Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Princess Luna is Rad, Yo!

Une fiction traduite par System.

Par pitié, Faust, pas ça.

« Vous ne voyez donc point la difficulté ! argumenta Luna, arpentant les moindres recoins du salon privé de Celestia.

— Tout de même, je pense qu’il te serait plus profitable d’essayer de parler l’équestrien moderne, répliqua fermement Celestia

— Mais j’essayai, je l’atteste ! protesta Luna. Je cessai même de m’exprimer avec la voix royale de Canterlot !

— Je t’accorde cet effort, dit Celestia, sans laisser transparaître le moindre signe qu’elle allait céder. Mais tu dois persévérer.

— Vous ne réalisez point ! geignit Luna. Je fus absente un millénaire durant ! C’est malaisé !

— Luna, tu me rappelles les terribles années de l’adolescence de Cadence. Si tu continues, je me verrai dans l’obligation de te confisquer ta veilleuse. »

Luna se figea. « Vous n’oseriez point… siffla-t-elle.

— Bien au contraire, rétorqua calmement Celestia. Et ce n’est pas dans le but de paraître despotique, ma sœur. Tu devrais te trouver un tuteur adéquat et apprendre à converser dans la langue populaire. Ce n’est certainement pas si malaisé. »

Luna plongea son regard dans celui de sa sœur. Lequel aurait achevé n’importe quel poney de par son intensité comparable à celle du soleil, mais Luna demeurait emplie d’une plus grande part d’ombre. Les yeux de Celestia n’évoquaient aucune pitié, uniquement de la fermeté.

« C’est comme si vous essayiez de ruiner ma vie ! » soupira Luna. Elle se leva, hors d’elle, et franchit la porte en s’assurant de la claquer dans son sillage.

« Eh bien, ça n’aurait pas pu mieux se dérouler », murmura Celestia, retournant à son thé.

***

Luna débordait toujours d’une rage aveugle lorsqu’elle regagna sa tour. Comment ose-t-elle essayer de diriger notre vie ! s’emporta-t-elle, employant de nouveau le "nous" royal. C’est un tyran ! Un pauvre tyran maniaque !

Alors qu’elle traversait le hall, les gardes se précipitèrent pour éteindre les tableaux qu’elle avait enflammés à son passage.

Enfin, elle atteignit sa chambre, accueillante et douillette, parée de cinquante nuances de violet, de bleu et de noir (mais pas de gris, car c’était une couleur plutôt ennuyeuse).

En se jetant sur son lit à baldaquin, Luna s’efforça de trouver quelqu’un qui pouvait l’initier.

Quelqu’un du château ? Non, nous nous en verrions bien trop embarrassée.

Un canterlotien ? Notre élocution est bien assez folklorique ainsi. Nous n’irons pas jusqu’à l’entacher de leur étrange accent huppé.

Un étranger à la ville, alors ? Peut-être bien. Mais nous n’avons point de contact hors de ces murs. À moins que…

Une idée lui traversa l’esprit. De l’autre côté de la bâtisse, Celestia eut, pendant un court instant, la drôle d’impression qu’une catastrophe était imminente.

***

Quelques heures plus tard, Celestia en était à sa cinquième tasse de thé lorsque Cadence fit irruption dans la pièce.

Celestia leva les yeux au ciel, avant de se tourner vers sa nièce naïve et idéaliste. « Qu’y a-t-il ? »

Cadance respirait tant bien que mal. « Luna… ses mots… du baratin, oh Faust, quel baratin ! » Elle s’effondra puis s’évanouit.

Celestia pencha la tête, intriguée. Ce n’était pas quelque chose qui se voyait tous les jours.

Au même instant, le château trembla. C’était un grondement sourd, presque inaudible. Plusieurs livres tombèrent de leurs étagères.

Ça ne peut pas être un tremblement de terre, s’interrogea Celestia. Mais alors, qu’était-ce ?

Le grondement résonna à nouveau, avec plus de force. D’autres livres churent, suivis, au grand dam de Celestia, de sa théière de vermeil. Cette dernière toucha le sol avec un cliquetis étouffé.

Celestia n’était pas le genre de poney qui s’emportait facilement. Mais elle était le genre de poney qui appréciait une bonne tasse de thé. Et cette théière de vermeil lui avait été offerte par l’ambassadeur des contrées Griffons ; elle avait plus de valeur que la moitié de Ponyville. Sans compter qu’elle avait un système d’auto-filtrage !

« C’est devenu une affaire personnelle », gronda Celestia. Elle enjamba sa nièce affalée et se dirigea vers la porte.

***

« LUNA ! vociféra Celestia. AU NOM DE FAUST, MCCRAKEN ET RUDISH, QU’EST-CE QUE TU FAIS ? »

En surgissant des portes qui donnaient sur le hall, elle s’arrêta net. Elle n’avait pas été aussi surprise depuis des siècles.

Luna portait des lunettes de soleil et une casquette de baseball retournée. Elle se tenait devant deux énormes enceintes.

« Wesh, frangine, quoi d’neuf dans la place ? » lança Luna.

Celestia manqua de se décrocher la mâchoire.

« Zyva, fais pas ta coincée, s’indigna Luna en avançant vers sa sœur. Qu’est-c’t’en dit alors ? »

Celestia essaya de remonter sa mâchoire inférieure. Elle bougea d’un millimètre, puis retomba.

« Tape-m’en une, frangine ! » proposa Luna en levant un sabot.

Celestia finit par retrouver sa voix. « Q-q-quoi ?

— J’sais enfin parler moderne, t’as vu, expliqua Luna. Tâte un peu ce son de ouf ! Fais péter, meuf ! »

Une autre basse fit vibrer le palais. Plusieurs vases inestimables chutèrent.

Tout ce bruit sembla faire reprendre ses esprits à Celestia. « Mais qu’est-ce tu fais ? siffla-t-elle.

— Relax, frangine, j’sais c’que j’fais, pigé ? »

Celestia décida qu’elle devait mettre fin à cette mascarade. « Dois-je en conclure que c’est ce que tu considères comme du "langage moderne" ? »

Luna se tut pour analyser la phrase. Après quelques instants, elle haussa les épaules et reprit : « Carrément ! T’es trop à la masse, t’sais, frangine ?

— ArrêtearrêteARRÊTE ! s’offusqua Celestia. Je veux que l’on m’amène le poney qui lui a enseigné un tel langage, sur-le-champ ! »

Un arc-en-ciel passa près de la fenêtre. Vive comme l’éclair, Celestia l’attrapa par la queue avec son aura.

« Rainbow Dash, commença-t-elle, balançant la pégase agitée devant ses yeux. Très bien. Et qui est-ce ? »

Elle se saisit d’un autre poney qui avait tenté de se cacher derrière une enceinte. « Qui pouvez-vous bien être ? s’enquit la princesse.

— Vin-vinyl Scratch », bredouilla la licorne blanche.

Celestia acquiesça. « Et je suppose que ma sœur vous a à toutes les deux demandé de lui apprendre à parler normalement ? »

Rainbow Dash soupira et arrêta de résister. « Elle n’a demandé qu’à moi, avoua-t-elle. Elle posait beaucoup de questions concernant la musique, donc je lui ai dit d’aller voir Vinyl. »

Celestia se tourna vers sa sœur. « Tu croyais vraiment que Rainbow Dash était le meilleur poney pour t’apprendre le langage moderne ? demanda-t-elle, sceptique.

— Frangine, tu commences enfin à piger, lança Luna. Carrément que je l’ai pensé. »

C’en était assez. « Vous deux ! hurla la princesse solaire à l’attention de Rainbow et de Vinyl. Dehors !

— Mais comment on va faire pour rentrer ? Luna nous a téléportées ici… »

Celestia ouvrit un portail magique et les y jeta. « Dehorsdehorsdehors !

« À présent, continua l’alicorne blanche, j’aimerais m’entretenir avec toi, très chère sœur. »

Luna eut tout à coup très, très peur.

***

« Voudrais-tu un peu plus de sel ? » demanda Cadence.

Luna acquiesça, amère, puis attrapa la salière avec son aura.

« Tu t’en sors très bien, dit Celestia. Qui sait, je te laisserai peut-être même t’en aller dans une semaine, à condition que tu écoutes tes cours. »

Si un regard avait pu tuer, Celestia aurait été désintégrée.

« Oh, déride-toi », ajouta Celestia en gloussant. Luna ne réagit pas.

À vrai dire, elle ne pouvait pas vraiment, car elle portait un bâillon résistant à la magie et à tous types de crochetage. Ce qui entravait pas mal la conversation.

Lorsque nous en aurons fini avec cela, écrivit Luna sur son tableau portatif, la nuit va carrément durer pour toujours.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Note de l'auteur

Cette petite traduction improvisée n’est là que pour combler l’attente entre deux chapitres de Xenophilia. L’idée de ce projet m’est venue lors de la confection impromptue de la bannière. Rien n’est à prendre au sérieux. Wesh.

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

AlexiSonicKST
AlexiSonicKST : #4229
Un pur bijou. A lire à haute voix. 8D
Il y a 4 ans · Répondre

Nouveau message privé