couleur café et crinière noire. Nous avons décidé de l'appeler Rich Pizza, pour que sa chance soit préservée et qu'il grandisse sans aucun problème. C'est le plus beau jour de ma vie !

- Xillia Pizza est le père de Rich Pizza? C'est pas vrai ! Bon, reprend tes esprits et continue la lecture.

- 25 Janvier 1980. Mon fils a 3 ans et j'ai décidé d'améliorer l'ambiance de la pizzeria. Un entrepreneur est venu chez moi aujourd'hui pour m'expliquer qu'actuellement la technologie se développe de plus en plus et m'a proposé d'acheter des robots de grande taille, utilisables pour les fêtes d'anniversaires. Leurs noms sont Golden Freddy et Foxy. Son idée m'intéresse mais ma femme, Cherry Ruby, s'inquiète sur ces automates. Elle aurait flairé quelque chose de pas net mais je préfère ne pas l'écouter et nous signions le contrat. Tout ce que j'espère est de ne pas avoir signé un pacte avec le Diable.

- Golden et Foxy sont donc ses premiers robots? C'est logique vu que Freddy, Bonnie et Chica sont récents.

- 1er Février 1980. On m'apporte les costumes pour les robots. Les créateurs préfèrent le nom "animatronique" mais ça revient au même. Malgré ma joie, on m'a prévenu de ne jamais les enfiler à un poney car ils sont remplis de piquets et de crochets, servant à les mettre plus facilement pour les robots. La partie la plus dangereuse de leur déguisement est la tête. Ils m'expliquèrent que si on enfonçait la tête du costume sur n'importe quel poney, celui-ci perdra la vie car elle est remplie de pointes fines et tranchantes, pouvant même aller jusqu'à retirer son lobe frontal. Effrayant, mais je ferais attention à cela.

- MAIS C'EST HORRIBLE, criai-je. Comment a-t-il pu accepter de les garder alors qu'ils étaient nuisibles. Mais de l'autre, je comprend mieux ce que voulait dire l'ancien gardien à propos de cette histoire de "lobe frontal" et de la manière de mourir si on les mettais sur nous. Finissons !

- 22 Avril 1987. J'ai subi la pire journée de ma vie. Je ne pourrais jamais oublier ce qui c'est passé, dans mon restaurant. Golden Freddy effrayait beaucoup trop les enfants et je l'ai mis dans les archives. Concernant Foxy, il était aimé. Il jouait avec eux, inventait des histoires de pirates, c'était le robot parfait. Je n'avais aucun problème avec lui, jusqu'à ce maudit jour. Il a raconté une nouvelle histoire alors que les enfants l'écoutaient et mangeaient. Mais il s'est passé un truc bizarre. Ce robot s'est arrêté subitement, il ne marcha plus pendant 20 minutes. Les ingénieurs pensaient que c'était un problème de batterie et puis, d'un seul coup, il se réveilla avec les pupilles et l'iris blanche dans ses deux yeux.

- Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire, pensai-je.

- Cette situation nous préoccupa mais on a préféré le laisser faire. Quelle erreur monumentale ! Il n'était plus lui-même, il se jeta sur les bambins et mordit le visage d'un poulain. Tout le monde cria et le massacre continua alors que le poulain tomba dans le coma. Il les mâchouillait : sabots, corps, visage, Foxy blessait énormément de poneys. L'automate utilisa aussi son crochet pour transpercer les parents, c'était une boucherie. Je sais qu'il a tué un jeune poulain de six ans et en a blessé vingt-et-un autres. Plus personne ne pouvait le contrôler et le système informatique ne fonctionnait plus. »

     Je m'étais arrêté pendant un moment, mes nausées revinrent et mes cicatrices m'élancèrent brutalement pendant quelques minutes. Je repris mon calme et je pleurai pour ces pauvres enfants, ce fut difficile pour moi de ne pas m'inquiéter pour eux et d'espérer qu'ils allaient bien. C'était ahurissant, comment cette pizzeria avait encore survécu après ce meurtre ? Si je voulais le savoir alors je devais terminer ce journal : « Il a fallu l'arrêter à tout prix. Un des cuisiniers avait attrapé un grand couteau et l'utilisa sur le ventre de Foxy. Il le frappa plusieurs fois avec pour qu'il ne fasse plus de mal. L'automate s'arrêta et tomba en avant, il était désactivé. On est tous sous le choc, les médias nomme ce moment tragique "La Morsure de 1987". Même mon fils était à cette fête mais j'avais vu la chose la plus flippante de ma vie : il souriait. Il rigolait de ce qu'il avait vu et en redemandait encore. Je pensai que c'était un rire nerveux mais j'ai la nette impression que quelque chose ne tourne pas rond chez Richie.

- Je me sens encore plus mal par rapport à tout à l'heure. Non seulement des enfants meurent mais en plus Rich Pizza l'a très bien pris. C'est un monstre ou quoi ? Reprenons, dis-je.

- 23 avril 1987. Ce que j'ai fais est encore pire que Foxy ou Rich. J'ai tué les témoins, je n'arrive toujours pas à croire de ce que j'ai réalisé. J'avais envoyé des invitations aux familles ayant subi les attaques et à mes travailleurs qui arrivèrent vers midi. Nous nous trouvions dans la salle à manger et je leur proposait de prier Celestia de sauver les enfants blessés et que plus jamais cette horreur recommence. Nous prions, puis je m'écartai doucement du groupe pour fermer les portes à clé et descendre les stores. Je devais le faire, personne ne prendra mon rêve, JE DEVAIS LES TUER ! Je me suis alors dirigé vers les cuisines et j'ouvris les vannes de sécurité des gaz pour les voir mourir asphyxiés. J'ai pris un masque à gaz et couru vers mon bureau pour me mettre à l'abri. Quelques minutes plus tard, j'entendais leurs cris horrifiés, des cris suppliant de les laisser entrer, quelques enfants pleuraient et hurlaient fortement, mais je voulais sauver mon restaurant. Sauver Ponies' Pizzeria alors ils devaient crever. Les cris s'interrompirent et je pouvais entendre quelques corps tomber par terre. Ils étaient morts et je jetais les preuves dans un broyeur à ordures. Cela me donnait l'idée de jeter les morts dans ce broyeur et d'enterrer ce qu'il restait dans la nature. Personne ne fermera mon entreprise tant que je serais vivant. Ici s'achèvera mes histoires sur mes journées, je sens que je vais devenir fou et je cacherai mon journal, ni mon fils ni les poneys ne doivent te trouver. Adieu, journal intime. »

     La Morsure de 1987 avait provoqué chez la famille Pizza la folie. Ils avaient tous pété un câble mais je me posais encore pleins de questions : qu'était devenu Cherry Ruby? Comment Rich Pizza était devenu le patron et laissait des poneys mourir de cette façon ? Pourquoi Celestia ne faisait rien avec tous ces meurtres? Et comment cela se fait-il que je détenais le journal de Xillia Pizza ? Ma frustration ne se calmait pas, au contraire elle augmentait. Je devais voir impérativement ce boss, mais après avoir regardé le deuxième parchemin. Celui-ci se transforma en un article de journal basé, bel et bien, sur l'affaire de la Morsure, mais aussi sur un autre meurtre, se déroulant en 2000, et que tout le monde avait dû oublié. Dans cet article, un tueur aurait emmené des enfants dans ce restaurant pour les tuer en leur enfilant les fameux costumes des animatroniques. Ce crime était atroce et pourtant la pizzeria allait très bien. De plus, l'article précisait que les corps n'avaient jamais été retrouvés jusqu'à ce qu'on ouvre les costumes. Leurs yeux et leurs bouches étaient injectés de sang et de mucus. Cependant, il n'y eut aucun plainte car les familles des victimes avaient disparues et les gardes royaux de Celestia et de Luna n'avaient trouvé aucune preuve. Je ne compris pas, ma santé déclina et ma tête tourna, à tel point que je faillis m'évanouir alors que des larmes coulèrent pour ces pauvres poulains et pouliches à qui était arrivé ce malheur. Je voulus me battre encore plus pour eux et maintenant mon souhait était de fermer Ponies' Pizzeria à tout jamais.

18 heures. Je connus le passé de ce restaurant et je décidai de quitter le château en disant un simple "Au revoir" à Spike alors qu'il dormait paisiblement dans son lit. Ce n'était encore qu'un petit bébé. Mes yeux étaient devenus rouges à cause de mes sanglots et de toute l'horreur que j'avais lue aujourd'hui. Je n'en pouvais plus mais je me rendis à la pizzeria pour parler avec Rich Pizza. Quelques minutes plus tard, je franchis la porte du restaurant et je me dirigeai vers le bureau du patron pour discuter avec lui. Je frappai à la porte : « Entrez !

- Bonjour, Monsieur Pizza.

- Oh ! Monsieur Tornado ! Que me vaut l'honneur de votre visite ? 

- Je veux vous parler !

- Très bien, allez-y.

- Vous étiez au courant que j'étais à l'hôpital à cause de vos robots ? Vos monstres ont essayé de me tuer et je suis recouvert de cicatrices, dis-je furieusement.

- Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez, répondit-il sans la moindre émotion.

- Ne jouez pas à ce jeu avec moi ! J'ai des preuves : vos caméras de sécurité ont filmé tout ce qui m'était arrivé.

- En parlant d'elles, vous voulez voir les vidéos ?

- Avec plaisir ! »

     Elles nous montrèrent moi en train de faire mon boulot et les robots qui ne bougèrent pas entre 23 heures et... 6 heures ? « Mais c'est impossible ! Ils m'ont blessé de partout ! Les images sont truquées !!

- Ah bon ? Ah oui, c'est exact. Il faut dire que je les ai trafiquées. Comme ça, vous ne pourrez pas porter plainte contre nous !

- Alors vous saviez vraiment sur ce qui allait m'arriver ?

- Exactement, et vous savez quoi, vous étiez juste hilarant. Hahaha, vous voir en train de suffoquer face à Bonnie et à Chica c'était juste marrant. Quand je vous ai entendu crier en train de dire que vous survivrez face à mes animatronics, je n'en pouvais plus de rigoler. Hahahahaha, vous savez très bien que vous allez mourir comme une pauvre merde, tout comme les anciens gardiens de nuit. Vous êtes tous aussi débiles les uns que les autres. »

     Je voulus tellement le frapper, il me mit dans une colère et je l'imaginai en train de se faire attaquer par ses robots. Je repris mon calme et je continuai ma discussion avec lui : « Xillia Pizza, c'était votre père n'est-ce pas ?

- Co-Comment êtes vous au courant de ça ? m'interrogea-t-il surpris.

- J'ai trouvé chez un ami son journal intime où il avait décrit le passé de votre restaurant. Je suis au courant pour "La Morsure de 1987" et des meurtres qui s'étaient déroulées ici.

- Mon père n'était qu'un lâche et un abruti. Il fuyait ses responsabilités de père et ne se préoccupait que de l'entreprise. C'était fun ce jour où ces poneys se faisaient attaquer, où le sang ne s'arrêtait jamais de couler, où j'appris que mon passe-temps favori était de voir des poneys mourir à petit feu. Mais ce cher papa a perdu la raison et il s'est pendu quand j'avais 18 ans, Ponies' Pizzeria l'a tué, moi je me nourris de ces meurtres.

- MAIS VOUS ÊTES TARÉ MA PAROLE !!! Vous laissez des gens mourir pour quel raison ?

- Certains méchants vous diront que leur but est soit pour de l'argent, soit pour le pouvoir. Je suis au-dessus de ça. Je fais tout ça pour le fun : je veux la mort, la désolation, la tristesse, la haine, la colère. Nourrissez-moi de ces sentiments et allez mourir comme la pauvre merde que vous êtes.

- CHERRY RUBY DEVRAIT AVOIR HONTE DE VOUS, ESPÈCE DE PSYCHOPATHE, hurlai-je contre lui.

- Ma mère ? Non, rassurez-vous, elle ne le risque pas. Pour être honnête avec vous, je l'ai tué !

- ... Quoi ? Vous avez... Vous avez fait quoi, demandai-je choqué de sa réplique.

- Vous voulez l'entendre à nouveau ? ELLE EST MORTE, JE L'AI TUÉ. CETTE FOUTUE FEMME EN SAVAIT BIEN TROP ET ELLE ÉTAIT TROP CONNE POUR GÉRER MON ENTREPRISE, cria-t-il à son tour. Elle voulait fermer le restaurant alors je l'ai massacré à coup de couteau. Je n'hésite jamais à éliminer ceux qui voudront fermer ma pizzeria, y compris ma famille.

- MAIS VOUS ÊTES UN MONSTRE OU QUOI?

- Un monstre, moi ? HAHAHAHAHAHAHA ! Non je ne suis pas un monstre, je suis un démon. »

     Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, je l'attrapa avec ma magie et je l'étranglai pour lui faire comprendre ce que j'ai ressenti pendant ma première nuit. Jamais de ma vie un poney ne m'avait autant dégoûté. Tout ça pour nous voir mourir. Tous ces meurtres n'étaient que du spectacle pour lui ? Je voulus tellement le tuer pour tous ces poneys qui étaient morts à cause de lui mais je refusai de descendre encore plus bas. « Vous croyez que vous pourrez me tuer de cette façon ?  Si j'étais vous... je ne... ferai pas ça.

- ENFOIRÉ !!  Qu'est ce que tu fait de tous ces enfants morts et blessés dans ton foutu restaurant ? De ces parents que vous avez tués ? De certains qui pleurent la mort de leurs proches ?

- JE LEUR PISSE DESSUS !

- JE VAIS TE TUER ICI RICH PIZZA, POUR TOUS CEUX QUE VOUS AVEZ RETIRÉ LEUR VIES !!!!

- Donc... Tes amis... Vont aussi mourir !

- QUOI, pensai-je en le relâchant de mon emprise.

- Vous n'avez pas lu le contrat quand vous l'avez signé? Si je meurs, tous vos amis et votre famille mourra avec moi. Et nous avons enquêter. Vos meilleurs amis sont QuickFire et Eclipse, des pégases ayant des métiers vraiment pathétique.

- VOUS.... NE PARLEZ DE MES AMIS COMME ÇA !!!!

- Eclipse serait donc un poète travaillant pour un journal bien connu à Ponyville et à Canterlot ? Il aurait perdu ses parents et vit avec des nobles et avec Fleetfoot dans notre ville. Bah, pour moi, ce n'est qu'un bâtard qui a juste besoin de se faire connaître dans une vie merdique. Le tuer ne serait pas fun mais je suis sûr qu'on peut faire un truc pour lui, genre lui envoyer la tête de ses parents biologiques ?

- FERME TA PUTAIN DE GU-

- Et ensuite QuickFire, pégase travaillant comme chef météorologique dans notre stupide ville et aimé de tous les membres de son équipe. Un pauvre con qui se la pète en disant juste être meilleur que tout le monde, et il est amoureux d'une pauvre conne. Mais lui, par contre, il sera amusant de le tuer. Ce poney de mes deux aurait bien besoin qu'on l'égorge, on n'entendra plus sa voix de merde.

- GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !!! FERME LA !!! TAIS TOI !!. Tu veux jouer à ce jeu ? On va être deux, je vais faire ces quatre nuits et ensuite je te tuerai pour tout le mal que tu as dit sur ma famille. JE SURVIVRERAI QUOIQU'IL ARRIVE, RICH PIZZA !

- Alors survivez, sinon je ne donne pas chère de la peau de vos amis, et aussi de votre petite copine. C'est quoi son nom déjà ? Je crois que c'était Pinkie Pie.

- Touchez ne serait-ce que sa crinière ET VOUS ÊTES MORT, répliquai-je en le regardant droit dans ses yeux.

- HAHAHAHAHAHAHAHAHA, aurais-je touché un point sensible ? Maintenant, cassez-vous de mon bureau et commencer à travailler dès ce soir.

- Je n'y manquerai pas, connard ! »

     Je quittais son bureau en claquant fortement sa porte, je voulais tellement le tuer mais si je ne m'avais pas retenu, il aurait trucidé mes amis. Cette colère qui m'avait envahi, d'où venait-elle ? De mon cœur ? Si je devais survivre, il fallait surtout que je garde mon calme contre lui et ses automates sinon je pouvais perdre ma vie. Soudain une idée me vint à l'esprit et je courrai vers les animatroniques. 20 heures, je me retrouvai devant Freddy, Chica et Bonnie. Je relus l'article sur les corps disparus, on avait certes retrouvé les corps mais était-ce possible, pour ces robots, de s'animer parce que les âmes des défunts étaient coincées à l'intérieur ? Ça pouvait résoudre des questions, mais si ce fut le cas alors pourquoi étaient-elles coincées ? Ne peuvent-elles atteindre le paradis ? Comment devais-je les libérer ? Bizarrement, je finis par avoir de la peine et de la compassion pour ces automates. Ces âmes devaient être celles des enfants décédés auparavant, mais pourquoi veulent-elles se venger uniquement sur les gardiens de nuit ? En réfléchissant sur ces questions, un troisième parchemin me tomba dessus mais je ne me sentais pas prêt pour le lire. Pour l'instant, je me concentrai davantage sur ma deuxième nuit et sur les nouvelles horreurs que j'allais, à nouveau, subir.

     Je pris mon dîner dans ce restaurant en prenant un petit hamburger, une barquette de frites et un morceau de pizza aux pepperoni. Ensuite, je me préparai car je savais que j'allais courir et m'épuiser contre les automates. Pour être sûr, je vérifiai Foxy, il était en bien trop mauvais état pour être activé. Mes pensées ne devaient s'occuper que des principaux robots : Freddy, Bonnie et Chica. 21 heures, j'enfilai mes nouveaux habits de gardien de nuit et je me préparais mentalement : « Ce sont des animatroniques qui ont une force extraordinaire et qui risquent de m'assassiner, je serais fatigué mais je ne vais pas mourir aujourd'hui. Je dois vaincre Rich Pizza et sa machination pour les enfants, pour ceux qui sont décédés, pour tout le monde. Je dois gagner ! JE VAIS SURVIVRE !!

Début de la deuxième nuit. Il est 23 heures.
Bonne chance !

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Note de l'auteur

Troisième chapitre de ma fanfic qui aura pris beaucoup de temps pour l'écrire. J'ai pris un peu de liberté pour le gore et pour mon imagination mais j'espère que ça vous aura plu. D'ailleurs, jouons à un jeu : dites moi dans les commentaires ce qui risque de se passer pour la seconde nuit. Avez-vous trouvé toutes les références dans ce chapitre ? A bientôt pour la seconde nuit !

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Yoann95
Yoann95 : #28710
Oui, enfin je vais essayer.
Sonatwilipie06 octobre 2015 - #28709
Deux chapitres en même temps ?
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28709
Yoann9506 octobre 2015 - #28708
Merci beaucoup pour ce compliment. N'hésite pas à en parler à tes amis ou à ceux que tu as envie sur cette fic. Normalement, pour la prochaine fois, j compte sortir deux chapitres de FNAP
Deux chapitres en même temps ?
Il y a 2 ans · Répondre
Yoann95
Yoann95 : #28708
Merci beaucoup pour ce compliment. N'hésite pas à en parler à tes amis ou à ceux que tu as envie sur cette fic. Normalement, pour la prochaine fois, j compte sortir deux chapitres de FNAP
Sonatwilipie06 octobre 2015 - #28707
Bien aussi, mais c'était la partie que j'ai le moins aimé... Et la fin... aaargh, trop de suspense pour moi !!! J'ai du Pinkie en moi : Sonatwilipie ! En fait, j'ai combiné les trois perso auxquels je ressemble le plus !
En tout cas, ta fic est trop bien ;)
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28707
Yoann9506 octobre 2015 - #28706
Et concernant Rich Pizza?
Bien aussi, mais c'était la partie que j'ai le moins aimé... Et la fin... aaargh, trop de suspense pour moi !!! J'ai du Pinkie en moi : Sonatwilipie ! En fait, j'ai combiné les trois perso auxquels je ressemble le plus !
En tout cas, ta fic est trop bien ;)
Il y a 2 ans · Répondre
Yoann95
Yoann95 : #28706
Et concernant Rich Pizza?
Sonatwilipie06 octobre 2015 - #28705
Ouh la la, je sais pas... le contexte, l'espèce de "vision" qu'il a, la discussion avec ses potes et Pinkie... et surtout le cauchemar !!!
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28705
Yoann9506 octobre 2015 - #28704
Content de voir que ce chapitre t'a plu ^^ peux tu me dire en quoi tu l'as adorer? Pour pouvoir m'améliorer :D
Ouh la la, je sais pas... le contexte, l'espèce de "vision" qu'il a, la discussion avec ses potes et Pinkie... et surtout le cauchemar !!!
Il y a 2 ans · Répondre
Yoann95
Yoann95 : #28704
Content de voir que ce chapitre t'a plu ^^ peux tu me dire en quoi tu l'as adorer? Pour pouvoir m'améliorer :D
Sonatwilipie06 octobre 2015 - #28703
Excellentissime !!!!!!!!!! Moi je supporte le gore seulement à l'écrit, et franchement, c'est très bien écrit ! J'ai vraiment hyper super mégaaaaaa hâte que tu sortes le chap 4 !
Et à propos de la seconde nuit, je pense que Tornado va essayer de "discuter" avec les animatronics... je lui souhaite bonne chance, en tout cas, ahem... ^^'
Il y a 2 ans · Répondre
Sonatwilipie
Sonatwilipie : #28703
Excellentissime !!!!!!!!!! Moi je supporte le gore seulement à l'écrit, et franchement, c'est très bien écrit ! J'ai vraiment hyper super mégaaaaaa hâte que tu sortes le chap 4 !
Et à propos de la seconde nuit, je pense que Tornado va essayer de "discuter" avec les animatronics... je lui souhaite bonne chance, en tout cas, ahem... ^^'
Il y a 2 ans · Répondre
Eclipse
Eclipse : #28684
RoseCloud06 octobre 2015 - #28683
« Putain, pourquoi suis-je décédé ? » Dat phrase pas appropriée à la situation.

Bon bah, ça se laissait lire, c'était sympa, j'ai bien aimée. Quelques incohérences si on sait que la morsure a été faite en 1987 par Mangle et en 1983 par Fredbear, mais bon, c'est un UA. La scène du cauchemar avec les animatronics étaot bien glauquasse, j'ai adorée. Et, explication pour Rich né en 1977 et qui a trois ans en 1987 ?


Pour ta dernière remarque, tu as tout simplement lu trop vite, la note du journal de Xillia concernant les 3 ans de Rich date de 1980 :)
Il y a 2 ans · Répondre
RoseCloud
RoseCloud : #28683
« Putain, pourquoi suis-je décédé ? » Dat phrase pas appropriée à la situation.

Bon bah, ça se laissait lire, c'était sympa, j'ai bien aimée. Quelques incohérences si on sait que la morsure a été faite en 1987 par Mangle et en 1983 par Fredbear, mais bon, c'est un UA. La scène du cauchemar avec les animatronics étaot bien glauquasse, j'ai adorée. Et, explication pour Rich né en 1977 et qui a trois ans en 1987 ?
Il y a 2 ans · Répondre

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