Vivre et laisser hennir

« On en reparlera plus tard ! »

Sitôt le mariage terminé, Bon-Bon et Lyra s’étaient séparées, la première devant faire quelques courses pour le dîner du soir, et Lyra devant…. se préparer pour une longue explication avec son amie. Et Bon-Bon s’attendait à beaucoup, beaucoup de questions de la part de sa colocataire.

En arrivant devant la petite maison qu’elles louaient ensemble, cette dernière ne fut pas du tout surprise en entendant des notes de musique résonner de l’extérieur.

‘What does it matter to you ? When you’ve got a job to do, you’ve got to do it well.’

Bon-Bon poussa un long soupir.

‘You’ve got to give the other fellow hell !’

Bien sûr, de la musique de film d’espionnage.

‘Say live and let die.’

Tellement évident.

Après avoir révélé son identité secrète à sa meilleure amie, elle savait que ce moment était inéluctable. Une nouvelle mission pour l’agent spécial Sweetie Drops. Mais une mission tout aussi délicate que la capture d’un bugbear : conserver intacte l’amitié avec la licorne nommée Lyra Heartstrings sans qu’elle ne dévoile la vérité à d’autres. Chances de succès de la mission : 68%.

Pendant quelques secondes, le silence se fit le temps que la jument ouvre la porte, avant que l’aiguille de la platine ne lance une autre chanson.

‘Meeting you, with a view to a kill….’

Bon-Bon ouvrit la porte, découvrant le décor de sa mission : des romans d’espionnage éparpillés un peu partout, la pièce plongée dans le noir quasi-complet, si ce n’est une lampe allumée à côté d’une chaise à roulettes d’où elle pouvait distinguer la forme de Lyra, ainsi que la platine en train de continuer à égrener la chanson d’un film de la série des James Pony.

‘Until we dance into the fire, that fatal kiss is all we need’

Bon-Bon déposa le sac de courses et s’apprêta à parler quand la forme sur la chaise se tourna lentement vers elle. Les yeux plissés, Lyra caressait un chat, de toute évidence celui de Rarity, et portait un monocle, comme tout bon méchant de ce type de films.

« Je vous attendais, monsieur Pony », dit-elle avec un terrible accent. « Nos chemins finissent toujours par se recroiser, on dirait…. »

« Lyra, arrête. Tout de suite », dit Bon-Bon pour couper court à son délire, rallumant la lumière de la pièce et coupant la platine. « On n’est pas dans Vivre et laisser hennir ! »

La jument verte leva un sourcil et continua son jeu de rôle. « Lyra ? Je ne connais pas de Lyra, je suis.. OUCH ! »

Visiblement, Opal en avait aussi marre du jeu et parvint à s’extraire des sabots de la jument avec deux coups de griffes bien placés, filant à toute vitesse entre les jambes de Bon-Bon vers la sortie. « Traître ! » hurla Lyra. « Tu seras puni pour ton insolence ! Scaramarega n’oublie jamais ! »

Bon-Bon se passa longuement un sabot sur le visage. « Lyra. Pourquoi tout ça ? » demanda-t-elle.

La jument descendit de la chaise et regarda tout autour de la pièce, prenant son temps pour répondre. « Oh, ça ? Je ne sais pas, j’ai eu une soudaine envie de lire quelques livres comme ça et de m’écouter un vinyle pris au hasard…. ça n’a rien à voir avec toi, rien du tout ! »

Bon-Bon la regarda avec un air qui lui faisait dire ‘Sérieusement ?’ sans même qu’elle n’ait besoin d’ouvrir la bouche, puis commença à regrouper les livres ensemble. « Bon, j’imagine que tu as plein de questions à me poser, alors vas-y, ne te gêne pas. Mais ça reste entre nous et ça ne sortira pas d’ici.» Elle rangea les livres et s’assit sur le canapé, suivie de près par la licorne.

« Pourquoi tu m’as caché tout ça ? » demanda Lyra, en prenant elle aussi place sur le canapé, mais dans sa position inimitable avec le dos contre le dossier du fauteuil et les jambes pendant dans le vide.

« Pour te protéger. Si tu savais la vérité, tu aurais pu avoir de graves problèmes. Je…. je ne peux pas t’en dire plus. C’est top-secret », expliqua Bon-Bon.

Lyra sourit d’un air mesquin. « Top-secret hein ? Tu peux même pas en parler à ta meilleure amie de toutes les meilleures amies du monde ? Genre c’est un secret qui mettrait en péril Equestria s’il était révélé ? »

Bon-Bon leva un sourcil. « Euh… pas vraiment, mais c’est classé secret-défense. Tu n’en sauras pas plus. Ordre de Celestia », répondit-elle, stricte. Lyra amena un sabot sous son menton, réfléchit quelques secondes et se pencha vers elle.

« Même si je te torture ? »

Bon-Bon laissa échapper un petit rire. « Ha ! Essaie un peu, je suis immunisé contre cinquante-quatre formes de torture et je connais trente-quatre techniques d’arts martiaux différents. Je…. je….. »

Lyra fit illuminer sa corne. « Tu as suivi une formation contre les chatouilles ? » demanda-t-elle.

Quelques gouttes de sueur commencèrent à couler le long des tempes de la terrestre. ‘Rah ! Mais pourquoi je n’ai pas suivi ce cours à l’école des espions ?’ se maudit la jument en commençant à sentir l’aura jaune de Lyra et ses sabots verts chatouiller son corps, la faisant très vite éclater de rire. Elle fit un effort mental extrême pour rester de marbre mais dû abandonner rapidement la partie.

« Lyra…. Stop !.... Arrête !!! Arrête... Je… HAHAHAHA !! Je vais tout te dire !! HAHAHA !! Stop !! Je vais parler !! » parvint-elle à dire entre deux fous rires. Lyra cessa sa torture et Bon-Bon essuya une larme de son œil.

« Tu es une très mauvaise espionne, tu sais. Incapable de résister à mes chatouilles. Ou alors je suis un maître du monde en puissance », se vanta Lyra.

Bon-Bon lâcha un petit rire. « J’en tremble d’avance. »

« Ton vrai nom, c’est Bon-Bon ou Sweetie Drops ? » demanda la jument verte en premier.

Bon-Bon répondit rapidement. « Je suis né sous le nom de Sweetie Drops, mais mon nom de couverture à Poneyville, c’est Bon-Bon. Et…. je l’aime bien. Ça me correspond bien », admit-elle en tournant la tête vers sa marque de beauté.

« Et ta marque de beauté, c’est une vraie ? » demanda Lyra en tournant aussi la tête vers le flanc de son amie.

« Oui », répondit-elle simplement. « J’ai toujours fait des bonbons. Agent secret, c’est quelque chose que je faisais quand on avait besoin de moi. Tu imagines un agent secret avec une marque de beauté qui le trahirait ? Personne ne fait ça à temps plein. »

Le silence se fit pendant quelques secondes avant que Lyra ne parle. « Tu sais, moi aussi, j’aime bien ton nom. C’est…. ça te va bien. »

Le silence retomba encore pendant de longues secondes, comme si la jument verte cherchait quelque chose à demander. En remontant les souvenirs qu’elle avait avec son amie, elle trouva une question.

« Pourquoi moi ? »

« Comment ça ? » demanda à son tour Bon-Bon.

« Pourquoi tu m’as choisi comme amie ? »

« Oh…. » Bon-Bon remonta le fil de ses souvenirs, jusqu’au jour où elle avait rencontré Lyra pour la première fois. « Eh bien…. ta façon de t’asseoir. »

« Quoi ? Tu peux développer ? » la pressa Lyra.

« Dans mon travail, on voit souvent des choses inhabituelles et surprenantes. Il faut souvent se préparer à l’inattendu, au bizarre. Quand je t’ai vu assise comme ça sur ce banc, j’ai pensé : ‘cette jument est vraiment unique et n’a pas peur de faire des choses bizarres en public. Mon secret sera bien gardé avec elle’», répondit Bon-Bon. « Je savais que tu ne paniquerais pas si je te révélais qui j’étais vraiment. Et puis, tu avais l’air…. gentille. »

Lyra rougit un peu. « Oh…. merci…. Tu sais, tu as été la première à ne pas me regarder bizarrement sur un banc. Je…. je suis contente que tu m’aies choisi. »

« Et moi donc », reprit Bon-Bon. Elles se refirent un câlin, et Lyra choisit cet instant pour reprendre son fil de questions.

« Tu pensais me dire la vérité un jour ? »

Bon-Bon réfléchit quelques secondes. « Je…. je ne sais pas vraiment. Je devais être sûre que tu n’en parlerais à personne, ou sinon, j’aurais dû quitter Poneyville. Mais aujourd’hui…. j’ai senti que le moment était venu et que je pouvais te faire confiance. J’ai confiance en toi Lyra. Alors, ne répète ce secret à personne, compris ? » insista-t-elle.

« Compris », répondit rapidement la licorne. « Croix de bois, croix de fer, si je mens, je mange mon fer », dit-elle en faisant les gestes correspondants. Elle sourit, ainsi que son amie.

« Tu devras me tuer si je brise ma promesse façon Pinkie ? » questionna Lyra.

Bon-Bon continua à sourire et leva les yeux au ciel. « Pas besoin, Pinkie s’en chargerait pour moi », rit-elle. « Mais elle en serait vraiment capable », ajouta-t-elle plus sérieusement.

« Oh…. » Lyra avala une boule dans sa gorge. « T’inquiète, ton secret est bien gardé. Et sinon, tu faisais quoi dans ton agence gouvernementale ultrasecrète ? » reprit-t-elle.

« Je m’occupais des monstres qui représentent un danger pour Equestria. Le bugbear, les changelings, les koalas- »

« Les koalas ? » s’étonna la jument verte. « Mais ils sont trop mignons avec leur petite bouille ronde et quand ils mangent leur eucalyptus ! C’est le genre de petit animal que je voudrais câliner pour toujours ! »

« Détrompe-toi. Ce sont des êtres dotés d’une intelligence supérieure prêts à conquérir le monde grâce à ce côté mignon qui les fait passer pour inoffensifs. Mais ce sont des génies du mal, ne l’oublie jamais », l’avertit Bon-Bon. « Rien que de repenser à la dernière bataille que j’ai mené contre eux, j’en tremble encore… », frissonna-t-elle. Lyra manqua d’exploser de rire.

« Tu es vraiment une drôle d’espionne, Bonnie », rit la licorne. Bon-Bon soupira.

« C’est parce que je ne suis pas comme ton James Pony. Un agent secret qui agit au vu et au su de tout le monde ? N’importe quoi ! » se moqua-t-elle en désignant les livres posés sur la table basse.

« Hé ! Te moque pas, j’adore ses films ! Ils sont trop cools ! Des gadgets, des explosions à chaque seconde, des cascades de dingue en restant toujours sexy,… » le défendit Lyra. « T’as des super gadgets comme lui ? Genre parapluie-épée ou étui de violon qui contient un silencieux ? »

Bon-Bon semblait prise au dépourvue par la question. « Euh…. j’ai un grappin et une fausse moustache…. Et un attaché-case qui résiste aux chutes jusqu’à trois mètres de haut. Mais attention, pas trois mètres et un centimètre », expliqua-t-elle.

Lyra prit cette fois son air ayant l’air de dire ‘Sérieusement ?’ et lâcha : « C’est nul. »

« Hé ! Je te l’ai dit, je ne suis pas une espionne comme lui ! » s’énerva Bon-Bon. « Pas de stylo explosif, pas de laser dans les lunettes ou je ne sais pas quoi, c’est complètement bidon, ça n’est pas réel ! »

« Tu portes aussi des smokings quand tu pars en mission ? C’est trop la classe » continua à demander Lyra en montrant la couverture d’un des livres où le poney espion portait un costume.

« Quoi ?! Non ! Pourquoi je porterais ça ? Tu ne sauves pas Equestria juste en portant un smoking ! Et en plus, c’est très difficile d’en enlever les tâches de sang. Et à repasser, c’est un cauchemar. Crois-moi, j’ai essayé. »

« Tu as déjà fait face à des méchants qui poussent des rires diaboliques qui glacent le sang ? »

« A part Discord quand j’achète des pommes au marché, non ! Et personne ne se met à rire comme ça d’un coup en expliquant son plan diabolique ! »

« Tu as déjà tué quelqu’un ? Ça fait quel effet ? » Le sourire de Lyra n’avait jamais été aussi grand et ses yeux brillaient.

« Je n’ai jamais tué personne ! C’est précisément ce que nous essayions d’éviter à l’agence ! »

« Y’a un code secret quand tu croises un autre agent ? Un truc du style : ‘Les cornichons sont dans la confiture ?’ ou quelque chose comme ça ? »

« Est-ce que tu t’es entendue ? »

« Est-ce que tu vas devoir me zapper la mémoire avec une petite lumière rouge après avoir répondu à mes questions ? »

« NON, NON ET NON !!! Lyra, stop ! Non, je ne vais pas te tuer, te zapper la mémoire, je ne porte pas de smoking en mission, je n’ai pas de gadgets ultrasophistiqués, je n’ai jamais fait de course-poursuite dans les rues d’une ville à bord d’un taxi, je n’ai jamais provoqué d’énorme explosion, je n’ai jamais sauté d’un train en marche et non, je n’ai jamais tué personne ! » cria Bon-Bon, le souffle court.

« Oh…. » Lyra s’affaissa dans son fauteuil. « En fait, t’es pas une vraie espionne. »

« Agent Secret », précisa Bon-Bon.

« Ouais, ouais. T’es pas un vrai agent secret. »

« Lyra…. » Bon-Bon enfonça sa tête dans le fauteuil. « Un bon agent secret, c’est celui qui ne se fait pas voir. Celui qui te protège toi, et tous les autres poneys, sans être découvert. Dans ‘agent secret’, il y a le mot ‘secret’. Tu comprends ? »

« Ouais, ouais », Lyra agita un sabot en l’air. « Mais sans explosions, c’est pas très cool », ajouta-t-elle. « Les explosions, c’est toujours cool. »

« Ton James Pony, il ne tiendrait pas deux minutes dans la vraie vie. Il n’est pas un bon espion. A part séduire les juments et sauver le monde dans les livres et films, il est nul », poursuivit Bon-Bon. Elle fit une brève pause. « En plus, il est ridicule. Qui a encore une crinière bien coiffée après avoir survécu à l’explosion d’une bombe et après avoir couru des kilomètres dans une forêt humide et boueuse ? Le seul truc secret, chez lui, c’est comment tient son brushing. »

Pendant quelques secondes, Bon-Bon et Lyra se regardèrent, avant de se mettre à sourire, en se mordant les lèvres pour éviter d’exploser. Mais elles ne purent se retenir très longtemps et éclatèrent de rire. Elles en tombèrent même par terre, incapable de se contenir. Finalement, la licorne reprit ses esprits la première.

« Bon, alors, pourquoi tu ne pouvais pas me dire que tu étais en réalité une espionne ? » demanda-t-elle, attendant enfin une réponse. Bon-Bon soupira longuement.

« Si je ne t’ai rien dit, c’est…. » Elle sentit sa gorge se serrer un petit peu.

« Oui ? » Lyra la pressa de poursuivre. Bon-Bon semblait mal à l’aise et attendit encore quelques secondes pour répondre.

« C’est…. parce que je tiens trop à toi. Je ne me serais jamais pardonné si ma meilleure amie avait eu des problèmes à cause de moi. Tu étais la parfaite couverture pour un agent secret. Et puis le temps a passé et…. j’ai enfreint la règle numéro un de l’agence : ne pas se lier d’amitié ou d’amour avec des poneys. C’est le meilleur moyen pour faire échouer une mission quand il y a un lien émotionnel qui se met en travers du plan », finit-elle. Elle leva les yeux vers Lyra, qui avait amené ses sabots sur sa bouche et avait les yeux un peu embués.

« Tu… tu as fait tout ça…. pour moi ? » demanda-t-elle, presque incrédule. Bon-Bon hocha la tête et sourit. « Tu es vraiment ma meilleure meilleure amie, Bonnie », dit-elle avant de la prendre dans ses sabots pour lui faire un gros câlin. Après l’avoir relâchée, elle garda son sabot dans celui de son amie. « Tu sais Bonnie, tu n’es peut-être pas une vraie espionne mais…. je te préfère comme ça. Et je suis contente que tu sois là pour me protéger. »

Bon-Bon serra son sabot dans le sien. « Toujours, Lyra. Tu es ma meilleure amie, et ça ne changera jamais. Je te protégerais toujours. »

« Ouais. Ma meilleure amie », répéta Lyra. Elle relâcha son sabot et prit un air un peu triste, ce que remarqua Bon-Bon, qui parla après quelques secondes de silence.

« Je ne suis peut-être pas comme tu l’imaginais, mais j’ai quand même un point commun avec James Pony », dit-elle, l’air mystérieux. Lyra tourna la tête vers elle, intriguée.

« Ah oui, quoi ? A part que tu dois être très sexy en smoking ? » demanda Lyra en souriant, ajoutant un clin d’œil. Bon-Bon rougit un peu et s’approcha d’elle, jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres de distance de son museau.

« Ce n’est pas ça », commença-t-elle. « Mais lui et moi… »

Lyra sentit son souffle chaud sur ses lèvres.

« … on finit toujours par séduire les juments à la fin. »

Et sur ce, elle l’embrassa sans crier gare. Mais Lyra n’était même pas surprise, même si les pensées s’agitaient dans sa tête.

‘Oh là là, j’embrasse une espionne. C’est trop cool ! On va vivre de supers aventures dangereuses toutes les deux ! Je serais sa super assistante un peu maladroite mais fidèle qui sort les répliques qui tuent quand-‘

‘Lyra, stop. La seule aventure qu’on vivra, c’est ici à Poneyville. Et ça me suffit. Et pas d’explosions’,entendit-elle dans sa tête avec la voix de Bon-Bon.

‘Awww….. Mais….. Wouah, Bonnie, tu lis dans les pensées ? Ta voix est un peu bizarre’ demanda Lyra, ne brisant pas le baiser.

‘Je peux changer de voix quand je veux, et même prendre les plus ridicules. Il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi, Lyra Heartstrings. Beaucoup de choses.’

Bon-Bon retira sa bouche de celle de la licorne, et sourit, tout comme Lyra. « Bonnie, je retire ce que j’ai dit. T’es aussi cool que James Pony. » Elle se releva et passa sensuellement un sabot dans sa crinière, avec des yeux enjôleurs, prenant une pose suggestive. « Je suis toute à vous, agent Sweetie Drops. Faites ce que vous voulez de moi. »

Bon-Bon rit, avant de se relever, de marcher en avant et de se retourner vers elle, faisant semblant de tirer avec son sabot et soufflant dessus pour mimer la fumée sortant du canon. D’on ne sait où, elle sortit des lunettes de soleil, sourit, et dit :

« Appelez-moi Bond. Bon-Bond. »

FIN